Saint Vitus – Saint Vitus – 1984

Alors que le Speed Metal était en train de s’implanter solidement pour devenir le premier sous genre du Heavy Metal dans lequel on se devait de jouer de plus en plus vite, le diamétralement opposé existait aussi et était en voie d’implantation dans les hautes sphères Métalliques. Suivant les enseignements directs de Black Sabbath, certains groupes optaient pour la lenteur et la pesanteur tout en s’enfonçant dans la noirceur la plus totale. le Doom Metal était en germination depuis le début des années 70 sans pour autant avoir sa propre étiquette. La formation Américaine Saint Vitus est l’un des pionniers du nouveau sous genre et avec son premier album album, la voie était toute tracée pour que le Domm Metal puisse enfin apparaître comme un genre Métallique à part entière. Contrairement au Heavy Metal qui voulait de plus en plus flirter avec le mainstream, le Doom Metal a toujours demeuré dans les bas fonds des obscures caveaux pour devenir l’un des sous genres du Métal les plus « underground ». Saint Vitus a hautement collaboré à ce que ce genre devienne réalité et mérite amplement sa place comme forgeron de l’histoire Métallique.

Judas Priest – Defenders of the Faith – 1984

1984 allait être une de ces années à ne pas oublier et une année de grands crûs Métalliques. Le Speed Metal prenait sa place et nombreux étaient les groupes de Heavy Metal à tenter de jouer plus Heavy. Avec Defenders of the Faith, Judas Priest avait pris cette tangente à jouer plus vite en signant son album le plus Heavy de la discographie. Possiblement l’ultime chef d’oeuvre de Priest, ce dixième album apportait une production plus léchée et en béton et des riffs incisifs qui frappaient fort. La pièce d’ouverture d’album à elle seule valait son pesant d’or en devenant un hymne instantané. Nous avions cru à l’époque que Judas était sur une lancée qui allait redéfinir le Heavy Metal mais nous étions loin de nous douter de la suite… Toujours est-il que Defenders of the Faith est un album très important pour l’évolution du Métal et une pièce maîtresse dans la discographie de Judas Priest.

Grim Reaper – See You in Hell – 1983

Une autre bombe métallique s’était abattue sur le monde Heavy Metal en 1983: See You in Hell de Grim Reaper. Mlagré un passage timide de notre côté de l’Atlantique, cet album avait fait des ravages dès sa sorite à l’époque. Avec ses riffs bien ficelés et une voix qui avait tout pour rivaliser avec les plus grands, Grim Reaper avait réussi l’instant d’un album à se démarquer des autres formations NWOBHM de l’époque en proposant une sonorité riche et puissante qui allait conduire plus tard vers le Power Metal. Il est dommage de constater que le groupe a rapidement redescendu les échelons tombant presque dans l’oubli après son deuxième album. Le groupe a eu une très courte carrière mais son importance a été plus que suffisante pour permettre au Heavy Metal d’évoluer vers d’autres horizons. See You in Hell est un classique digne des grands du Heavy Metal qui doit être pris en considération par tout Métalleux désireux de parfaire son Histoire musicale.

Accept – Balls to the Wall – 1983

Le cinquième album album de Accept fut un album décisif pour la carrière du groupe mais aussi pour le Heavy Metal en général. Comme pour les précédents albums, Balls to the Wall misait sur des paroles reflétant la société en introduisant certains sujets tabous comme l’homosexualité ou encore la chute du mur de Berlin. Accept était un groupe de Heavy Metal pas comme les autres: Il était engagé et le c¸oté Satan et autres babioles infernales ne faisaient tout simplement pas partie du concept du groupe. Avec la pièce titre de l’album, Accept avait réussi à créer un hymne Métallique International dont les générations à venir se souviendraient longtemps. Cet album fait partie des albums les plus importants de l’histoire Métallique avec ses structures plus complexes et ses riffs d’un incroyable génie musical.

Slayer – Show no Mercy – 1983

Est-ce que cet album a encore besoin de présentations? Est-ce que Slayer a encore besoin d’être découverts? Si vous avez répondu oui à l’une ou l’autre de ces deux questions, soit vous êtes relativement nouveau dans le Métal, soit vous êtes passé à côté de quelque chose à un moment de votre vie. Il serait donc grand temps de vous y mettre car Slayer est le band qui a réinventé le Métal, point. C’est un peu comme le Black Sabbath du Thrash. Quand Show no Mercy est sorti, la communauté Métallique mondiale est tombée sur le cul, littéralement! Slayer arrivait en force avec un nouveau son et un nouveau style basé sur le NWOBHM mais avec plus de hargne, de fougue et surtout de vitesse. Jamais un groupe n’avait suscité autant de changements dans un style musical et ce n’était que le début, Slayer allait devenir la référence numéro un du Métal plus extrême et allait devenir la référence tout court en matière de Métal. Avec ses riffs et ses idées nouvelles, le groupe Californien a influencé non seulement une génération de musiciens mais a redéfini la notion de Heavy Metal. On dira bien ce que l’on veut mais Slayer est le véritable père du Thrash Metal. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, vous attendez-quoi?

Ozzy Osbourne – Bark at the Moon – 1983

Le troisième album solo de Ozzy nous présentait un tout nouveau guitariste en la personne de Jake E. Lee. Suite au décès tragique de Randy Rhoads, le poste avait été laissé vacant et Ozzy avait besoin d’un virtuose pour être en mesure de revenir en force sur album. Bark at the Moon était ce retour en force du prince des ténèbres et même si cet album était totalement différent de la période Randy Rhoads, il n’en demeure pas moins un incontournable du Heavy Metal ayant généré une influence sur plusieurs musiciens par la suite. Cet album marque également le dernier véritable album Heavy Metal de Ozzy avant que celui-ci ne s’enfonce vers le Métal moelleux et fromageux. Le Métal du passé allait dès lors faire place à celui du futur et la place devait être laissée aux plus jeunes. Le legs que Ozzy a laissé est indéniable et sera à jamais ancré dans l’histoire Métallique.

Tokyo Blade – Tokyo Blade – 1983

Alors que le Heavy Metal se transformait vers d’autres genres plus rapides et plus chaotiques, certains groupes gardaient la flamme du NWOBHM bien haut en peufinant le genre pour le mener vers la maturité. La jeune formation Tokyo Blade faisait partie de ces groupes qui prenaient sur eux de maintenir en vie ce NWOBHM et ce fut une réussite totale avec son premier album éponyme. Le groupe reprenait la formule laissée par Diamond Head et Angel Witch tout en accélérant la cadence et en imbriquant de plus en plus de riffs et structures complexes qui allaient un peu plus tard nous mener vers le Power Metal. Ce premier album était passé un peu inaperçu mais grâce à la presse spécialisée en matière de Métal, nous avons pu prendre connaissance de ce petit bijou de Heavy Metal pur et dur pour ainsi prouver au monde entier que le Heavy Metal se portait plus que très bien. Un album clé dans l’évolution Métallique à découvrir au plus vite pour ceux qui ne connaissent pas encore!

Mercyful Fate – Melissa – 1983

Mercyful Fate et son premier album Melissa avaient pris le monde du Métal par surprise en 1983. En plus des riffs et des structures musicales d’un génie dépassant largement la moyenne à cette époque, personne ne s’attendait a un chanteur comme King Diamond avec son registre de voix plus large que la majorité des chanteurs de cette époque. Ce King Diamond était maquillé de façon théâtrale en personnifiant le mal en personne en poussant sa voix comme un chanteur d’opéra avec des notes extrêmement aiguës. Le jeu de guitares de Shermann et Denner était exemplaire et très complexe redéfinissant la manière de jouer et de composer pour des générations à venir. Mercyful Fate était bien sûr un groupe de Heavy Metal mais curieusement, le groupe a plutôt influencé une ribambelle de groupes plus extrêmes par la suite. Mercyful Fate est l’un des pionniers du Métal extrême et Melissa est un des albums les plus influents pour la grande communauté Métallique.

Mötley Crüe – Shout at the Devil – 1983

Le deuxième album de Mötley Crüe fut malheureusment le dernier de la période Heavy Metal du Quatuor Californien avant qu’il ne sombre dans la paillette et dans l’ennui le plus total. Bien sûr, le groupe avait réussi à sortir quelques bons albums plus tard en carrière mais la fougue et le désir de jouer Heavy étaient disparus. Shout at the Devil est tout de même un album important dans l’Évolution Métallique Américaine avec ses riffs coupés au rasoir et sa rythmique qui frappait dur. Bien que cet album ait influencé des groupes qui évoluaient dans le vrai Heavy Metal, il a aussi malheureusement directement conduit à l,apparition du Poser Metal rose bonbon alimenté en argent sonnant par les compagnies de disques voulant profiter du « Heavy Metal » pour s’enrichir. Shout at the Devil demeure un excellent album et un classique légenaire à écouter à haut débit sonore qui a façonné à sa façon le Métal en général.

Black Sabbath – Born Again – 1983

Après avoir revu le succès le temps de deux albums, Black Sabbath était une fois de plus retombé sur ses genoux suite au départ de Ronnie James Dio. Qu’à cela ne tienne, le groupe avait fait appel à nul autre que Ian Gillan pour être en mesure de se relever. Le résultat fut un album sous estimé avec Born Again et la renaissance de Black Sabbath allait se faire pour une dernière fois avec cet ultime album. La production laissait un peu à désirer et on voyait que Gillan n’était pas très à l’aise dans le rôle de « frontman » de Black Sabbath mais le groupe a tout de même réussi l’exploit de sortir un bon album malgré les circonstances. Ce fut dès lors la fin du règne de Black Sabbath sur le Heavy Metal et il fallu près d’une décennie avant de revoir un album explosif de la part du légendaire groupe. Le temps était venu de céder la place aux nouveaux pour que la face Métallique se transforme et migre vers de nouveux genres.

Metallica – Kill ’em All – 1983

Nous en sommes rendus à la mi-1983 et l’album d’aujourd’hui est l’un des plus importants de l’histoire Métallique. Bien sûr que ce premier album de Metallica n’a plus besoin de présentations mais est-ce que ceux qui n’ont pas vécu cette époque mesurent pleinement son importance? Kill ’em All est le premier d’une trilogie majeure pour le Heavy Metal car cet album est à l’origine même de ce que nous appelons maintenant le Thrash Metal. Avec ses riffs secs coupés au scalpel, sa rapidité et ses changements de tempo soudains, Metallica avait tout simplement changé la donne et réinventé ce qui devait être changé. Kill ’em All avait non seulement pris les fans de Métal par surprise à cette époque, il avait réussi à les diviser laissant de côté les petits rockers doucereux et cédant la place au Métal rapide et grinçant. Le Thrash Metal n’existait pas encore, pour nous vieillots ayant vécu ce phénomène c’était tout un changement vers ce que nous appelions Speed Metal pour les uns ou Power Metal pour d’autres. Ces identifications étaient pour différencier le Heavy Metal du Métal extrême de cette époque. Quelques années plus tard nous avions aussi compris que le son de Metallica était en grande partie dû à un autre musicien qui allait également révolutionner le genre avec son propre groupe. Le changement radical était fait et à partir de ce moment nous attendions chaque nouvelle sortie avec impatience pour voir qui monterait la barre encore plus haut. Sans Kill ’em All, le Métal ne serait définitivement pas ce qu’il est aujourd’hui.

Suicidal Tendencies – Suicidal Tendencies – 1983

Alors que le Heavy Metal était en train de changer vers des vitesses vertigineuses, de petits groupes appartenant à d’autres styles s’imbriquaient vers cette transformation Métallique. Issu directement du Punk, le Hardcore évoluait de son côté depuis déjà quelques années, pourquoi ne pas fusionner tout ça avec le Métal? Suicidal Tendencies a été l’un des premiers groupes à mélanger le Hardcore et le Heavy Metal ce qui fait du groupe Californien l’un des pionniers du Crossover. C’est avec une attitude très Hardcore et engagée mélangée à l’approche des gangs de rue que Suicidal Tendencies a révolutionné le genre. Le groupe était beaucoup plus Heavy que la plupart des groupes Hardcore de l’époque et jouer aussi avec la vitesse et surtout la finesse de ses riffs et compositions. Le Speed Metal était en pleine ébullition et le Crossover s’en venait tranquillement démontrant ainsi que le Heavy Metal était là non seulement pour rester mais surtout évoluer et élargir ses tentacules vers de nouveaux horizons sonores.

Twisted Sister – You Can’t stop Rock and Roll – 1983

Alors que la tendance migrait vers le Speed Metal, certain groupes optaient plutôt pour le Heavy Metal pur et dur en tentant de monter vers les sommets de la gloire. Avec son deuxième album, Twisted Sister avait réussi a dénicher un contrat avec Atlantic mais au prix d’un déménagement en Angleterre. You Can’t Stop Rock and Roll ne fut pas un succès mais avait pavé la voie vers ce qui s’en venait. Cet album comportait des idées et des riffs extraordinaires qui sont toujours méconnus du public aujourd’hui et son influence fut significative pour le Heavy Metal et son ascension vers les sommets. Les membres de Twisted Sister étaient de vrais bums pour qui la seule chose qui comptait était de rester professionnels et de gravir les échelons. Contrairement aux groupes de cette époque, les membres du groupe ne prenaient pas de drogue et ne buvaient pratiquement pas pour être en mesure d’avoir les idées claires et de savoir où s’en aller. Cette attitude finit par payer car le troisième album du groupe devint un succès planétaire et l’un des albums les plus vendus du monde Heavy Metal de l’époque.

Exciter – Heavy Metal Maniac – 1983

On le voyait venir à l’époque, le Heavy Metal était en train d’évoluer vers quelque chose de plus rapide et caustique, certains groupes avaient mené la bataille pour cette transformation mais elle tardait toujours à venir. Cependant, un trio originaire d’Ottawa allait tout changer. Exciter est fort vraisemblablement devenu le premier groupe de Speed Metal avec son premier album Heavy Metal Maniac montrant ainsi au monde entier toute la furie dont le Heavy Metal avait besoin pour se transformer. Le Speed Metal venait de naître et l’Évolution Métallique allait se faire à une vitesse vertigineuse. C’est à partir de cet album que tout est devenu possible et que toutes les barrières allaient exploser. Heavy Metal Maniac est un album sous estimé mais d’une importance capitale pour la mise en place du Métal plus extrême. Avec cet album, selon mes souvenirs, on séparait les vrais Maniaques de Métal des simili rockers encore accrochés à Scorpions. Le mal pur et dur était arrivé et plus rien ne pourrait l’arrêter.

Satan – Court in the Act – 1983

Qui aurait cru qu’un petit groupe de Newcastle allait révolutionner le NWOBHM et le Heavy Metal tout court? À cette époque, Satan était passé plutôt inaperçu avec son premier album Court in the Act. Inaperçu certes mais tellement important pour l’Évolution Métallique! Ce petit groupe est l’un des premiers à avoir augmenté la technicité de ses compositions pour offrir une nouvelle facette musicale avec des riffs complexes et accrocheurs. De plus, avec sa propension à jouer vite, Satan est un peu l’une des plaques tournantes qui ont mené vers le Speed Metal. Court in the act est encore considéré aujourd’hui comme étant un album parfait et fort possiblement le meilleur album NWOBHM de tous les temps. D’une importance capitale pour la suite des événements qui à partir de ce moment allaient se bousculer très rapidement!

Dio – Holy Diver – 1983

Après avoir quitté Black Sabbath dans des circonstances très houleuses et fort d’une carrière bien remplie avec Elf et Rainbow, Ronnie James Dio n’avait autre choix que de partir son propre projet. Il recruta donc son accolyte de Black Sabbath, Vinnie Appice ainsi que son ancien bassiste de Rainbow, Jimmy Bain. Le jeune Vivian Campbell vint fermer le quatuor pour que le groupe Dio puisse voir le jour. C’est avec un tout nouveau son que le pionnier du Heavy Metal est revenu en force avec un premier album. Holy Diver allait non seulement marquer un nouveau départ pour Dio mais allait également être fort influent pour la communauté Heavy Metal. Alors que Black Sabbath se battait corps et âme pour sa survie, Dio avait le vent dans les voiles et armé de son célèbre geste des cornes, il allait reconquérir la planète Métallique avec brio. Ronnie James Dio est dès alors devenu le symbole de toute une génération et en quelque sorte le maître du Heavy Metal.

Iron Maiden – Piece of Mind – 1983

Avec son quatrième album, Iron Maiden allait passer à la vitesse supérieure en accentuant la technicité de ses compositions. Pour être en mesure de passer à un tout autre niveau, le groupe a dû faire un changement drastique dans sa formation libérant ainsi Clive Burr de son poste de batteur au profit de Nicko McBrain. Ce changement a été significatif et Iron maiden allait maintenant pouvoir se placer dans les plus hautes sphères Métalliques en tant que leader incontesté du Heavy Metal. Avec Piece of Mind, la production était plus léchée, les compositions beaucoup plus matures et le style caractérisé par le groupe s’était implanté pour de bon. Cet album fait partie des meilleurs albums de la discographie de Iron Maiden et une incontournable influence pour la suite de la belle histoire Métallique.

Savatage – Sirens – 1983

Les Américains avaient un peu de retard sur le reste du monde en matière de Métal mais n,avaient pas dit leur dernier mot. La révolution Métallique aux États-Unis était sur le point d’éclater et aux quatre coins du pays, cette révolution se préparait à l’assaut. En Floride, ce fut Savatage qui amorça la première vague de ce qui allait devenir le Power Metal. Avec un premier album riche en textures et avec un côté technique exemplaire, le groupe avait réussi à rendre son premier album un chef d’oeuvre. Savatage deviendra ainsi l’un des premiers groupes à directement influencer d’autres formations à se tourner non seulement vers le Power Metal mais aussi vers le Progressive Metal. La face du Heavy Metal changeait et plusieurs sous genres se dessinaient à l’horizon.

Quiet Riot – Metal Health – 1983

Alors que Randy Rhoads était le guitariste de Ozzy, son groupe Quiet Riot avait été mis sur la glace au grand désarroi de Kevin DuBrow. Ce dernier avait convaincu Rhoads de lui céder le nom du groupe afin de revenir avec un nouvel alignement. Le « classic lineup » de Quiet Riot avait donc été mis en place et le temps d’un album, le groupe obtenu un énorme succès planétaire en étant le premier groupe Américain de Heavy Metal à se hisser dans le top 40 du Billboard grâce à une reprise de Cum on Feel the Noise du groupe Anglais Slade. Malgré sa rapide ascension et sa descente encore plus rapide, le groupe a réussi l’instant d’un clin d’oeil à influencer plusieurs groupes qui allaient forger le Heavy Metal Américain comme Ratt, Dokken et même Mötley Crüe. Quiet Riot a été un grand feu de paille suffisamment intense pour entrer dans l’Évolution Métallique et y laisser sa marque en tant que premier groupe Heavy Metal Nord Américain à avoir tenu tête à Michael Jackson et Madonna dans les palmarès…

Def Leppard – Pyromania – 1983

En ce début de 1983, le Heavy Metal était en train de radicalement changer dans tous les sens du terme et à des extrémités totalement opposées. De un, 1983 allait être l’année de l’arrivée du Speed Metal et une année fort prolifique ou si on peut dire une année de grand crus pour le Métal plus extrême. De l’autre, Le heavy Metal allait être propulsé dans le sommet du top 200 du billboard pour la première fois avec le troisième album de Def Leppard, Pyromania. Rivalisant avec un des grands de la Pop, Pyromania s’était retrouvé à la position numéro 2 de la célèbre liste de classement et le Heavy Metal s’en était retrouvé déstabilisé. Cet album est le dernier de la trilogie NWOBHM de Def Leppard avant que le groupe ne sombre dans la pop rose bonbon pour atteindre les sommets de la gloire. L’album fut marqué par le renvoi d’un des deux cerveaux du groupe, Pete Willis et la tournée fut marquée par un terrible accident de la route qui allait amputer le batteur Rick Allen de son bras gauche. Pas moins de cinq « singles » furent tirés de l’album qui a fracassé des records de vente à cette époque. Bien que toujours catégorisé comme étant un album de Heavy Metal, il fut le dernier de Def Leppard de cette catégorie et on sentait à l’époque que le groupe s’enlignait vers des sonorités plus pop avec l’ajout de synthétiseurs et l’utilisation de mélodies à multiple voix. Un incontournable pour le Heavy Metal à bien des égards et une influence majeure tant positive que négative pour le genre.

Venom – Black Metal – 1982

Le Heavy Metal était en train d’évoluer vers quelque chose de plus brutal et de plus malsain au fil des sorties et c’est à partir du deuxième album de Venom que les choses ont vraiment commencé à se chambouler en le changeant drastiquement. Non seulement Black Metal a donné son titre à un genre Métallique qui allait devenir le symbole de la noirceur et de l’extrême, il allait révolutionner le monde de la musique à jamais en influençant pratiquement tout ce qui allait suivre. Venom était devenu un pionnier de tous les sous styles de Métal plus brutal et le chaos sonore engendré par cet album allait être dévastateur et déclencher un tsunami musical. Dès les premières notes de la pièce titre on savait que le monde venait de changer à jamais et que la suite des événements serait à la fois étourdissante, puissante et incroyable. Le feu était maintenant allumé et il serait impossuble d’éteindre le brasier…

Accept – Restless and Wild – 1982

Le quatrième album du groupe Allemand Accept a été un album déclencheur. En fait, dans le jargon on dit que c’est « game changer ». C’est à partir de ce formidable album que le Speed Metal a vu le jour et s’est développé à une vitesse phénoménale pour se métamorphoser en une multitude de styles Métalliques plus extrêmes les uns que les autres. Avec Restless and Wild, Accept avait non seulement redéfini la manière de composer, il avait également changé le Heavy Metal pour toujours. Bien que le Speed Metal ait pris ses racines quelques années plus tôt avec entre autres Motörhead, c’est la pièce Fast as a Shark de Accept qui est considérée comme étant la toute première pièce de Speed Metal. Avec ses riffs incendiaires et sa rythmique à double « bass drum » dans le tapis, Accept venait de réveiller un monstre qui deviendrait incontrôlable. L’histoire Métallique venait d’être réécrite pour le bonheur des uns et le malheur des autres…

Witchfinder General – Death Penalty – 1982

Alors que certains groupes Anglais se battaient pour être les rois de la vitesse, d’autres choisissaient plutôt de s’orienter vers la lenteur. S’inspirant directement de Black Sabbath et des groupes de NWOBHM, Witchfinder General fut sans l’ombre d’un doute l’un des pionniers de ce qui allait devenir le Doom Metal ouvrant ainsi la voie à des groupes comme Trouble, Pentagram et Candlemass. Bien que le son de Witchfinder General était à cette époque plus axé vers le Heavy Metal traditionnel, le groupe imbriquait des passages lents et oppressants utilisant des riffs minimalistes pour se forger un style propre à lui-même. Death Penalty est un album méconnu des amateurs de Métal mais qui a toute sa place dans l’Évolution Métallique pour sa forte influence et ses idées nouvelles.

Twisted Sister – Under the Blade – 1982

Avec son premier album la légendaire formation Twisted Sister était passée sous les radars à bien des niveaux. Son premier contrat de disques avait été plutôt désuet et le groupe avait été laissé pour compte. par contre, il faut mentionner qu’à cette époque, Twisted Sister était le band qu’il fallait aller voir à New York pour ses prestations endiablées et hautes en couleurs. Étant un descendant direct des New York Dolls, la troupe bigarrée avait pris sur elle de rendre les heures de gloire au Glam Rock des années 70 avec une touche plus puissante. Bien évidemment, Twisted Sister a été un peu le pionnier du Glam Metal sans le vouloir sauf que le groupe a par la suite choisi de rire de ces jeunots habillés en filles en exagérant leur tenue. Twisted Sister était un vrai groupe de Heavy Metal et son influence sur le Métal Américain a été extrêmement important pour la suite des choses, surtout pour se porter à la défense du Heavy Metal en pleine période cruciale de tentative de censure… Twisted Sister étaient des maîtres du riff et de la composition et sans le groupe, aurions nous assisté à tant de changements?

Manowar – Battle Hymns – 1982

Alors que les Anglais avaient leur NWOBHM qui roulait à plein régime, les Américains tardaient à se forger un style propre et n’étaient pas très présents sur la scène Internationale jusqu’à l’arrivée d’une bande de joyeux lurons tout droit sortis d’un mauvais film de guerriers préhistoriques. Manowar s’était amené avec un premier album fort différent de ce qui se faisait alors et un look plus ou moins discutable. Nous avions tout d’abord cru à une mauvaise blague mais il s’est avéré que les musiciens du groupe savaient non seulement jouer mais que c’était des virtuoses et d’excellents compositeurs. Le groupe avait décidé d’utiliser le batailles épiques et barbares pour construire sa légendaire prestance et son influence fut telle qu’on pourrait considérer le groupe comme l’un des pionniers d’un nouveau genre qui allait naître quelques année plus tard sous le nom de Power Metal. Certes, nous pouvons nous questionner sur Manowar et son look mais musicalement parlant, ce groupe Américain fut très important pour la suite des choses!

Judas Priest – Screaming for Vengeance – 1982

Vers la mi-1982 on sentais que quelque chose était en train de se produire et que le Heavy Metal était en train de muter vers une monstrueuse créature. De plus en plus les groupes tentaient de jouer plus vite que son prédécesseur et la technique devenait de plus en plus complexe. Avec Screaming for Vengeance, Judas Priest avait signé son chef d’oeuvre des années 80 et avait une fois de plus accéléré la cadence et son sens du épique. Les riffs étaient de plus en plus puissants et la rythmique de plus en plus martelante. On se dirigeait à très grande vitesse vers le Heavy Metal 2.0 et il ne manquait plus que l’étincelle pour allumer le feu aux poudres. Même si 1982 comptait moins de sorties que l’année précédente, ce fut une année de transformations et de réelle évolution. La grande révolution Métallique s’en venait et ça allait faire mal, très mal….

Raven – Wiped Out – 1982

Avec son deuxième album Wiped Out, le trio Anglais Raven s’était ancré les pieds solidement dans le NWOBHM au point d’en devenir pratiquement la référence. En plus d’être la consécration du groupe, Wiped Out obtenait un score quasi parfait pour devenir vraisemblablement le meilleur album de la nouvelle vague de Heavy Metal Anglais. La barre avait été montée de plusieurs crans, ce serait difficile de surclasser ce qui frôle la perfection. De plus, avec cet album, Raven signait une évolution vers ce qui s’en venait: La rapidité et le changement du Heavy Metal vers une toute nouvelle entité qui serait à l’origine du Métal Extrême. Le Métal se transformait tranquillement vers quelque chose de plus grand et de plus puissant et Raven est l’un des pionniers qui ont forgé les racines du Speed Metal qui commençait à bouillonner pour pouvoir éclater au grand jour.

Top 25 2020

Comme par les années passées depuis 2011, la fin d’une année annonce les tops de Hurlemort. Certaines années ont été plus grandioses que d’autres j’en conviens. 2020 n’a pas été une année de tout repos avec cette fichue pandémie et tout le battage médiatique traditionnel ou social qui vient avec. J’ai été un peu plus tranquille au niveau des chroniques en 2020, non pas à cause de cette pandémie mais plutôt à cause d’une écœurantite aigüe et un désintérêt quelconque pour les sorties de cette année incroyablement bizarre. 2020 a vu son lot minime de bonnes sorties, je suis passé à côté de certaines j’en conviens, ce qui fait qu’au bout du compte les bons albums de 2020 ont été plutôt rares. Il est clair que cette année a été une année de changements dans la façon dont les musiciens auront à travailler dans l’avenir et j’ai bon espoir que 2021 soit une meilleure année musicale même si le retour des concerts reste encore incertain du moins pour la première moitié de l’année. Alors voici donc le top 25 2020 de Hurlemort qui contient ce qui a le plus retenu mon attention au cours des douze derniers mois. Je ne fais jamais de résolutions de nouvelle année mais je m’en gagerai tout de même à faire plus de chroniques pour 2021 si les planètes, les étoiles et le cosmos infini sont alignés. Sur ce, bonne année 2021 à vous tous!

1-Alarum – Circle’s End
2-Oranssi Pazuzu – Mestarin kynsi
3-Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus
4-Enslaved – Utgard
5-Anaal Nathrakh – Endarkenment
6-Thy Catafalque – Naiv
7-Horisont – Sudden Death
8-Aeternam – Al Qassam
9-Sepultura – Quadra
10-Ihsahn – Telemark
11-Lucifer – Lucifer III
12-Void of Sleep – Metaphora
13-Nomad – Transmogrification (Partus)
14-Cryptic Shift – Visitations from Enceladus
15-HEX A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden
16-Cirith Ungol – Forever Black
17-Dopelord – Sign of the Devil
18-Candlemass – The Pendulum
19-Warbringer – Weapons Of Tomorrow
20-Evertrapped – The Last Extinction
21-Kvelertak – Splid
22-Thanatos – Violent Death Rituals
23-Finntroll – Vredesvavd
24-God Dethroned – Illuminati
25-Midnight – Rebirth By Blasphemy

Anaal Nathrakh – Endarkenment – 2020

Anaal Nathrakh – Industrial Black Metal/Grindcore – Angleterre
Endarkenment – 2020
Metal Blade
9,4/10

Le duo Anglais Anaal Nathrakh récidive cette année avec son onzième album et même après 20 ans d’existence, le groupe suscite toujours autant d’intérêt et déchaîne les passions parmi la communauté de Métalleux. Souvent boudé et régulièrement incompris, Anaal Nathrakh est loin de faire dans la dentelle et le choix des instruments et idées utilisées d’album en album ne plaît pas à tous et c’est parfait comme ça.

Personnellement, chaque sortie du groupe est pour moi d’un vif intérêt et depuis que je suis le groupe je ne suis jamais déçu. Alors suis-je déçu par ce onzième album? Absolument pas! Endarkenment nous ramène un Anaal Nathrakh en pleine forme et tout aussi disjoncté que par le passé!:Le génie musical de Michael Kenney n’est plus à prouver depuis belle lurette, le musicien est passé maître des riffs incendiaires et des arrangements complètement débiles. Débiles dans le bon sens, on s’entend. Ce qui m’a toujours plus chez Anaal Nathrakh, c’est le côté mécanique et la froideur qui se dégage des pièces. Sur Endarkenment on poursuit l’ascension vers des sommets inégalés de folie mécanique mêlée à la froideur de sonorités Black Metal et des orchestrations à couper le souffle le tout agrémentés par les textes à saveur philosophique de Dave Hunt qui s’en donne encore une fois à cœur joie au niveau vocal passant du growl malsain au clean opératique en l’espace de quelques secondes nous livrant des performances incroyables et des harmonies vocales dignes des grands de ce monde.

Pour couronner le tout, la production est sans failles et a fait l’objet d’un travail de moine, on sens que beaucoup de temps a été mis pour mener cet album à la perfection. Une fois de plus et ce pour la onzième fois, je suis conquis par un album de Anaal Nathrakh!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Finntroll – Vredesvävd – 2020

Sept ans c’est assez long entre deux sorties d’album et laissez-moi vous dire qu’une longue absence se doit d’être particulièrement justifiée lors de la sortie d’un nouvel album et cette attente doit en valoir la peine. Dans le cas du septième album de Finntroll, c’est chose réussie, l’attente est largement récompensée avec un album qui frappe fort et qui décape!

Les fans de longue date du groupe Finnois se retrouvent donc en terrain connu, Finntroll reate fidèle à lui-même en nous lançant, outre l’intro et le outro, neuf pièces festives très efficaces qui rentrent au poste et qui nous font oublier cette folie pandémique pendant environ quarante minutes. Vredesvävd c’est du très bon Finntroll dans les dents!

Le côté folk est peut-être un peu moins présent qu’auparavent, on laisse la place à un peu plus de mordant et de symphonique mais l’essence du groupe est toujours là, c,est une belle petite évolution et un cheminement musical qui va en grandissant et non en régressant. Encore une fois le groupe est solide sur tous les aspects de la composition à l’exécution en passant par une production puissante, claire et limpide.

Le fan de Finntroll en moi est très content du résultat, cet album se classera bien sûr dans les tops de 2020. Les amateurs de Folk Métal puissant apprécierons forcément ce nouvel album, à vos écouteurs et grimpez le volume!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8,5