The Jester Race, Deuxième album de In Flames, est souvent considéré comme étant un des grands chefs-d’œuvre du Death Métal Mélodique. Cet album a véritablement mis les dernières pièces qui allaient définir l’ultime sonorité de Gothenburg, son qui a défini ce que nous applons maintenant le Melodic Death Metal. Plutôt que de jouer la carte de la brutalité, In Flames avait choisi celle de la finesse en y allant plus en douceur avec des mélodies et duels de guitares qui allaient révolutionner le monde Métallique de façon magistrale. Certains diront que le groupe en mettait trop et beurrait épais et que ce mélange mélodique était un peu sirupeux mais en bout de ligne, In Flames avait livré un excellent album différent de ce les autres groupes de Death Metal jouaient, album qui est devenu un incontournable du genre et une référence dans le genre.
Auteur/autrice : Sinistros
Hypocrisy – Abducted – 1996
Avec son quatrième album, Hypocrisy prenait les rênes du mouvement du Death Metal Mélodique Suédois. Abducted est aujourd’hui considéré comme étant un chef d’œuvre du genre et l’album phare de Peter Tagtgren et de son groupe. Alliant mélodies accrocheuses et agression sonore avec des riffs caustiques et une rythmique percutante, Abducted avait fait avancer le Death Metal Suédois vers un autre niveau influençant ainsi une multitude de musiciens à se surpasser et faire évoluer un genre en pleine ébullition. À partir de cet album, Peter Tagtgren sera reconnu comme étant l’un des chefs de file du Death Metal en Europe tant pour ses talents de compositeur que pour son travail de producteur et redéfinira un son déjà mis en place pour le faire monter encore plus haut.
Ministry – Filth Pig – 1996
Après avoir incorporé des éléments Métal dans ses sonorités Industrielles sur The Land of Rape and Honey en 1988, Al Jourgensen avait monté la barre Métalllque et la sauvagerie sonore sur ses deux albums suivants se plaçant ainsi tout en haut des pionniers de du genre qui était devenu le Industrial Metal. Filth Pig avait vu un Ministry devenir plus lent et plus dépressif devenant du même coup l’album qui allait diviser les fans. En effet certains fans du groupe n’avaient pas apprécié le tournant que Ministry venait de prendre résultant en un pauvre succès commercial. Pourtant, Fith Pig pourrait être considéré comme étant le plus consistant et l’album ayant le plus de finesse de toute la discographie du groupe. C’est aussi le premier album sur lequel Uncle Al jetait son dévolu sur la politique Américaine et commençait à tirer à bout portant sur les Républicains, tangente politique qui servira de base aux albums suivants. Oui, Filth Pig est différent et beaucoup plus lent mais il est possible que Ministry dût se réinventer pour ne pas sombrer dans le réchauffé et ainsi perdre sa crédibilité. Donnons une autre chance à ce superbe album qui est tout de même devenu une forte influence pour la musique Industrielle caustique et métallique.
Dimmu Borgir – Stormblast – 1996
Dimmu Borgir avait frappé fort l’année précédente avec son premier album qui redéfinissait le Black Metal avec l’ajout de beaucoup d’éléments symphoniques. Sur Stormblast, le groupe poussait le bouchon plus loin avec des le symphonique et des compositions plus étoffées et plus majestueuses malgré le fait que la mélodie de la pièce Sorgens Kammer ait été « volée » d’un jeu Amiga nommé Agony et que l’intro de la pièce d’ouverture ait semble-t-il elle aussi été volée à un groupe nommé Magnum dont l’existence est à vérifier. Toujours est-il que ce deuxième album avait mis Dimmu Borgir sur la carte du Black Metal et certains dirons que Stormblast serait la point de la perfection pour le groupe. Il est intéressant de constater que malgré le fait que le groupe chantait en Norvégien sur ses deux premiers albums n’avait aucunement nuit à se forger une réputation à travers le monde et à devenir lun des chefs de file du Black Metal. Dimmu Borgir choisira l’Anglais pour toutes les parutions suivantes possiblement pour être en mesure de percer les divers marchés européens et Américains.
Darkthrone – Total Death – 1996
Sur son sixième album (sans compter Goatlord), Darlthrone se réinventer un peu laissant les fans un peu amer. L’influence Celtic Frost était toujours présente mais le duo maléfique s’aventurait vers de nouveaux (vieux) horizons en incorporant des éléments typiques du Heavy Metal des années 80. En gros, Darkthrone changeait mais demeurait toujours fidèle à lui-même. Certains diront que c’était le début de la fin et de la lente descente pour le groupe. En fait, quelle descente? Darkthrone est toujours demeuré constant et c’est à partir de cet album que le groupe a commencé à faire ce qu’il voulait en se foutant bien de ce que les fans diraient. Total Death est un album différent mais un excellent album de Darkthrone qui continuait à influencer des masses de musiciens.
Behemoth – Grom – 1996
Behemoth est aujourd’hui un groupe très connu dans le monde du Métal plus extrême et certains boudent le groupe prétextant un éloignement des débuts plus Black Metal. Ce changement de cap a tranquillement transitionné à partir de Grom, deuxième album du groupe. Le son Black Metal était toujours au rendez-vous mais on sentait qu’un changement allait survenir au niveau des compositions qui devenaient de plus en plus techniques et possiblement plus bizarres pour des oreilles peu habituées à des structures moins standard. Grom ne s’adressait pas vraiment au fan de Black Metal moyen, il s’adressait surtout à un public plus ouvert d’esprit et non réfractaire au changement. Behemoth allait se diriger vers un Death Metal noirci suite à cet album s’inspirant de la musique classique pour ses compositions. Le son du groupe allait s’établir avec l’album suivant. Grom demeure néanmoins un album for important dans le monde métallique, l’influence de celui-ci se fera sentir chez plusieurs formations dans les années suivant sa sortie.
Sadist – Tribe – 1995
La formation Italienne Sadist n’est pas très connue dans le vaste cercle Métallique Mondial. Pourtant, son principal compositeur se doit d’être considéré comme étant un pionnier et un innovateur pour ses éléments jazz et très Progressifs dans sa musique. En Effet, Tommy Talamanca est le véritable et seul cerveau derrière Sadist et a cumulé bon nombre de musiciens dans sa formation au fil des années et des albums et sur Tribe, ce génie musical poussait plus loin les limites avec des idées et des arrangements plus que spectaculaires en mettant en avant plan les claviers avec des sonorités issues de diverses cultures. Les compositions étaient aussi beaucoup complexes et disjonctées faisant de ce deuxième album un pionnier du Métal Progressif plus expérimental. Pour Tribe, Talamanca avait opté pour un autre chanteur et un autre bassiste suite au départ de Andrea Marchini. Ce dernier ren=viendra avec Sadist pour l’album suivant et Zanna sera définitivement remplacé par Trevor nadir en tant que chanteur permanent du projet. Tribe ouvrait la voie déjà tracée vers des sommets musicaux de plus en plus technique et riche en sonorités et deviendra malgré le peu de succès un album important pour l’évolution métallique.
Mörk Gryning – Tusen år har gått… – 1995
Il est impossible de parler de Black Metal dans la grande Évolution Métallique sans parler de la formation Suédoise Mork Gryning. Bien sûr, cette formation n’est pas la plus connue du vaste monde du Black Metal mais son influence a été des plus importante pour le développement du genre et ce, dès son premier album. Il est incroyable de constater que des ti-culs de 15 et 18 ans aient pondu un premier album de cette qualité musicale avec une production en béton armé. Le génie de composition de ces deux enfants était tout aussi spectaculaire et l’albm renferme de petits bijoux de riffs bien aiguisés avec des atmosphères froides générées par les abondants claviers tout au long de l’album. Les deux membres du groupe se partageaient les instruments et il est évidement que ces deux musiciens étaient plus que talentueux pour leur âge. Si vous ne connaissez pas encore Mork Gryning, il est fortement conseillé de s’y mettre immédiatement pour découvrir du vrai Black Metal dans toute sa splendeur.
Dimmu Borgir – For All Tid – 1995
L’Évolution Métallique selon Sinistros #479
Dimmu Borgir – For All Tid – 1995
Norvège
Mon rituel matinal quotidien qui dure depuis maintenant 479 jours consécutifs est de fouiller ici et là sur le net pour trouver la bonne chronologie afin d’être le plus juste pour mon Évolution Métallique. Je visite bien évidement le site de Metal Archives pour m’aider un peu dans mes recherches et je suis estomaqué de constater que les « critiques » contenues sur ce site ne sont pas toujours objectives ni sérieuses. Loin de moi de prétendre que les miennes soient supérieures mais quand je vois que les « critiques » d’un album phare comme For All Tid de Dimmu Borgir sont majoritairement écrites par des ti-culs qui n’étaient même pas nés au moment de la sortie de l’album, laissez-moi douter de la véracité et de l’importance que l’on peut apporter à de tels torchons de pure haine gratuite. Pou celles et ceux qui ont vécu la sortie de ce premier album de géants Dimmu Borgir, un autre son de cloche vient résonner dans les échos de l’Évolution Métallique. Ce premier album apportait quelque chose de différent et posait les premières dalles de ce qui allait devenir le Black Metal Symphonique avec des atmosphères froides et lugubres dans lesquelles musique classique et Black Metal faisaient un parfais mélange musical qui allait révolutionner à jamais la grande famille métallique. Connais ton passé et tu comprendras ton présent. For all Tid est un album des plus importants pour le développement du Black Metal malgré ses imperfections mais ce sont justement les imperfections qui ont forgé le Métal que l’on connait aujourd’hui à grands coups d’expérimentations musicales.
Dark Tranquillity – The Gallery – 1995
Avec son deuxième album, Dark Tranquillity se plaçait non seulement comme pionnier mais devenait un des chefs de file du Death Metal mélodique qui a vu le jour dans la ville de Gothenburg en Suède. Sur The Gallery, Dark Tranquillity montait de plusieurs barres le niveau technique et la complexité de ses compositions pour offrir au monde Métallique un album riche en textures et en sonorités qui allait devenir un album clé et un incontournable de la grande histoire du Métal mondial. Même si les pièces étaient plus mélodiques, le groupe était toujours en mesure de fournir une musique plus sauvage et brutale par moments mais cet album a possiblement été incompris par certains. Nous n’avons qu’à lire certaines critiques défavorables sur Metal Archives pour constater que le groupe et son deuxième album ne font pas l’unanimité malgré le fait qu’il soit devenu l’un des emblèmes même du son Gothenburg.
Dissection – Storm of the Light’s Bane – 1995
Avec son deuxième album, Dissection avait poussé les barrière encore plus loin dans le summum Métallique. Encore aujourd’hui, Storm of the Light’s Bane est considéré comme étant un classique intemporel au même titre que Reign in Blood de Slayer tant l’album a été influent et a contribué à un grand changement dans le vaste monde Métallique. Grâce à ses riffs complexes et mélodiques et ses atmosphères froides et glauques, Dissection avait redéfini tant le Black que le Death Metal et ouvert la voie à plusieurs autres groupes par la suite. Le niveau de complexité exemplaire et le génie musical de Jon Nodtveidt restera à jamais gravé dans l’histoire Métallique mais malheureusement, Storm of the Light’s Bane deviendra le dernier excellent album du groupe avant que son leader ne croupisse en prison pour son geste irréparable. Ce dernier sortira en 2004 un troisième album peu après sa sortie de prison et mettra fin à ses jours en 2006 d’une façon pour le moins spectaculaire. Nous retiendrons de Dissection ses deux premiers albums comme étant des chef d’œuvres importants de l’évolution Métallique.
Necromantia – Scarlet Evil Witching Black – 1995
Le Black Metal est supposé être un genre musical qui se doit d’être malsain et surtout anti-religieux. Les Grecs de Necromantia ont, dès le premier album, montré leurs couleurs avec une musique très crue mais technique avec des sonorités qui promouvaient le mal incarné. Le deuxième album ne faisait pas exception à cette règle Black Metal avec des riffs incisifs et une atmosphère glauque et oppressante. L’impression d’assister à une messe Satanique est bien présente tout au long de l’album et le génie de compositeur est tout aussi présent au fil des pièces. Necromantia ne fut pas un groupe des plus connus mais son influence pour le Black Metal est indéniable. Avec Scarlet Evil Witching Black, le Black Metal était en voie de se métamorphoser avec des éléments de musique classique rendant le tout plus horrifique que jamais.
Lucifer – Lucifer IV – 2021
Lucifer – Heavy/Doom Metal/Rock – Internationnal
Lucifer IV – 2021
Century Media
9,2/10
Le regain pour les sonorités des années 70 ne date pas d’hier mais on peut constater une recrudescence de groupes qui s’adonnent au passé comme si ce passé était justement le modèle à suivre. La formation Lucifer avec à sa tête la belle et talentueuse Johanna sadonis s’est fait un devoir de nous plonger dans ce passé lointain dès son premier album en 2014 et sept années plus tard est toujours aussi pertinent avec son quatrième opus.
Sur Lucifer IV le groupe a maturé bien qu’il ait gardé sensiblement la même formule depuis Lucifer II en offrant des riffs grinçants sur une rythmique puissante et des mélodies vocales obscures et très axées sur les années 70 un peu à la manière de Jefferson Airplane. En fait, Lucifer est influencé par les Black Sabbath et autres groupes occultes des années 70 mais aussi par de grandes pointures du Hard Rock ce qui donne des pièces avec une vielle âme et un côté sombre qui peut donner le cafard. Bref, une sonorité de la vieille école mais qui est toujours très d’actualité. Lucifer est une des excellents groupes du genre actuellement et chaque écoute du nouvel album est un réel plaisir.
Pour ma part, je suis vendu au groupe depuis le premier album et le groupe est demeuré constant depuis en nous offrant que du bon sur chaque album et Lucifer IV ne fait pas exception. Un album grandiose qui fera partie des tops 2021.
Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9
At the Gates – Slaughter of the Soul – 1995
Le quatrième album de At the Gates sera le plus accompli et le plus influent de la discographie du groupe mais aussi le dernier album avant la fatidique séparation en 1996. Slaughter of the Soul deviendra un album qui a tout changé et mis en place non seulement les racines mêmes du Death Metal mélodique mais servira de très grosse influence pour un nouveau genre de Métal qui prendra naissance aux États-Unis vers la fin des années 90. Les idées et la sonorité de Slaughter of the Soul seront reprises par de nombreux nouveaux groupes Américains qui forgeront le New Wave of American Heavy Metal aussi officiellement nommé Metalcore. Les Darkest Hour, Unearth, Shadows Fall et autres As I Lay Dying de ce monde deviendront les pionniers du Metalcore grâce à l’emprunt de la quasi-totalité des éléments inclus sur Slaughter of the Soul. Est-ce une mauvaise chose en soi? Probablement pas car le Metalcore originel du début des années 2000 était intéressant et suffisamment Métal pour être inclus dans la grande famille mais si vous voulez blâmer un groupe pour la branche Metalcore, c,est At the Gates qui est vraiment à blâmer, si blâme il doit y avoir. Slaughter of the soul est évidement un « game changer » ayant eu une très grande influence sur la suite des choses.
U.D.O. – Game Over – 2021
U.D.O. – Heavy Metal – Allemagne
Game Over – 2021
AFM Records
8,4/10
Déjà un dix-septième album en carrière solo pour Udo Dirkschneider depuis 1987 ce qui fait sept album de plus qu’avec Accept. Le bonhomme qui aura 70 ans bien sonnés en avril 2022 a eu une très longue carrière musicale et est devenu une véritable icône du Heavy Metal et une très évidente influence pour le genre.
Dix-sept albums en trente-quatre ans, ça fait une moyenne d’un album aux deux ans ce qui n,est pas rien! Udo ne chôme donc pas et il a toujours cette même passion et mourra probablement sur une scène ou du moins, continuera fort probablement jusqu’à sa toute fin. Game Over, c’est du U.D.O. point final. On pourrait lui reprocher de ressembler beaucoup à Accept mais dans le fond, son groupe n’est-il pas une continuité de Accept? Toujours est-il que Game Over bien que légèrement long, renferme de petits bijoux de Heavy Metal pur et dur avec des riffs épiques et des refrains accrocheurs comme seul Udo peut nous servir. On ne réinvente absolument rien et on s’en fout royalement! Bonnes chansons, bons riffs et excellente production, que demander de plus?
Game Over est un autre très bon album de U.D.O. sans réelle prétention, on va droit au but et c’est réussi comme à chaque album. Un plaisir pour les oreilles et une bonne dose de headbanging assurée!
Composition : 8
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8
Symphony X – The Damnation Game – 1995
Le sous genre Power Metal avait pris un certain temps à s’implanter dans le vaste monde Métallique possiblement car le genre était le plus doux et le moins brutal de tous les genres de la grande famille. Certains groupes avaient incorporé des éléments Progressifs et même Classiques à leur musique et Symphony X a été l’un des pionniers de ce mouvement Power Metal Progressif avec à sa tête le virtuose Michael Romeo. Le deuxième album du groupe, toujours considéré aujourd’hui comme étant un chef d’œuvre du genre, avait permis au Métal plus underground de continuer à briller en offrant des riffs ultra techniques suffisamment puissants pour rallier les amateurs de Métal plus lourd. Les structures musicales étaient complexes tout en demeurant très ancrés sur le principe même du Heavy Metal : Offrir une musique lourde et puissante tout en visitant des contrées plus vastes. Certes, la voix du chanteur horripilait certains amateurs mais en bout de ligne, ce type de voix de castrat était le centre même du Power Metal. Qu’on aime ou non, Symphony X est rapidement devenu un incontournable et l’un des plus influents groupes de Power Metal au monde.
Iron Maiden – The X-Factor – 1995
Pour son dixième album, Iron Maiden avait connu une séparation possiblement douloureuse suite au départ de Bruce Dickinson. Le groupe avait dû trouver un remplaçant et l’heureux (ou malheureux) élu fut Blaze Bayley, chanteur d’une formation plus ou moins connue nommée Wolfsbane. Disons-le tout de suite, les souliers étaient énormes à porter et malgré tout le bon vouloir, Blaze Bayley aura beaucoup de difficulté à chasser ces souliers durant son séjour de cinq années au sein de Iron Maiden. Plusieurs fans ont été durs envers The X-Factor. Premièrement, Blaze Bayley était loin d’être un mauvais chanteur et son travail effectué sur cet album est étonnamment bien fait malgré les circonstances. Deuxièmement, The X-Factor sonnait Iron Maiden et était constitué d’excellentes pièces épiques comme seul la troupe de Steve Harris était en mesure de livrer. Certes, le son de Maiden avec un autre chanteur était un tantinet bizarre mais pas au moins d’être complètement rejeté comme bon nombre de fans avaient fait à l’époque. Iron Maiden était encore bien vivant en pleine période Grunge et était toujours en mesure de livrer la marchandise. Donnons donc une chance à Blaze Bayley et à son passage dans le groupe vétéran!
Sigh – Infidel Art – 1995
Avec son deuxième album, la formation Japonaise Sigh avait monté d’un cran sa bizarrerie musicale en augmentant le niveau de la production tout en continuant d’incorporer divers éléments issus de plusieurs styles complètement à l’opposé de ce qui se faisait dans le Black Metal et dans le Métal tout court. Le statut de Sigh comme étant un groupe d’avant-garde ayant été un pionnier se confirmait et ce n’était que le début. Mirai Kawashima, le cerveau derrière le groupe, ne dira jamais son dernier mot et fera tout en son pouvoir pour explorer de nouvelles avenues musicales en expérimentant avec les textures et les sonorités. Bien sûr, cet album avait pris beaucoup de fans de court tant il s’éloignait des standards Métalliques mais ceci n’empêchera pas Sigh de persévérer dans sa voie pour nous offrir une musique hors norme et intelligente. Sigh ne se mettra jamais de barrières musicales et aura une carrière prolifique et fort influente par la suite.
Cathedral – The Carnival Bizarre – 1995
Lee Dorian et Gaz Jennings ont été plus qu’influents pour la grande scène Métallique mondiale avec leur groupe Cathedral. Ce dernier s’inspirait grandement du son des années 70 en mélangeant des sonorités plus modernes pour être en mesure de nous offrir un Doom Metal inspiré et vivant. Le troisième album du groupe, The Carnival Bizarre, est toujours considéré aujourd’hui comme étant un chef d’œuvre du Doom avec ses riffs tranchants, sa lourdeur et surtout ses structures un peu « weird » qui replaceront le genre sur un piédestal en contribuant à aider de nouveaux groupes à s’adonner à cette musique lente et diabolique. Il n’y a pas à dire, Gaz Jennings est un sacré compositeur qui excelle dans l’art du riff bien ficelé et qui sort de l’ordinaire. Si vous ne connaissez pas encore Cathedral, il serait grand temps de vous y mettre car le groupe Anglais est une des grosse pointures du Doom avec Black Sabbath, Trouble et Candlemass.
Six Feet Under – Haunted – 1995
Six Feet Under a été formé comme projet connexe par le chanteur de Cannibal Corpse, Chris Barnes. Le grojupe deviendra deux ans plus tard le principal projet de Barnes suite à son départ de Cannibal Corpse en 1995. Déjà à cette époque, la scène Métal mondiale avait son lot de ce que nous appelons aujourd’hui « haters » et le premier album Haunted avait reçu les foudres de certains fans à l’époque. Pourtant, cet album renferme d’excellentes compositions et de très bons riffs qui peuvent aisément faire partie de cette belle évolution métallique et qui ont fait de Six Feet Under un groupe quand même assez influent pour le genre. Bien sûr, Six Feet Under ne réinventait pas le Death Metal mais il le faisait bien au point de devenir un des groupes très connus du Death Floridien. Il est clair que le groupe aura une carrière en dent de scie et ne sera jamais égal à lui-même au fil des sorties mais bon, ce premier album est excellent et il a eu son mot à dire dans le développement du Death Metal à l’échelle mondiale.
Voïvod – Negatron – 1995
Negatron, huitième album des québécois Voïvod, marquait de gros changements tant au niveau du personnel qu’au niveau musical. L’année précédent la sortie de l’album, Snake avait quitté le groupe laissant Piggy et Away avec le choix de terminer le groupe ou de poursuivre avec un ou des nouveaux membres. Eric Forrest fut recruté pour les deux postes laissés vacants par Balcky et Snake et un nouvel album fut mis en chantier. Negatron montrait un Voïvod qui effectuait un genre de retour aux sources en étant plus « heavy » que sur les deux derniers albums mais aussi montrait que le groupe était encore en mesure de composer des pièces incroyables et de toujours innover. Cette fois-ci, fini les escapades progressives, on y allait avec des riffs plus simples et des structures plus percutantes avec des relents Industriels pas piqués des vers. Le « nouveau » Voïvod » ne mis pas trop de temps pour se faire accepter, le groupe était de retour sur les rails avec un album qui frappait fort et qui allait indéniablement influencer une toute nouvelle générations de musiciens.
Primordial – Imrama – 1995
Le Folk et la musique traditionnelle avait commencé à s’imbriquer dans le Métal vers la fin des années 80 avec entre autres Bathory mais inclure ces musiques ancestrales avec de la musique Rock n’était pas une nouveauté, au contraire. Dans les années 70, plusieurs groupes de Progressif avaient déjà commencé à inclure ces musiques traditionnelles avec des sonorités plus avant-gardiste et le fait que des musiciens Métal aient eu l’idée de chanter les histoires des ancêtres était tout simplement une suite logique des choses. Al formation Irlandaise Primordial est une de ces formations qui ont forgé le nouveau genre qu’est le Folk Metal dès son premier album en mélangeant des sonorités Blak Metal, Progressives et surtout très Folk en chantant des histoires de la vie des Celtes en utilisant des instruments typiques d’un temps Ancient comme le Bodhrán et le feadog (tin whistle ou flûte Irlandaise). Imrama n’était que le début d’une longue et parfaite épopée vers des temps immémoriaux pour Primordial et deviendra une influence majeure pour d’autres groupes voulant visiter leur passé. Primordial deviendra du même coup un chef de file pour le genre et contribuera à ce que nous nous souvenions du passé.
Krisiun – Black Force Domain – 1995
Il arrive souvent d’avoir des membres issus d’une même famille dans un groupe. Il est cependant plus rare que les membres d’un groupe soient tous frères et encore plus rare pour un groupe de Death Metal. La tornade Brésilienne Krisiun est un de ces groupes dont les trois frères forment l’ensemble en tant que trio qui restera soudé jusqu’à nos jours. Black Force Domain, premier album de ce trio maléfique avait poussé le Death Metal Sud-Américain beaucoup plus loin avec des riffs rapides et puissants basés sur une rythmique tout aussi puissante et qui frappe fort. Avec son premier album, Krisiun était une réponse directe à Sepultura et Sarcofago en étant beaucoup plus heavy et puissant que ces deux derniers. La carrière de Krisiun sera fort influente et le groupe deviendra le porte étendard du Death Metal Brésilien.
Die Krupps – III – Odyssey of the Mind – 1995
Tout comme Ministry, le groupe Allemand Die Krupps avait commencé sa carrière en tant que groupe de Synthpop et avait rapidement migré vers la musique Industrielle et EBM. À partir de 1992, Die Krupps avait pris un tout autre virage et avait entamé ce qui est devenu la trilogie « Metal » en combinant tous ses éléments originels et en incorporant des éléments typiquement Thrash Metal ce qui avait donné un résultat plutôt explosif. Sur le deuxième album de cette trilogie, le groupe avait fait appel à un guitariste répondant au nom de Lee Altus, ce dernier avait joué entre autres avec Heathen et Angel Witch et serait plus tard connu pour faire partie des vétérans du Thrash Metal, Exodus. Sur Odyssey of the Mind, troisième album d’une trilogie qui s’étirera finalement sur cinq albums, on retrouvait une sonorité très lourde et surtout très puissante menant Die Krupps vers un statut de chef de file du Metal Industriel qui finira par influencer des géants du genre comme White Zombie et Hanzel und Gretyl. Ce troisième album doit être considéré comme étant un tournant de la musique mécanique et un incontournable du genre.
Sinister – Hate – 1995
On attribue souvent le son typique du Death MEtal des Pays-Bas à Asphyx mais il ne faut pas oublier que les pionniers du Death de ce pays fut Sinister. Avec son troisième album, Sinister augmentait la cadence tout en mélangeant divers tempos pour passer d’ultra rapide à ultra lent tout en concoctant des riffs plus complexes que sur ses précédents albums. Sur Hate, le côté plus technique et presque Progressif du groupe commençait à prendre racine comme si cet album allait être un genre de pont entre le Death Metal cru des premières parutions à celui beaucoup plus technique auquel le groupe nous habituera par la suite. Sinister s’imposait tranquillement comme l’une des puissances du Deat Metal mondial. Malheureusement pour le groupe, les deux albums suivants ne seraient pas à la hauteur de son talent ce qui conduira à une séparation en 2003 mais le batteur n’aura pas dit son dernier mot en revenant à charge à partir de 2005 avec une nouvelle formule…
Deinonychus – The Silence of December – 1995
Il y a des groupes et des albums beaucoup plus obscurs qui, sans avoir été très connus, réussissant tout de même à se tailler une place dans l’univers de la grande Évolution Métallique. Dans le cas de Deinonychus et de son premier album, nous pourrions aisément parler de Révolution plutôt que d’Évolution. Je concède que la production de The Silence of December est totalement nulle à chier mais cette production épouvantable tracera le chemin de plusieurs groupes qui forgeront un nouveau genre de Black Metal plus cru et plus caustique qui deviendra le « Raw Black Metal ». Deinonychus utilisait des riffs très simplistes avec des claviers en avant plan pour donner une atmosphère très glauque et malsaine. Ce premier album est toujours demeuré très « underground » et méconnu et c’était probablement le but premier. Quoiqu’il en soit, il a été fort influent dans le monde du Black Metal et a contribué à sa manière à son développement.
Vader – De Profundis – 1995
La formation Vader a été grandement reconnue pour ne pas garder ses musiciens bien longtemps ce qui nous fait penser que le nom Vader est tout simplement le projet d’une seule et unique personne, Piotr Pawel Wiwczarek. Qu’à cela ne tienne, Vader a été l’un des premiers groupes Polonais a franchir les frontières de son pays pour envahir le monde avec son Death Metal vicieux et brutal. Le deuxième album, De Profundis, se doit de figurer dans la grande Histoire Métallique dû à sa grande influence sur le Death Metal Européen et sa capacité à fournir des riffs caustiques et une musique suffisamment technique pour éviter de tomber dans le piège de la simplicité. C’est également avec cet album que Vader a trouvé sa sonorité propre qui le conduira à devenir chef de file du Métal Polonais mais aussi un des grands acteurs du Death Metal tout court. Un album puissant à l’origine de bien des maux de tête dans l’industrie du disque « mainstream ».
Kreator – Cause for Conflict – 1995
Alors que plusieurs groupes de la première vague de Thrash Metal tendaient à s’adoucir pour devenir plus accessible, d’autres comme Slayer et Kreator demeuraient intègres au genre en continuant à sortir des albums de qualité. Cause for Conflict, septième album de légendaire groupe Allemand, avait reçu des avis partagés de la part des fans à sa sortie. Pourtant, bien que Kreator évoluait et proposait un Thrash plus technique, cet album était fichument bien composé et comportait des riffs de très haute qualité et une sauvagerie sonore toujours aussi pertinente. Kreator gardait le cap et tenait toujours la flamme du Thrash Metal originel à bout de bras. Cause for Conflict est album album bien de son temps qui prouvait que le Thrash Metal était toujours bien en vie et que le Métal « underground » était là pour rester.
Cradle of Filth – Existence is Futile – 2021
Cradle of Filth – Extreme Gothic Metal – Angleterre
Existence is Futile – 2021
Nuclear Blast
8,9/10
Cradle of Filth est un groupe qui n’a plus vraiment besoin de présentations tant son parcours et son influences ont été importants. La sortie d’un nouvel album du groupe suscite toujours autant de passions tant positives que négatives, certains reprochant au groupe de s’être perdu en cours de route à partir de Nymphetamine et de ne plus être le Cradle of Filth des débuts. Pour ma part, sauf pour quelques exceptions, j’ai toujours apprécié les albums du groupe et j’attendais ce nouvel album depuis déjà quelque temps.
Avec seul Dani Filth comme membre original, Cradle of Filth a évidemment évolué avec le temps pour se forger une sonorité propre qui a été maintes fois copiée et depuis plus d’une décennie le groupe semble demeurer stable avec ses éléments de Gothique extrême et ses majestueuses symphonies dans ses compositions. Existence is Futile ne réinvente pas ce que le groupe fait depuis longtemps mais ça demeure du Cradle of Filth bien composé et surtout bien orchestré, les fans du groupe ne se retrouvent donc pas en terrain inconnu, c’est bien fait et les pièces sont en vaste majorité toutes excellentes malgré quelques pièces de remplissage qui auraient pu tout aussi bien se retrouver en face B d’un « single ». Peut-être un tantinet trop long mais nous pouvons aisément faire fi de cette broutille.
Ce nouvel album du groupe est un excellent album qui rivalise aisément avec les classiques de la discographie du groupe et ce dernier prouve une fois de plus qu’il est encore le maître incontesté du Métal Gothique Extrême.
Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 8,5
Fear Factory – Demanufacture – 1995
L’ère Industrielle dans le vaste monde du Métal a été instaurée par Ministry et Godflesh qui, à leur tour, ont influencé d’autres musiciens à leur emboiter le pas. La vraie révolution du Métal Industriel provient toutefois de Fear Factory qui, dès son premier album, avait pris le taureau par les cornes en mélangeant du pur Death Metal avec des sonorités plus mécaniques. Ces sonorités ont grandement évolué avec le deuxième album alors que Dino Casares et Burton C. Bell avaient fait appel à Rhys Fulber (Front Line Assembly) pour les parties de claviers et de programmation. Le résultat fut si époustouflant que Demanufacture peut aisément être considéré comme étant le tout premier album « Industrial Metal » pur à 100%. Sans être un membre à part entière de Fear Factory, Rhys Fulber fera office de claviériste sur tous les albums du groupe à partir de Demanufacture. Les riffs incendiaires de Casares biens ancrés sur une puissante rythmique mécanique donneront le tout à ce nouveau mélange musical et contribuera à son développement par la suite.
