E-Force – Modified Poison – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1098
E-Force – Modified Poison – 2008
France

Après la sortie du premier album de E-Force, Eric Forrest avait déménagé en France pour poursuivre le projet avec un tout nouvel alignement résultant d’un changement de sonorité sur Modified Poison. Le côté Thrash Metal était beaucoup plus présent et le son global de E-Force s’éloignait de ce que Forrest avait fait avec Voïvod et sur son premier album. Il était normal que le musicien originaire de Toronto se forge une identité propre et essaie de musicalement évoluer vers autre chose ce qu’il avait réussi avec brio en composant le meilleur album de sa courte discographie avec des riffs bien aiguisés et une rythmique des plus solides. Bien évidemment, E-Force n’obtiendra pas le succès qu’il mérite et demeurera un projet plus effacé mais c’est vraisemblablement voulu, Eric Forrest misait plus sur le sens artistique que sur le désir de monter les échelons pour plaire à un plus grand nombre d’auditeurs. En revanche, son apport musical pour l’évolution métallique n’est pas négligeable, e-Force a tout de même laissé sa marque en influençant bon nombre de musiciens avec sa technicité et ses excellentes idées de structures et de textures musicales. Même si E-Force tentait de s’éloigner de Voïvod, la similitude entre les deux entités demeurait palpable au fil des pièces et l’ADN de Piggy se faisait sentir dans certains riffs tout au long de l’album. Un excellent choix si on recherche un Thrash Metal bien ficelé qui sort des standards!

Hate Eternal – Fury & Flames – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1097
Hate Eternal – Fury & Flames – 2008
Etats-Unis

Le quatrième album de Hate Eternal avait étonnamment divisé les fans. D’un côté il y avait les Wow! et de l’autre les Beuark! Ok, on va le dire tout de suite, la production n’était pas très géniale, étouffée et très floue ce qui rendait la musique du groupe encore plus cacophonique. Mais si omettait ce détail, il demeurait que les pièces étaient solides, fougueuses et incroyablement techniques. Il ne faut pas se leurrer, Hate Eternal joue une Death Metal noirci très extrême et le commun des métalleux peut avoir de la difficulté à assimiler le tout s’il n’est pas habitué à ce type d’agression sonore. Fury & Flames est tout de même un excellent album de Hate Eternal malgré ses faiblesses et ses accrocs et si on se concentre que sur le positif, on constate aisément que Fury & Flames délivre effectivement toute la furie dont le groupe a toujours été capable de livrer. Un mal aimé fort important pour l’évolution de la musique extrême et sans compromis!

The Monolith Deathcult – III-Triumvirate – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1096
The Monolith Deathcult – III-Triumvirate – 2008
Pays-Bas

Après un premier album plus que correct et un deuxième album désastreux, la formation Néerlandaise The Monolith Deathcult s’était affirmée sur III-Triumvirate en prenant un tournant surprenant. Le groupe avait mis l’emphase sur le côté très mécanique de la musique Industrielle en l’incorporant à un Death Metal disjoncté et très brutal donnant une sonorité unique en son genre et se démarquant du lot. Les riffs étaient bien ficelés mais ce qui retenait le plus l’attention c’était les arrangements menés d’une main de maître par le claviériste Carsten Altena qui à lui seul avait redéfini le son global du groupe. Même si The Monolith Deathcult n’obtiendra possiblement jamais la reconnaissance dont il mérite, il est indéniable que son influence sur la musique mécanique est fort importante et ce troisième album en est le parfait exemple. À écouter impérativement si on est amateur de musique extrême qui sort de l’ordinaire!

Eluveitie – Slania – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1095
Eluveitie – Slania – 2008
Suisse

Petit préambule ce matin avant de commencer cette 1095e chronique. Ce matin, cela fait maintenant trois ans jour pour jour que mon Évolution Métallique a été commencée. Trois ans, à tous les jours sans sauter une seule journée, et e n’est pas fini! Ce matin, je débute la quatrième année de cette belle Évolution Métallique. Est-ce que ce sera la dernière année? J’en doute car nous en sommes seulement à 2008 et qu’il reste minimalement encore quinze années à couvrir. On verra où j’en suis le 16 août 2024!

Le Folk Metal est rapidement devenu une institution et un genre essentiel au développement métallique depuis ses premiers soubresauts avec Bathory dans les années 80. Depuis, le genre a évolué et s’est scindé en plusieurs sonorités et de mélanges. Des groupes comme Eluveitie ont largement contribué au mouvement en introduisant des éléments et des intrumentations issues de la musique Folk ancestrale avec un Métal bien acéré donnant cette fougue sauvage au genre qui est devenu le Folk Metal. Avec son deuxième album, la formation Suisse Eluveitie avait frappé un grand coup en signant avec Nuclear Blast et était devenu presque instantanément une sommité du vaste monde métallique avec ses riffs accrocheurs et ses mélodies épiques dignes des batailles reprenant certains airs issus du Folklore musical comme sur la pièce Primordial Breath dont la mélodie avait été popularisée par le groupe hip hop Manau au début des années 2000 mais qui est en fait une pièce typiquement ancestrale qui était jouée partout en Europe. Slania est un incontournable du genre qu’il faut écouter au moins une fois dans sa vie si on est amateur de pur Folk Metal épique!

Revocation – Empire of the Obscene – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1094
Revocation – Empire of the Obscene – 2008
États-Unis

La formation Américaine Révocation avait à sa façon redéfinit la musique extrême plus technique avec un puissant mélange de Death et de Thrash Metal à la fois de la vieille école et très moderne résultant de pièces d’une forte complexité et de riffs bien aiguisés. Dans ces riffs, on notait l’utilisation de tritons et de structures rappelant un certain guitariste Québécois pionnier en la matière ainsi que certains éléments propres à un guitariste Américain lui aussi pionnier dans son genre. On peut alors aisément affirmer David Davidson était en quelque sorte influencé par Piggy et par Chuck Schuldiner tout en mettant à l’avant plan son propre style de guitare qui finira par être reconnu et être influent auprès d’une nouvelle génération. Emprie of The Obscene fut suffisamment important pour que le groupe signe avec Relapse Records pour l’album suivant, album qui fera décoller Révocation vers de plus hautes sphères. Un excellent premier album dans la veine de ces albums qui ont fait démarrer des carrières en trombe!

Warbringer – War Without End – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1093
Warbringer – War Without End – 2008
États-Unis

Parfois il suffit de pas grand-chose pour être propulsé vers de plus hautes sphères. Avec un prenier mini album paru en 2006, la formation Américaine Warbringer avait tellement réussi à mettre le feu aux poudres qu’elle avait obtenu un contrat avec Century Media pour pas moins de quatre albums. Avec son prenier album, War Without End, Warbringer s’inscrivait dans la vague du « Thrash Metal Revival » avec des riffs enflammés et des pièces mordantes à l’image des groupes pionniers. Pas original me direz-vous? Bien sûr que non mais c’était fait avec passion et surtout avec une précision déconcertante. Warbringer remettait sur la table un Thrash Metal pur et dur qui faisait taper du pied et branler de la touffe (pour ceux qui ont encore des cheveux) avec une énergie contagieuse qui contaminait le monde métallique de la deuxième moitié des années 2000. Un excellent album qui frappe fort et qui remettait les pendules à l’heure!

Hate – Morphosis – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1092
Hate – Morphosis – 2008
Pologne

Hate est, avec Behemoth, l’une des formations importantes ayant mis la Pologne sur la carte du Métal extrême. Rendu à son sixième album, le groupe poursuivait son ascension avec un Death Metal brutal et bien ficelé et réitérait sa position dans le vaste monde du Death Metal mondial. Même si Hate ne se réinventait pas vraiment d’album en album, il continuait toujours et encore à nous fournir d’excellentes compositions remplies de riffs bien aiguisés et bien ancrés à une puissante rythmique réglée comme une horloge atomique. Morphosis s’inscrit dans la foulée des très bons albums proposés par le groupe depuis sa création et est devenu un classique instantané tant pour sa discographie que pour le Death Metal en général. De l’excellence à l’état pur pour défoncer vos tympans et vous faire passer un moment riche en énergie musicale!

Alestorm – Captain Morgan’s Revenge – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1091
Alestorm – Captain Morgan’s Revenge – 2008
Angleterre

Initialement connue sous le pseudonyme de Battleheart, la formation Anglaise Alestorm avait dû changer de nom sous l’insistance du label Napalm Records pour ne pas faire obstacle à Battlelore également signé sur le label Autrichien. Le premier album du groupe avait eu un très grand succès pour Alestorm qui considérait sa musique comme étant Pirate Metal, un joyeux mélange de Folk et de Power Metal bien ficelé et festif à souhait. Avec un nom comme tempête de bière, nul choix que de faire de la musique de party, ce que le groupe a immédiatement adopté comme créneau pour enflammer les métalleux de la planète. Le groupe deviendra rapidement un chef de file dans le genre et grimpera les échelons pour se faire reconnaitre partout en Europe et plus tard de notre côté de l’Atlantique. Si vous aimez le métal épique et festif, Alestorm est une excellente option non négligeable pour égayer vos soirées bien arrosées! Un excellent premier album fort influent qui mérite amplement sa place dans la grande évolution métallique!

Necromantia – The Sound of Lucifer Storming Heaven – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1090
Necromantia – The Sound of Lucifer Storming Heaven – 2007
Grèce

Le nom de Necromantia n’est pas des plus connus dans le vaste univers métallique mais le groupe Grec, qui sortait des albums sporadiquement au fil de ses trente ans d’existence, a eu une certaine influence sur le mouvement Black Metal, en particulier pour ses arrangements symphoniques. Certes, le son global de Necromantia peut paraître inaccessible et très chaotique mais en réécoutant attentivement The Sound of Lucifer Storming Heaven, on constate un très haut niveau de composition et un souci marqué pour les arrangements épiques. Les pièces contenues sur cet album reflètent très bien le titre : Ça sonne comme si l’enfer se déchainait sur le ciel et détruisait tout ce qui s’y trouve. Les riffs sont noirs et incisifs et les parties de musique classique viennent noircir encore plus les pièces en les rendant déroutantes et malsaines ouvrant une certaine voie à d’autres groupes d’explorer de nouvelles avenues. Necromantia est toujours demeuré dans l’ombre mais son apport pour le Black Metal a été des plus importants pour le développement de la musique extrême symphonique.

Electric Wizard – Witchcult Today – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1089
Electric Wizard – Witchcult Today – 2007
Angleterre

Le Doom Metal. Ce style à la lenteur légendaire existe minimalement depuis les toutes premières notes jouées par Black Sabbath sur la pièce du même nom en 1970. À cette époque, le terme Heavy Metal n’existait pas encore et le terme Doom Metal était loin d’avoir été imaginé d’exister un jour. Quoiqu’il en soit, Black Sabbath est l’un des grands-pères du Heavy Metal et sans le vouloir, le fondateur d’un style de musique extrême qui prendra racine au début des années 80. La formation Anglaise Electric Wizard est l’une des pierres angulaires du genre et avait pris le monde par surprise dès son premier album sorti en 1994. Six albums et plus de 13 années plus tard, Electric Wizard était toujours tout aussi pertinent et offrait encore une musique abrasive et psychédélique avec un énorme fond Sabbathien dans lequel l’extrême lenteur et l’oppression musicale étaient de mise. Witchcult Today reprenait le thème des sorcières et par le fait même écorchait la religion au passage, ce qui pour un groupe de Doom est la voie généralement suivie pour pimenter la sonorité caverneuse et entretenir un certain mythe mystérieux. Certains diront que Witchcult Today n’est pas le meilleur album du groupe mais, est-ce que Electric Wizard a déjà sorti un mauvais album? La réponse est non. Les Anglais sont toujours demeurés fidèles à eux-mêmes et c’est à grands coups de fumée cannabinoïde et de riffs vaporeux que Witchcult Today poursuivait la tradition fantomatique d’un genre qui nous fait voyager ailleurs. Un excellent album de pur Doom Metal granuleux et lourd à souhait qu’il nous faut prendre en considération pour bien saisir l’histoire Métallique.

The Ocean – Precambrian – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1088
The Ocean – Precambrian – 2007
Allemagne

Avec Precambrian le collectif The Ocean, aussi appelé The Ocean Collective, avait signé la pièce maîtresse de sa discographie tant musicalement parlant que par les textes qui agrémentaient les compositions. Pour cet album, le côté uniquement instrumental avait été mis de côté et le son du groupe avait grandement changé. Avec des chateurs invités, The Ocean avait visité certaines sonorités provenant du Djent et du Sludge pour former des pièces lourdes qui frappaient fort. Curieusement, le groupe avait encore opté pour des vocaux de type « Hardcore » ce qui contrastait avec les riffs et les textures musicales proposées. Mais ce mélange allait être un atout puisque le groupe allait se forger une sonorité propre qui évoluera avec les albums suivants. Il est clair qu’il faut être ouvert d’esprit pour apprécier The Ocean mais une fois qu’on y plonge, on a droit à une expérience musicale unique en son genre.

Arkona – Ot Serdtsa K Nebu – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1087
Arkona – Ot Serdtsa K Nebu – 2007
Russie

Le nom de Arkona est rapidement devenu familier dans la grande sphère du Folk Metal mondial et c’est en majeure partie grâce à un petit bout de femme sauvage que l’on doit ce succès. Masha est en effet la maîtresse à bord du navire Russe, ses compositions et arrangements faisant foi d’un génie créatif sans pareil. Avec son quatrième album, Ot Serdtsa K Nebu, Arkona poussait son Folk Black Metal encore plus loin en intégrant de plus en plus d’instruments traditionnels et des hymnes Russes épiques sur des pièces abrasives ayant du mordant. C’est avec cet album que le groupe a commencé à incorporer certains éléments plus progressifs faisant évoluer son style en le complexifiant de plus en plus. Arkona était déjà un chef de file dans le monde du Folk Metal mais à partir de cet album, Masah et sa troupe allaient devenir une important exemple à suivre. Grâce à Ot Serdtsa K Nebu, Arkona réussira à décocher un contrat avec Napalm Records pour pouvoir étendre son empire musical à travers le monde.

Anaal Nathrakh – Hell is Empty, and All the Devils Are Here – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1086
Anaal Nathrakh – Hell is Empty, and All the Devils Are Here – 2007
Angleterre

Après deux albums chez Season of Mist, Anaal Nathrakh avait signé pour un plus petit label Anglais répondant au nom de FETO Records. Mais dans les faits, ce changement de label était par souci d’indépendance puisque que FETO Records appartenant à Shane Embury (Napalm Death) et Mick Kenny, guitariste et principal compositeur pour Anaal Nathrakh. Hell is Empty, and All the Devils are Here est considéré comme l’un des meilleurs albums de la discographie du groupe et l’un des plus sauvages sur le plan musical. Le duo poursuivait avec des riffs qui écorchaient les tympans et une rythmique mécanique qui nous attaquait de toutes parts. Le son général était toujours le même mélange explosif de Black Metal Industriel et de Grindcore mais la technicité était montée d’un cran de même que l’agression sonore dont Anaal Nathrakh était passé maître. Le groupe signe ra pour Candlelight pour les trois albums suivants afin de continuer à nous offrir toute la qualité musicale dont il était capable de livrer.

Exodus – The Atrocity Exhibition : Exhibit A – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1085
Exodus – The Atrocity Exhibition : Exhibit A – 2007
États-Unis

The Atrocity Exhibition fut très mal reçu par certains fans qui considéraient que cet album était le pire de toute la discographie de Exodus. La raison réside possiblement dans le fait que cet album était très ambitieux et sortait le groupe Américain de sa zone de confort. Pour une des rares fois, Exodus avait composé de longues pièces qui s’étalaient entre huit et près de vingt minutes entre coupées de plus courtes pièces. Oui, Exodus avait changé sa formule mais la troupe de Gary Holt était toujours les maîtres du riff et des pièces qui frappent fort. Rien ne justifiait un tel dénigrement de la part des bienpensants qui écrivent cachés derrière leurs claviers et leurs écrans. On le sait depuis un bon bout de temps maintenant que le changement ne fait pas l’unanimité et qu’il peut faire peur mais à un moment donné, il faut en revenir. Exhibit A est un album des plus sous-estimés qu’il faut réécouter avec une oreille nouvelle et l’apprécier à sa juste valeur. C’est un incontournable de Exodus et du Thrash Metal en général!

Danava – Nothing But Nothing – 2023

Danava – Psychedelic Hard Rock / Heavy Metal – États-Unis
Nothing But Nothing – 2023
Tee Pee Records
9.2/10

À chaque année je découvre un groupe qui me fait tomber en bas de ma chaise. Cette année c’est la formation Américaine Danava qui a retenu le plus mon attention avec son quatrième album sorti en avril dernier sur Tee Pee Records. Nothing But Nothing est le quatrième album du groupe, c’est donc ma première incursion dans ce qui me semble une valeur musicale des plus sûres.

D’entrée de jeu, ce qui frappe le plus en écoutant cet album c’est la technicité exemplaire des musiciens et la sonorité générale des compositions. Je soupçonne Danava d’avoir de fortes racines de Psychedelic Rock dans la veine de Uncle Acid et c’est ce que vais m,empresser de découvrir en écoutant les trois premiers albums. Outre cette parcelle de Psychedelic Rock qui plane sur cet album, on dénote une forte de dose de Heavy Metal pur et dur dans le genre que Satan sait si bien nous balancer par la tête. Danava en met des notes et du flamboyant dans ses riffs mais on ne tombe pas dans le piège du superflu, le groupe a fort probablement beaucoup écouté des groupes de la première vague NWOBHM en particulier les premiers albums de Iron Maiden. Les guitares et la basse sont très présentes et sont bien assises sur la batterie qui s’en permet tout au long de l’album. On a même droit à certains passages avec des synthétiseurs aux sonorités typiques des années 80 ce qui vient donner du tonus et un peu plus de gras aux pièces déjà bien remplies. Les arrangements et la production sont sans failles, ça sonne moderne mais très de la vieille école en même temps, c’est très réussi et ça sonne excellement bien.

Nothing But Nothing est un gros coup de cœur pour moi en 2023 et il est indéniable que vais aller visiter la discographie complète du groupe dans les prochaines semaines. Un groupe comme je les aime et qui nous fait apprécier la musique non commerciale.

Skeletonwitch – Beyond the Permafrost – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1084
Skeletonwitch – Beyond the Permafrost – 2007
États-Unis

Le premier album de Skeletonwitch avait permis au groupe Américain de décocher un contrat avec Prosthetic records ce qui permettra une meilleure distribution et une meilleure visibilité. Beyond the Permafrost était arrivé en grandes pompes en prenant le monde métallique par surprise avec des riffs qui graffignent et une rythmique qui cogne dur sur des compositions rapides, mélodiques et enlevantes. Le créneau de Skeletonwitch était basé sur les mélodies en alliant Death et Thrash Metal directement inspiré des pionniers du genre. Sur ce deuxième album, Skeletonwitch s’était implanté solidement avec une sonorité bien propre et reconnaissable parmi tant d’autres faisant du groupe un excellent candidat à devenir une grosse tête d’affiche. Cependant, Skeletonwitch restera un groupe de seconde zone et finira par stagner sans monter les échelons, ce qui n’est pas un mal en soi puisque le groupe a toujours livré la marchandise et sorti de très bons albums jusqu’à nos jours. Beyond the Permafrost est un classique du genre qu’il faut prendre en considération si on aime le mélange Death Metal mélodique et Thrash Metal de la vieille école.

Darkthrone – F.O.A.D. – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1083
Darkthrone – F.O.A.D. – 2007
Norvège

Y a-t-il un groupe qui s’en fout plus que Darkthrone de ne pas être reconnu? Évidement oui mais dans le cas du duo Norvégien, ce je-m’en-foutisme musical est un point d’honneur qu’il a toujours respecté en faisant fi de ce que les fans veulent vraiment. Darkthrone a toujours fait ce qu’il voulait et c’était toujours le cas sur l’excellent F.O.A.D. qui ne réinventait absolument rien mis à part une incursion dans les répertoire du Heavy Metal des années 80. Darkthrone ne s’en cache pas, il a toujours été influencé par les pionniers, en particulier Celtic Frost et certains groupes Canadiens issus de la belle époque. D’ailleurs, la pièce Canadian Metal est un vibrant hommage à ces groupes d’ici en invoquant des titres de chansons de Piledriver, Sacrifice, Razor et Obliveon. F.O.A.D. était tout simplement une autre bombe incendiaire larguée par Darkthrone qui réitérait sa position de pionnier du Black Metal.

Arch Enemy – Rise of the Tyrant – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1082
Arch Enemy – Rise of the Tyrant – 2007
Suède

Arch Enemy poursuivait son chemin avec un septième album bien rempli en riffs brûlants. Rise of the Tyrant nous montrait un Arch Enemy solide comme le rock qui n’avait plus besoin de présentations. Le niveau de complexité des pièces avait augmenté, les arrangements plus étoffés et la rythmique était encore plus puissante que jamais. Sans baser sa sonorité sur les groupes suédois de Death Metal ou de Death Metal mélodique, Arch Enemy avait réussi à se forger une réputation enviable et un son propre et facilement reconnaissable parmi le flot de groupes de la grande scène métallique mondiale. Rise of the Tyrant prouvait que les Suédois étaient encore en pleine frome et au sommet de leur art.

The Black Dahlia Murder – Nocturnal – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1081
The Black Dahlia Murder – Nocturnal – 2007
États-Unis

Nocturnal, troisième album de The Black Dahlia Murder, nous montrait un groupe en pleine possession de ses moyens qui avait délaissé ses racines Metalcore pour pleinement embrasser le Death Metal mélodique solidifiant ainsi sa sonorité pour de bon. Est-ce que le groupe Américain était si original que ça? Absolument pas. Le groupe reprenait des éléments déjà maintes fois proposées depuis le début des années 90 notamment au niveau de la sonorité des groupes de Gothenburg mais le quintette le faisait très bien et avait un sens aiguisé pour les mélodies et la composition. Nocturnal sera sans aucun doute la pierre angulaire de la discographie du groupe qui réussira à tirer son épingle du jeu dans cette vaste mare métallique internationale. Ce qui en ressort au bout du compte c’est que The Black Dahlia Murder est un excellent groupe pour s’initier au Métal un peu plus extrême pour pouvoir explorer d’autres avenues une fois assimilé. Un album parfait pour découvrir ou redécouvrir certaines sonorités qui ont fait l’histoire métallique.

Ministry – The Last Sucker – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1080
Ministry – The Last Sucker – 2007
États-Unis

The Last Sucker fut le dernier album d’une trilogie s’attaquant directement aux Républicains en particulier la famille Bush. Ce fut aussi le dernier de Ministry avant sa séparation en 2008. Sur ce onzième album, on retrouvait le Ministry des belles années de The Mind is a Terrible Thing to Taste avec un son plus moderne et plus puissant. Des riffs bien aiguisés, une rythmique qui martèle sans arrêt et une aversion profonde pour ces Républicains, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette offrande un album plus qu’explosif. Jourgensen prendra la décision de démanteler Ministry en 2008 à la fin de la tournée de l’album. Le groupe sera ressuscité en 2011 pour deux autres albums plus que moyens avant de reprendre le chemin de la retraire en 2013. Oncle Al remettra Ministry sur les rails une fois de plus en 2014 et continue encore aujourd’hui à nous sortir des albums qui s’attaquent directement au gouvernement Américain.

Portal – Outre’ – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1079
Portal – Outre’ – 2007
Australie

Règle générale, la musique Métal ne s’adresse pas à tout le monde et c’est parfait comme ça. Il peut cependant arriver que même des groupes issus des profondeurs métalliques ne puissent plaire à la plupart des métalleux. Il faut être fait fort et avoir une certaine ouverture d’esprit pour s’aventurer dans des contrées plus expérimentales. La formation Australienne Portal est un de ces groupes qui défient les normes en nous offrant une musique tellement malsaine que même un habitué peut en perdre ses repères. Le deuxième album, Outre’, est ce type d’album dont on ne sait pas trop de quoi il retourne tellement c’est chaotique, incertain et surtout très loin des standards préétablis. La production très profonde y fait pour quelque chose, la batterie est difficile à assimiler et les riffs aussi mais quand on s’y met et qu’on prête attention à ce qui se passe, on fini par comprendre que ce groupe est à 180 degrés de ce qui se fait habituellement et que son apport artistique est très important pour le développement du Death Metal plus expérimental.

Myrath – Hope – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1078
Myrath – Hope – 2007
Tunisie

Je ne le répèterai jamais assez : Les groupes les plus influents sont généralement ceux qui obtiennent le moins de succès mais qui osent faire bouger les choses en utilisant des éléments issus d’autres genres. La formation Tunisienne Myrath n’est pas très connue, j’en conviens. Mais cette formation avait suivi les traces de groupes du Moyen Orient comme Orphaned Land ou Melechesh et oser proposer une musique métallique à l’image de sa culture en incorporant des éléments de musique et de I ‘instrumentation traditionnels à un métal hyper progressif et ultra technique pour concocter des compositions hautes en couleurs et textures diverses. Avec son premier album, Hope, Myrath mettait en place ses cartes pour être en mesure de faire accepter le métal dans un pays plus sévère à ce sujet. La formation est toujours demeurée sous les radars depuis, mais a grandement contribué à démystifier la musique du moyen orient. Si vous aimez ce qui sort de l’ordinaire, Myrath sera définitivement une bonne option d’écoute et parfaire ses connaissances dans la grande évolution métallique.

The Vision Bleak – The Wolves Go Hunt Their Prey – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1077
The Vision Bleak – The Wolves Go Hunt Their Prey – 2007
Allemagne

Les éléments de type Gothiques ne sont pas vraiment nouveaux dans la grande famille métallique. Plusieurs groupes avaient opté pour cette approche dès le début des années 90 résultant d’une musique à fois puissante et remplie de tristesse. Le duo Allemand The Vision Bleak avait changé la donne dès son premier album en offrant un métal Gothique beaucoup plus près de ce qui se faisait dans le genre dans les années 80. Alliant horreur et sonorités à la Sisters of Mercy, la musique de The Vision Bleak avait redéfini le terme Gothique et le troisième album le prouvait une fois de plus. Après les vaisseaux fantômes et les vampires, The Vision Bleak visitait le thème des Loups-Garous sur The Wolves Go Hunt Their Prey augmentant par le fait même son niveau musical et en nous montrant le génie de composition et d’arrangements des deux comparses. Une fois de plus les riffs incroyables de Schwadorf bien assis sur la rythmique droite et la voix envoûtante de Konstanz faisaient mouche et réitéraient ce génie musical instauré par le duo au début des années 2000.

Obituary – Xecutionner’s Return – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1076
Obituary – Xecutionner’s Return – 2007
États-Unis

Xecutioner était le nom d’un des premiers groupes de Death Metal Floridien avant que celui-ci ne change de nom pour Obituary en 1988. Pourquoi avoir choisi de nommer un album Xecutionner’s Return? Sans doute par nostalgie ou tout simplement à cause de la sonorité du dit album. Xecutionner’s Return avait reçu (et continue à recevoir) des critiques négatives de la part de certains fans justement dû au fait que Obituary avait légèrement reculé dans le temps pour offrir la sonorité de ses débuts en tant que Xecutionner avec un son un peu plus Thrash, plus granuleux et avec des solos de guitare à outrance sur pratiquement chaque pièce. Pourtant, cet album est ni plus ni moins que du pur Obituary et n’en déplaise à ses détracteurs, ce septième album était tout simplement génial. Ce retour aux sources montrait justement que le groupe ne reniait pas ses origines et continuait à propager la flamme du Death Metal comme il avait été créé à la fin des années 80. Réécoutons attentivement cet album, il regorge d’excellents riffs et de superbes idées bien grasses! Peut-être pas le chef d’œuvre de la discographie du groupe mais un album qui est définitivement au-dessus de la moyenne de ce qui se fait dans le Death Metal depuis plus de 30 ans.

Divine Heresy – Bleed the Fifth – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1075
Divine Heresy – Bleed the Fifth – 2007
États-Unis

Il y a de ces supergroupes qui se forment pensant pouvoir révolutionner le monde métallique. Dans le cas de Divine Heresy, qui comprenait de grosses pointures telles Dino Casares, Tim Yeung et Tommy Vext avec des participations de Tony campos et Nicholas Barker, est-ce que le pari de révolution musicale était là? Absolument pas. Pourquoi j’en parle dans l’évolution métallique? C’est assez simple. Ce n’est pas parce qu’on est connus qu’on peut nécessairement créer un supergroupe et oser penser que ça va marcher. Même le premier album Bleed the Filth contenait de bons riffs et de bonnes idées, le niveau de composition était des plus ordinaires, les idées de Casares l’étaient tout autant et en bout de ligne ce mélange de Death Metal groovy et de Metalcore réchauffé à maintes reprises n’était guère convaincant. Cet album marquait le retour de Dino Casares suite à son départ de Fear Factory et certains fans avaient tout de même apprécié l’effort. Tommy Vext se joindra au groupe hyper commercial Bad Wolves qui connaîtra un certain succès vers la fin des années 2010. Casares et Campos reviendront avec Fear Factory et Tim Yeung continuera de battre le tempo opur diverses formations de Metal extrême.

Reverend Bizarre – III-So Long Suckers – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1074
Reverend Bizarre – III-So Long Suckers – 2007
Finlande

Il est peu fréquent qu’un groupe ait autant d’impact en si peu de temps avec une discographie très courte. Bien que fondé en 1994, ce n’est qu’en 2002 que Reverend Bizarre sort son tout premier album d’une trilogie qui devait au départ contenir cinq albums. Sur So Long Suckers, le groupe Finlandais proposait son chant du cygne avant de séparer la même année. On retrouvait une fois de plus un Doom Metal ultra lent et oppressant dans lequel on retrouvait un désespoir palpable initié par des riffs lourds et très minimalistes renforçant ce sentiment de pure tristesse. Une fois de plus, le groupe proposait de très longues pièces jouant entre onze et vingt-neuf minutes chacune, poussant ainsi la mélancolie à l’extrême. Même si Reverend Bizarre n’a pas été un groupe des plus connus, son apport pour le Doom et le Funeral Doom a été fort important au même titre que des pionniers comme Black Sabbath, Pentagram, Candlemass ou Trouble. Après la dissolution du groupe, Kimi Kärki fondera Lord Vicar, un autre groupe de pur Doom qui deviendra tout aussi influent sur la grande scène Doom mondiale.

Immortal – War Against All – 2023

Immortal – Black Metal – Norvège
War Against All – 2023
Nuclear Blast
8.9/10

Si on est un tant soit peu amateur de Metal plus extrême, on connait Immortal. Le groupe Norvégien est une légende et un des pionniers du Black Metal Scandinave ayant sorti de nombreux albums classiques et incontournables au cours de sa carrière. Après toute la saga « drama queen » qui sévit depuis le départ de Abbath en 2015, il semble qu’Immortal soit enfin revenu sur ses rails avec seul Demonaz aux commandes.

War Against All c’est du pur Immortal comme dans le temps. Curieusement, c’est possiblement une bonne chose qu’Abbath et Horgh ne soient plus là, Demonaz peut enfin se concentrer sur la compositions des pièces sans se faire distraire par des péripéties juvéniles. Justement, Demonaz nous livre un excellent album avec War Against All. Le niveau de composition est revenu à la normale et le son est parfait avec des riffs bien aiguisés et une rythmique qui cogne dur. Au niveau vocal, Demonaz n’a rien à envier à Abbath, même que sa voix se prête mieux au style de Immortal et la production sonne comme une tonne de briques. Tout est à sa place, c’est clair et fluide. J’avais bien aimé l’album précédent mais je dois avouer que War Against All est le meilleur album de Immortal depuis les vingt dernières années.

Immortal est de retour plus vivant que jamais et signe ici un excellent album de pur black Metal digne de ce nom. War Against All se retrouvera dans le top 2023 de Hurlemort à une position assez appréciable. Des albums comme celui-là j’en prendrais à tous les jours!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Nile – Ithyphallic – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1073
Nile – Ithyphallic – 2007
États-Unis

Le cinquième album de Nile avait été froidement accueilli par certains fans et encore aujourd’hui, Ithyphallic suscite toujours la controverse au sein de la communauté métallique mondiale. D’un côté, on crie au génie en affirmant que cet album est l’un des meilleurs de la discographie du groupe, de l’autre on prend un malin plaisir à descendre cet album comme si c’était la pire chose qui soit arrivée sur terre. Pourtant, Ithyphallic est un album riche en sonorités et en riffs gras qui étale le génie musical de Sanders, Kollias et Toller-Wade sur le plan de la composition et des arrangements. Nile n’est pas un groupe des plus accessibles et son cheminement musical peut effectivement prendre de cours certains amateurs peu habitués à l’innovation et à l’expérimentation pure et simple. Mais, si on creuse un peu et qu’on écoute attentivement cet album, on remarquera qu’il est définitivement un maillon fort important dans la grande chaîne de la musique extrême.

Malevolent Creation – Doomsday X – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1072
Malevolent Creation – Doomsday X – 2007
États-Unis

Quand on parle de Death Metal Américain, on pense tout d’abord à la scène Floridienne qui a été et est toujours un berceau du genre extrême. Même si Malevolent Creation est originaire de Buffalo, c’est en Floride que le groupe a évolué et ainsi contribué à l’essor de la sonorité typique de ce fameux Death Metal Floridien. Doomsday X est, comme son titre l’indique, le dixi;eme album du groupe et même si certaines langues diront que ce dernier ne réinventait rien avec cet album, on se doit tout de suite de mentionner que c’est voulu et normal. Pourquoi réinventer ce qu l’on a déjà inventé et qui fonctionne à merveille? Est-ce que cet album était bon? St-ce que Malevolent Creation livrait la marchandise sans redondance? Oui? Bon, nous avons donc la réponse. Doomsday X est à l’image de ce que le Death Metal se doit d’être et Malevolent Creation le faisait avec conviction. Cette conviction est toujours présente de nos jours ce qui fait du groupe l’un des pionniers et l’une des principales sources d’inspiration pour de nombreux groupes. Un autre excellent album de pureté métallique à découvrir ou redécouvrir pour bien s’initier à la grande histoire métallique!

Slough Feg – Hardworlder – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1071
Slough Feg – Hardworlder – 2007
États-Unis

Le nom The Lord Weird Slough Feg avait été raccourci à Slough Feg avec Atavism, album qui précédait Hardworlder, sixième album du groupe. Même avec un nom plus court, la troupe de Mike Scalzi continuait à perpétuer cette flamme brûlante de pur Heavy Metal avec des riffs sophistiqués et des compositions complexes et dignes des grands noms du genre. Curieusement, malgré un fort talent pour la composition et d’excellents albums, Slough Feg n,a jamais réussi à percer et devenir plus gros. Peut-être était-ce tout simplement voulu. Cependant, l’influence du groupe a toujours été important et très palpable pour le genre, Hardworlder faisant partie de ces albums méconnus qui ont contribué à la continuité du Heavy Metal et de ses sous genres. Avec des éléments issus des années 70 notamment au niveau des sonorités plus Folk, Slough Feg avait réussi à offrir une musique originale et hors des sentiers battus. Un excellent groupe et un album incroyable à prendre en considération si on est un tant soi peu intéressé à connaître les dessous et l’histoire de la grande famille métallique.