Opeth – Ghost Reveries – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #963
Opeth – Ghost Reveries – 2005
Suède

Bien que le Progressif ait toujours fait partie du paysage musical de Opeth depuis ses tout débuts, la troupe de Mikael Akerfeldt a migré de plus en plus vers ces idées issues des années 70 à chaque sortie d’album. Ghost Reveries avait reçu un accueil assez mitigé à sa sortie et suscite encore aujourd’hui la division entre les fans du groupe. D’un côté, les purs et durs aficionados de la période dans laquelle le groupe mettait le Death Metal en avant plan et de l’autre ceux qui préféraient cette mouvance ver des structures plus Prog qui rejoignait de nouveaux fans à chaque nouvelle sortie d’album. Il fallait se rendre à l’évidence : Opeth ne reviendrait fort probablement plus jamais à ses sonorités des débuts au grand dam de certains fans qui suivaient le groupe depuis le tout premier album. Ghost Rêverie était le parfait exemple de ce qu’Akerfeldt avait en tête pour la suite des choses et son groupe allait prendre une tournure radicale deux album plus tard. Déjà sur Ghost Reveries, les claviers vintage étaient de plus en plus présents rapprochant la sonorité de Opeth de plus en plus vers ce qui se faisait dans les années 70 avec un son plus moderne. Et bien qu’il subsistât encore une bonne parcelle de Death Metal dans les compositions, cette facette allait finir par disparaitre complètement quelques années plus tard. Oui, Ghost Reveries était différent musicalement mais cet album montrait une très évolution pour le futur du groupe.

Municipal Waste – Hazardous Mutation – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #962
Municipal Waste – Hazardous Mutation – 2005
États-Unis

Le Thrash Metal a connu une cure de jouvence vers la moitié des années 2000 avec une recrudescence de groupes voulant faire revivre la belle époque des tout débuts du genre. Ce grand retour s’était fait avec le respect des origines mais en ajoutant une plus grande intensité et une fougue plus marquée siu bien que des groupes comme Municipal Waste ont rapidement pris la tête de ces nouveaux « pionniers » avec un Crossover digne des grands de l’époque comme D.R.I, S.O.D. et Suicidal Tendencies. Le deuxième album, Hazardous Mutation, nous montrait que le genre était définitivement de retour pour de bon et était là pour rester. À l’image des groupes originels, Municipal Waste avait des compositions incisives et très courtes avec des riffs incendiaires et une rythmique explosive. Que demander de plus pour faire revivre la légendaire sonorité issue du mariage entre le Thrash Metal et le Hardcore? Un excellent album pour les purs et durs qui vénèrent encore les Dieux du genre!

Fear Factory – Transgression – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #961
Fear Factory – Transgression – 2005
États-Unis

Transgression est et sera toujours l’album le plus controversé et critiqué de toute la discographie de Fear Factory. Sans Casares à la barre pour la composition, il manquait un petit quelque chose mais le groupe avait continué à livrer de bons albums sans lui. Transgression était un album un peu plus expérimental au niveau de la composition et manquait cruellement de cette sonorité exclusive présente sur tous les autres albums. La partie mécanique et Industrielle n’était presque pas exploitée et l’absence de Rhys Fulber aux claviers et arrangements se faisait grandement sentir. On aurait dit que Burton C. Bell avait voulu faire un retour en arrière en se concentrant uniquement sur les riffs et les guitares faisant de Transgression un album sans la couleur de Fear Factory. Était-ce un mauvais album pour autant? Bien sûr que non mais dans toute l’œuvre du groupe, cet album est définitivement le maillon faible de cette solide chaîne qui formait la discographie du groupe. Ce sera le dernier album avec Christian Olde Wolbers, le groupe mettra fin à ses activités peu de temps après la sortie de l’album. Le groupe se reformera avec Casares et Bell en 2009 et la saga Fear Factory se mettra tranquillement en place dans les années qui suivront ce retour.

Arch Enemy – Doomsday Machine – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #960
Arch Enemy – Doomsday Machine – 2005
Suède

À partir de Anthems of Rebellion, Arch Enemy sera sévèrement et injustement critiqué par des bienpensants de la vaste communauté métallique mondiale. On reprochait au groupe Suédois de se ramollir en devenant plus commercial. Il est assez facile de se cacher derrière un clavier et de dire à peu près n’importe quoi pour se faire remarquer, le tournant des années 2000 a fait exploser Internet et la connerie humaine qui est venue avec. Il est vrai que Arch Enemy essayait de grossir et de se tailler une place plus haute dans l’univers métallique et c’est parfaitement normal, un groupe c’est ni plus ni moins une entreprise et une entreprise se doit de se développer. Avec Doomsday Machine, le groupe franchissait une nouvelle étape de sa carrière et après un album chez Century Media, les Suédois étaient de retour chez Toy’s Factory, un label plus petit avec moins de moyens. Donc, la théorie du « commercial » est totalement saugrenue. Certes, cet album était plus mélodique et un peu plus accessible que les précédents mais il contenait d’excellentes pièces et des riffs vicieux à faire pâlir d’envie bien des musiciens. Doomsday Machine est ni plus ni moins un album incompris qui mérite sa place dans la grande évolution pour son originalité et ses éléments différents. Réécoutons-le pour découvrir un petit bijou bien ficelé et hors des standards établis.

Obituary – Frozen in Time – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #959
Obituary – Frozen in Time – 2005
États-Unis

Après sa séparation en 1997, Obituary était de retour avec un sixième album en 2005. Bien que ce retour fût généralement bien accueilli par les fans, certains amateurs de musique extrême avaient singulièrement descendu Frozen in Time. Pourquoi? Seuls ces trolls pourront répondre à cette question car dans les faits, cet album annonçait un très beau retour pour la formation Américaine. Bien sûr, Obituary ne se réinventait absolument pas et ne réinventait aucunement le genre qu’il avait créé 20 ans auparavant mais est-ce que le groupe se devait de réinventer quoi que ce soit? La réponse est non. Pour quoi changer une formule gagnante? Pourquoi risquer de se perdre en chemin quand il suffit de reprendre là où nous avons laissé? C’est exactement ce qu’a fait Obitury n’en déplaise aux bienpensants confortablement assis derrière leurs claviers. Frozen in Time c’est du pur Obituary et le groupe prouvait qu’en revenant sur les planches, il était toujours ce pionnier du Death Metal Américain qu’il était avant de quitter dix plus tôt.

The Black Dahlia Murder – Miasma – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #958
The Black Dahlia Murder – Miasma – 2005
États-Unis

Le tout premier album de The Black Dahlia Murder n’avait pas l’unanimité à sa sortie et pour cause : Ce premier effort combinait toutes les sonorités copiées sur le Death Metal mélodique de Gothenburg avec tous les clichés provenant du Metalcore du milieu des années 2000. Niveau originalité, on repassera mais ce premier album avait permis au groupe de Détroit de s’ouvrir les yeux et de tenter de se trouver rapidement une identité propre. Bien que toujours réchauffée, la sonorité de Miasma nous montrait un groupe capable de composer de bons riffs et de bonne structures musicales pour concocter des pièces d’une qualité supérieure à son premier album. Avec cet album, The Black Dahlia Murder initiera des jeunes et moins jeunes à une musique plus puissante qui finiront par découvrir des nouveautés et s’orienter vers des groupes plus extrêmes. Malgré ses racines Metalcore et sa forte tendance qui penche plus sur le côté commercial que du côté underground, The Black Dahlia Murder a réussi à se tailler une place dans le vaste monde métallique et a également réussi à influencer toute une génération de nouveaux groupes s’orientant vers le Death Metal mélodique à l’Américaine.

Hate Eternal – I, Monarch – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #957
Hate Eternal – I, Monarch – 2005
États-Unis

Hate Eternal est en quelque sorte le projet solo de Erik Rutan. Ce dernier est une figure emblématique du vaste monde du Death Metal Américain ayant œuvré dans de nombreuses formations en tant que membre ou musicien invité. Rutan est aussi connu comme étant un prolifique producteur spécialisé dans le Death Metal et ayant produit une multitude d’albums cultes et importants de la grande évolution métallique. I, Monarch est à l’image même de ce que Erik Rutan est capable de produire et de composer avec une production en béton armé, des riffs d’une puissance inégalée et des pièces bien ficelées. I, Monarch est devenu l’un des classiques du groupe et un incontournable du Death Metal Floridien qu’il faut prendre en considération pour bien comprendre l’histoire du genre. Une puissante bombe sonore qui détruit après son explosion!

Reverend Bizarre – II : Crush the Insects – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #956
Reverend Bizarre – II : Crush the Insects – 2005
Finlande

Le groupe Finlandais Reverend Bizarre a certes eu une très courte discographie de trois albums en moins de cinq ans mais cette courte discographie a eu un fort impact sur le Doom Metal en général faisant du groupe une forte influence du genre. Fondé en 1994, ce n’est qu’en 2002 que Reverend Bizarre lance son premier album d’une trilogie incroyable. Avec son deuxième album Crush the Insects, le trio avait réussi à se tailler une place enviable dans le vaste monde métallique mondial en signant avec Spinefarm Records gagnant ainsi de nombreux adeptes sur tout la planète et étalant la dépression et l’occultisme avec des pièces lentes et puissantes. Tout comme la majorité des groupes de Doom, le minimalisme et la simplicité prenait le dessus sur la technicité en allant droit au but pour fignoler des compositions épiques et ténébreuses. Ce deuxième album deviendra un classique instantané et continuera à étendre son influence jusqu’à nos jours. Un parfait exemple de Doom originel issu directement de la source du début des années 70. Granuleux et lourd à souhait!

Gorod – Neurotripsicks – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #955
Gorod – Neurotripsicks – 2005
France

La formation Française Gorod avait créé toute une surprise avec son premier album Neurotripsicks en redéfinissant le Death Metal Technique avec des idées fraîches et des structures différentes de ce qui se faisait ailleurs dans le même créneau. Le groupe avait proposé une approche plus moderne avec des riffs atypiques et des textures musicales qui sortaient des sentiers battus. Gorod réussira à rapidement se tailler une belle place dans le monde du métal extrême aux côté de grosses pointures et à s’imposer comme pionnier du nouveau Death Metal intelligent et ultra technique. L’originalité des compositions savamment ficelées font de cet album un incontournable pour tout amateur de Death Metal moins carré et plus cérébral et une excellente influence pour les générations suivantes.

Nile – Annihilation of the Wicked – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #954
Nile – Annihilation of the Wicked – 2005
États-Unis

La passion de Karl Sanders pour la mythologie de l’Égypte ancienne était devenue une véritable obsession qui hantait toutes les sorties de Nile faisant du groupe américain un des pionniers du Death Metal Brutal incorporant des éléments musicaux des cultures des Anciens mondes Africains et du Moyen Orient. Annihilation of the Wicked montrait Nile en pleine évolution musicale, technique et très brutale. Le choc entre cette brutalité sonore et les éléments musicaux provenant de la musique traditionnelle Égyptienne donnait un parfait mélange qui pouvait sembler bizarre à prime abord mais qui en bout de ligne était étonnant et incroyablement génial. Karl Sanders y allait même en jouant lui-même certains instruments traditionnels comme le bouzouki ou le baglama en plus de jouer tous les claviers et ses parties de guitares. Nile était déjà une grosse pointure du Death Metal Américain mais avec ce quatrième album, la consécration au statut de légende était désormais acquise. Encore une fois, un autre excellent album de la discographie du groupe et un incontournable du genre qui a été fort influent pour l’évolution du métal extrême.

Meshuggah – Catch Thirtythree – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #953
Meshuggah – Catch Thirtythree – 2005
Suède

Meshuggah continuait son délire musical avec ses signatures de temps bizarres et la simplicité de ses riffs sur Catch Thirtythree. Curieusement, cet album était en fait une seule chanson coupée en treize parties dans lesquelles la sonorité du groupe était toujours en avant plan. Les pionniers du Djent, style qui sera repris plus tard par bon nombre de groupes, n’apportait plus rien de nouveau mais faisait ce qu’il faisait le mieux : Être Meshuggah. Bien sûr, pour être en mesure d’apprécier le groupe Suédois, il faut avoir des prédispositions pour ce type de tempos et cette simplicité déroutante qui, une fois mélangés, forment une bouillie très technique assez difficile à imiter. L’originalité de Meshuggah sera recopiée et remâchée au fil des années qui suivront par d’innombrables groupes, formant ainsi pour de bon le style connu sous le nom de Djent. Catch Thirtythree faisait oublier Nothing, détesté par les fans et faisait remonter le groupe dans l’estime de ceux-ci. Un incontournable dans la discographie de Meshuggah et dans le genre lui-même.

Candlemass – Candlemass – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #952
Candlemass – Candlemass – 2005
Suède

La deuxième moitié des années 2000 a vu Candlemass revenir enforce avec son alignement original ainsi que Messiah Marcollin à la voix. Après deux albums solos de Leif Edling sous le nom Candlemass et de nombreuses séparations, le groupe était de retour et avec force avec son album éponyme qui allait relancer sa carrière de façon magistrale. Le retour de Messiah Marcollin sera de courte durée, le temps d’un seul album mais les pièces contenues sur le dit album étaient du pur Candlemass comme à la belle époque avec des pièces épiques qui permettront aux Suédois de se remettre sur les rails et de relancer leur carrière sur des bases encore plus solides qu’auparavant. Cet album était le coup d’envoi pour ce qui allait suivre avec les albums les plus formidables de toute la discographie. Un excellent retour et un excellent album digne des pionniers du Doom épique!

Slough Feg – Atavism – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #951
Slough Feg – Atavism – 2005
États-Unis

À partir de Atavism, Mike Sclazi avait pris la décision de raccourcir le nom du groupe passant de The Lord Weird Slough Feg à Slough Feg. Ceci pour des raisons purement d’ordre pratique, scalzi prétextant que les disquaires ne classaient jamais les albums du groupe au bon endroit. De toute façon, à l’interne, Scalzi faisait toujours référence au groupe en le désignant sous le nom de Slough Feg. Atavism était le cinquième album de la discographie et le dernier album avec John Cobett à la guitare. Cet album est considéré comme étant la consécration de Scalzi et de sa formation, la signature avec Cruz del Sur Music y est possiblement pour quelque chose mais une chose est sûre et certaine c’est que le génie de Scalzi et de Cobett pour la composition étaient à la hauteur pour être en mesure de concocter un album digne de ce nom. Même sans le Lord Weird, Slough Feg continuait à brandir bien haut la flamme Heavy Metal en la faisant brûler encore plus fort que jamais. Un incontournable du Heavy Metal Américain et du Heavy Metal tout court. À écouter sans réserve à haut débit sonore.

Epica – Consign to Oblivion – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #950
Epica – Consign to Oblivion – 2005
Pays Bas

Le Symphonique et le Métal font bon ménage depuis plusieurs décennies et nombreux sont les groupes à s’adonner à ce mélange, notamment dans le Death Metal et le Black Metal. Il xiste aussi une faction plus douce qui embrasse les deux éléments comme la formation Néerlandaise Epica. Bien que je juge peut-être trop sévèrement tout ce qui se rapproche de près ou de loin au Power Metal, je me dois de mentionner certaines formations qui ont apporté une certaine influence avec des genres plus gentils et plus doucereux que d’Autres formations plus extrêmes. Epica est une de ces formations ayant eu un certain impact sur l’histoire métallique mais certainement pas dû à sa puissance et à son agressivité. Son deuxième album, Consign to Oblivion, nous donnais une leçon de musique classique avec des guitares un peu plus musclées et une voix soprano généralement issue de l’Opéra. Je suis conscient que la musique de Epica n’est pas la plus méchante et la plus frappante mais force est d’avouer que son côté symphonique est digne de grands compositeurs. Un album qui a marqué la scène Power Metal et qui s’adresse à ceux et celles qui aiment quand c’est plus doux et moins dans ta face.

Ribspreader – Congregating the Sick – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #949
Ribspreader – Congregating the Sick – 2005
Suède

Rogga Johansson est un autre de ces musiciens ultra prolifiques œuvrant dans d’innombrables projets. Johansson fait partie des pionniers du Death Metal Suédois et sa feuille de route est assez impressionnante depuis la la moitié des années 90. Ribspreader est l’un des nombreux projets, dans ce cas pratiquement un projet solo, à avoir influencé de près ou de loin le monde du Death Metal avec la fameuse sonorité typique Suédoise. La légendaire Boss HM-2 fait évidement partie de l’arsenal de Johansson et par le fait même est le secret derrière cette sonorité granuleuse qui a défini le Death Suédois. Ribspreader n’a jamais réinventé la roue et le but du groupe n’a au grand jamais été de réinventer quoi que soit. Des riffs gras et incendiaires, une rythmique directe et droite et des pièces agressives qui cognent dur, voilà la recette idéale pour être en mesure de sortir un album enlevant. Congragating the Sick nous donnait cette recette et est devenu un classique du genre qu’il faut absolument mettre dans sa liste d’écoute.

Strapping Young Lad – Alien – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #948
Strapping Young Lad – Alien – 2005
Canada

Mener plusieurs projets musicaux à la fois est plutôt récurrent et pratiquement banal, j’en conviens. Mener plusieurs projets ayant un impact important sur le vaste monde métallique relève du génie surtout si tous ces projets sont totalement différents les uns des autres tout en ayant une connexion entre eux. Le grand Devin Townsend a même poussé l’audace à faire de ses projets multiples de pures folies musicales en étant capable de ne jamais répéter deux fois la même formule. Alien, quatrième album de Strapping Young Lad, était un de ces albums qui montraient tout le génie disjoncté de Townsend avec des pièces tantôt chaotiques, tantôt remplies de sensibilité avec une agression sonore d’une sauvagerie incroyable riches en textures diverses. Le bonhomme puisait ses idées un peu partout dans divers styles musicaux pour créer un parfait mélange de Death et Thrash Metal avec une énorme influence mécanique issue de la musique Industrielle pour créer un monstre venât directement d’une autre planète, voire d’une autre galaxie. Alien c’était ça. La folie pure de Townsend mise en musique de façon magistrale. À écouter avec un volume élevé sans rien faire d’autre que de se faire varloper par cette tempête retentissante.

Pain – Dancing With the Dead – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #947
Pain – Dancing With the Dead – 2005
Suède

Peter Tagtgren est un des musiciens de la grande scène métallique mondiale ayant eu et ayant toujours aujourd’hui une carrière des plus prolifiques et fort influence pour le cours de l’histoire de la musique extrême. Que ce soit avec son projet Hypocrisy ous ses apparitions éphémères avec Bloodbath et Lock Up le bonhomme a toujours su nous surprendre et apporter un vent de fraîcheur dans ce vaste monde musical bruyant. C’est cependant avec son projet solo Pain que Tagtgren a vraiment montré qu’il pouvait être versatile et sortir de sa zone de confort en offrant un Métal Industriel puissant et très original. Dès 1997, Pain a en quelque sorte réinventé le genre en apportant des riffs caustiques avec des rythmiques très mécaniques et des atmosphères vaporeuses en utilisant les claviers en avant plan et les guitares comme remplissage. Dancing With the Dead, quatrième album du projet, renforçait ces éléments et les poussait à un tout autre niveau prouvant ainsi que Tagtgren était non seulement un génie de la composition mais aussi un producteur incroyable. Cet album permettra à Pain de signer chez Roadrunner pour une seul et unique album avant de se joindre à Nuclear Blast pour tous ses albums suivants. Un album éclaté et riche en sonorités parfait pour celui qui recherche quelque chose de différent et qui n’a pas peur de s’aventurer vers des éléments moins standards dans les sous genres métalliques.

Despised Icon – The Healing Process – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #946
Despised Icon – The Healing Process – 2005
Canada

Dès les premières chroniques de l’évolution métallique je m’étais juré de ne pas parler du Deathcore car selon moi, ce type de musique extrême découle plus du Hardcore que de la grande famille métallique. Cependant, il y a des exceptions à tout et la formation Québécoise Despised Icon fait partie de ces exceptions. Avec son deuxième album, le groupe de Montréal délaissait ses racines Grindcore pour embrasser pleinement le Deathcore et en devenir l,un des pionniers mondiaux. C’est aussi avec cet album que Alex Erian change de poste passant de batteur à chanteur, scellant ainsi le destin de groupe à l’échelle Internationale. Bien que le Deathcore était à l’avant plan, ce type de musique extrême n’était pas courant à cette époque et une grosse partie de la musique de Despised Icon demeurait très technique et comprenait suffisamment d’éléments Death Metal pour sortir du lot et se démarquer des innombrables groupes qui suivront cette tangente par la suite. Personnellement, je n’ai jamais été un amateur de Deathcore et les chances que je m’y adonne un jour sont extrêmement minces. Par contre, The Healing Process est album du genre qui me plait et que je recommande fortement.

Shining – IV-The Eerie Cold – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #945
Shining – IV-The Eerie Cold – 2005
Suède

Sans le vouloir et honte à moi, je suis passé par-dessus les deuxième et troisième albums de la formation Suédoise Shining lors de précédentes chroniques de mon évolution métallique. Je sais, c’est impardonnable mais je me rattrape tout de même avec le quatrième album qui est tout aussi génial que les deux albums précédents. Niklas Kvarforth semble être une créature profondément meurtrie avec fort probablement un passé trouble et une santé mentale assez fragile. Les excès de violence lors des concerts, l’auto mutilation et la promotion ouverte du suicide font de Kvarforth un personnage controversé et ça se ressent énormément dans sa musique. The Eerie Cold est le premier album du groupe à changer de style en incorporant des éléments plus progressifs avec des guitares acoustiques et divers styles de vocaux. La nature Black Metal dépressif est toujours présente et le demeurera sans aucun doute sur toutes les parutions de Shining. Si nous faisons fi des histoires violentes concernant Kvarforth, il est indéniable que le bonhomme est tout un génie musical. Un génie torturé mais tout un génie. En écoutant ce quatrième, nous ne pouvons que constater l’étendue de son œuvre et surtout la douleur et ce mal de vivre qui habite l’âme de Niklas Kvarforth. Un incontournable du Black Metal Scandinave.

Origin – Echoes of Decimation – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #944
Origin – Echoes of Decimation – 2005
États-Unis

Quand on parle de Death Metal Extrême, on ne peut passer sous silence l’apport très important que la formation Américaine Origin a eu sur le vaste monde métallique. Avec Echoes of Decimation, il était clair que le groupe était devenu une sorte de légende et un pionnier du Death Metal à la fois brutal et technique et sa réputation n’était plus à faire. Cependant, il faut se dire les vrais affaires : Origin ce n’est pas pour tout le monde. Si notre oreille n’est pas habituée à ce type d’agression sonore, il se peut qu’on en perde des bouts et qu’on se demande ce qui se passe. Echoes of Decimation est en plein le type d’album tellement poussé à l’extrême qu’il pourrait en rebuter plusieurs. Avant de s’imprégner dans la musique de Origin, il est fortement conseillé d’envisager commencer par quelque chose de moins chaotique avant de tenter d’assimiler un album comme celui-ci. Un classique à découvrir ou redécouvrir pour ceux qui n’ont pas peur de se faire frapper violement par une musique éclatée et difficile d’accès.

Cephalic Carnage – Anomalies – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #943
Cephalic Carnage – Anomalies – 2005
États-Unis

Après deux premiers albums négativement et vertement critiqués par plusieurs amateurs, Cephalic Carnage avait réussi à trouver un certain consensus au sein de la communauté métallique à partir de son troisième album. Avec Anomalies, le groupe Américain mettait de l’avant son quatrième album avec une bien meilleure production et une technicité plus élevée que la moyenne en se dirigeant vers un Death Metal ultra complexe tout en gardant ses racines Grindcore tout au long de l’album. Malgré une discographie plutôt courte, Cephalic Carnage avait réussi à se tailler une solide place parmi les gros noms du Death Metal Technique et à donner des leçons de composition sophistiquée. Anomalies est un parfait exemple d’évolution musicale en peu de temps et un excellent album qui demeure un classique encore aujourd’hui.

Beheaded – Ominous Bloodline – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #942
Beheaded – Ominous Bloodline – 2005
Malte

Même si Beheaded n’a jamais eu le statut de grosse pointure du vaste monde métallique, son apport à la musique extrême est indéniable et fort important. Alors que le Death Metal Brutal était principalement une affaire typiquement Américaine, Beheaded avait su tirer son épingle du jeu en offrant des riffs d’une brutalité sans pareil et une rythmique qui frappait fort. Certains diront que ce groupe est pratiquement un total inconnu et ce n’est pas faux mais de notre côté de l’Atlantique seulement car en Europe, Beheaded est considéré comme étant le Cannibal Corpse du vieux continent. Ominous Bloodline prouvait que le groupe Maltais avait l’étoffe des grands du genre et allait finir par se faire connaître à travers le monde. Un excellent album de pure brutalité musicale fortement conseillée au néophyte qui veut approfondir son apprentissage de la musique extrême.

Taake – Hordalands -Doedskvad – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #941
Taake – Hordalands -Doedskvad – 2005
Norvège

Quand on analyse certains éléments de musique extrême comme le Black Metal, parfois on peut s’étonner de découvrir que la base ayant servi à façonner des riffs ou des pièces complètes peuvent souvent différer de ce que nous imaginions. Prenons par exemple le troisième album du « one man band » Taake, Hordalands -Doedskvad : Dès les premiers riffs on s’aperçoit que la guitare suit un modèle musical carrément emprunté à la musique Folk avec des éléments de musique classique bien assis sur une rythmique ultra rapide et le tout bien enveloppé dans une agression sonore d’une très grande sauvagerie. Or, si on enlève toute cette rapidité et cette distorsion sur les guitares, on se retrouve face à une musique étoffée d’une douceur et d’une beauté déconcertante. C’est là que l’on constate tout le génie musical d’un compositeur et dans le cas de Hoest, cerveau derrière Taake, le mot génie de la composition prends tout son sens. Lorsqu’on écoute de la musique, il est intéressant de creuser plus loin pour analyser ce qui en est vraiment avant de sauter aux conclusions et d’affirmer que ce Black Metal n’est que du bruit. Un excellent album incroyable qu’il nous faut prendre en considération si nous sommes le moindrement curieux et mélomanes. Un album d’une importance capitale dans le vaste univers métallique et de son histoire.

Judas Priest – Angel of Retribution – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #940
Judas Priest – Angel of Retribution – 2005
Angleterre

Angel of Retribution était le seizième album des titans du Heavy Metal Judas Priest. Cet album marquait le retour de Rob Halford au sein de la formation après un peu plus de dix ans d’absence. La période Tim « Ripper » Owens fut difficile tant pour le groupe que pour Owens lui-même, les bottines de Halford étaient fort grandes et malgré le bon vouloir des deux parties concernées, il était clair que le succès n’était pas au rendez-vous. Ce retour de Halfors était donc une bénédiction tant pour les fans que pour le groupe lui-même et ce premier album en plus de dix ans avec Halford en avant plan fut célébré en grandes pompes. Musicalement, on retrouvait le Judas Priest originel avec ses riffs épiques et la voix qui avait du groupe ce qu’il a toujours été et sans être le meilleur album de sa carrière, Judas Priest signait une très bon album que les fans attendaient depuis Painkiller, ce qui était grandement réussi. Le Judas Priest des années 80 était revenu et c’était tant mieux!

Moonsorrow – Verisäkeet – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #939
Moonsorrow – Verisäkeet – 2005
Finlande

Au milieu des années 2000, le Folk Metal était devenu un genre à part entière qui gagnait de plus en plus d’adeptes à travers le monde et pour cause : L’engouement pour les récits ancestraux et les sonorités musicales d’un autre temps allait chercher de plus en plus de fans qui s’ouvraient à d’autres genres et d’autres instruments qui sortent du standard métallique. Des groupes comme Moonsorrow ont grandement contribué à cet essor de la musique traditionnelle mélangée au métal plus extrême et avec son quatrième album, le groupe Finlandais nous en montrait encore plus grâce à des riffs puissants et des éléments atmosphériques qui nous transportaient sur le lieu de batailles épiques et dans la vie générale de leur ancêtres Vikings. La carte de Moonsorrow se jouait avec de longues pièces grandioses alliant mélodie et puissance sonore bien ancrés sur les compositions de génie composées par les cousins Sorvali. Avec Finntroll, Moosorrow est un des pionniers du Folk Metal Finlandais et continue toujours à nous surprendre d’album en album.

Immolation – Harnessing Ruin – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #938
Immolation – Harnessing Ruin – 2005
États-Unis

Depuis ses tout débuts la formation Américaine Immolation n’a cessé de nous étonner à chaque sortie d’album en tentant de se réinventer. C’est exactement ce que le groupe a fait avec son sixième album, Harnessing Ruin. Tout en gardant ses profondes racines Death Metal brutal et technique, les membres du groupe ont pris un léger virage en incorporant de nouvelles textures à leur musique notamment avec des éléments dissonants et plus techniques qu’auparavant. On ne pourra pas dire qu’Immolation n’essaie pas d’évoluer et même si cette évolution ne plaisait pas à tous, le résultat fur foudroyant et fort intéressant. Harnessing Ruin prouvait une fois de plus que le groupe New Yorkais était toujours de la partie et continuait à être influent dans son domaine musical extrême. Certes assez différent mais familier en même temps. Un excellent album digne de faire partie de cette belle évolution métallique et un modèle pour les générations à venir!

Enslaved – Heimdal – 2023

Enslaved – Progressive Black / Viking Metal – Norvège
Heimdal – 2023
Nuclear Blast
9.5/10

Enslaved ne cessera jamais de nous étonner d’album en album par sa qualité musicale incroyable. Ceux qui ont encore espoir de voir le groupe Norvégien revenir à ses racines purement Black Metal devront finir par faire une croix là-dessus une bonne fois pour toutes. Enslaved est à des années lumières de ses débuts et continue toujours d’évoluer à chaque album.

Heimdal est le seizième album de la discographie et fait directement suite au mini album Caravans to the Outer Worlds paru en 2021. D’ailleurs, cette pièce figure sur Heimdal ce qui apporte plus de rapprochements entre les deux sorties. Encore une fois, Ivar Bjornson signe toute la musique du groupe avec tout son génie musical que nous lui connaissons. Heimdal, c’est du grand art dans tous les sens du terme. Musicalement très complexes et riches en sonorités diverses, les pièces contenues sur cet album forment un tout avec un fil conducteur qui lie chacune de ces pièces les unes aux autres avec une production digne de ce nom. Bjornson et Kjellson ont affirmé dans le passé qu’avec l’album E, ils commençaient tout juste à savoir composer convenablement et ça se sent avec Heimdal que le duo est en pleine ébullition créative et artistique. En écoutant l’album, j’ai été dérouté en croyant qu’il était très court mais dans la réalité, il dure plus de cinquante minutes ce qui confirme que cet album est excellent et passe très rapidement au fil des pièces.

Heimdal est une autre incroyable réussite de Enslaved qui signe ici un de ses meilleurs albums en carrière. Il est intéressant de constater qu’il y a encore de la musique intelligente et cérébrale dans le vaste monde métallique et Enslaved nous sert une autre leçon musicale extraordinaire.

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Korpiklaani – Voice of Wilderness – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #937
Korpiklaani – Voice of Wilderness – 2005
Finlande

Avec un premier album explosif, la formation Finlandaise Korpiklaani avait pris le monde du Folk Metal par surprise avec des pièces enjouées et festives rendant hommage à la vie des ancêtres. Sur Voice of Wilderness, le groupe continuait là où il avait laissé avec des compositions tout aussi festives et très rapides mélangeant habilement le Thrash Metal avec le Folk ancestral joué par des violons, des flûtes et autres instruments associés au Folk. Cependant, Korpiklaani y allait plus avec une musique traditionnelle plus récente que celle jouée par d’autres groupes. Cette sonorité était plus issue du 17e et 18e siècle et s’apparentait grandement à la musique traditionnelle qui se faisait ici avec des allures de reels ou de gigue tout en conservant certains éléments issus de la Polka plus souvent trouvée dans les racines musicales Finlandaises. Le fait de chanter en Anglais a fort probablement contribué à ce que le groupe se fasse entendre à travers le monde et trouve une nouvelle horde de fans à travers la planète. Voice of Wilderness est un excellent album de pur Métal Folklorique qui brasse et qui rends joyeux!

Kreator – Enemy of God – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #936
Kreator – Enemy of God – 2005
Allemagne

Après un retour à ses racines originelles sur Violent Revolution, Kreator poursuivait dans cette voie avec Enemy of God, l’un des meilleurs albums de la discographie du groupe. Mille Petrozza et Ventor y allaient avec des riffs incendiaires et une rythmique rapide et agressive comme dans le bon vieux temps tout en offrant une sonorité plus moderne. Kreator nous prouvait qu’il était encore le maître du Thrash metal Allemand et pouvait concocter d’excellentes pièces. Le grand retour du Thrash Metal du milieu des années 2000 n’était pas étranger à ce retour aux sources. Les fans en redemandaient et le groupe avait compris qu’il avait intérêt à offrir à ses fans ce qu’ils voulaient par-dessus tout : De la musique qui décape, qui est rapide et qui frappe dans le tas. Un excellent album digne de ce nom pour Kreator qui marquait une sorte de renaissance pour le groupe.

Arkona – Lepta – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #935
Arkona – Lepta – 2004
Russie

Sortir deux albums en huit mois, il faut quand-même le faire quand on est un petit groupe qui débute et qui veut faire sa place dans le vaste monde métallique mondial. Аркона (Arkona) avait réussi cet exploit avec brio en nous présentant son deuxième album Лепта (Lepta) huit mois après la sortie de son tout premier album. Masha et sa bande poursuivaient ce qu’ils avaient entrepris en augmentant la qualité des pièces et leur technicité dans un mélange tournant autour du Black Metal avec d très fortes doses de Folk. Les flûtes, les claviers et les guitares abrasives faisaient partie intégrantes des compositions de Masha et ce qui surprenait le plus c’est que la petite bonne femme était seule à bord de son navire avec des musiciens invités à jouer sur les deux premiers albums. Ce n’est qu’à partir du troisième album que le projet solo de Maria Arkhipova (Masha Scream) s’est transformé en groupe à part entière. Masha est toutefois toujours demeurée la grande tête pensante du groupe et c’est grâce à elle si Arkona a pu rapidement gravir les échelons et ainsi devenir l’une des figures de proue du Folk Metal mondial. Lepta était seulement le deuxième album mais servira à paver la voie du groupe pour la suite extraordinaire du groupe et des sorties qui suivront.