Alarum – Circle’s End – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1777
Alarum – Circle’s End – 2020
Australie

Alarum est un peu comme le petit frère Australien de la légendaire formation Atheist. Le groupe Australien est même un vétéran dans le genre Thrash/Death/Progressif/Jazz éclaté puisqu’elle existe depuis 1992! Seul membre original restant, Mark Palfreyman mène le projet à bout de bras en prenant bien son temps avant de sortir un nouvel album ce qui fait une discographie plutôt courte si on compte entre six et sept ans en moyenne entre dux albums. Circle’s End, quatrième de la liste, avait vu le jour neuf ans après son prédécesseur et offrait des éléments encore plus complexes au niveau des structures et des riffs et mettant beaucoup d’emphase sur les éléments Jazz bien assis dans un Thrash Metal puissant qui tirait sur le Death technique. Bien évidemment, il faut être ouvert d’esprit pour comprendre et apprécier ce mélange musical hétéroclite et difficile d’accès mais en s’arrêtant un peu et en faisant fi des barrières du standard, on découvre des sonorités incroyables qui continuent à influencer le cours de l’histoire de la musique extrême!

Sinister – Deformation of the Holy Realm – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1776
Sinister – Deformation of the Holy Realm – 2020
Pays-Bas

Sinister est l’un des pionniers du Death Metal aux Pays-Bas et par le fait même à l’International. Ayant été actif de 1988 à 2003 et actif depuis 2005. La troupe de Aad Kloosterwaard a presqu’un sans fautes dans sa discographie qui compte à ce jour quatorze albums. Le dernier en lice est Deformation of the Holy Realm qui perpétuait ce que le groupe avait initié à son retour en 2005. Ici, pas de grosse surprise, Sinister reprends avec le même type de riffs bien aiguisés et le même style de composition brutale, rapide et technique qu’on retrouve sur tous les albums depuis Afterburner paru en 2006. Pourquoi changer une recette qui fonctionne et qui perpétue la sonorité originelle? Un très bon album de Death Metal qui cogne dur qui prouve que Sinister est toujours tout aussi influent.

Grave Digger – Fields of Blood – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1775
Grave Digger – Fields of Blood – 2020
Allemagne

Grave Digger fait partie du paysage métallique depuis 1980. Certes, le groupe a chagé quelques fois de nom au fil des années passant de Grave Digger pour Digger en adoucissant sa sonorité puis de Digger à Hawaii pour tenter de devenir plus gros et commercial entre 1986 et 1991. Voyant que d’essayer de devenir « big » ne fonctionnait pas du tout, les membres revinrent au patronyme Grave Digger pour faire la musique qu’ils voulaient vraiment quitte à ne jamais devenir le prochain Metallica. Grave Digger est un pionnier du Power Metal musclé et au fil de sa carrière, il a ouvert des portes à bien d’autres groupes et ainsi forger un genre à part entière et on doit le mentionner, en tant que Grave Digger, la formation Allemande a toujours réussi à sortir des albums épiques avec des hymnes puissants. Fields of Blood, vingtième de la discographie, nous offrait une fois de plus ce côté majestueux et glorieux qui avait fait de Grave Digger ce qu’il est devenu. UN excellent mélange de pur Heavy Metal avec du Power Metal originel sans la voix de castrat mais avec des riffs incendiaires et une rythmique de feu. On grimpe le volume et on se laisse imprégner par cette puissance sonore qui a influencé le genre de façon magistrale!

Alestorm – Curse of the Crystal Coconut – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1774
Alestorm – Curse of the Crystal Coconut – 2020
Angleterre

Partie à ses débuts comme étant un groupe de Power / Folk Metal s’inspirant de récits de pirates, la formation Anglaise Alestorm s’est créé un créneau en s’autoproclamant être du genre Pirate Metal. Au fil de ses albums, le groupe s’est dirigé vers un côté humoristique accumulant les clichés et la bonne humeur jusqu’à devenir carrément un genre de pastiche et une parodie évidente. Heureusement, sa musique était faite avec sérieux et les membres ont à maintes reprises prouvé qu’ils étaient d’excellent compositeurs et des musiciens chevronnés. Son sixième album, Curse of the Crystal Coconut, nous menait encore plus loin dans le délire de pirates avec ses paroles rigolotes et ses riffs entraînants, toujours avec le souci du détail dans les arrangements pour faire sonner le tout plus épique que jamais. Décidément, Alestorm est un groupe qui sait mettre de l’ambiance lors d’un party et c’est très bien comme ça!

Vader – Solitude In Madness – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1773
Vader – Solitude In Madness – 2020
Pologne

La Pologne regorge de groupes de musique extrême et même si on tend à croire que Behemoth est l’inconditionnel pionnier dans ce domaine aux pays des cornichons, il ne faut pas oublier que Vader existe depuis… 1983! Donc, le véritable point de départ de cette musique bruyante et sauvage serait en quelque sorte la troupe de Piotr Paweł Wiwczarek qui mène son projet Vader d’une main de fer depuis plus de quarante ans! Solitude In Madness est le seizième album de la discographie et malgré un certain sentiment de redondance dû au fait que le groupe n’a jamais vraiment bifurqué de sa voie, il n’en demeure pas moins que cet album en est un de très solide dans la carrière de la formation Polonaise. Pas de réelle surprise, c’est du Vader à 100% avec la même formule Death Metal noirci teinté de Thrash bien imbibée de riffs ravageurs et de rythmique puissante qui détruit tout. Que demander de plus de la part d’un des pères fondateurs du Death Metal? Qu’il continue à nous en mettre plein les oreilles!

Havok – V – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1772
Havok – V – 2020
États-Unis

Autant Havok avait percuté le monde du Thrash Metal avec ses trois premiers albums, autant il s’était prélassé dans la conformité en essayant de l’éliminer avec Conformicide, son quatrième album. Est-ce que le groupe de Denver s’était rattrapé avec V? Eh bien, pas vraiment. Même si ce cinquième effort comportait de bonnes idées et de bons riffs ici et là, il était devenu clair que Havok se vautrait dans la technicité outrancière pour camoufler son manque total d’inspiration. Même si V était un peu mieux que son prédécesseur, le sentiment de réchauffé et de remâché était une fois de plus bien présent et passait plutôt mal dans la gorge. Ici, je ne dis pas que le groupe est mauvais, loin de là mais si on recherche un Thrash Metal authentique et crédible, mieux vaut éviter cet album et se rabattre sur une autre formation comme Warbringer ou Suicidal Angels. Havok nous prouvait qu’il tentait de devenir « big » en photocopiant ce qui avait déjà été fait et ce, sans réelle conviction et sans les outils nécessaires pour y parvenir. Dommage de gâcher une carrière si prometteuse en l’espace de deux albums!

Warbringer – Weapons of Tomorrow – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1771
Warbringer – Weapons of Tomorrow – 2020
États-Unis

Le Thrash Metal se porte très bien et ce, grâce à des formations comme Warbringer. Le groupe Américain avait pris le taureau par les cornes vers la deuxième moitié des années 2000 en s’inspirant des pionniers du genre pour faire briller la flamme originelle avec une sonorité plus moderne. Six albums et quinze ans plus tard, Warbringer est toujours aussi crédible sur Weapons of Tomorrow qui renferme de solides pièces dignes de ce nom avec des riffs bien tranchants et une rythmique de feu, rapide et réglée comme une horloge atomique. Bien évidemment, Warbringer ne réinvente absolument rien en la matière mais il le fait tellement bien que cet aspect devient totalement futile. Si vous aimez le Thrash Metal bien musclé, Weapons of Tomorrow est un album fortement conseillé pour vous décaper les tympans!

Benediction – Ravage of Empires – 2025

Benediction – Death Metal – Angleterre
Ravage of Empires – 2025
Nuclear Blast
8,9/10

On aura beau louanger le Death Metal Américain et Suédois, il ne faut pas oublier que le genre s’est développé en même temps ailleurs dans le monde, notamment en Angleterre avec des formations comme Benediction qui, près de 35 ans après ses débuts, continue à nous en mettre plein la gueule. Ravage of Empires, neuvième de la discographie, nous en met justement plein les oreilles en nous assenant un bon coup de pelle en pleine face.

Qui a dit que le Death de la vieille école était mort? Pas moi en tout cas parce que Ravage of Empires prouve hors de tout doute que les vieux routiers tiennent encore la route et ce, de manière magistrale avec des riffs bien gras et tranchants! Dave Ingram est toujours en pleine forme et le groupe n’a absolument rien perdu en puissance, au contraire! Il continue de nous frapper là ou ça fait mal avec onze pièces de pur Death Metal originel qui cogne dur. Les pièces ne pourraient pas sonner comme il se doit sans l’excellente production du réputé Scott Atkins qui sait exactement comme tirer profit de la sonorité d’un groupe comme Benediction.

Ravage of Empires est toute une leçon de Death Metal et c’est grâce a ces groupes pionniers que le genre est rendu là où il est. Décidément un excellent album de la discographie du groupe qui se retrouvera assez haut dans les tops de 2025!

Composition : 9
Exécution : 9
Atmosphère : 8,5
Production : 9
Appréciation générale : 9

Cirith Ungol – Forever Black – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1770
Cirith Ungol – Forever Black – 2020
États-Unis

Cirith Ungol est fort possiblement l’un des premiers groupes à s’immiscer dans l’univers de Tolkien et de s’en inspirer pour créer des pièces et des albums épiques et flamboyants. Il fauit dire que la formation Américaine a été fondée en 1971 et a été en quelque sorte un pionnier du Heavy et du Doom Metal jusqu’en 1992, année de sa séparation. Laissant derrière elle quatre albums incroyables, la formation Californienne était de retour en 2015 pour quelques spectacles qui se sont transformés en réunion officielle avec la sortie de son cinquième album en 2020. Forever Black reprenait exactement là où le groupe avait laissé en 1991 avec Paradise Lost, son dernier album, comme si le groupe ne s’était jamais séparé et que seulement quelques mois s’étaient écoulés. Forever Black c’est du pur Cirith Ungol avec ses riffs épiques et sa sonorité si singulière qui prouve sans l’ombre d’un doute que le groupe est toujours le groupe influent qu’il avait été depuis ses débuts et le pionnier du Heavy Doom Metal qui a contribué à façonner la face de la grande scène métallique mondiale. Un excellent album qui peut donner des leçons aux jeunes et moins jeunes!

Oranssi Pazuzu – Mestarin kynsi – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1769
Oranssi Pazuzu – Mestarin kynsi – 2020
Finlande

Oranssi Pazuzu c’est le genre de groupe audacieux qui n’est pas fait pour tout le monde, encore moins si vous n’êtes pas curieux et amateurs d’expérimentations et de mélanges hétéroclites. Avec son cinquième album, la formation Finlandaise était passé chez Nuclear Blast et poussait plus loin son Black Metal cosmique et vaporeux, toujours avec les claviers en avant plan et les guitares comme remplissage pour combler les vides et rendre le tout plus malsain. Mestarin kynsi c’est un voyage dans les profondeurs de l’espace avec des éléments très progressifs et expérimentaux alliant le Black Metal atmosphérique dans la veine de A Forest of Stars avec des sonorités disjonctées de groupes issus des années 70 comme Magma, Tangerine Dream ou encore Amon Dull II, le tout avec un son moderne et une production claire et fluide. Ici, on joue plus la carte du Progressif et du Krautrock auquel on rajoute le côté malsain et tordu du Black Metal avec des structures complexes difficiles à assimiler. C’est le genre d’album qui nous fait voyager ailleurs et qui nous fait dire que finalement, on peut aisément sortir des balises prédéfinies et s,adonner à ce qu’on veut vraiment projeter artistiquement. Un autre chef découvre de la part du démon orange à écouter bien tranquillement en ne faisant rien d’autre qu’écouter!

Testament – Titans of Creation – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1768
Testament – Titans of Creation – 2020
États-Unis

Est-ce que Testament aurait pu devenir aussi gros que les groupes du pseudo big 4? Peut-être, ou pas finalement. Malgré son statut dans le monde du Thrash Metal, quelque chose a toujours manqué au groupe Californien et qu’on soit d’accord ou non, l’originalité n’a jamais vraiment été au rendez-vous malgré d’excellents albums au fil de sa carrière. Avec son treizième album, Testament réitérait sa place de grosse pointure du Thrash Metal avec des riffs incendiaires et une puissante rythmique mais même si Titans of Creation est un autre très bon album de la discographie du groupe, il manquait toujours ce petit quelque chose qui le reléguait dans un statut de groupe de seconde zone. Cependant ne vous méprenez-pas, Testament est bel et bien un groupe grandement influent qui a fait évoluer le Thrash Metal au fil de sa carrière et ce treizième album le prouve amplement avec la légendaire puissance et les riffs inoubliables qui ont fait de Testament ce qu’il est.

Thanatos – Violent Death Rituals – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1767
Thanatos – Violent Death Rituals – 2020
Pays-Bas

Thanatos est l’un des pionniers du Death Metal mondial. Ayant vu le jour au beau milieu des années 80, le groupe Néerlandais s’est rapidement imposé dans son pays comme chef de file du mouvement avec Asphyx et Sinister et sa discographie demeure encore à ce jour une forte référence en la matière. Sorti en 2020, son dernier album officiel nous présentait une fois de plus une musique plus que musclée avec des riffs gras et une rythmique à la fois rapide et puissante, des éléments qui font partie de la recette originale depuis plus de 40 ans. Le groupe a eu certres une discographie pluit¸ot courte mais n’a jamais sorti de mauvais album au cours de sa carrière. Violent Death Rituals fait foi de cet imposant leg laissé par cette légende du Death Metal avec neuf pièces dignes de toutes ces années d’histoire métallique. La formation est actuellement sur pause depuis 2022 et rien ne laisse présager un retour imminent. Mieux vaut quitter la tête haute que de se laisser porter par le déclin.

Nite – Darkness Silence Mirror Flame – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1766
Nite – Darkness Silence Mirror Flame – 2020
États-Unis

Ça prend de jeunes pousses pour entretenir une plantation et ces jeunes pousses sont primordiales pour garder cette plantation vivante et la faire évoluer. Nite est une de ces jeunes pousses qui font en sorte que la grande famille métallique demeure bien en vie en la faisant évoluer vers de nouvelles sonorités. En mélangeant habilement Heavy Metal de la vieille école avec un Black Metal bien aiguisé, la formation Américaine Nite s’était démarquée avec son premier album Darkness Silence Mirror Flame qui contenait amplement de vitriol et de riffs corrosifs bien imprégnés dans une production claire et nette rendant justice aux pièces du groupe. Ce premier album captera l’attention de Season of Mist qui ne passera pas à côté d’un filon comme celui-ci. Nite se placera aux côtés de Tribulation, Slaegt et Cloak comme étant l’un des groupes phares de cette mouvance mélangeant des éléments noircis du Black Metal avec du Heavy Metal pur et dur et des textures empruntées aux groupes de Gothic Rock des années 80. Un excellent premier album explosif qui redéfinit la musique plus sombre.

Lucifer – Lucifer III – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1765
Lucifer – Lucifer III – 2020
International

Avec son troisième album, Lucifer s’enfonçait plus profondément vers les racines du Hard Rock et du Rock Classique des années 70 délaissant de plus en plus sa sonorité Doom Metal du premier album. Johanna Sadonis, de son vrai nom Johanna Claudia Platow, menait son groupe d’une main de fer et rien de pouvait désormais l’empêcher de se rendre au sommet. Avec Lucifer III, le groupe fut reconnu à travers la planète comme étant l’une des figures de proue de la renaissance du Rock Occulte et du retour aux années 70. Lucifer s’était trouvé une sonorité propre avec ses riffs grinçants et ses mélodies psychédéliques prenant le soin de bien visiter La magie, la mort, l’amour et surtout l’occultisme tout au long de ses chansons. Un troisième album fort en textures éclatantes et en compositions incroyables! À écouter sur le champ si ce n’est déjà fait!

Burning Witches – Dance With the Devil – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1764
Burning Witches – Dance With the Devil – 2020
Suisse

Dans ce vaste monde métallique dominié en majeure partie par les hommes, les femmes prennent de plus en plus de place et se font voir et surtout entendre à travers la planète. Fondée en 2015, la formation Suisse Burning Witches reprenait les hymnes des pionniers comme Iron Maiden et Judas Priest pour se forger une sonorité propre et finir par se trouver une place confortable chez Nuclear Blast dès sonb deuxième album. Sur son troisième opus, le groupe allait même jusqu’à prendre des influences chez Mercyful Fate sur la pièce d’entrée d’album, Il faut dire que la nouvelle chanteuse Laura Guldemond n’y allait pas de main morte avec ses prouesses vocales ce qui donnait un petit quelque chose de plus au groupe. Burning Witches signait ici son album qui propulsera le groupe vers de plus hautes sphères et deviendra l’un des porte étendards du Heavy Metal féminin. À écouter pour ses riffs et ses mélodies bien ficelées!

Hex A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1763
Hex A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden – 2020
Norvège

La formation Norvégienne Hex A.D. est loin d’être la plus connue dans le vaste monde métallique mais son apport musical est tout de même assez important dans les milieux plus underground où on peut se permettre des entorses aux standards établis. Pour son quatrième album, la formation avait complexifié son Doom puissant avec beaucoup d’éléments issus du Progressif des années 70 mélangés à des riffs lourds et mélodiques ainsi que des atmosphères vaporeuses s’incrustant très bien dans toute cette puissance sonore. À écouter bien concentrer pour bien saisir toutes les subtilités.

God Dethroned – Illuminati – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1762
God Dethroned – Illuminati – 2020
Pays-Bas

God Dethroned fait partie des groupes de musique extrême aux Pays Bas avec Apshyx, Thanatos ou encore Pestilence. Le groupe Néerlandais avait opté pour une musique plus sombre et plus axée sur des éléments tirés du Black Metal bien imbriqués dans un Death Metal rapide et mélodique. Même si la formation n’a jamais connu un franc succès à l’International, il est primordial de la mentionner dans cette belle évolution métallique car ses membres ont toujours sorti des albums solides. Illuminati, onzième de la discographie, prouvait une fois de plus que le quatuor était toujours en pleine possession de ses moyens avec des riffs bien acérés et des arrangements vaporeux donnant une atmosphère glauque et très noire à ses compositions. Une autre réussite pour God Dethroned et un album parfait pour les amateurs de mélodies puissantes et un peu de noirceur pour les pimenter un brin!

Thy Catafalque – Naiv – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1761
Thy Catafalque – Naiv – 2020
Hongrie

Fondé en 1998, le duo Thy Catafalque est devenu un projet solo solo avec son cinquième album Rengeten. Depuis, Tamás Kátai ne cesse de nous étonner d’album en album avec ses mélanges de styles et de sonorités incroyables. Il faut dire que le bonhomme a un talent indéniable pour la composition et je l’ai souvent comparé à Mike Oldfield en tant que compositeur et arrangeur avec sa capacité à jongler avec différtente textures pour offrir une musique de haut calibre. Naiv est le neuvième de la discographie et non le moindre car cet album regorge d’expérimentations de toutes sortes. Le maître du projet nous transporte dans des contrées musicales inexplorées dans lesquelles s’entrecroisent Black Metal, Folk, Rock, Jazz, Progressif et éléments électroniques pour former un tout d’avant-garde peut être difficile d’accès pour les non-initiés mais complétement fou au niveau sonore. Peu d’artistes peuvent se targuer de creuser profondément dans la recherche musicale et Tamás Kátai fait partie d’une élite regroupant peu d’élus qui font passer le côté artistique avant la notoriété. Un artiste accompli qui peut amplement rejoindre les Robert Fripp, Edward Ka-Spel ou Klaus Schulze comme musicien et compositeur ayant fait évoluer la musique non conventionnelle.

Midnight – Rebirth by Blasphemy – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1760
Midnight – Rebirth by Blasphemy – 2020
États-Unis

Irrévérencieux, grinçant et caustique. Trois des nombreuses qualifications qui s’appliquent au projet Midnight mené d’une main de fer par son seul et unique membre Jamie Walters aussi connu sous le pseudonyme Athenar. Midnight avait pris d’assaut la scène métallique underground avec un premier album explosif en 2011 et avait rapidement grimpé les échelons avec son Speed Metal noirci si bien qu’après le troisième album, Walters s’était retrouvé sur la légendaire étiquette Metal Blade pour la suite des choses. Assurant lui-même tous les instruments et vocaux, Walters avait poursuivi son irrévérence sans rien changer sur Rebirth by Blasphemy avec des riffs bien aiguisés et une production de la vieille école qui rendait justice aux pièces et qui rendait un vibrant hommage aux pionniers du genre comme Venom, Motörhead ou Hellhammer. Un excellent album de pur Speed Metal qui prouve que la flamme originelle est toujours bien allumée!

Sentient Horror – Morbid Realms – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1759
Sentient Horror – Morbid Realms – 2019
États-unis

Dès ses premiers soubresauts avec Seven Churches de Possessed en 1985, le Death Metal s’est rapidement développé notamment grâce à la formation Death. Le genre s’est répandu comme une traînée de poudre au début des années 90 pour devenir ce qu’il est aujourd’hui avec ses multiples ramifications et sonorités. La formation Américaine Sentient Horror est l’une de ces jeunes pousses qui portent le flambeau à bout de bras pour préserver l’authenticité du genre en s’inspirant directement du fameux son Suédois initié par les Entombed, Grave et compagnie mais avec une touche de modernité propre à la nouvelle génération. Morbid Realms, deuxième de la discographie, nous montrait des musiciens accomplis et des compositeurs plus matures qui avaient augmenté leur technicité pour offrir des pièces de haut calibre et des textures dignes des gros noms qui ont été pionniers de ce genre granuleux et gras. Si vous aimez le Death Metal pur et dur avec des riffs bien graisseux et une fougue à revendre, Sentient Horror est fortement conseillé pour passer un bon moment de puissance auditive destructrice. Morbid Realms est un album qui se classe aisément parmi les classiques du Death Metal moderne et prouve que le genre est loin d’être en voie d’extinction!

Crystal Viper – Tales of fire and Ice – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1758
Crystal Viper – Tales of fire and Ice – 2019
Pologne

La Pologne n’est pas juste une terre spécialisée en cornichons et en métal extrême. Le Heavy Metal pur et dur est aussi une partie musicale importante notamment avec la formation Crystal Viper menée d’une main de fer par Marta Gabriel qui s’efforce de préserver cette flamme originelle intacte à grands coups de riffs dignes des grands du genre. Le septième album de la discographie montrait que le Heavy Metal était toujours d’actualité et n’avait aucunement été jeté aux oubliettes. Alors, si vous êtes un amateur de cette pureté sonore qui a fait les beaux jours des années 80, Vrystal Viper est décidément pour vous et Tales of Fire and Ice continue de répandre le feu sacré qui avait été allumé par Warlock, Chastain et Judas Priest.

Blood Incantation – Hidden History of the Human Race – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1757
Blood Incantation – Hidden History of the Human Race – 2019
États-Unis

Intense, c’est le mot qui me vient le plus rapidement à l’esprit quand j’écoute Blood Incantation. Le premier album de la formation Américaine avait pris le monde métallique par surprise et c’est un fait. Cependant, Hidden History of the Human Race, deuxième album de la discographie, avait pris le monde de court avec ses riffs gras et ses structures brutales et chaotiques et dès la pièce d’entrée d’album, on constate que le groupe de Denver nous transporte ailleurs musicalement avec des textures assourdissantes et dérangeantes sur fond de production vaporeuse et relativement assez floue donnant un effet d’apesanteur et de vide profond. Après nous avoir étourdi Avec l’intensité extrême de la première pièce, le quatuor nous en met plein la gueule avec des sonorités spatiales et atmosphériques sur les trois pièces suivantes pour terminer avec une quatrième pièce de près de dix-neuf minutes de pure défonce auditive et d’inaccessibilité musicale qui nous prépare pour la suite des choses avec l’album suivant qui deviendra un classique instantané et un point de non-retour qui changera la vision du Death Metal à jamais. Hidden History of the Huma Race sera le dernier album du groupe à paraître sur Dark Descent Records, ses membres passeront directement chez Century Media pour le troisième album qui frappera de plein fout le monde métallique en 2024. Un groupe à découvrir si ce n’est déjà fait et à écouter avec une attention particulière!

Avatarium – The Fire I Long For – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1756
Avatarium – The Fire I Long For – 2019
Suède

Même si Leif Edling ne faisait plus partie d’Avatarium, ce dernier continuait toujours à écrire pour le groupe mais The Fire I Long For sera le tout dernier album avec Edling dans les crédits. Cet album fera en quelque sorte office de pont entre l’ancien Avatarium et celui sans Edling qui laissera le groupe voler de ses propres ailes et choisir sa destinée et son orientation musicale. Ce quatrième album nous montrait de nouvelles avenues plus orientées vers le Hard Rock des années 70 tout en gardant son côté Doom Metal initié avec le premier album en 2013. Cette sonorité Doom disparaîtra peu à peu avec la sortie des albums suivants. Notons la reprise de Porcelain Skull qui était un demo de Candlemass qui sera incluse sur le mini album Pendulum en 2020. À partir de The Fire I Long For, Avatarium prendra du gallon à l’international et ce quatrième album sera le tout dernier à paraître chez Nuclear Blast, le groupe déménagera ses pénates chez AFM Records afin d’obtenir plus de budget et plus de ressources pour la suite des choses. Un autre excellent album de la part d’Avatarium à écouter avec un bon débit sonore!

Die Krupps – Vision 2020 – Vision

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1755
Die Krupps – Vision 2020 – Vision
Allemagne

Ayant débuté sa carrière au début des années 80 en tant que pionnier de la musique Industrielle et du EBM, la formation Allemande Die Krupps a incorporé des éléments métalliques vers la fin de cette décennie pour devenir, avec Ministry, l’un des principaux acteurs et innovateurs du Métal Industriel. Avec son dixième album, Die Krupps poursuivait son emprise sur ce genre musical abrasif et mécanique en offrant des pièces avec une rythmique réglée au quart de tour et des sonorités très axées sur les claviers. Vision 2020 Vision était la preuve même que les Allemands étaient toujours ces pionniers qu’ils avaient toujours été et réitérait le désir du groupe de perpétuer cette flamme mécanique en la propulsant à un autre niveau. Un excellent album de la discographie qui nous montre que la musique électronique et le métal sont deux genres différents mais complémentaires qui se marient à merveille pour définir le métal du futur!

Hideous Divinity – Simulacrum – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1754
Hideous Divinity – Simulacrum – 2019
Italie

Tant qu’à explorer la scène métallique Italienne, aussi bien parler de Death brutal avec Hideous Divinity! Alliant technicité et brutalité sonore, la formation Romaine nous en met plein les oreilles et nous embrouille le cerveau depuis son tout premier album paru en 2012 et Simulacrum, quatrième de la discographie, en rajoutait plusieurs couches avec des riffs ultra complexes et des structures étourdissantes bien imprégnées dans une production moderne et percutante. Hideous Divinity ne s’adresse pas aux fans de Five Finger Death Punch ou Nickleback, non et loin de là. Si pour vous Megadeth est l;a limite à ne pas franchir, passez votre chemin car vous risquez le saignement de nez et de tympans! Simulacrum, ça fesse fort et c’est difficile à suivre pour les non-initiés car c’est rempli à ras-bord et les pièces contiennent suffisamment de vitriol pour vous faire fondre la cervelle. Bref, un excellent album de pure défonce technique qui redéfinit les barrières de la musique extrême! On grimpe le volume et on se laisse bercer par cette douceur impitoyable!

Ade – Rise of the Empire – 2019

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L’Évolution Métallique selon Sinistros #1753
Ade – Rise of the Empire – 2019
Italie

Qui de mieux placé que des Italiens pour relater les histoires du grand Empire Romain? Qui plus est en incorporant des éléments sonores et des instrumentations provenant de cette époque Glorieuse, Ade nous offrait un Death Metal brutal et épique qui pourrait fort bien être la trame sonore de séries et de films dédiés à ce thème historique avec des albums tout aussi épiques. Ade, on le sait, c,est l’affaire de Fabio Palazzola alias Fabivs qui est le seul membre original du groupe et unique compositeur depuis le tout début en 2007. Beaucoup a coulé dans les thermes et plusieurs membres ont circulé au fil des albums et des années laissant Fabivs seul aux commandes de la légion. Rise of the Empire, quatrième de la discographie, est le seul album n’ayant pas un titre en Latin et le premier album marquant des changements majeurs au sein de la formation qui avait été entièrement changée. Rise of the Empire reprenait là où Fabivs nous avait laissé en 2016 avec toutefois plus de puissance et de moyens pour la production avec toujours ces compositions épiques et bien ficelées. Décidément un excelelnt album à se mettre dans les oreilles si on est un tant soit peu amateur de Death Metal qui cogne dur enrichi de sonorités traditionnelles et d’atmosphères venues de temps très lointains.

Sarke – Gastwerso – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1752
Sarke – Gastwerso – 2019
Norvège

Sarke n’est pas le groupe le plus connu de la grande planète métallique. Pourtant, il renferme enses rangs d’illustres pionniers de la grande scène Scandinave comme Nocturno Culto. Si vous ne savez pas qui est ce personnage, il se peut fort bien que vos connaissances en matière métallique soient diminuées et il serait grand temps d’ouvrir vos horizons vers la musique plus abrasive et moins accessible. Sur son sixième album, Sarke poursuivait sa route en offrant un habile mélange de Black et de Thrash Metal avec des éléments vaporeux obtenus grâce à des claviers aux sonorités atmosphériques bien imprégnés dans des structures complexes et des riffs avec du mordant. Gastwerso sera le dernier album sorti sous l’étiquette Indie Recordings avant que la formation ne se présente chez Soulseller Records jusqu’à la fin de sa carrière en 2025. Cet album est le moins connu et le plus sous-estimé de la discographie, possiblement dû à ses structures moins communes et ses textures frôlant la folie pure mais demeure tout de même un excellent album de cette discographie riche et variée. À écouter sans réserve en se concentrant sur ce qui se passe et en analysant la dualité en tre les guitares et les claviers!

Nile – Vile Nilotic Rites – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1751
Nile – Vile Nilotic Rites – 2019
États-Unis

Est-ce que Nile a déjà sorti un mauvais album? Absolument pas et au contraire! Depuis ses tout débuts, Karl Sanders et sa troupe de joyeux lurons nous offrent un Death Metal brutal et incisif inspiré par l’Égypte ancienne en relatant ses secrets sombres et malsains tout en incorporant des éléments propres aux sonorités de cette mystérieuse civilisation avec des instrumentations san s lien avec la musique métallique offrant ainsi des compositions plus qu’originales. Vile Nilotic Rites, neuvième album de la discographie poussait le bouchon de la brutalité et de l’agression sonore plus loin avec des riffs complexes et des structures sortant des sentiers battus une fois de plus avec une production impeccable et une force de frappe hors du commun. Même si les membres du groupe viennent et repartent, Sanders mène son navire d’une main de maître et peut compter sur George Kollias à la batterie depuis 2004, un bonhomme qui donne de la profondeur et de la technicité extrême aux compositions. Vile Nilotic Rites est un autre excellent album de Nile qui prouve que la formation Américaine est toujours influente et pertinente après plus de 30 ans d’existence. À écouter à plein régime sonore pour bien se laisser imprégner par cette surpuissance!

Paganizer – The Tower of the Morbid – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1750
Paganizer – The Tower of the Morbid – 2019
Suède

L’infatigable Rogga Johansson est une des figures de proue du Death Emtal Suédois avec ses nombreux projets et ses albums grinçants. L’un de ces projets menés d’une main de maître par Johansson est Paganizer qui nous offrait en 2019 son onzième album en carrière sans dévier de sa course et de sa sonorité originelle. The Tower of the Morbid offrait toujours ces riffs caustiques qui ont fait la renommée du fameux Death Metal Suédois avec ses guitares grasses, sa rythmique de feu et ses compositions puissantes. Paganizer perpétue cette flamme brûlante qui a fait du Death Metal Suédois ce qu’il est aujourd’hui. Un excellent album de pur Death dans les dents!

Mayhem – Daemon – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1749
Mayhem – Daemon – 2019
Norvège

Le nom Mayhem est connu depuis les débuts du groupe pour plusieurs choses négatives tel le meurtre de Euronymous et tout ce qui a suivi le suicide de Dead au début des années 90. Mais la troupe Norvégienne est surtout reconnue pour son apport au Black Metal Scandinave tant musicalement qu’au niveau idéologique. Malgré une discographie plutôt courte pour plus de trente ans d’existence, le groupe a toujours livré d’excellents albums au fil de sa carrière et son dernier en date de cette chronique réitérait le statut de légende de l’entité Mayhem. Daemon, sixième album de cette discographie chaotique, offrait des riffs enflammés et puissants sur des compositions noires et tout de même d’une complexité appréciable et une production claire loin des fameuses productions crasseuses souvent associées au genre. Mayhem n’est plus le groupe du temps de De Mysteriis Dom Sathanas, le son et les structures ont évolué avec le temps et c’est forcément une bonne chose de regarder vers l’avant au lieu de s’apitoyer sur son passé. Un très bon album tout en puissance à écouter avec beaucoup de son!