Slayer – Show no Mercy – 1983

slayerEncore étourdi par la sonorité de Kill ’em All, Bob me fait écouter l’autre album. La pochette arborait Satan sous son aspect de bouc et un pentagramme d’épées ensanglantées dans une roue en bois. L’épée du bas est dans les mains du bouc et le logo du groupe au nom très évocateur trône en grosses lettres à l’intérieur du dit pentagramme. Minimaliste mais sacrément efficace! Les références au Malin sont aucunement subtiles avec des titres comme Evil has no Boundaries, The Antichrist ou encore Black Magic.

Clous, maquillage et croix inversées sont fortement présents dans l’accoutrement des 4 individus qui ont forgé cet album à grands coups de riffs incisifs, de solos stridents, de rythmique assourdissante et de vocaux à glacer le sang. Certaines âmes bien pensantes affirmaient à l’époque que ce style et surtout ce groupe ne dureraient pas. En revanche, moi j’avais compris que cet album allait devenir une révolution et dicterais la marche à suivre pour l’évolution de la grande famille du métal. Le Speed Metal venait de naître et le métal plus extrême était là pour rester.

La Chronosphère: Vendredi 1er Mai 2015 – Le Diable nous guide pas à pas…
Slayer – Evil has no Boundaries – 1983

Anecdotes dans un article écrit en novembre 2012

1983 fut une année de grands bouleversements tant au niveau Métal que dans ma jeune vie d’ado en quête de musique énergique à l’état brut. Ce fut une année remplie de nouvelles sonorités et le début d’une nouvelle ère musicale : Le Speed Metal.

En 1983 à Nicolet, nous étions une minuscule poignée de jeunes loups à aimer la musique Heavy Metal et idolâtrer des groupes comme Quiet Riot, Def Leppard ou Iron Maiden et il était fort difficile de se procurer des albums qui sortaient des standards musicaux de l’époque, notamment dû au manque de disquaires dans notre charmante petite ville.

Je me souviendrai jusqu’à mon dernier souffle de cette heure de diner de Janvier 1984 où le côté obscur pris possession de mon âme. Bob, un ami métalloïde un peu dérangé, m’avait agrippé à la sortie du dernier cours du matin en me disant « Viens me rejoindre à la bibliothèque, j’ai de quoi à de faire écouter ». Rendu à la bibliothèque, Bob m’entraîne dans un de ses locaux que l’on peut emprunter pour diverses activités avec un tourne-disque relativement assez primitif ainsi que deux vinyles de groupes que je ne connaissais pas du tout : Metallica et Slayer.

Dès les premières notes de Evil Has No Boundaries j’ai compris que Def Leppard et Quiet Riot deviendraient de l’histoire ancienne et seraient relégués aux oubliettes… Le son, l’a rapidité et l’agressivité, le Diable, le look, tout était-là, attendant juste le bon moment pour faire peur au reste de l’école!

Pour faire peur, nous avons fait peur. Vraiment peur. Comme dans toute polyvalente de cette époque, il y avait de temps à autres des activités spéciales sur l’heure du midi, incluant les fameux concours de lipsync. Et oui, avant de jouer dans de vrais bands, j’ai fais des concours de lipsync. Celui-ci était d’autant plus mémorable car Bob et moi-même, aidés de quelques acolytes que je ne connaissais pas vraiment, avons fait peur au reste de l’école…

Le squelette du lab de bio, le cercueil, les croix inversées, le pentagramme, le sang, les clous, la blondasse en petite tenue, le sacrifice humain ( théâtral, bien sûr ) et le discours Satanique entre Evil Has No Boundaries et The Antichrist ont non seulement réussi à faire verdir les quelques 600 personnes présentes à l’auditorium, notre prestation nous a valu aucun applaudissement et de sévères reproches venant de certains professeurs de catéchèse… Encore aujourd’hui, il m’arrive de croiser d’anciens camarades de classe de cette époque et cette prestation refait encore surface dans les discussions!

Un fait intéressant à noter sur la version Canadienne de Show No Mercy sortie sur Banzaï Records, la pièce « Agressive Protector » figure sur l’album. Cette pièce .tait tirée de la compilation « Metal Massacre III » de 1983 sous le titre de « Agressive Perfector »

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