Hour of Penance – Misotheism – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1748
Hour of Penance – Misotheism – 2019
Italie

Les Italiens sont reconnus pour avoir engendré bon nombre de grands compositeurs de musique classique reconnus mondialement. De nos jours, l’Italie regorge de groupes de musique extrême qui ont révolutionné le Death Metal et ses dérivés pour en augmenter la technicité et la brutalité. Doit-on y voir un parallèle entre les deux? Bien sûr car le classique et le métal sont étroitement liés l’un à l’autre d’une façon ou d’une autre et ce, qu’on le veuille ou non. Hour of Penance est l’une de ces formations Italiennes qui nous en met plein les oreilles depuis ses débuts en 1999, augmentant cette technicité incroyable d,album en en album avec des riffs ravageurs et des compositions plus que complexes. Son huitième album, Misotheism, avait eu plus de moyens, le groupe était passé chez Agonioa Records après avoir sorti trois albums chez Prosthetic. Au niveau musical, les membres du groupe nous en donnaient davantage et poussait le bouchon de la brutalité sonore un peu plus loin avec des pièces captivantes et remplies de textures diverses bien ancrées dans une production fluide qui rends justice à ce flot de notes et de cette sophistication musicale. Sauvage me direz-vous? Bien sûr et c’est comme ça qu’on aime notre Death Metal ultra technique! Un excellent album du genre idéal pour se sortir de la torpeur du matin ou faire fuir de la visite qui ne veut pas partir!

Cloak – The Burning Dawn – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1747
Cloak – The Burning Dawn – 2019
États-Unis

La musique dite Gothique des années 80, qui n’avait pas grand-chose à voir avec ce qui se faisait dans la grande scène métal mondiale à l’époque, s’était immiscée dans le grande famille métallique au tournant des années 90 notamment grâce à des groupes comme Type O Negative qui avait savamment bien mélangé les sonorités à la Sisters of Mercy avec un Doom Metal bien lourd et mélancolique. Celtic Frost avait été précurseur avec Into the Pandemonium, ce qui avait ouvert les yeux et les oreilles de bien des musiciens à s’intéresser à musique noire et mélancolique du Post Punk et du Gothic Rock pour finalement intégrer ces deux styles dans le camp des métalleux et faire évoluer ce mélange vers ce que l’on connaît aujourd’hui. Fortement inspirée par Tribulation, la formation Américaine Cloak avait pris le taureau par les cornes pour rafraîchir et peaufiner un sous genre métallquqe oscillant entre Black Metal et Gothic Rock sur son premier album et bien que celui-ci fusse une réussite, c’est avec le deuxième que le groupe d’Atlanta s’est solidement planté les deux pieds sur la scène Internationale avec des riffs froids et des textures sombres bien ancrés dans des compositions avec une atmosphère à la fois glauque et caustique. The Burning Dawn est un superbe album plus que convaincant qui mérite d’être découvert pour la pertinence de ses arrangements et sa capacité étonnante de composer des hymnes dédiés à la noirceur, la mort, la spiritualité et l’inconnu.

1349 – The Infernal Pathway – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1746
1349 – The Infernal Pathway – 2019
Norvège

1349 fait partie de la deuxième vague du Black Metal Scandinave. Arrivé en 1997 sur la scène Norvégienne, le groupe a rapidement grimpé les échelons en offrant une musique noire et abrasive qui était la suite de ce qui avait été initié par ses pairs au début des années 90. Privilégiant la qualité plutôt que la quantité, la formation a toujours pris son temps entre deux albums pour maximiser ses compositions et sa production et son apport à la grande scène Black Metal a été primordiale pour l’évolution de celle-ci. Au grand jamais 1349 ne s’est contenté de sortir un album ordinaire mis à part Revelations of the Black Flame qui écartait les membres du groupe du Black Metal typique auquel ils nous avaient habitués. The Infernal Pathway, septième de la discographie prouvait que le groupe était toujours le pionnier du Black Metal incisif et recimentait sa notoriété avec des idées nouvelles tout en gardant ses origines bien intactes. Cet album pourrait aisément être considéré comme étant la consécration du groupe et possiblement le plus accompli de toute sa courte discographie. Un excellent album de pur Black Metal caustique avec des riffs mordants et des textures changeantes au fil des pièces. À écouter bien assis tranquille en se laissant imprégner par la noirceur de l’ambiance présente tout au long de ses onze pièces!

Steve Grimmett’s Grim Reaper – At the Gates – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1745
Steve Grimmett’s Grim Reaper – At the Gates – 2019
Angleterre

Il est loin le temps où Grim Reaper nous prenait par surprise avec son See You in Hell. En 1983, cet album avait été une bombe de pur Heavy Metal de type NWOBHM. Le groupe avait sorti deux autres albums par la suite, sans réel succès, et avait fini par rendre les armes. Son chanteur, Steve Grimmett, avait cumulé les projets au fil des années dont sa propre incarnation de Grim Reaper sans ses membres originaux et surtout sans son principal compositeur, Nick Bowcott. En a résulté un Heavy Metal plus mou et avec moins de convictions. Si j’en parle, c’est parce que Grimmett a été une voix importante pour le développement du Heavy Metal et malgré ce manque de saveur, il offrait tout de même une musique honnête et assez près de ce que le Grim Reaper originel avait instauré. At the Gates sera le tout dernier album laissé par Grimmett avant son décès tragique en 2022 à la suite de complications médicales. Le bonhomme aura laissé derrière lui un héritage non négligeable et son apport à la musique dite métallique est un atout faisant du chanteur une légende.

Entrails – Rise of the Reaper – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1744
Entrails – Rise of the Reaper – 2019
Suède

Même si les premiers démos datent de 2009 et que le premier album officiel soit sorti en 2010, la formation Entrails se doit d’être considérée comme l’un des pionniers du Death Metal Suédois car ses origines remontent de 1990 à 1998 et le groupe fut l’un des premiers à utiliser la fameuse pédale Heavy Metal HM-2 de Boss, pédale qui est l’arme ultime de fameux son granuleux Suédois. La formation a été fort prolifique à partir de 2010 nous balançant six albums en neuf ans, Rise of the Reaper étant le sixième de la discographie qui offrait des sonorités très grasses et surtout d’une lourdeur impitoyable avec des riffs gras et des structures minimalistes et directes. La puissance des pièces n’est pas à négliger non plus et ce qui distingue Entrails de ses vénérables confrères, ce sont ses lignes mélodiques qui sont bien imbriquées dans ce mur de son impénétrable. Un excellent album de pur Death Metal suffocant qui frappe là où ça fait mal!

Toxic Holocaust – Primal Future : 2019 – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1743
Toxic Holocaust – Primal Future : 2019 – 2019
États-Unis

Toxic Holocaust c’est l’affaire d’un seul homme et ce, depuis les débuts en 1999. Vingt ans et six albums plus tard, Joel Grind mène toujours son principal projet d’une main de fer en prenant bien soin de respecter la sonosrité crue et abrasive qu’il a toujours offert en rendant une sorte d’hommage au Thrash Metal originel avec une bonne dose de tasts brûlées pour noircir le tout et le rendre un peu plus indigeste. Malgré sa production sale et un peu floue, Primal Future : 2019 offrait de très bonnes compositions, peut-être légèrement réchauffées mais avec ce petit quelque chose d’irrévérencieux avec ses riffs caustiques qui écorchent les oreilles. Sur ce sixième album, Joel Grind est tout seul, ayant tout fait par lui-même en jouant de tous les instruments, en les enregistrant et en produisant l’album de A à Z. Décidément, le bonhomme a du talent et il sait l’utiliser car ça sonne comme un album sorti en 1985 par un des groupes pionniers du genre. Pas le meilleur de la discographie amis toujours tout aussi crédible et percutant!

Opeth – In Cauda Venenum – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1742
Opeth – In Cauda Venenum – 2019
Suède

Si le nom Opeth ne vous dit absolument rien, il est fort probable que soit vous n’êtes pas un amateur de musique métallique ou progressive ou soit que vous soyez relativement nouveau dans cet univers sonore grinçant. Dans les deux cas, il n’est jamais trop tard pour découvrir. Pour les autres, soit vous aimez le vieux Opeth ou le nouveau. Il se peut que, comme moi, vous aimiez la totalité de la discographie malgré l’évolution et les changements. In Cauda Venenum est le quatrième album de la nouvelle ère sans chants gutturaux de la formation et possiblement le plus accompli des quatre. C’est aussi le treizième album de la discographie et même si le growl et les éléments Death Metal ne font plus partie de l’univers sonore du groupe, on reconnaît toujours Opeth au fil des dix pièces contenues sur ce formidable disque. Deux versions ont été faites, la principale en Suédois, ce qui est une première pour Mikael Åkerfeldt et la deuxième, en Anglais comme tous les autres albums de la discographie. Alors que le format CD vient avec les deux versions, on doit se rabattre sur deux versions en format vinyle si on veut comparer. Personnellement, la version en Suédois est pour moi supérieure, plus mystérieuse et plus intéressante dans la langue maternelle de Åkerfeldt mais ceci peut être largement discutable. Niveau musical, Opeth nous offre un album 100% Progressif avec des pièces explosives dans lesquelles les textures et les signatures sont assez disparates et changeantes, les claviers sont omniprésents rappelant les pionniers du genre des années 70. La production est impeccable et l’exécution de très haut niveau. Ceux qui espéraient retrouver le Opeth des débuts ont fort probablement été déçus car jusqu’à cet album, il n’était nullement question de revenir en arrière. Mais, seuls les fous ne changeant pas d’idée, l’abum suivant nous réservera de très belles surprises! In Cauda Venenum est un des très bons albums du groupe malgré ce qu’on en dit. Ouvrons nos oreilles et surtout notre esprit et faisons fi du passé pour se concentrer sur le moment présent et y découvrir tout un univers riche en sonorités éclatantes!

Borknagar – True North – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1741
Borknagar – True North – 2019
Norvège

Borknagar est une figure emblématique et un des pionniers de ce qu’on pourrait qualifier de Viking Metal. Mais, le groupe Norvégien va beaucoup plus loin que le simple terme Viking Metal. Initialement, la formation œuvrait dans un créneau typiquement Black Metal mais au fil des albums, l’évolution rapide de la musique proposée a mené les membres à emprunter des chemins différents et des sonorités plus cérébrales en incorporant des éléments Folk et surtout plus Progressifs dans ses textures Black Metal si bien que rendu à True North, le onzième de la discographie, le Borknagar des débuts avait pratiquement disparu. True North, c’est la continuité de ce qui avait été entrepris au tournant des années 2000, le groupe n’ayant cesse d’explorer de nouvelles avenues à partir de Quintessence. True North sera le premier album depuis cette quintessence à ne pas figurer Vintersorg à la voix, laissant ICS Vortex seul pour accomplir tous les aspects vocaux. True North est l’exemple parfait d’un groupe qui a su se réinventer à chaque album pour éviter de stagner et de tomber dans la monotonie pure et simple. L’excellence musicale était une fois de plus au rendez-vous avec des compositions intelligentes remplies de textures variées et des arrangements spectaculaires.

Bodyfarm – Dreadlord – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1740
Bodyfarm – Dreadlord – 2019
Pays-Bas

Bodyfarm fait partie de la lignée des rejetons des Asphyx, Sinister et Pestilence. Son apport à la musique abrasive Néerlandaise poursuit ce qui avait été commencé avec les groupes pionniers du genre mettant ainsi Bodyfarm comme l’un des dignes héritiers des pionniers. Le quatrième album du groupe sera riche en rebondissements désolants mais aussi riche en sonorités caustiques et en compositions puissantes et bien construites. Les membres de la formation seront frappés par le décès du batteur Quint Meerbeek en 2021 mais ce qui ébranlera le groupe sera le décès de Thomas Wouters, chanteur et principal compositeur depuis le tout début. Dreadlord sortira près de deux mois après le décès de Wouters laissant planer un doute sur la continuité de Bodyfarm. Après une tournée posthume pour honorer Wouters et avec quelques changemtns dans l’alignement, il fut décidé que Bodyfarm continuerait sa route en offrant de nouveaux albums. Dreadlord est un excellent album de pur Death Metal mordant qu’il faut impérativement écouter une fois dans sa vie pour ce laisser imprégner par cette puissance sonore!

Entombed A.D. – Bowels of Earth – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1739
Entombed A.D. – Bowels of Earth – 2019
Suède

Entombed est une figure emblématique du fameux Death Metal Suédois ayant largement contribué à façonner le son caractéristique du genre avec la fameuse pédale Boss HM-2. Une dispute autour du nom avait mené L-G Petrov à continuer le groupe sous le nom Entombed A.D avec certains membres de Entombed. Le groupe aura une fine abrupte suite au décès de Petrov en 2021 et laissera trois albums pour la postérité, trois digne successeurs de la légende Entombed. Bowels of Earth deviendra ainsi le troisième et dernier album d’une longue discographie globale si on compte les deux incarnations du groupe qui laissera une marque indélébile sur le vaste monde du Death Metal mondial. À écouter comme étant du véritable Entombed et de son héritage exceptionnel.

Cerebral Rot – Odious Descent Into Decay – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1738
Cerebral Rot – Odious Descent Into Decay – 2019
États-Unis

Nombreux sont les groupes ayant eu une courte vie qui marquent d’une certaine façon le monde musical actuel et c’es tvrai pour la majorité des genres et styles. Cerebral Rot est l’une de ces formations n’ayant pas duré dix ans qui ont eu un certain impact sur le monde « underground » en influençant certains autres artistes à faire évoluer un genre. N’oublions pas que n’importe quel artiste ou groupe, soit-il minuscule aux yeux de la grande scène, a influencé un autre groupe pour ainsi perpétuer la flamme. Cerebral Rot n’est pas le plus connus des groupes de Death Metal mais son style de jeu et ses compositions originales ont apporté quelque chose de nouveau au genre avec son premier album, Odious Descent Into Decay. Vous en voulez du gras? Des riffs lourds qui s’aventurent dans des contrées non déffrichées? Cerebral Rot offre ça et c’est juteux à souhait! Un excellent premier album qui nous parle de mort, de décomposition et de caca sous une musique puissante et oppressante. Grimpez le volume et laissez-vous imprégner par cette pourriture cervicale!

Suicidal Angels – Years of Aggression – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1737
Suicidal Angels – Years of Aggression – 2019
Grèce

Générique, faible, sans puissance. Voilà ce qui avait ressorti de la part de soi-disant critiques au sujet du septième album de Suicidal Angels. Est-ce que Years of Aggression méritait tant de négativité? Bien sûr que non mais dans le monde actuel dans lequel les réseaux sociaux et les trolls sont étroitement liés, il est plus facile de démolir un album et un groupe que d’en faire leurs éloges. Onm va dire les vrais affaires, Suicidal Angels ne s’est jamais targué d’être une formation ultra originale, ses membres ont toujours affirmé qu’ils ne faisaient que rendre hommage aux pionniers du Thrash Metal originel et sur cette facette, c’est plutôt réussi! Years of Aggression reprends exactement là où le groupe nous avait laissés avec les albums précédents en nous servant un Thrash Metal qui fesse en puisant directement à la source des Exodus, Kreator et Slayer sans se cacher la face derrière de faux semblants. Générique? Oui mais c’est bien fait et bien rendu. Faible? Pas le moindre du monde, on a droit à des riffs coupés au couteau et une rythmique percutante. Sans puissance? Pas vraiment, les neuf pièces de l’album sont justement puissantes, bien ficelées et mieux exécutées que la moyenne. Que demander de plus? Du bon vieux Thrash Metal de la vieille école qui nous fait passer un excellent moment de pure nostalgie! À écouter pour ce que c’est avec un bon débit sonore!

Cradle of Filth – The Screaming of the Valkyries – 2015

Cradle of Filth – Extreme Gothic Metal – Angleterre
The Screaming of the Valkyries – 2015
Napalm Records
9,1/10

Cradle of Filth, ce mal aimé de la musique extrême, poursuit sa longue carrière avec un quinzième album digne de ce que Dani Filth et sa gang sont capables de nous offrir depuis les vingt dernières années. Avis à ceux qui espèrent encore que le groupe reviendra dans le bon vieux temps de Dusk and Her Embrace et Cruelty and the Beast, faites-en votre deuil, ça n’arrivera jamais. Cradle of Filth a pris un tournant Gothique et symphonique avec Damnation and a Day en 2003 et depuis sa musique a évolué vers autre chose et The Screaming of the Valkyries nous plonge une fois de plus dans cet univers macabre initié il y a plus de deux décennies.

Cradle of Filth, on aime ou pas, on a déjà aimé et on aime plus selon certains, chose est sûre c’est que la troupe du Suffolk énergise encore les fans et livre toujours la marchandise en soulevant les passions. The Screaming of the Valkyries est un des excellents albums sortis durant ces vingt dernières années, il nous ramène un groupe en pleine forme avec des compositions bien ficelées et très bien arrangées et malgré des changements au niveau des membres du personnel, ça demeure toujours du Cradle of Filth pur et dur avec ses riffs mélodiques, sa vitesse bien dosée et son orchestration épique et glorieuse.

Si vous êtes un fan du groupe, vous vous retrouverez en terrain connu, Cradle of Filth nous propose un album puissant et riche en textures diverses qui en feront un excellent candidat dans la liste des tops 2025. J’ai toujours aimé Cradle of Filth et je dois dire que cette nouvelle offrande ne me déçoit pas du tout !!!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9
Production : 9
Appréciation générale : 9

Witches of God – Into the Heart of Darkness – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1736
Witches of God – Into the Heart of Darkness – 2019
États-Unis

Très méconnue des oreilles du grand public, la formation Américaine Witches of God fait tout pour qu’on prenne sa démarche artistique pour ce quelle est sans que l’on s’influence de quelque look ou idée préconçue à propos du groupe. Voyez-vous, Witches of God est une de ses formations totalement anonymes dont on ne sait à peu près rien de ses membres, de leur identité et même si on sait qu’ils viennent de Los Angeles, leur origine est tout aussi incertaine. Avec son troisième album, le groupe nous plonge une fois de plus dans un délire Doom Metal très axé sur le Progressif disjoncté et les changements de styles dans une seule et même pièce, rassemblant des riffs très crus et surtout très abrasifs mélangés à des idées plus folk et plus vaporeuses au fil des pièces et au gré des compositeurs eux-mêmes. Le groupe est tellement anonyme que même Metal Archives n’a aucune donnée ni même aucune « critique » d’album à fournir! Quoiqu’il en soit, ce troisième album est une pure merveille de sensations musicales qui nous trimballe et nous fait voyager à travers les époques et les différents genres sans se soucier de ce que pense la majorité. À écouter si vous êtes ouverts musicalement et que vous aimez les mixtures sonores différentes!

Tomb Mold – Planetary Claivoyance – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1735
Tomb Mold – Planetary Claivoyance – 2019
Canada

La formation Torontoise a vraiment commencé à se faire connaître avec son troisième album, Planetary Clairvoyance, notamment grâce à sa très grande technicité et sa sauvagerie sonore mais aussi dû au fait que ses membres aient l’air de « nerds » loin des standards du look de métalleux. Cet aspect reviendra sur la table avec l’album suivant alors que le groupe fera face à de sévères critiques justement à cause de son look de personnes ordinaires. Pourtant, lorsqu’on écoute Planetary Clairvoyance, on découvre un Death Metal très profond et très lourd avec des riffs sulfureux et une atmosphère oppressante bien assis sur une rythmique changeante et une production de la vieille école. Ici, pas de « triggers » ni compression, uniquement le son de la batterie pure et des guitares abrasives sortant directement des amplis. Si vous aimez votre Death Metal bien gras et vaporeux à la Blood Incantation, cet album est définitivement à considérer!

Ribspreader – Crawl and Slither – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1734
Ribspreader – Crawl and Slither – 2019
Suède

Rogga Johansson est un infatigable compositeur qui cumule de très nombreux albums sortis sous divers projets tous aussi nombreux. Le Death Metal à la sonorité Suédoise relie la majorité de ces projets et Ribspreader en fait partie depuis 2003. Le bonhomme propage la flamme du Death pur et dur et rien ne le fera bifurquer ni changer de route. Crawl and Slither est le huitième album de la discographie de Ribspreader et sans surprises, cet album délivre la même recette efficace avec ses riffs gras et cinglants bien imbriqués dans une rythmique percutante et entraînante. Que demander de plus? Est-ce un plaisir à écouter? Oui! Est-ce que ça rentre au poste? Aussi! Si vous aimez votre Death Metal granuleux, cru et direct, Ribspreader est définitivement à considérer pour sa simplicité et son approche du style dans ta face. À écouter le volume dans le fond!

Abbath – Outstrider – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1733
Abbath – Outstrider – 2019
Norvège

Olve Eikemo, mieux connu sous le pseudonyme de Abbath, est un personnage emblématique et un pionnier de la scène Black Metal Scandinave. Ayant œuvré au sein de la légendaire formation Immortal, le bonhomme fait cavalier seul depuis 2015 sous son nom. Le deuxième album du projet, Outstrider, nous amenait un tout nouvel alignement, signe que Abbath est avant tout un projet solo. Sur cet album peu ou pas de surprises, Eikemo nous revenait une fois de plus avec des sonorités familières directement puisées à même le répertoire de Immortal avec un léger penchant vers le Heavy MEtal comme pour le projet I. Abbath prouvait une fois de plus qu’il était toujours le pionnier qu’il avait toujours été avec des pièces solides et des riffs fracassants faisant de cet album un classique instantané. La tournée qui suivra la sortie de l’album sera catastrophique, son leader faisant face à des démons et une attitude déplaisante pour les autres membres, attitude qui se transformera rapidement en paranoïa qui laissera Abbath devenir un genre de « drama queen ». Eikemo réussira tout de même à se sortir de ce cercle vicieux et revenir plus tard avec un troisième album. En attendant qu’on en parle, Outstrider et le précédent sont deux incontournables à se mettre dans les oreiulles pour les amateurs de musique bien ficelée avec suffisamment de noirceur et d’abrasion auditive pour ne pas tomber dans le piège de la conformité!

Mirror – Pyramid of Terror – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1732
Mirror – Pyramid of Terror – 2019
International

Le Heavy Metal originel pur et dur est loin d’être mort comme certains pourraient le croire. La scène mondiale regorge de groupes portant la flamme des origines à bout de bras pour rendre justice au genre primaire et pionnier. Une nouvelle génération de jeunes perpétue ces origines mais ce qui frappe le plus c,est de voir que de vieux routiers sont toujours en avant plan à défendre les racines. Mirror est l’une de ces formations de vieux bonhommes qui, à grands coupes de riffs bien aiguisés, nous offrent la crème de la crème du Heavy Metal comme il se doit d’être joué. Avec son deuxième album, la formation de Chypre souvent décriée comme étant Internationale, nous balançait ses compositions sans artifices ni de production artificielle uniquement avec des sonorités de la belle époque et des textures véridiques propres à ce qui se faisait dans les années 80 alors que le genre régnait en roi et maître. Le quintette fait un retour à la source même en y ajoutant un léger grain de sel plus moderne afin de pimenter son style et s’approprier les éléments maintes fois jouées par le passé. Le résultat est criant de véracité et on se laisse prendre au jeu en remontant le temps! Un excellent album de Heavy Metal pur à 100% qu’il faut impérativement écouter si on est un tant soit peu fan des grosses pointures comme Satan, Mercyful Fate, Scorpions ou Judas Priest.

The Lord Weird Slough Feg – New Organon – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1731
The Lord Weird Slough Feg – New Organon – 2019
États-Unis

The Lord Weird Slough Feg ou Slough Feg pour les intimes et selon la période est un groupe Américain pas très connu mené d’une main de fer par Mike Scalzi depuis 1990. Pas connu ne veut pas nécessairement dire que ses membres sont ou ont été dans l’ombre et qu’ils n’ont rien apporté à la belle grande évolution métallique. Scalzi a fait partie de Hammers of Misfortune et John Cobbett de HoM a fait partie de The Lord Weird Slough Feg donc les deux groupes ont été étroitement liés pour un temps. Scalzi a toujours préféré demeure plus « underground » afin de se concentrer sur le côté artistique de son projet et la véracité de celui-ci en évitant soigneusement de tomber dans le piège des standards et de la facilité. En a résulté une formidable discographie riche en sonorités et en riffs grandioses. Le dernier album en date de cette chronique est le parfait exemple de cette ligne directrice qui voue un culte au Heavy Metal pur et dur avec des éléments Progressifs et Folk bien implantés dans des compositions complexes aux textures majestueuses qui n’ont rien à envier à quiconque. New Organon perpétue ce que le groupe a initié dès ses débuts sans toutefois stagner dans ce qui a été fait auparavant. Scalzi se renouvelle constamment tout en gardant un regard sur ses origines afin de nous offrir des albums de haute qualité musicale. New Organon ne fait pas exception à cette règle et si vous recherchez la pureté métallique, cet album est fortement à écouter et la discographie complète est un détour impératif à quiconque est amateur de bon Heavy Metal originel bien ficelé!

Hate – Auric Gates of Veles – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1730
Hate – Auric Gates of Veles – 2019
Pologne

Hate n’a plus vraiment besoin de se faire annoncer ni de se faire présenter. Le groupe Polonais, tout comme Behemoth, fait partie des pionniers de la musique extrême dans son pays et un des pionniers du Death Metal pas trop gentil à l’échelle planétaire. Jouissant d’une carrière prolifique de près de 35 ans, la troupe de Adam Buszco s’est illustrées sur la scène Internationale avec des albums puissants et froids et n’a jamais failli à la tâche de nous offrir une musique de qualité sans compromis se tenant loin des médias « mainstream ». Auric Gates of Veles, le onzième de la discographie, nous proposait une fois de plus de la vitesse étourdissante avec des riffs acérés et une force defrappe exceptionnelle rendant justice à laigne directrice adoptée par la formation depuis ses tout débuts en 1991. Buszco ne déroge pas de cette ligne directrice en nous resservant à peu près la même recette de compositions malsaines dignes du pionnier qu’il a toujours été. Un album qui illustre bien toute la fureur de la haine mis en musique pour nous ébranler un brin et nous faire vivre une expérience auditive à la fois brutale et mélodique. Définitivement pas pour les assidus de musique populaire et autres petites douceurs sonores qui trônent au sommet des palmarès des plate-forme de musique en continu.

Beheaded – Only Death Cand Save You – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1729
Beheaded – Only Death Cand Save You – 2019
Malte

Pure brutalité, agression sonore et aucun compromis. Voilà ce à quoi il faut s’attendre si on veut s’immiscer dans la musique de Beheaded. Le groupe de Malte fait partie des pionniers de la musique extrême ayant été fondé en 1991. Bien que les Maltais n’aient pas été reconnus comme tel et n’ayant pas obtenu un certain succès planétaire, il n’en demeure pas moins que leur apport à cette musique dite extrême est indéniable et fort important pour son évolution. La discographie du groupe est plutôt courte, ses membres ayant toujours choisi de prendre leur temps entre chaque album pour éviter la redondance et l’essoufflement et bien que Only Death Can Save You, son sixième album, soit passé sous les radars, il renferme de petits bijoux de compositions et des riffs gras bien juteux et quand-même suffisamment complexes pour éviter de tomber dans le piège de la facilité. Peut-être un peu moins brutal que les précédents albums mais une offrande qui demeure fort excellente de la part d’une formation qui l’est tout autant! À écouter sans se poser de questions en le faisant jouer très fort!

Firespawn – Abominate – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1728
Firespawn – Abominate – 2019
Suède

Pour son troisième album, le super groupe Suédois Firespawn n’avait absolument rien changé dans sa direction musicale et offrait toujours un Death Metal incisif avec des riffs caustiques et une rythmique percutante. Loin de s’en tenir au typique son du Death Metal Suédois, Firespawn pimentait ses compositions avec des éléments plus sombres et des idées qui sortaient du moule avec des textures vaporeuses et en misant plus sur la lenteur et le lourd tout en intégrant une vitesse de croisière appréciable. Abominate sera malheureusement le dernier album de la formation qui se dissoudra en 2022 dû au décès de L-G Petrov survenu en 2021. Le groupe aura laissé sa marque avec trois excellents albums qui seront remémorés et qui font désormais partie de cette belle grand évolution métallique. Grimpez le volume et laissez-vous aller!

Darkthrone – Old Star – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1727
Darkthrone – Old Star – 2019
Norvège

Darkthrone. Souvent imité, jamais égalé. Le duo Norvégien lui-même s’inspire depuis ses débuts de groupes tel que Celtic Frost pour propager la flamme originelle à grands coups de riffs caustiques et minimalistes sans s’adonner aux artifices et à l’éclat des productions modernes. Que du vrai et que du véritable métal issu des racines profondes du genre primaire. Au fil des albums, le duo n’en a fait qu’à sa tête et a fait fi de l’opinion publique en gardant le cap sur ce qui comptait vraiment : Rendre hommage aux pionniers et perpétuer cette flamme brûlante. Le dix-huitième album de la discographie nous montrait un Darkthrone toujours en pleine possession de ses moyens qui réitérait la force brutale et la véracité du groupe qui revisitait le Speed, le Black, le Doom et le Heavy Metal en mélangeant toutes ces facettes dans le but ultime de propager et protéger la passion métallique des deux larrons qui se doivent d’être considérés comme de principaux influenceurs pour la musique plus extrême. Old Star est définitivement un excellent album comme la vaste majorité des dix-sept autres de la longue discographie de la légende qu’est Darkthrone.

Noctunus AD – Paradox – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1726
Noctunus AD – Paradox – 2019
États-Unis

Après la séparation de Nocturnus, Mike Browning avait, en 1999, reformé le groupe sous le nom de Nocturnus AD et avait changé de nom pour After Death pour ne plus être associé à la dénomination originale. Puis en 2013, le nom fut changé pour Nocturnus AD pour certains spectacles avec les membres de After Death et il fut conclu que le groupe continuerait ainsi ses activités. En 2019, un premier album est apparu avec le titre de Paradox et la sonorité légendaire de Nocturnus fut remise en avant plan avec ses claviers vaporeux et ses riffs complexes et intriguant. Browning prouvait qu’il était toujours le pionnier du Death Metal qu’il avait toujours été et Paradox était devenu la suite logique de ce que le Nocturnus originel avait entrepris au début des années 90. Un excellent album éclaté et disjoncté qui s’inscrit dans la lignée des pionniers du genre comme Nasty Savage et Morbid Angel.

Valborg – Zentrum – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1725
Valborg – Zentrum – 2019
Allemagne

Valborg est un trio plutôt difficile d’accès, principalement dû à ses sonorités bizarres et ses structures expérimentales. C’est un groupe qui n’est pas fait pour tout le monde mais si vous avez l’âme à découvrir et surtout à ouvrir vos horizons et sortir du cadre, ces Allemands sont décidément à considérer et leur discographie à visiter. Septième de la liste depuis le tout premier album en 2009, Zentrum poursuit la tradition de non-conformité et de chaos sonore avec neuf pièces d’avant-garde qui puise ses racines tant dans le Death Metal que le Doom pur et dur et le Progressif disjoncté. Le trio mise sur des riffs minimalistes et une rythmique presque mécanique rappelant les marches militaires par moments pour agrémenter ses compositions aux textures diverses. Un petit côté Industriel vient s’ajouter au fil des pièces donnant l’impression que Triptykon, Nitzer Ebb et Tangerine Dream se sont rejoint pour faire de la musique ensemble. Un excellent album de pure défonce artistique à écouter attentivement avec une qualité sonore respectable, de forte préférence en format physique sur un système de son qui vaut la peine d’être appelé ainsi.

Possessed – Revelations of Oblivion – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1724
Possessed – Revelations of Oblivion – 2019
États-Unis

Possessed, ça vous dit quelque chose? À moins que vous soyez un néophyte dans la grande scène métallique mondiale, ce nom devrait normalement dire quelque chose à n’importe quel(le) métalleux(se) se déclarant ainsi. Malgré sa très courte discographie, Possessed est ni plus ni moins qu’un des premiers pionniers du Death Metal tel que nous le connaissons et est principalement devenu une légende grâce à son premier album Seven Churches qui avait redéfini les lois de la vitesse et de la brutalité musicale en 1985. Bien que la formation soit de retour depuis 2007, ce n’est qu’en 2019 que Jeff Becerra nous offrait un troisième album avec un nouvel alignement comportant des sommités comme Emilio Marquez (Asesino, Coffin Texts), Daniel Gonzalez (Gruesome), Robert Cardenas (Coffin Texts, Engrave) et Claudeous Creamer (Sadus, Vio-Lence). Le quintette avait réussi un tour de force en ramenant le Possessed originel avec des riffs tranchants, une rythmique destructrice et la voix typique de Becerra qui n’a pas changé depuis son jeune âge dans les débuts du groupe. Possessed est bel et bien de retour et avec Revelations of Oblivion, ce retour est tout à fait spectaculaire! Du vrai de vrai Death/Thrash comme dans le bon vieux temps à écouter avec un niveau sonore élevé, afin de déranger un peu et de savourer chaque parcelle des douze pièces de cette bombe métallique!

Amon Amarth – Berseker – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1723
Amon Amarth – Berseker – 2019
Suède

Avec son onzième album, Amon Amarth avait vertement critiqué et même littéralement descendu par les fans montrant pour la première fois des signes de faiblesse de la part du groupe. Il faut dire que les Suédois, champions du Viking Metal, avaient surutilisé ses atouts au fil des albums pour se bâtir une notoriété, ce qui avait été jusque-là assez réussi. Mais pour une raison qu’on ignore, Amon Amarth avait choisi la voie de la facilité et du confort de ses vieilles pantoufles pour nous proposer un album réchauffé et sans réelle ambition autre que de tenter de plaire au plus grand nombre. Mais attention, Berseker n’est pas un mauvais album en soi car il renferme de très bonnes idées et de très bons riffs. Cependant, cet album est loin d’être celui avec lequel on peut vraiment s’immerger de la musique du groupe légendaire. Il faut croire que la troupe n’aura pas compris de ses erreurs avec Berseker puisqu’elle répétera ces mêmes erreurs avec l’album suivant. Un album plus que moyen qui prouve que même les plus grands et les meilleurs peuvent faire des choix douteux et peuvent avoir un manque d’inspiration à un moment ou un autre.

Sabbath Assembly – A Letter of Red – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1722
Sabbath Assembly – A Letter of Red – 2019
États-Unis

Avec son tout dernier album à vie, Sabbath Assembly avait choisi de revenir un peu aux sources en laissant de côté les envolées complexes pour se concentrer sur des éléments plus minimalistes et tirant plus vert le Rock Occulte des années 70. Ce changement expliquait un certain recul de la part de la formation et une certaine lassitude de la part de David Christian qui finira par dissoudre le groupe en 2020 pour se consacrer à d’autres projets. Même si A Letter of Red est un peu moins flamboyant que les deux précédents, il n’en demeure pas moins un excellent album de Rock Occulte moderne basant ses idées sur la source originelle des années 70 avec des riffs bien mordants et des atmosphères glauques et la voix chaude de Jamie Myers. Cette dernière retournera au sein de Ahmmers of Misfortune en 2021 et Kevin Hufnagel poursuivra avec Gorguts et Dysrhythmia. A Letter of Red est en quelque sorte un chant du cygne qui termine une carrière en beauté et la tête haute.

Cryptosis – Celestial Death – 2025

Cryptosis – Progressive Thrash Metal – Pays-Bas
Celestial Death – 2025
Century Media
9,4/10

Cryptosis peut paraître relativement nouveau dans le vaste monde du métal technique mais dans les faits, les origines du groupe Néerlandais remontent à un peu plus de dix alors qu’il officiait sous le nom de Distillator entre 2013 et 2020, année où le trio a changé de nom pour Cryptosis et de genre pour augmenter considérablement sa technicité et nous offrir un premier album explosif sous le nouveau pseudonyme en 2021.

Bionic Swarm m’avait suffisamment plu pour que je réitère l’expérience avec le second album en achetant la version vinyle parue sous Century Media. Musicalement, Cryptosis ne change pas vraiment si ce n’est que les compositions sont plus fignolées et les arrangements plus étoffés avec une impeccable production qui fait ressortir les instruments en rendant les pièces plus puissantes et plus grandioses. Il faut dire tout de suite que Cryptosis entre dans la lignée des groupes influencés par Voïvod et Coroner comme Vektor, Droid ou encore Révocation mais avec une signature plus moderne et très originale. Cryptosis s’est forgé une sonorité bien définie en incorporant des synthétiseurs et du Mellotron au fil de ses pièces pour donner un effet plus vaporeux à son Thrash Metal incisif et très éclaté. Le groupe flirte beaucoup avec le Progressif avec ses textures diverses et ses structures complexes tout ern gardant en tête de bien intégrer des riffs caustiques et une rythmique mordante pour offrir ce mélange hétéroclite qui demeure quand-même assez homogène malgré les disparités des styles et des éléments utilisés au fil de l’album.

Est-ce que Celestial Death est meilleur que son prédécesseur? Je dirais un peu différent et tout aussi excitant musicalement et même si j’ai une préférence pour le premier album, celui-ci entre très bien dans mes cordes et fait d’ores et déjà partie des classiques du genre. Un album qui sera très placé dans la liste des tops 2025!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Allegaeon – Apoptosis – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1721
Allegaeon – Apoptosis – 2019
États-Unis

Allegaeon est une figure assez connue dans l’univers du Death Metal technique qui s’est solidement planté les pieds chez Metal Blade Records dès son premier album paru en 2010. Depuis, le groupe Américain n’a cessé de nous livrer d’excellentes pièces de pur Death Metal mélodique et bien ficelé à travers ses albums qui inclut Apoptosis, le cinquième de la discographie, qui offrait de solides pièces bien ancrées dans une production puissante qui rends justice au travail de composition et d’arrangements dignes des grands noms du genre. De la technicité, il y en a amplement tant sur la basse que les guitares mais on ne tombe pas dans les excès, c’est bien dosé et surtout très bien maîtrisé et réglé comme une horloge. Allegaeon pourrait en rebuter quelques-uns avec cette facette technique et cette sonorité ultra moderne car il n’y a rien de la vieille école dans la musique du groupe et encore moins sur Apoptosis. Qui dit moderne ne veut pas forcément dire mauvais, au contraire! Il faut aussi vivre avec son temps et savoir apprécier ce que les artistes ont à offrir de nos jours! À écouter avec un bon système audio pour en apprécier toutes les subtilités!