Mastodon – Leviathan – 2004

Rock Down 13 ©
L’Évolution Métallique selon Sinistros #911
Mastodon – Leviathan – 2004
États-Unis

Après avoir sorti Remission, premier album plus que réussi, Mastodon avait vu beaucoup plus grand avec son second, Leviathan. Explorant le vaste monde des profondeurs et des bêtes mythiques, le groupe avait évolué vers un progressive beaucoup plus technique tout en gardant sa sonorité Sludge granuleuse et puissante. C’est à partir de cet album que le groupe Américain a vraiment été pris au sérieux dans le petit cercle du Progressif, les adeptes se faisant plus nombreux et le groupe montant les échelons à une rapidité phénoménale. Les bases solides qui allaient façonner l’album suivant étaient bien implantées faisant de Leviathan un incontournable du genre et une référence très importante pour ce qui allait suivre. Il est impératif de considérer Mastodon comme étant un grand influenceur musicale du 21e siècle avec ses compositions cérébrales incroyablement bien ficelées. Un album majeur à prendre en considération dans cette merveilleuse histoire métallique!

Lamb of God – Ashes of the Wake – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #910
Lamb of God – Ashes of the Wake – 2004
États-Unis

Lamb of God a rapidement gravi les échelons pour se retrouver au sommet des groupes les plus populaires du monde métallique underground. Ashes of the Wake, troisième album du groupe Américain, s’était retrouvé sur une étiquette majeure, Epic Records, sous division de Sony Music sécurisant ainsi son avenir et se plantant solidement les pieds en tant que leader du mouvement Groove Metal de son époque. Sans devenir complètement un produit purement commercial, la musique de Lamb of God fut suffisamment accessible pour être en mesure d,aller chercher un plus vaste public et le familiariser avec les riffs plus granuleux et les « growls ». Avec un peu de recul, on pourrait même qualifier Lamb of God de Pantera 2.0 en plus Heavy tout en gardant cette facette « groovy » et accessible que les frères Abbott avaient initié. Ashes of the Wake est tout de même un excellent album qui a su rassembler les brebis égarées et les ramener à la cause du Métal plus lourd et un peu plus extrême.

Grave – Fiendish Regression – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #909
Grave – Fiendish Regression – 2004
Suède

Avec Fiendish Regression, Grave prouvait une fois de plus qu’il était une des pionniers incontestés du Death Metal Suédois et malgré une certaine critique négative de la part des fans, Fiendish Regression s’inscrit dans la lignée des très bons albums de la discographie du groupe. Certes, la production était plus léchée et moins granuleuse que sur les précédentes parutions mais en bout de ligne, ce choix d’une production plus claire et fluide rendait les pièces encore plus puissantes. Au niveau composition, Grave ne changeait pas réellement offrant encore une fois des riffs ravageurs et une rythmique sauvage qui frappe dur, ingrédients qui sont nécessaires pour réussir un album du genre. Pour être réussi, c’était réussi, Grave continuait en nous en mettre plein les oreilles et réaffirmait sa place au sommet des groupes de Death Metal à l’échelle mondiale.

Skeletonwitch – At One With the Shadows – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #908
Skeletonwitch – At One With the Shadows – 2004
États-Unis

Le Thrash Metal avait connu un deuxième souffle au tournant des années 2000 avec plusieurs groupes qui, s’inspirant du Thrash originel des années 80, avaient entreprit de mener à bien la mission de faire revivre les heures de noblesse du genre en créant une nouvelle vague de groupes de Thrash Metal plus modernes et plus éclatés. Mélangeant le Death Metal mélodique avec les racines du Trash Metal et en incorporant certaines doses de Black Metal, Skeletonwitch était arrivé avec un premier album haut en couleurs et en riffs grinçants, riffs qui allaient être précurseurs de cette nouvelle vague de Thrashers. At One With the Shadows n’était pas parfait mais ce premier effort contenait suffisamment de vitriol et de riffs caustiques pour en faire un album épique et intemporel qui allait influencer toute une génération de nouveaux groupes qui feront revivre l’âge d’or du légendaire Thrash Metal des belles années. Un excellent premier album qui permettra au groupe de signer avec Prosthetic Records et du même coup, lancer sa carrière à l’International.

Borknagar – Epic – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #907
Borknagar – Epic – 2004
Norvège

L’arrivée de Vintersorg au sein de Borknagar en 2001 allait drastiquement changer le groupe et le propulser vers d’autres sonorités plus complexes et plus éclatées. La tangente progressive avait été amorcée sur les albums précédents et renforcée sur Empiricism mais avec Epic, ce changement de direction musicale allait prendre beaucoup plus d’ampleur sur les compositions du groupe, notamment avec l’ajout d’éléments de musique classique imbriqués aux sonorités folk qui avaient fait la renommée de Borknagar. Bien évidemment, ce changement de cap ne plaisait pas à tous. Certains fans de la première heure n’étaient tout simplement pas heureux que le groupe délaisse sa sonorité Black Metal des débuts au profit d’une musique plus léchée et plus technique. Epic fut le commencement d’une nouvelle ère pour Borknagar et un album qui ouvrira la voie à ce qui suivrait dans la discographie au fil des années. Un excellent album alliant le meilleur des mondes du Progressif, du Viking Metal et du Folk. À savourer attentivement sans s’égarer à faire autre chose qu’écouter!

Incantation – Decimate Christendom – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #906
Incantation – Decimate Christendom – 2004
États-Unis

Le Death Metal, ce n’est heureusement pas pour tout le monde. Pourquoi je me réjouis que ce genre métallique ne soit pas à la portée de tous? Tout simplement parce que ce type de musique, tout comme les sous genres adjacents du monde musical underground, ne doit pas devenir accessible pour éviter la perte d’intérêt et de demeurer actif encore de nos jours. La formation Américaine Incantation avait compris ce concept comme une foule de formations en offrant un Death Metal cinglant, technique et très abrasif. Bien évidemment, certaines mauvaises langues avaient qualifié Decimate Christendom d’abomination sonore à l’époque et à en croire les mauvaises critiques à l’égard de cet excellent album, le titre en serait la cause. La droite religieuse Américaine n’appréciant sans nul doute que l’on s’en prenne à sa doctrine, la chasse aux sorcières était toujours de mise dans la bible belt Américaine. Qu’à cela ne tienne, Incantation avait offert tout un album digne des débuts du groupe avec toute la fouge qu’on lui connaissait. Decimate Christendom n’est peut-être pas le meilleur album de la discographie du groupe mais il est certainement un atout pour cette discographie et il prouvait hors de tout doute que non seulement le Death Metal n’était pas mort mais qu’il demeurerait en vie encore bien longtemps avec Incantation comme un des groupes les plus influents du genre.

Paganizer – No Divine Rapture – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #905
Paganizer – No Divine Rapture – 2004
Suède

La sonorité typique du Death MEtal Suédois se faisait à grands coups de riffs gras générés par la célèbre Boss HM-2. Je sais, j’en ai parlé à maintes reprises depuis les deux dernières années mais minimiser l’impact de cette pédale a eu sur le Death Metal en général serait une erreur. Les groupes comme Entombed, Grave et Bloodbath en ont fait un symbole et des groupes comme Paganizer ont tout simplement perpétué la tradition, tradition sonore qui se poursuivait sur le cinquième album du groupe. Vous me direz que No Divine Rapture ne réinvente absolument rien et vous avez raison. Le but de Paganizer et de ses sorties d’albums n’est pas de réinventer quoi que ce soit mais bien de perpétuer cette flamme brûlante en vie et la brandir bien haut pour que tous les métalleux de la planète ne l’oublie pas. Paganizer c’est ni plus ni moins ce que le Death Metal Suédois se doit d’être : Caustique, mordant et incisif. Une autre belle réussite pour le genre!

Malevolent Creation – Warkult – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #904
Malevolent Creation – Warkult – 2004
États-Unis

La Floride est un des bassins les plus prolifiques et les plus influents pour le Death Metal mondial. Malevolent Creation est l’une de ces formations pionnières qui ont marqué l’histoire et en 2004, avec un neuvième album, le groupe continuait toujours à enflammer le monde du Death Metal de façon magistrale. Warkult s’inscrit comme étant un classique du genre et une grosse pointure de la discographie du groupe. Cru, franc et direct dans les dents, cet album ne réinventait pas du tout le son originel initié en 1991 mais il le rendait avec brio sur des compositions axées sur les riffs brutaux et la rythmique qui frappe fort. Un autre incontournable du Death Metal qui mènera le groupe à être tout aussi influent et pertinent de nos jours.

Electric Wizard – We Live – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #903
Electric Wizard – We Live – 2004
Angleterre

La formation Anglaise Electric Wizard avait, dès son premier album, pris le taureau du Doom par les cornes pour en faire un symbole de la lenteur et de la boucane de tabac de course. L’horreur, Lovecraft, la sorcellerie et l’occultisme faisaient également partie intégrante du processus créatif du groupe et avec We Live, son cinquième album, il renforçait sa confortable place sur le trône du Doom Metal mondial. Musicalement parlant, We Live n’était pas si différent des précédentes parutions, nous avions toujours droit à la même lenteur oppressante, au même style de riffs lourds et dévastateurs avec cette sublime touche de Stoner avec le fuzz dans le tapis et les feedback omniprésents. Electric Wizard continuait tout simplement sur sa lancée d’albums influencés directement à la source initiée par Black Sabbath avec une lenteur écrasante qui nous fait voyager très loin aux confins de l’infiniment grand. We Live est une autre superbe réussite pour le groupe et un autre album fort influent pour le Doom et surtout ce qui deviendra le Funeral Doom Metal.

Thanatos – Undead. Unholy. Divine. – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #902
Thanatos – Undead. Unholy. Divine.
Pays-Bas

Lorsque l’on peut se targuer d’être le pionnier du Death Metal de son pays, on se doit de livrer la marchandise. Avec son quatrième album, Thanatos continuait à la livrer cette marchandise en réaffirmant sa position d’ultime pionnier de la musique extrême Néerlandaise. Les riffs caustiques et la rythmique à fond de train contribuaient à forger des pièces emblématiques d’une puissance inégalée. On doit beaucoup à Thanatos pour le développement du Death Metal et Undead. Unholy. Divine. est un parfait exemple de ce qu.il faut créer pour demeurer au sommet de ce qu’on l’on a initié. À écouter avec un maximum de volume sonore!

Ministry – Houses of the Molé – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #901
Ministry – Houses of the Molé – 2004
États-Unis

Avec Houses of the Molé, Al Jourgensen avait entamé une trilogie qui frapperait directement sur le gouvernement Américain, en particulier sur Bush père et fils. Les textes caustiques envers les Républicains et les compositions de plus en plus rapides et grinçantes faisaient de cet album un des plus engagés de la discographie de Ministry. Oncle Al ne lâcherait pas le morceau et étendrait cette viscérale haine envers tout un pan des États-Unis jusque dans les médias musicaux se faisant un genre de porte-parole anti Républicain. Cette facette de Jourgensen s’étalera sur deux autres albums avant que ce dernier ne décide de mettre fin au projet Ministry. Tout comme pour The Min dis a Terrible Thing to Taste, Houses of the Molé fait partie du meilleur que Minsitry a pu pondre au cours de sa carrière. Un album extrêmement influent et important pour le développement du Métal Industriel dans les deux décennies qui suivront.

Suffocation – Souls to Deny – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #900
Suffocation – Souls to Deny – 2004
États-Unis

Après avoir mis fin à ses activités en 1998, la légendaire formation pionnière du Death Metal Suffocation s’était reformée avec de légers changements de membres en 2002. Un nouvel album était sorti en 2004 suite à ce retour réaffirmant que la place que le groupe avait laissé six ans plus tôt était maintenant reprise comme si rien ne s’était passé. Suffocation nous revenait plus en forme que jamais avec la même fougue et la même technicité brutale qu’auparavant sans vraiment se réinventer. Frank Mullen y allait toujours de ses growls profonds et Terrance Hobbs nous offrait une fois de plus des riffs incisifs et puissants. Suffocation était de retour pour le meilleur et continuerait à nous envoyer sa brutalité musicale en pleine face jusqu’à nos jours.

Dååth – Futility – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #899
Dååth – Futility – 2004
États-Unis

La formation Américaine Dååth était arrivée comme un cheveu sur la soupe avec un premier album qui avait pris le monde métallique par surprise. Bien sûr, le groupe ne deveindrait pas un gros nom dans la grande sphère mondiale mais aura un certain impact au niveau de sa musique qui mélangeait des éléments Industriels, Groove et Death Metal. Futility fut le point de départ pour ce groupe d’Atlanta avec de courtes pièces concises remplies de sonorités éclatées et des structures très mécaniques rappelant parfois Strapping Young Lad et Fear Factory mais avec une réelle ambiance qui se retrouvait chez des groupes purement Industriels comme Front Line Assembly ou Skinny Puppy. Dååth ce n’est définitivement pas pour tout le monde mais si vous aimez les sonorités différentes et les structures changeantes, Dååth est définitivement un groupe à découvrir et à placer dans la grande évolution métallique.

Dååth – Futility – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #899
Dååth – Futility – 2004
États-Unis

La formation Américaine Dååth était arrivée comme un cheveu sur la soupe avec un premier album qui avait pris le monde métallique par surprise. Bien sûr, le groupe ne deveindrait pas un gros nom dans la grande sphère mondiale mais aura un certain impact au niveau de sa musique qui mélangeait des éléments Industriels, Groove et Death Metal. Futility fut le point de départ pour ce groupe d’Atlanta avec de courtes pièces concises remplies de sonorités éclatées et des structures très mécaniques rappelant parfois Strapping Young Lad et Fear Factory mais avec une réelle ambiance qui se retrouvait chez des groupes purement Industriels comme Front Line Assembly ou Skinny Puppy. Dååth ce n’est définitivement pas pour tout le monde mais si vous aimez les sonorités différentes et les structures changeantes, Dååth est définitivement un groupe à découvrir et à placer dans la grande évolution métallique.

Arkona – Vozrozhdenie – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #898
Arkona – Vozrozhdenie – 2004
Russie

Аркона (Arkona) a dès son premier son album, montré ses couleurs païennes avec un Folk Metal a la fois agressif, mélodique et sauvage. Le groupe est mené d’une main de maître par la jeune Maria Arkhipova (Masha Scream) qui compose la majorité des chansons en plus d’y jouer de multiples instruments en plus d’occuper le poste de chanteuse, tant dans les voix claires que dans les growls, et ce petit bout de femme a su mener son groupe en dehors de sa Russie natale pour faire découvrir les mythes et les sonorités ancestrales de sa glorieuse nation riche en histoire. Возрождение (Vozrozhdenie) ou Revival en Anglais aura permis au groupe de se tailler une place de chef de file du Métal païen et du Folk Metal à l’échelle mondiale et ce n’était que le début. On peut déjà noter sur cet album que Misha et sa bande oscilleront vers des éléments plus progressifs au fil des sorties suivantes. Un excellent album de pur Folk Metal à découvrir ou redécouvrir pour constater l’ampleur de l’impact qu’il a eu sur la suite des choses.

Finntroll – Nattffödd – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #897
Finntroll – Nattffödd – 2004
Finlande

Le troisième album de la formation Finlandaise Finntroll avait frappé tellement fort dans le monde du Folk Metal que les standards du genre avaient par la suite radicalement changé. Nattffödd avec son succès Trollhammaren avaient conquis la planète entière, ce qui avait valu au groupe de signer un contrat avec Century Media pour tous les albums suivants. La recette de Finntroll était fort simple mais il fallait y penser : Mélanger un Black Metal puissant et caustique avec la Polka, musique traditionnelle Finlandaise, pouvait paraître un peu bizarre au départ mais c’était tellement bien fait et entraînant que le son Finntroll est apparu dans l’univers métallique que le groupe avait réussi l’exploit de se planter les pieds dans le gros engrenage de la scène Internationale. Les arrangements et les mélodies de claviers de Henri Sorvali (Monnsorrow) y sont pour beaucoup dans la sonorité distincte de Finntroll et ont grandement contribué à l’évolution du Folk dans la musique extrême. À partir de cet album, le genre se devait d’être pris au sérieux et c’était seulement le début d’un changement drastique dans le grand monde métallique mondial.

Fear Factory – Achetype – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #896
Fear Factory – Achetype – 2004
États-Unis

Achetype fut le premier de deux albums sans Dino Casares à la guitare. Ce dernier avait quitté le groupe pour des raisons de différents et des problèmes d’égo avec Burton C.Bell. Les attitudes de Divas ont fort probablement commencé à cette époque et quoiqu’il en soit, Fear Factory continuait avec Christion Olde Wobers en remplacement de Casares. Ce changement a résulté en un album moins fini et plus cru avec des riffs beaucoup plus minimalistes mais en bout de ligne, Fear Factory avait livré un très bon album digne de son nom et de sa notoriété. Dino Casares sera de retour à la barre de Fear Factory sept ans après son départ. Même si Archetype n’est pas considéré comme étant une pièce maitresse de la discographie du groupe, il n’en demeure pas moins un album important qui perpétuait la lancée Industrielle que Fear Factory avait entrepris dans les années 90.

Dragonforce – Sonic Firestorm – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #895
Dragonforce – Sonic Firestorm – 2004
Angleterre

Non contents d’avoir initié le Cheese Metal avec leur premier album, les membres de Dragonforce avaient rajouté plusieurs couches de Velveeta sur le deuxième album du groupe. Dès les premières mesures de My Spirit Will Go On, le ton était donné : Des mélodies sirupeuses avec une voix de castrat et des envolées de guitares et de claviers qui n’en finissent plus tout au long de l’album. Plus kitsch et quétaine que ça, tu meurs. Est-ce que Dragonforce a été si influent que ça pour le monde du métal? Malheureusement oui, avec ce deuxième album, le groupe a montré la voie à plusieurs autres musiciens que le ridicule ne tue pas et que le Power Metal pouvait être encore plus barbant qu’un album de Yngwie Malmsteen. Mais, rendons à César ce qui appartient à César, Dragonforce s’est solidement implanté une notoriété dans un créneau jusqu’alors difficile d’accès et tant qu’à y aller vers les extrêmes, aussi bien y aller avec du rose, des bonbons et des licornes à profusion. Un pan du Métal qui ne plait pas à tout le monde mais qui a finit par se développer et créer sa propre identité.

Obituary – Dying of Everything – 2023

Obituary – Death Metal – États-Unis
Dying of Everything – 2023
Relapse Records
8,5/10

La voici, la toute première chronique des nouveautés de 2023! Cette année, l’honneur revient à Obituary d’ouvrir la nouvelle année avec son onzième album en carrière. Si vous êtes un fan de Death Metal des premières heures, Obituary fait fort probablement partie de votre liste d’écoute et depuis ses tout débuts en 1988, le groupe Floridien n’a pas vraiment changé et même rendus en 2023, on retrouve toujours le bon vieux Obituary d’il y a trente ans.

Dying of Everything s’inscrit dans la lignée des très bons albums du groupe et ne contient pas de réelle surprise. En fait, est-ce que nous avons vraiment besoin que ce groupe légendaire nous fasse des surprises? Pas le moindre du monde, alors allons droit au but. Obituaru ne réinvente absolument rien et ce n,est pas le but. Le groupe continue de nous remplir les oreilles avec ce qu’il fait le mieux : Un bon Death Metal bien gras et solide comme la roche avec des riffs bien juteux et un vocal granuleux bien assis sur une rythmique passant de mid-tempo à rapide comme on s’attends d’avoir. La production est excellente, ça sonne et c’est parfait. On pourrait s’attendre à certaines longueurs au fil de l’album mais non, tout est bien dosé et il s’écoute bien d’un bout à l’autre.

Obituary nous revient en force avec un album au-dessus de sa propres moyenne, ça décape et on en redemande. Un excellent début de 2023!

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

1349 – Beyond the Apocalypse – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #894
1349 – Beyond the Apocalypse – 2004
Norvège

1349 avait pris le monde du Black Metal par surprise avec son premier EP qui avait conduit le groupe à signer avec Candlelight Records pour Libération, premier album complet de sa discographie. Avec Beyond the Apocalypse, 1349 s’était solidement planté les pieds comme étant l’un des chefs de file de la nouvelle vague du Black Metal Scandinave. Ce deuxième album était plus une gigantesque agression sonore qu’une tentative d’être sombre à tout prix, les pièces étaient très rapides et très axées sur la pure attaque musicale avec des riffs bien grinçants et une force de frappe d’une puissance qui pouvait faire peur à Dieu lui-même. Si Dieu existe, bien évidement. 1349 est rapidement devenu une icône du genre et continuera par la suite à étaler sa suprématie agressante sur tout l’univers métallique mondial. Un album incontournable du Black Metal qu’on se doit de prendre en considération!

Ensiferum – Iron – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #893
Ensiferum – Iron – 2004
Finlande

Dès son premier album éponyme, la formation Finlandaise Ensiferum avait su se tailler une place de choix dans le monde du Folk Metal Scandinave. Avec, Iron, son deuxième album, le groupe s’était planté les pieds à l’international grâce a des éléments épiques sur une musique enjouée dans la quelle la gloire des batailles s’entremêlait aux récits festifs et au fantastique. Il faut dire que Ensiferum avait porté le phénomène Folk Metal vers des horizons un peu plus populaires pour devenir l’un des chefs de file d’une nouvelle vague du genre et ainsi plaire à un plus grand nombre de fans généralement associés au Power Metal. Même si le groupe utilisait les « growls » en guise de chat, sa musique rendait cet aspect un peu plus accessible pour l’oreille moins avertie en partie grâce à des riffs accrocheurs et des structures musicales plus simples. Iron a influencé bon nombre de musiciens par la suite qui ont exploité le filon Folk pour le transformer à diverses sauces. Épique, pas méchant et rafraichissant!

Ribspreader – Bolted to the Cross – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #892
Ribspreader – Bolted to the Cross – 2004
Suède

Bien que plutôt méconnue du grand public de métalleux, la formation Suédois Ribspreader en est une qui a été d’une grande influence pour le Death Metal abrasif et gras. Ayant été formée par de grosses pointures comme Dan Swano et Rogga Johansson, ce projet reprennait dès son premier album tous les éléments qui ont fait la renommée du fameux Death Metal Suédois. Les riffs gras avec la légendaire pédale Boss HM-2, les tempos oscillant entre le rapide et le plus lent, la puissance des pièces et la voix granuleuse, tout y était pour faire de Bolted to the Cross un album parfait pour la suite des choses. Ribspreader perpétuait ainsi la flamme de la vieille école pour éviter qu’elle ne se perde et montrait le chemin à plusieurs autres formations à reprendre le flambeau initié par les Entombed, Bloodbath et Grave. Un incontournable de la grande scène Death Metal mondiale qu’on se doit d’avoir dans sa collection de Vinyles, CDs ou numérique!

Mayhem – Chimera – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #891
Mayhem – Chimera – 2004
Norvège

Il est assez incroyable de constater qu’un groupe puisse créer une onde de choc de très grande magnitude avec si peu d’albums dans sa discographie. L’impact de Mayhem sur l’histoire métallique n,est plus à contester depuis fort longtemps. Tant du côté négatif que positif, le groupe a su influencer une immense fraction de la grande communauté métallique mondiale avec ses compositions incisives et son attitude noire et malsaine. Oublions un instant ses débuts houleux avec la destruction d’église, de suicide et de décès par meurtre et concentrons-nous sur la musique elle-même : Mayhem a bel et bien eu un fracassant impact sur le monde de la musique extrême et d’Album en album, cet impact grandissait à une vitesse phénoménale. Chmera, troisième album du groupe allait marquer la dernière contribution de Maniac à la voix avant le grand retour de Attila. Cet album montrait un Mayhem en pleine possession de ses moyens avec une technicité musicale exemplaire et des structures chaotiques et incroyablement bien ficelées reposant sur une production en béton armé, ce qui détonnait des productions fades et lo-fi de groupes de Black Metal des années 90 et 2000. Mayhem a su se tailler une place parmi les grands de la grande famille métallique et encore aujourd’hui, Chimera est toujours considéré comme étant une des grandes réussites du groupe. Un excellent album de pur Black Metal caustique qui frappe fort!

Stormlord – The Gorgon Cult – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #890
Stormlord – The Gorgon Cult – 2004
Italie

The Gorgon Cult n’est sans doute pas le plus aimé de la courte discographie de Stormlord mais il est de toute évidence le plus connu et l’album qui a fait connaître le groupe au monde entier. Même si Stormlord demeure un groupe plus underground, il est impératif de le mentionner dans cette grande évolution métallique, ne serait-ce que pour la richesse de ses compositions et de son immense apport au Métal Symphonique. Le groupe Italien suivait les traces des Bal-Sagoth, Cradle of Filth ou encore Dimmu Borgir et malgré le fait que Stormlord soit demeuré dans l’ombre de ces grosses pointures, The Gorgon Cult est tout un album à découvrir et un des albums Symphoniques les plus importants de l’histoire Métallique. Si vous ne connaissez pas encore ce groupe culte, je vous invite à y faire une incursion pour y découvrir de la qualité musicale et de comprendre l’importance que le groupe a eu sur la suite des choses. Être mélodique ne signifie pas nécessairement mou ou moins bon. Un parfait exemple de groupe et d’album moins connu ayant eu un fort impact sur le développement métallique.

Thy Catafalque – Tűnő idő tárlat – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #889
Thy Catafalque – Tűnő idő tárlat – 2004
Hongrie

Avec son troisième album, le duo Thy Catafalque allait monter de plusieurs crans sa qualité musicale notamment avec une production de loin supérieure aux deux albums précédents. Musicalement parlant, le côté très progressif et expérimental augmentait donnant ainsi des pièces plus majestueuses et beaucoup plus complexes. Le groupe montrait maintenant ses couleurs en termes de musique d’avant-garde faisant de cet album la pierre angulaire de la discographie du projet. Attention, Thy Cataflaque ce n’est pas pour tout le monde, il faut habituer nos oreilles à ce type de mélange et aux sonorités impliquées dans le processus de composition. Une écoute ou deux nous fait prendre conscience de l’ampleur musical de ce projet et du génie du cerveau qui se trouve derrière ce projet d’envergure. À écouter bien assis tranquille pour en savourer chaque note et chaque parcelle.

Cannibal Corpse – The Wretched Spawn – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #888
Cannibal Corpse – The Wretched Spawn – 2004
États-Unis

Rendu en 2004 avec un neuvième album en carrière, Cannibal Corpse n’avait vraiment plus besoin de présentations, du moins dans la grande sphère métallique mondiale. The Wretched Spawn n’apportait absolument rien de nouveau chez Cannibal Corpse, le groupe préférait demeurer dans ses vieilles pantoufles afin de perpétuer à la perfection ce qu’il avait commencé une quinzaine d’années auparavant. C’est donc sans grande surprise que Cannibal Corpse nous pondait un neuvième excellent album comme seul le groupe Floridien était capable de livrer. Gras, cru, franc et direct sur la gueule. Que demander de plus de la part d’un groupe de Death Metal pionnier du genre? Justement qu’il livre la marchandise et sur The Wretched Spawn c’était une fois de plus réussi!

The Vision Bleak – The Deathship Has a New Captain – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #887
The Vision Bleak – The Deathship Has a New Captain – 2004
Allemagne

Le démon Songs of Good Taste de 2001 avec sa reprise de Nights in White Satin avait valu au duo The Vision Bleak un contrat avec Prophecy Productions. Le premier album du duo avait tellement frappé fort qu’il est encore aujourd’hui considéré comme étant un point tournant dans l’histoire métallique. Le groupe reprenait les sonorités des sommités gothiques des années 80 comme The Sisters of Mercy en augmentant la puissance et les riffs incisifs. Le thème de l’horreur était également le point de mire de Schwadorf et Konstanz qui n’étaient pas à leurs premières armes dans le monde underground Allemand. L’habile mélange de Doom et de Death Metal avec les sonorités Gothiques apportaient une toute nouvelle fraîcheur dans le merveilleux monde du Métal mondial et le talent des deux comparses est toujours tout aussi incroyable : Markus Stock prenant en charge toute la section de cordes avec les guitares accordées en Si et la basse et Tobias Schönemann assurant le rôle de vocaliste, batteur, claviériste et pianiste. Les deux musiciens auront une carrière fort occupée non seulement avec The Vision Bleak mais avec Sun of the Sleepless, Ewigheim, Marienbad et Empyrium pour ne nommer que ceux-là. Ce premier album album sera le départ d’une grande aventure musicale sombre qui relate des histoires de fantômes, de vampires, de loups-garous ou de sorcières. Un excellent retour de la musique Gothique comme elle se doit d’être!

Orphaned Land – Mabool – The Story of The Three Sons of Seven – 2004

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L’Évolution Métallique selon Sinistros #886
Orphaned Land – Mabool – The Story of The Three Sons of Seven – 2004
Israel

Le deuxième album de Orphaned Land avait valu à la formation Israélienne de se voir offrir un contrat chez Century Media pour la parution suivante. Le troisième album Mabool – The Story of The Three Sons of Seven jouissait d’une meilleure production et fort probablement d’une meilleur budget pour ladite production et marquait un changement majeur dans la sonorité du groupe. Bien que les éléments Folk du Moyen Orient étaient toujours au rendez-vous, le Doom et le Death Metal présent sur les deux premiers albums faisaient mainmettant place à des sonorités beaucoup plus progressives et techniques tout en gardant le petit côté sauvage des débuts. Mabool est considéré comme étant le chef d’œuvre de la discographie du groupe et il marque l’ascension peu probable d’un groupe issu des pays sablonneux à l’échelle Internationale. Orphaned Land est rapidement devenu une légende métallique au Moyen Orient et une influence majeure pour de nombreux artistes issus de ces contrées désertiques. Définitivement un exemple de perfection à suivre et un album tout aussi parfait que le groupe lui-même!

God Forbid – Gone Forever – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #885
God Forbid – Gone Forever – 2004
Étas-Unis

Bien que God Forbid avait des racines tirant vers le Metalcore, ses racines Death Metal mélodique étaient plus profondes rendant ainsi le groupe plus autehntique et surtout plus « Métal » que les groupes de Metalcore de l’époque. God Forbid résistait toujours à l’attrait de la popularité avec Gone Forever et se taillait une place de choix dans le ce qu’on peut appeler le New Wave of American Heavy Metal avec les Shadows Fall et All That Remains. Gone Forever nétait certes pas un album brutal mais ses mélodies étaient accrocheuses et sa rythmique suffisamment puissante pour rivaliser avec n’importe quel groupe bien établi à l’époque. La petite tendance Gothenburg était palpable mais pas trop flagrante, le groupe avait su se forger une identité propre et obtenir une certaine notoriété à l’échelle mondiale. Un groupe qui méritait certes d’aller plus loin mais qui est demeuré authentique et fidèle à ses convictions musicales.

Deicide – Scars of the Crucifix – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #884
Deicide – Scars of the Crucifix – 2004
États-Unis

L’échec cuisant de In Torment in Hell avait conduit Deicide à quitter Roadrunner pour Earache. Le mal étant fait avec cet album, les fans en avaient encore tellement sur le cœur qu’une bonne majorité avaient craché sur Scars of Crucifix. Pourtant, ce septième album ramenait Glen Benton et ses collègues dans le droit chemin qui nous offraient une bonne leçon sur ce que le Death Metal se devait d’être : Brutal, sombre et puissant. Bien sûr que Deicide ne réinventait rien sur cet album mais les pièces étaient suffisamment bonnes pour éviter de le dénigrer et surtout de rabaisser le groupe. Des erreurs, ça arrive et Deicide l’avait appris à ses dépens, avec Scars of the Crucifix, le groupe était de retour sur les rails et la suite n’en serait que meilleure. Un bon exemple de persévérance dans l’adversité!