Into the Pandmonium est le deuxième album complet de Celtic Frost. C’est aussi un album qui fut très controversé à l’époque et qui le demeure toujours aujourd’hui. Certains diront que cet album est une épouvantable erreur qui a conduit Celtic Frost vers la déchéance tandis que d’autres diront totalement le contraire en encenseront cet album. À cette époque, Tom G. Warrior et Martin Ain s’étaient influencés de musique underground comme le Gothic Rock et l’Industriel avec des groupes comme Christian Death ou encore Skinny Puppy et ce n’est pas un hasard si l,album débute avec une reprise de Wall of Voodoo: Les deux comparses étaient imprégnés de cette musique sombre et ont fait transparaître cette influence sur les pièces de l’album. Il fallait à l’époque et il faut encore aujourd’hui avoir l’esprit ouvert pour comprendre toute l’ampleur de Into the Pandemonium. Bien sûr, à l’époque de sa sortie beaucoup de Métalleux n’avaient rien compris et c’est toujours le cas. Il faut se rendre à l’évidence, qu’on aime ou que l’on déteste, cet album a été capital dans l’Évolution Métallique. Sans le savoir, Tom et Martin venaient de semer les graines non pas d’un nouveau style mais bien de deux nouveaux styles Métalliques: Le Gothic Metal et l’Industrial Metal. À partir de cet album, tout un vaste monde s’ouvrait aux Métalleux désireux de changer la face de la musique et de nombreux groupes saisirent l’occasion pour réinventer le genre et le mener vers des sommets incroyables en sonorités diverses. Est-ce que Into the Pandemonium est un bon ou mauvais album? Qu’en pensez-vous finalement?
Pentagram – Day of Reckoning – 1987
Toute cette vitesse et ces changements drastiques de styles nous avaient fait oublier pendant un moment qu’un autre sous genre Métallique extrême était en ébullition. La lenteur pouvant être tout aussi malsaine que la vitesse, le Doom était là pour rester et avec son deuxième album, Pentagram nous le prouvait encore une fois. Ce groupe Américain doit impérativement être considéré comme faisant partie des pionniers du genre avec entre autres les Black Sabbath, Trouble et Candlemass. Day of Reckoning marquait le passage vers plus de finesse au niveau des riffs tout en gardant à l’esprit l’ambiance glauque et le son granuleux propre au groupe. Même si Pentagram n’a pas eu toute la reconnaissance qu’il mérite, il est impératif de le traiter en maître et de considérer son influence comme étant majeure au sein de l’évolution Métallique. Allez pourceaux, inclinez vous bien bas devant le Roi!
Herr Nox – Where Shadows Fade – 2021
Ce qui m’impressionne le plus dans le domaine musical, c’est un artiste qui crée des albums en faisant pratiquement tout lui-même. De la composition aux arrangements, en passant par l’instrumentation, l’enregistrement et le mixage, le Montréalais Herr Nox pousse même l’audace de créer toute l’imagerie esthétique autour de son projet, projet qu’il mène d’une main de maître.
Where Shadows Fade fait suite à son premier album Stargazer paru en 2018. Sur cet album, Herr Nox évolue en puissance et en richesse des textures musicales. Il puise dans les sonorités du Gothic Rock et l’Industriel des années 80, notamment au niveau de la basse saturée de « chorus » que l’on retrouve entre autres dans la musique de Sisters of Mercy et Type O Negative. Les claviers sont toujours en avant plan et on décèle dans ceux-ci une petite touche à la Gary Numan qui vient donner une atmosphère très New Wave aux pièces de l’album. Mais là où l’on nous prend le plus par surprise, c’est au niveau des structures étoffées qui semblent empruntées au Rock Progressif des années 70. Herr Nox nous en met plein les oreilles avec ce deuxième album, il nous fait reculer dans le temps avec les ambiances du passé mais est tout aussi incroyable avec les sons d’aujourd’hui, le tout est mélangé avec brio pour se forger une identité propre. La production est tout aussi incroyable que les pièces de l’album, ça sonne très large et c’est puissant!
Si vous ne connaissez pas encore Herr Nox, allez de ce pas écouter ce nouvel album, c’est une perle musicale qui se retrouvera dans le top 2021 de Hurlemort!
Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9
M.O.D. – U.S.A. for M.O.D. – 1987
À la suite du succès retentissant et surtout choquant de S.O.D. et surtout suite au démembrement du projet, Billy Milano avait décidé de fonder son propre groupe, Method of Destruction. Simplement appelé M.O.D., ce groupe reprenait là où S.O.D. avait laissé avec un Crossover pas piqué des vers mais plutôt générique. Est-ce que le premier album du nouveau groupe a influencé le Métal à sa façon? Peut-être que oui mais son impact n’a pas été resplendissant comme son légendaire prédécesseur. Toutefois, cet album contient amplement de sonorités et de riffs caustiques pour avoir sa place dans l’Évolution Métallique et pour finir, on pourra bien dire ce que le veut, U.S.A. for M.O.D. c’est une bombe incendiaire qui mérite d’être écouté et apprécié à sa juste valeur. Vous voulez de la pureté dans votre Crossover? Et bien, en v’là!
Tribulation – Where the Gloom Becomes Sound – 2021
Tribulation – Gothic Metal – Suède
Where the Gloom Becomes Sound – 2021
Century Media
9,3/10
Tribulation nous arrive en 2021 avec son cinquième album, Where the Gloom Becomes Sound. Je l’attendais avec impatience celui-là car depuis The Formulas of Death, j’ai un gros faible pour Tribulation et de son évolution musicale qui, au fil des albums, est passée du Death Metal au Gothic Metal.
Ce nouvel album poursuit la lancée du groupe vers la musique Gothique, il est la suite logique de Down Below qui avait été encensé par les amateurs du groupe en 2018. Donc, pour ceux qui espéraient que Tribulation reviendrait à ses origines Death Metal, détrompez-vous, cette phase est terminée depuis longtemps. Par le passé, le groupe avait repris la pièce One Hunded Years de The Cure et depuis l’influence de la musique de Robert Smith se fait fortement ressentir dans celle de Tribulation. Nous avons droit à des sonorités issues du mouvement Gothique des années 80 avec toute la mélancolie et la noirceur s’y rattachant, néanmoins Tribulation a su garder son petit côté Progressif au fil des pièces de l’album ainsi que l’ajout d’éléments Classiques à la JS Bach apportant une bonne dose très Renaissance aux compositions.
Encore une fois le groupe nous en met plein les oreilles avec de superbes mélodies et suffisamment de férocité pour ne pas tomber dans le piège du moelleux. Les musiciens du groupe sont en pleine possession de leurs moyens, Tribulation c’est du grand art musical! Petite ombre au tableau : Where the Gloom Becomes Sound marque le dernier album de Jonathan Hultén avec Tribulation, ce dernier ayant quitté le groupe un peu avant la sortie de l’album. Ce cinquième album est à la hauteur des attentes et sera très haut dans les tops de 2021!
Composition : 9,5
Exécution : 9
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9,5
DBC – Dead Brain Cells – 1987
L’Évolution Métallique n’aurait pas été la même sans l’apport considérable de plusieurs groupes Canadiens. Cette évolution n’aurait pu se faire non plus sans l’aide très importante de groupes Québécois tel Voïvod. DBC ou Dead Brain Cells a grandement contribué à cette évolution en poussant le côté technique un peu plus loin avec ses structures musicales hors du commun et ses riffs d’une complexité exemplaire. Avec son premier album, Dead Brain Cells, le groupe Montréalais nous prouvait que l’on pouvait faire de la musique Métal intelligente et aussi complexe que le Jazz ou la musique Classique sans tomber dans les clichés qui étaient propres au Métal à cette époque. Bien sûr, cette complexité était enrobée d’une forte dose de pur Thrash Metal mélangée à des sonorités provenant du Crossover et DBC avait réussi avec brio à se forger une sonorité propre avec tous ces éléments disparates qui allaient influencer plusieurs autres musiciens non seulement au Québec ou au Canada mais aussi à l’échelle planétaire.
Death – Scream Bloody Gore – 1987
Le Speed Metal s’étant divisé en deux contre parties diamétralement opposés, allions nous en rester là et stagner? Bien sûr que non! De son côté, le Thrash Metal était en train de migrer vers quelque chose de beaucoup plus extrême et puissant, nous avions constaté avec Possessed et Necrophagia qu’un nouveau style était en train de germer mais il manquait toujours la petite étincelle qui allait allumer l’incendie. Scream Bloody Gore, premier album du groupe Death (tiens donc!) allait être cette étincelle qui mettrait le feu aux poudre et provoquer l’explosion. La rapidité était là et le niveau technique était beaucoup plus élevé que la plupart des groupes de cette époque. Nous assistions à une révolution musicale sans précédent avec ces riffs et ces structures complexes et tous ;es éléments réunis qui allaient former le Death Metal. Scream Bloody Gore, c’est ni plus ni moins que les fondations solides de la passation du Thrash Metal vers le Death Metal. Ainsi, le Thrash Metal lui-même s’était séparé poiur former deux autres entités distinctes: Le Black Metal et le Death Metal. Death est l’un des pères fondateurs du nouveau genre avec le nom en prime!
Helloween – Keeper of the Seven Keys part 1 – 1987
Après Wall of Jericho, Helloween avait procédé à quelques changements majeurs au sein de la formation. Kai Hansen allait se concentrer sur sa guitare et le poste de vocaliste fut attribué à un nouveau venu répandant au nom de Michael Kiske. Le son du groupe allait aussi changer pour devenir plus mélodique mais toujours aussi rapide. La voix de Kiske avait ramolli le son de Helloween pour le rendre un peu plus « cheezy » mais sans vraiment le savoir, Hellowen avait délaissé le Speed Metal pour implanter un tout nouveau style: Le Power Metal. Est-ce que Keeper of the Seven Keys part1 serait le tout premier album officiel de Power Metal? Fort possible. Le Speed Metal venait de disparaître pour de bon laissant les deux nouvelles entités créées faire bande à part chacun de son côté. Le Power Metal était officiellement né et allait être propulsé bien haut, surtout en Europe.
Bathory – Under the Sign of the Black Mark – 1987
Avec son troisième album, Quorthon et son projet Bathory avaient monté le niveau de la noirceur musicale qui prédominaient sur les deux premiers albums. On pourrait même affirmer que Under the Sign of the Black Mark pourrait être le tout premier album de Black Metal. Bien sûr, à cette époque le terme n’était pas encore employé mais cet album avait toutes les caractéristiques de ce qui allait survenir. Les guitares tranchantes, les riffs acérés, les structures musicales jusqu’ici inexplorées et la production crasseuse, tout était en place pour l’avènement et la mise en place du nouveau style Métallique: Le Black Metal. Le chemin était maintenant tracé pour que plusieurs groupes issus de la Scandinavie créent un mouvement qui révolutionnera le Métal pour toujours, en bien et en mal.
Death Angel – The Ultra-Violence – 1987
Suite au déclin du Speed Metal et sa transformation en deux entités distinctes, la partie Thrash Metal avait pris le dessus aus États-Unis, notamment dans la région de San Francisco communément appelée la « Bay Area ». Testament avait amorcé le changement vers la nouvelle génération du Thrash Metal et plusieurs groupes leur avaient emboîté le pas. Death Angel était l’un deux et son premier album, The Ultra-Violence, avait frappé très fort en cette année 1987. Armés de guitares incisives et de riffs acérés, Death Angel devenait un autre modèle à suivre pour le Thrash Metal Américain surtout au niveau de ses structures plus complexes et sa rapidité déroutante. On pourrait même noter certaines sonorités se rapprochant de ce qui allait devenir le Death Metal, ce n’était qu’une question de temps avant que ce Thrash Metal ne migre vers quelques chose d’encore plus extrême. The Ultra-Vilence est un incontournable de l’histoire du Thrash Metal Américain et un album à placer dans sa collection si on veut suivre l’Évolution Métallique en ordre chronologique.
Testament – The Legacy – 1987
Le Thrash Metal était maintenant bien implanté et chaque parcelle Terrienne avait sa sonorité propre et faisait évoluer le genre à chaque sortie d’album. La région de la « Bay Area » étant une région fertile en la matière avait donné vie à la deuxième génération du Thrash de cette région avec le premier album de Testament. Initialement nommé Legacy, le groupe avait dû changer de nom, les droits de Legacy ayant déjà été acquis par une formation Jazza région. C’est Billy Milano qui suggéra le nom Testament qui fut instantanément adopté par le groupe laissant du fait même Legacy devenir le nom du premier album. Ce premier album du groupe est devenu un classique dès sa sortie avec sa rapidité, ses riffs techniques et ses structures musicales complexes. Dès lors, testament a été en mesure de donner des leçons à bien d’autres groupes par la suite et The Legacy demeure à ce jour une incontournable influence pour le Thrash Metal mais aussi pour le Death Metal à en devenir.
Accept – Too Mean to Die – 2021
Accept – Heavy Metal – Allemagne
Too Mean to Die – 2021
Nuclear Blast
9/10
Accept nous reviens cette année avec son cinquième album depuis son retour. Too Mean to Die est le seizième album du groupe en carrière mais est-ce que l’on peut toujours considérer Accept comme étant vraiment Accept? Wolf Hoffmann est maintenant le seul membre original du groupe depuis le départ de Peter Baltes en 2018, nous somme donc en droit de nous interroger sur la question de légitimité du nom Accept.
Wolf Hoffmann et Mark Tornillo sont les deux seuls membres restant de cette réunion, Hermann Frank et Stefan Schwarzmann ayant bizarrement quitté le groupe en 2014. Donc, qu’en est-il de ce nouvel album du Wolf Hoffmann band? Et bien, c’est du classique Accept finalement et possiblement le meilleur album depuis le retour du groupe en 2009. On retourne aux sources tant au niveau composition qu’un niveau de la production qui est plus crue et plus directe, un peu à la manière de Restless and Wild avec des guitares tranchantes et une rythmique qui frappe fort. Wolf Hoffmann s’eb donne encore à cœur joie avec ses éléments de musique classique mélangé au Heavy Metal pur et dur qui a fait la renommée de Accept au fil des décennies.
Too Mean to Die marque la meilleure série d’albums consécutifs depuis les années 80 avec les classiques Breaker, Restless and Wild, Balls to the Wall, Metal Heart et Russian Roulette. Accept continue donc sur sa belle lancée amorcée avec Blood of the Nations en 2010, Too Mean to Die deviendra à court terme un classique du groupe même si les membres originaux ne sont plus présents.
Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9
Voïvod – Killing Technology – 1987
1987: Année de changements et de révolutions dans le vaste monde Métallique mondial. Tout évoluait à une vitesse vertigineuse et les expérimentations musicales étaient devenues monnaie courante. Sur Killing Technology, non satisfait d’avoir décimé la planète en tant que machine de guerre, Le Voïvod avait fusionné avec un vaisseau spatial et s’était mis à la conquête du cosmos et de l’espace intersidéral. Musicalement parlant et aussi incroyable qu’il puisse n’y paraître, Voïvod avait réussi le tour de force de transposer en musique ce vide sidéral et ce grand espace infini. Du début à la fin de l’album, nous avions l’impression de faire le voyage dans l’espace en étant bien près du Voïvod dans ce vaisseau spatial. Les compostions étaient aussi plus complexes, le son changeait et les structures musicales prenaient un tournant plus axé vers le progressif tout en gardant cet aspect cyberpunk et très Thrash qui avait fait la renommée du groupe. Avec Killing Technology, Voïvod avait ouvert des portes qui allaient nous mener vers des possibilités sonores jusqu’ici inimaginables et ce n’était que le début!
Asphyx – Necroceros – 2021
Ça fait longtemps qu’on l’attends celui-là! Le dixième album de Asphyx arrive à point en cette période chaotique pour nous réveiller de notre torpeur et nous balancer une coup de masse en pleine face.
Necroceros c’est ni plus ni moins du Asphyx à son meilleur. Le groupe mise une fois de plus sur la lenteur de son Doom profond avec ses escapades dans la rapidité associée au Death Metal pur et dur. Encore une fois les compositions et les riffs sont à la hauteur des attentes, c’est puissant, brut et direct! Nous avons droit à dix pièces de pure défonce sonore dans laquelle nous n’avons autre choix que de se faire branler la tête ou taper du pied. Les membres du groupe n’ont plus à faire leurs preuves, le niveau d’exécution est sans failles et au diable la technicité, on y vas avec le strict minimum pour un plus grand impact et un effet dévastateur.
Fidèle à son habitude, Asphyx nous livre un album bien produit qui sonne en puissance et où tout est à sa place. C’est de la vieille école et ça rends hommage au vrai Death Metal originel. Si comme moi vous êtes fans de Asphyx, vous vous y retrouverez facilement et apprécierez ce nouvel album à sa juste valeur!
Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9
Anthrax – Among the Living – 1987
Est-ce que cet album a encore besoin de présentations? Le troisième album de Anthrax est sans nul doute le plus réussi de la discographie du groupe et aussi le plus lourd et le plus gras. L’influence hardcore de Scott Ian et Charlie Benante y étaient pour quelque chose et les riffs de cet album sont tout simplement enlevants et dans votre face. Le terme « Mosh » et l’activité de danse sociale « full contact » qui s’y rattachait prenait de l’ampleur dans les spectacles, on constatait à cette époque qu’on s’en allait vers quelque chose de beaucoup plus extrême en terme de Métal. Among the Living est un incontournable du Thrash Metal pour en être une référence mais cet album a aussi influencé le Death Metal de par son énergie et sa lourdeur. Vous ne connaissez pas encore cet album? Vous attendez quoi?
D.R.I. – Crossover – 1987
Le mélange de Hardcore et de Thrash Metal était déjà bien implanté depuis quelques années mais il fallait encore officialiser cette union. C’est D.R.I. qui a en quelque sorte pris le mandat de rendre la chose officielle avec son deuxième album tout simplement intitulé Crossover. Sur ce deuxième album, D.R.I. peaufinait ses pièces en augmentant le côté technique dans ses structures tout en gardant son côté plus simpliste. Sur Crossover, n avait le meilleur des deux mondes et on constatait que ces deux mondes étaient faits l’un pour l’autre. Les Metalleux et les Hardcore kids étaient donc une force unie face à l’adversité et les détracteurs, tout pouvait aller pour le mieux de ce côté, du moins pour le moment… En fin de compte, Crossover fut un album important pour cette belle évolution et est devenu un classique instantané qu’il faut écouter le volume dans le fond!
Nasty Savage – Indulgence – 1987
Avec son deuxième album, Nasty Savage augmentait sa vitesse mais aussi son niveau technique. Les structures des pièces étaient plus complexes et le son du groupe changeait en qualité. Bien évidement, Nasty Savage demeurait un groupe très méconnu pour le commun des Métalleux de l’époque mais son influence a été vraiment importante pour la scène Métallique Floridienne. Sur Indulgence, on pouvait déceler certains éléments qui allaient forger le Death Metal, éléments qui seront clairement repris en puissance par des groupes comme Morbid Angel. Comme je me plais à souvent mentionner, l’Évolution Métallique ne s,est pas forcément faite avec des gros noms mais plutôt avec des groupes plus « underdog » qui osaient changer le cours des choses en se foutant carrément des standards et des modes. Nasty Savage est l’un de ces forgerons qui ont façonné le Métal à grand coups de masse sur l’enclume. Allez écouter Indulgence et vous comprendrez.
Necrophagia – Season of the Dead – 1987
Le Speed Metal était maintenant chose du passé et avait scindé en deux entités bien distinctes: Le Thrash Metal et le Power Metal. Les deux genres allaient évoluer chacun de son côté pour poursuivre la grande aventure métallique et ainsi faire des petits. S’inspirant du nouveau Thrash Metal, la formation Necrophagia avait élaboré une toute nouvelle approche et un nouveau son plus extrême et bien que son premier album était passé sous les radars à l’époque, il est impératif de mentionner qu’il est une des bases qui allait devenir le Death Metal. Avec des riffs plus gras et des strucutures musicales changeantes, Season of the Dead a contribué à changer l’histoire Métallique en implantant les racines mêmes de ce Death Metal à en devenir. Les sonorités caractéristiques étaient là et la suite allait être pas gentille du tout mais tellement incroyable! Cet album était le début d’une nouvelle ère pour le Métal et allait à sa façon révolutionner le style.
Dark Angel – Darkness Descends – 1986
Le premier album de Dark Angel était passé passablement inaperçu et pour cause: Ce premier effort n’était pas très inspiré et surtout pas très droit. Quoi qu’il en soit, le groupe avait rectifié le tir près de deux ans plus tard en changeant de compagnie de disque mais aussi en chageant de batteur en la personne du très jeune Gene Hoglan. Comparativement au premier album, Darkness Descends offrait des pièces mieux structurées et beaucoup plus techniques avec des riffs mémorables et des structures peaufinées. Bref, rien à voir avec we have Arrived. Bien que Dark Angel soit demeuré un groupe plus underground, il n’en demeure pas moins qu’il a donné des leçons à de grands groupes et son influences fut très importante pour la suite des événements. Darkness Descends est un classique à découvrir ou redécouvrir pour constater l,ampleur de linfluence qu’il a légué pour le Thrash Metal et surtout le Death Metal.
Possessed – Beyond the Gates – 1986
Il est souvent très difficile de se remettre sur les rails après avoir créé un chef d’oeuvre. Plusieurs groupes ont sombré dans le manque d’inspiration après quelques albums mais dans le cas de Possessed, ce fut après son premier album. Seven Churches avait tellement créé d’émoi au sein de la grande sphère Métallique qu’il fur difficile pour le groupe d’égaler un si grand album qui avait changé le cours de l’histoire du Métal. Avec Beyond the Gates, le groupe s’était ramollit et avait diminué la vitesse de ses pièces possiblement pour mieux se concentrer sur l’exécution de celles-ci. La production était fade comparativement au premier album et les pièces en tant que tel manquaient de punch. Du moins, c’est ce que nous avions cru à l’époque car suite au phénoménal Seven Churches, la barre était haute et selon nos oreilles, Possessed avait failli à sa mission pour son deuxième album. Avec le recul et la poussière retombée, nous nous apercevons que cet album est en fait génial malgré ses petits défauts. Ce que nous avions pris pour de la mollesse était en fait une évolution musicale pour les membres du groupe et le résultat fut que Beyond the Gates avait été mal compris à l’époque. Rectifions le tir et prenons le temps d’écouter cet album comme il le faut: Il y a énormément d’idées et de riffs là -dedans qui ont indéniablement conduit vers un nouveau style Métallique: Le Death Metal.
Slayer – Reign in Blood – 1986
Alors que nous croyions avoir tout entendu et que la course vers la vitesse excessive était en train de stagner, Slayer avait pris la scène métallique mondiale non seulement par surprise mais avec un album do nt nul ne pouvait s’attendre. Ne faisant même pas trente minutes, Reign in Blood fut l’album de tous les changements possibles que nous avions cru impossible à atteindre jusque là. C’est avec une vitesse inégalée et une agression sauvage que le quatuor avait changé les règles. Tel un char d’assaut détruisant tout sur son passage, cet album avait ouvert les barrières pour de bon et plus rien ne pourrais désormais faire marche arrière tellement la machine Métallique était rendue puissante et indestructible. Reign in Blood est devenu très rapidement l’album à battre mais jusqu’ici jamais inégalé tant son apport `L’Évolution Métallique a été grandiose. si un top des meilleurs albums Métal de tous les temps devait se faire, Reign in Blood serait inévitablement au numéro 1 même encore aujourd’hui. Personnellement, j’aime à dire que cet album est un peu le Sgt Pepper’s du Métal, un album qui a tout changé et qui a reconstruit la face du Métal mondial. Les vieux comme moi qui ont connu l’histoire Métallique en temps réel pourront vous dire que lorsque cet album est sorti, tout les métalleux en sont restés bouche bée… Est-ce que Reign in Blood est le meilleur album Métal de tous les temps? Évidement!
Nuclear Assault – Game Over – 1986
Peu après avoir été congédié de Anthrax, Danny Lilker avait pris la décision de partir son propre groupe dans le but de composer de la musique encore plus agressive. Nuclear Assault et son premier album avait frappé très fort en 1986 et Game Over demeure à ce jour un incontournable du Thrash Metal. mais, Nuclear Assault c’était plus que du Thrash Metal: Le groupe avait une attitude très punk qui se reflétait grandement dans sa musique. Certaines pièces comme Hang the Pope étaient si abrasives qu’on pourrait qualifier Nuclear Assault de détonateur pour le mouvement Grindcore qui ailait suivre. Même si le groupe n’a pas obtenu le « succès » en restant fidèle à lui-même, il est impératif de mentionner qu’il a été une grande influence pour l’Évolution Métallique en ouvrant des barrières musicales jusqu’ici impossible à ouvrir. Game Over est donc un album fort important de l’histoire qu’il vous faut découvrir au plus vite si ce n’est déjà fait.
Metal Church – The Dark – 1986
Metal Church est toujours resté dans l’ombre du supposé « Big 4 » et est toujours demeuré un groupe plus en marge et presque méconnu. Mais avec un premier album époustouflant, le groupe avait réussi à se faufiler parmi les grands du Métal Américain et ainsi obtenir une certaine notoriété. Le deuxième album, The Dark, était la suite logique du premier reprenant la formule initiale tout en l’améliorant en augmentant la complexité des pièces. La renommée était faite et le groupe surfait allègrement sur la vague du nouveau style nommé Thrash Metal qui était en train de s’étendre mondialement. Ce fut le dernier album de David Wayne comme chanteur et le duo d’albums laissés par cette période fut fort influente pour de nombreux groupes qui suivirent.
Iron Maiden – Somewhere in Time – 1986
Après une montée en flèche fulgurante, cinq albums fracassants en autant d’années et une tournée spectaculaire pour son dernier album Powerslave, Iron Maiden au lieu de manquer d’inspiration et de stagner dans son confort avait, en 1986, décidé de s’améliorer et de visiter d’autres avenues musicales pour se réinventer. Le résultat fut incroyable avec son sixième album, Somewhere in Time. Après l’Égypte ancienne, Iron Maiden se tourna vers un futur à la Blade Runner pour assoir son concept. L’aventure fut tout aussi incroyable musicalement car le groupe avait pris une tangente plus progressive allant même jusqu’à incorporer des synthétiseurs dans ses compositions, ce qui à l’époque avait rebuté bon nombre des fans du groupe et un nombre incalculable de Métalleux purs et durs. Cet album sonne très futuriste et donne le ton à la suite pour Iron Maiden. Cet album marque aussi le début de l’écriture pour Bruce Dickinson, ce qui a vraisemblablement apporté un vent de fraîcheur dans la musique du groupe. On a dit de cet album qu’il était sur estimé mais dans les faits, il fut et est toujours sous estimé. La qualité musicale des compositions et des arrangements ont indéniablement influencé bon nombre de groupes de Power Metal par la suite. Somewhere in Time est un chef d’oeuvre du Heavy Metal et un des précurseurs du Métal Progressif.
Megadeth – Peace Sells.. But Who’s Buying? – 1986
Avec son deuxième album, Dave Musrtaine nous prouvait que Metallica était bel et bien derrière lui et que Megadeth était de loin supérieur en tout points à son ancien groupe. Armé de riffs techniques et de structures peu communes, Megadeth avait fait de Peace Sells un album phare pour le Thrash Metal Américain et même mondial. Bien sûr, l’enregistrement de cet album ne fut pas de tout repos principalement dû à la consommation excessive de substances illicites par les membres du groupe qui avaient flambé près de la moitié du budget initial en drogues. Dave Mustaine avait alors brillamment sauvé l’album en le produisant lui-même. Peace Sells est un album clé pour l’Évolution Métallique que l’ont pourrait même considérer de chef d’ouvre du Métal toute époque confondue.
Ludichrist – Immaculate Deception – 1986
Long Island à New York est rapidement devenu un bassin fertile pour le Crossover. Après Crumbsuckers, ce fut au tour de Ludichrist de se démarquer dans ce nouveau créneau musical avec un premier album à la fois très ancré sur les racines Punk et Hardcore mais aussi d’une technicité exemplaire à faire pâlir de honte des musiciens chevronnés. Le tout agrémenté de paroles très politiques et sociales ce qui tranchait dangeureusement avec les groupes de Métal traditionnel qui parlaient de Satan et autres dérives maléfiques. Ludichrist a connu lui aussi une courte carrière mais elle fut intense et fort influente pour la suite des événements de l’Évolution Métallique. C’est évidement un album à découvrir si ce n’est déjà fait, Immaculate Deception vous fera comprendre le chemin parcouru à l’époque pour être en mesure d’obtenir ce que bous avons aujourd’hui.
Crumbsuckers – Life of Dreams – 1986
Lorsque le Crossover est apparu, tout un monde de nouvelles possibilités s’offrait à nous, amateurs de musique rapide et bruyante mais il fallait avoir des prédispositions pour cette nouvelle mouvance. Bon nombre de Métalleux de l’époque ne comprenaient pas que le punk et le métal étaient en fait indissociables et que pour permettre une évolution digne de ce nom, les deux devaient fusionner pour de bon. Crumbsuckers avait compris cette idée et son premier album, Life of Dreams, avait balayé bien des idéologies du revers de la main à l’époque. Bien sûr les D.R.I. et autres S.O.D. de ce monde avaient ouvert la voie mais Crumbsuckers avait ce petit quelque chose de plus hardcore qui dérangeait les uns et influençait les autres. C’est à grands coups de riffs tranchants sur des rythmiques changeantes que Crumbsuckers nous a offert son chef d’oeuvre avec seize pièces ne dépassant rarement les trois minutes. Ce premier album fut explosif et malgré qu’il soit plutôt méconnu, il est d’une grand importance pour la suite des événements. La carrière de Crumbsuckers fut de très courte durée mais super influente pour les générations à venir!
Kreator – Pleasure to Kill – 1986
La course vers la rapidité excessive se poursuivait un peu partout sur la planète et chaque nouvelle sortie était plus incendiaire que la précédente. Cette course était palpable en Allemagne alors que les deux pionniers du Thrash Allemand se faisaient une saine et amicale concurrence pour savoir qui serait le plus rapide et le plus technique. Avec son deuxième album, Kreator s’était remis en piste et ainsi corriger le tir face au pas très droit premier album. Pleasure to Kill jouissait non seulement d’une bien meilleure production, le groupe avait appris à mieux jouer et devenir ultra « tight » tout en augmentant la technicité de ses compositions. Ce deuxième album fut le véritable point de départ pour Kreator et deviendra un album emblématique du groupe et un classique du Thrash Metal originel.
Destruction – Eternal Devastation – 1986
Le deuxième album de Destruction avait pris le monde du Speed Metal par surprise avec sa technicité plus élevée mais aussi par sa production défaillante. Certes, le trio Allemand devenait de plus en plus à l’aise avec ses instrumentations et ses structures musicales pour se permettre un album plus technique et plus intéressant mais cette fichue production venait gâcher le produit final. Destruction avait tout de même le vent dans les voiles pour devenir l’emblème du Thrash Metal Allemand et n’avait plus rien à envier à ses confrères et consœurs Métalliques Teutons. Comme bien des groupes de cette génération, Destruction allait connaître une descente aux enfers quelques années plus tard mais son héritage de musique extrême allait en influencer plus d’un. Malgré ses défauts sonores, Eternal Devastation est un excellent album qui a contribué à l’éclosion du Thrash Metal planétaire.
Candlemass – Epicus Doomicus Metallicus – 1986
Jusque là, les Suédois avaient été plutôt tranquilles du point de vue Métallique mais tout allait changer drastiquement avec la venue de Candlemass. Nous savons tous que les origines du Doom Metal remontent à Black Sabbath en 1970 et que quelques groupes se sont par la suite passé le flambeau pour maintenir la flamme de la lenteur et de la lourdeur à bout de bras. C’est avec Epicus Doomicus Metallicus que le Doom Metal est devenu réellement le Doom Metal. Candlemass avait pris le flambeau passé par Trouble et en avait fait un brasier intense et puissant. Le premier album des Suédois peut aisément être cité en exemple comme étant le point tournant de ce fameux Doom Metal qui sommeillait depuis une quinzaine d’années grâce à ses idées audacieuses et ses riffs mélancoliques d’une puissance inégalée. À partir de cet album la lenteur pu être prise au sérieux au même titre que la vitesse dans la course vers le Métal Extrême. Agenouillez-vous et prosternez-vous devant l’excellence!
