Anvil – Legal at Last – 2020

Anvil – Heavy/Speed Metal – Canada
Legal at Last – 2020
AFM Records
7/10

Anvil sortait son dix-huitème album le 14 Février dernier. On doit se le dire, Anvil a eu une carrière remplie de nombreux rebondissements et a eu un certain vent de « succès » après le documentaire Anvil! The Story of Anvil paru en 2009. Est-ce suffisant pour consacrer le groupe comme étant un pionnier et une légende? Je n’en suis pas si sûr.

Avec Legal at Last, Anvil nous remâche encore et encore la même recette depuis 1981. Sur ce nouvel album, aucune surprise, toujours les même riffs ordinaires servis sur le même type de rythmique. Bref, aucune innovation de la part de Lips et Robb Reiner. Même si c’est solide et droit comme tous les précédents albums des 30 dernières années, Anvil demeure Anvil. C’est à dire un groupe de troisième zone fade et pas très inspiré. L’album comporte de bonnes idées et de bons riffs mais ça devient vite emmerdant au fil des pièces.

Point de vue exécution c’est toujours de qualité, les gars sont en forme et la performance est encore comme dans le temps, rien n’a vraiment changé à ce niveau. Le soucis de la qualité d’exécution est là et c’est rassurant d’entendre ça.

Qui dit Anvil dit pauvreté des arrangements, ce n’est pas vraiment nouveau. Le groupe s’est toujours contenté de jouer la carte du direct sans artifices et c’est possiblement ce qui rends la musique de Anvil si fade et sans réel intérêt majeur. Plusieurs groupes jouant cette carte sont encore en vie pour nous démonter que cette recette peut être efficace. Mais lorsque l’on recherche de la musicalité et du « wow! » cette recette devient rapidement réchauffée.

La production est excellente, le travail a été bien fait pour faire sonner les pièces et le groupe. Malheureusement, même si cette production est de haut niveau, elle n’ajoute aucun intérêt pour les compositions du groupe.

Pour ma part, je dois avouer que Anvil est un groupe fini depuis longtemps malgré le bon vouloir de ses membres. Je ne réécouterai probablement pas cet album de sitôt comme les dix ou quinze derniers albums de Anvil. Je continuerai à me rabattre sur Hard ‘n’ Heavy, Metal on Metal et Forged in Fire qui sont à mon avis ce que Anvil a fait de mieux en carrière.

Composition: 7
Exécution: 7
Arrangements : 6
Production: 8
Appréciation Générale : 7

Hex A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden – 2020

Hex A.D. – Progressive Doom Metal – Norvège
Astro Tongue in the Electric Garden – 2020
Fresh Tea Records
8,9/10

Mon goût prononcé pour les mélanges musicaux me font découvrir des trucs parfois assez flyés voire même disjonctés et je trouve mon compte assez régulièrement dans le flot grandissant de la mare Métallique internationale. Cette recherche sonore m’a fait découvrir la formation Norvégienne Hex A.D. en 2016 avec son deuxième album. Curieusement, le groupe en a sorti un troisième en 2018 et je suis passé complètement à côté. Je rectifie le tir cette année avec la sortie de Astro Tongue in the Electric Garden.

Je ne retrouve rien de vraiment nouveau sur cet album, Hex A.D. continue à nous balancer des riffs issus des années 70 avec une sauce Doom à la Candlemass. Sauf que cette fois-ci, le trip Hard Rock des années 70 est encore plus présent que sur le deuxième album, peut-être que le groupe avait fait ce pas avec le précédent album, ce sera à moi de le découvrir. Donc, niveau composition c’est sensiblement similaire à ce que je connais, le groupe base sa musique sur la lenteur et l’utilisation massive de claviers avec des guitares lourdes et une rythmique solide. La partie Progressive est toujours aussi présente, on nous sert des éléments sonores assez typique des grands groupes issus de la première vague du Rock Progressif.

Les musiciens performant sur cet album sont de haut calibre, la majorité ont déjà joué soit avec Paul Dianno, soit Blaze Bailey quand ce n’est pas carrément les deux, le niveau d’exécution est très élevé et les membres de Hex A.D. n’ont rien à envier à qui que ce soit. Cependant, le vocal a changé un peu, le chanteur joue dans des registres plus conventionnels à l’image des Ian Gillan ou Robert Plant, je préférais le style plus Gothique du deuxième album.

Les arrangements sont une fois de plus à la hauteur, on se promène entre le Hard Rock pur et dur, on revient au Doom classique à la Black Sabbath tout en s’aventurant dans des contextes sonores psychédéliques remplis de textures musicales riches en sons divers. On aime bien arranger certaines parties de clavier à la méthode de J.S. Bach ici et là ce qui n’est pas sans rappeler certains groupes pionniers du Progressif Anglais. Bref, on met l’emphase sur le grandiose et c’est excellent!

Je suis resté un peu déçu face à la production qui a été réalisée à la manière des premiers albums de Black Sabbath : Un son sourd et granuleux qui m’agace un peu au fil de l’album. J’aurais aimé une production plus claire et fluide comme sur The Last Nail in the Coffin Lid.

Astro Tongue in the Electric Garden est un excellent album pour ceux qui aiment les sonorités des premiers temps du Progressif, j’aime bien le tout malgré quelques faiblesses au niveau de la production et de la voix mais on peut aisément laisser ça de côté en se concentrant sur les sons qui nous assaillent de partout. Je recommande cet album aux amateurs de Prog du bon vieux temps.

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 9
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Kvelertak – Splid – 2020

Kvelertak – Black n’ Roll/Hard Rock/Punk – Norvège
Splid – 2020
Rise
8,7/10

On dira bien ce que l’on veut mais il faut avouer que la formation Norvégienne Kvelertak ne laisse personne indifférent. Soit on aime soit pas du tout. Le style métissé que le groupe a su forger au fil des ans peut être difficile à assimiler pour certains mais pour ceux dont l’oreille musicale est plus ouverte, la musique du groupe est vraiment intéressante et surtout rafraîchissante.

Splid est le quatrième album du groupe, album qui marque un gros changement au sein de la formation, soit un changement de batteur mais surtout un changement de chanteur. Est-ce que ça change quelque chose? Oui et non. Non car Kverlertak demeure toujours le même groupe avec le même style mais oui car le nouveau chanteur apporte une toute nouvelle dimension à la musique du groupe. Sa voix est plus de type Hardcore et l’utilisation des vocaux « cleans » est beaucoup plus présente sur Splid. Au niveau de la composition, on a droit au même type de « riffs » qu’auparavant, un savant mélange de Black Metal, de Punk et de Hard Rock avec maintenant quelques soubresauts plus progressifs.

Encore une fois, la maîtrise des instruments est de haut calibre, on n’hésite pas à s’aventurer dans des univers techniques peu conventionnels, c’est très droit et surtout très solide. Bref, ce ne sont pas des jambons, les musiciens du groupe sont forts et ils le démontrent à merveille sur Splid.

Les diverses instrumentations, dont les guitares acoustiques, viennent agrémenter les pièces du groupe tout en apportant des textures sonores intéressantes et variées. On passe du Black Metal au Hard Rock des années 70 en quelques mesures en incorporant des éléments issus de plusieurs styles musicaux ce qui donne des couleurs musicales vraiment hallucinantes tout au long de l’album.

Même si Splid a une sonorité assez moderne, la production rends hommage au passé. Ça sonne très « old school », les instruments sont bien à leur place et le mix rends justice aux pièces de l’album.

J’ai bien aimé Splid mais pour être franc, j’aime mieux l’ancien chanteur qui avait un côté beaucoup plus Black Metal. Pas que je n’aime pas le style du nouveau chanteur mais le petit côté plus Hardcore me laisse un peu perplexe par moments. Je m’y habituerai sans doute au fil des écoutes. Splid n’est pas le meilleur album de la discographie de Kvelertak mais il est tout de même à la hauteur de ce que je m’attendais de la part des Norvégiens. C’est différent de ce que l’on entends habituellement et ce mélange musical vient m’accroche plus qu’un groupe dans les normes pré-établies.

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Sepultura – Quadra – 2020

Sepultura – Thrash Metal – Brésil
Quadra – 2020
Nuclear Blast
9,1/10

Malgré sa longue carrière et sa renommée mondiale, Sepultura n’a jamais vraiment réussi à venir me chercher, du moins avec ce que je connais du groupe. J’ai connu le groupe avec ses deux premiers albums et à l’époque, ça ne m’avait guère enchanté musicalement. Puis, les années 90 sont arrivées, j’étais ailleurs musicalement durant cette période, j’ai donc manqué les classiques du groupe. J’ai entendu ici et là quelques pièces issues des années 2000 et encore là, rien de spectaculaire et d’intéressant pour moi. Mais! J’ai tout de même décidé de donner une chance à Quadra qui est le quinzième album et finalement, ça vaut la peine!

Niveau composition, vu que je n’ai pas de points de repères, j’écoute cet album comme si c’était le premier. En fait, c’est assez surprenant, du très bon thrash qui flirte beaucoup avec le progressif, ça sonne tribal comme ce que j’avais entendu du groupe, c’est très bien structuré et c’est assez enlevant de pièce en pièce!

L’exécution est parfaite, on a affaire avec des professionnels qui sont depuis longtemps passée maîtres de leurs instruments, on a droit à beaucoup de technique tant au niveau des cordes que des percussions mais c’est au niveau vocal que je suis resté surpris, Derrick Green a tout un vocal et il est capable de bien faire pour que ça sonne dans le flot des instruments.

L’album regorge de sonorités très intéressantes et les arrangements sont de haut calibre, on ajoute des claviers ici et là ainsi que des orchestrations à couper le souffle. On nous en met plein les oreilles et le tout vient parfaitement s’imbriquer aux instruments plus traditionnels comme la guitare et la basse. On n’hésite pas à jouer avec les effets tant sur la voix que sur les instruments pour ajouter plus de textures et de profondeur aux pièces.

Quand on a un nom comme celui de Sepultura, on se doit d’avoir une production sans failles. C’est le cas avec Quadra, on a mis le paquet sur une production en béton armé, ça sonne sans bon sens et tout est bien dosé.

Est-ce que j’ai aimé cet album? Suffisamment pour lui accorder une très bonne note et pour reculer dans la discographie pour aller écouter ce que j’ai manqué ces 35 dernières années. Un excellent album qui sera dans les tops 2020 à coup sûr!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Midnight – Rebirth by Blasphemy – 2020

Midinight – Black/Speed Metal – États-Unis
Rebirth by Blasphemy – 2020
Metal Blade
8/10

Le « one man band » Américain Midnight nous livre son quatrième album depuis sa formation en 2003. Rebirth by Blasphemy marque un changement important pour Midnight, le projet quitte Hell’s Headbangers pour s’installer chez Metal Blade. Est-ce que ça change quelque chose au niveau musical? Pas du tout!

Composition:
Sur ce quatrième album, on reprends avec la même formule que sur les trois précédents albums, du bon Speed Metal de la vieille école noirci juste un peu pour donner un peu plus de mordant aux pièces. Ici, pas de réelle surprise, même type de riffs, même formulation musicale, on évolue pas mais on maintient le cap avec de très bonnes pièces qui égratignent les tympans. De bons riffs de guitares incisives sur une rythmique solide.

Exécution:
Fait assez étonnant, le cerveau derrière Midnight est assez fort sur tous les instruments, bonne maîtrise des instruments à cordes, très droit sur les percutions et avec un excellent vocal granuleux qui rappelle le vieux punk des années 80 comme The Exploited. Bref, sur la coche comme on dit!

Arrangements :
Le niveau des arrangements est plutôt moyen, on préfère le côté brut du Speed Metal aux arrangements sophistiqués. Ça va droit au but, ça frappe fort et c’est parfait comme ça. Parfois, l’épuration n’est pas une si mauvaise chose. Dans le cas de Midnight, les traces de Motorhead sont très présentes et on aime ça comme ça!

Production:
Ceux qui me connaissent et qui me lisent savent que j’aime les productions qui sonnent et qui sont léchées sans tomber dans la sur-production. Midnight opte encore une fois pour une production plus sale à l’image des premiers albums du genre comme les premiers albums de Venom entre autres. Ça passait au début des années 80 mais rendus en 2020, personnellement ça m’agace un peu. Mais bon, ce n’est pas une production crasseuse comme certaines productions Black Metal mais j’aurais aimé que ça sonne plus large et plus profond.

Appréciation Générale :
Comme pour les trois autres parutions de Midnight, Rebirth by Blasphemy est un album que j’ai bien aimé et que je réécouterai de temps à autres au fil des années. Sans être une bombe musicale, c’est un album efficace, honnête et bien interprété. Du bon Speed Metal comme dans le temps.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Arrangements : 8
Production: 7,5
Appréciation Générale : 8

Bonded – Rest in Violence – 2020

Bonded – Thrash Metal – Allemagne
Rest in Violence – 2019
Century Media
7/10

Bonded est un nouveau projet réunisssant entre autres deux bonhommes ex-membres de Sodom. Le créneau du groupe est très Thrash Metal et comme je l’ai écrit à maintes reprises par le passé, ce sous genre Métallique s’essouffle de plus en plus.

On ne se le cachera pas, bien que Rest in Violence jouisse d’une excellente production et une exécution plus élevée que la moyenne, le Thrash Metal de Bonded est ultra générique et sans aucune surprise. C’est ni plus ni moins un mélange de Sodom, Exodus et Accept, ça sonne très Allemand mais les compositions sont fades et sans réel intérêt. Des riffs réchauffés avec un vocal de type « Groove Metal » qui ne vient pas me chercher du tout.

En fin de compte, Bonded et son premier album sont d’une platitude exemplaire et qui ne fera aucune impression sur le monde Métallique en 2020.

Composition: 6
Exécution: 8
Ambiance: 6
Production: 9
Appréciation Générale : 6

Thy Catafalque – Naiv – 2020

Thy Catafalque – Avant Garde Metal – Hongrie
Naiv – 2020
Season of Mist
9,3/10

Première chronique en cette année 2020, début d’année qui se veut très lent au niveau des sorties. Le « one man band » Thy Catafalque nous revient avec avec Naiv le neuvième album du projet de Tamas Katai qui semble avoir quitté l’Écosse pour revenir en Hongrie.

Composition :
Ce nouvel album comporte neuf pièces pour une durée de presque 48 minutes. Comme par le passé, Tamas Katai nous offre plus que du simple Métal. Ce projet comporte certes des éléments Black Metal tout au long des pièces mais on s’aventure vers des contrées sonores qui ratissent large. On passe du Progressif au Jazz en allant même visiter le Folk et le New Age par moments en utilisant des instruments traditionnels tels que le Zither et le Durbaka en plus des classiques guitares, basse et claviers. L’ajout de voix féminine sur certaines pièces apporte un petit quelque chose de céleste en se mariant parfaitement aux textures musicales proposées au fil des pièces. Donc, le niveau de composition est très élevé, Tamas Katai n’a plus rien à prouver depuis longtemps.

Exécution :
Comme pour les parutions précédentes, Naiv nous propose un niveau d’exécution très élevé tant dans la maîtrise des instruments que dans la diversité de ceux-ci : Le maître à penser de Thy Catafalque est à l’aise avec ses doigts et ça se fait sentir tout au long de l’album. Je fais encore une fois le lien avec le génie de Mike Oldfield, que ce soit dans la dextérité ou la quantité d’instruments proposés. Tamas Katai est tout simplement un grand musicien.

Arrangements :
Les arrangements et l’ambiance qui se dégagent de cet album sont assez spectaculaires! On se promène de sonorités douces et étoffées à de l’agressivité pure et simple tout en gardant une excellente cohésion entre les pièces tout au long de l’album. Le choix des instrumentations et la façon de les incorporer dans cette mixture sonore est vraisemblablement le point fort de l’album et surtout la force vitale de Thy Catafalque.

Production :
On n’a pas lésiné sur la production de Naiv. En plus de très bien sonner, tous les instruments sont à leur place dans le mix, tout est clair et limpide apportant une fluidité entre les pièces. J’aimerais bien entendre ce que cette production donne en vinyle, c’est digne des meilleures productions Progressives des belles années. Ici pas de production moderne, on apporte de la chaleur comme dans le bon vieux temps.

Appréciation Générale :
Même si Naiv n’est pas mon préféré de Thy Catafalque, mes attentes envers celui-ci sont à la hauteur. Une bonne dose de sonorités diverses, du clavier intelligemment bien travaillé, beaucoup d’expérimentations avec les divers effets sur les guitares et des arrangements qui viennent me chercher. Bref une excellente sortie et un album qui tournera souvent cette année!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements: 9,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Top 40 2019

Eh bien, une autre année de terminée! Il faut dire que 2019 aura été une année un peu bizarroïde sur le plan International pour bien des sujets, surtout celui de l’environnement avec Greta en Jeanne d’Arc des temps modernes. Par contre sur Hurlemort, ce n’est pas ce qui nous intéresse. Laissons ces histoires de réseaux sociaux à ceux qui ont du temps à perdre et concentrons-nous un peu sur l’année 2019 en musique.

Il est évident que pour ma part, 2019 est loin d’être une bonne année musicale. Certes, il y a eu de bonnes sorties mais règle générale, 2019 est une année assez faible point de vue excellence des sorties. Hurlemort a déjà eu des tops 150, 2018 a eu droit à un top 60 mais cette année, nous avons un maigre top 40 à se mettre dans les oreilles. Oui, j’ai passé outre plusieurs albums qui auraient mérité une chronique, oui j’ai été un peu paresseux au niveau des dites chroniques et de leur quantité mais n’empêche qu’il n’y a pas beaucoup d’albums qui ont retenu mon attention en 2019 par rapport aux années précédentes.

Par contre! 2020 est à nos portes (dans quelques heures au moment d’écrire ce lignes) et ma résolution pour 2020 sera d’écouter plus de musique (nouvelle ou ancienne) et d’accentuer le nombre de chroniques pour refaire bouger le blog comme dans ses belles années. Sur ce, une bonne et heureuse année à vous tous chers lecteurs, merci de votre assiduité et espérons que 2020 nous donnera une multitude d’excellents albums à écouter!

Top 40 2019 :

01-The Claypool Lennon Delirium – South of Reality
02-Borknagar – True North
03-3rd From the Sun -3rd From the Sun
04-Ade – Rise of the Empire
05-Avatarium – The Fire I Long For
06-VLTIMAS – Something Wicked Marches In
07-Tool – Fear Inoculum
08-Candlemass – The Door To Doom
09-Tronos – Celestial Mechanics
10-She Past Away – Disko Anksiyete
11-Mirror – Pyramid of Terror
12-Witches Of God – Into The Heart Of Darkness
13-Ewigheim – Irrlichter
14-Bodyfarm – Dreadlord
15-Rotting Christ – The Heretics
16-Beheaded – Only Death Can Save You
17-Sabbath Assembly – A Letter of Red
18-Possessed – Revelations of Oblivion
19-3Teeth – Metawar
20-Rammstein – Rammstein
21-Firespawn – Abominate
22-Memoriam – Requiem for Mankind
23-Legion of the Damned – Slaves of the Shadow Realm
24-Front Line Assembly – Wake Up The Coma
25-Antropomorphia – Merciless Savagery
26-Minuit Machine – Infrarouge
27-Mammoth Storm – Alruna
28-Abbath – Outstrider
29-Twin Temple – Twin Temple (Bring You Their Signature Sound…. Satanic Doo-Wop)
30-Suicidal Angels – Years Of Aggression
31-Nile – Vile Nilotic Rites
32-The Lord Weird Slough Feg – New Organon
33-Hour of Penance – Misotheism
34-Die Krupps – Vision 2020 Vision
35-Vorga – Radiant Gloom
36-Valborg – Zentrum
37-Darkthrone – Old Star
38-Hate – Auric Gates of Veles
39-Hante. – Fierce
40-Malevolent Creation – The 13th Beast

Hour of Penance – Misotheism – 2019

Hour of Penance – Technical Death Metal – Italie
Misotheism – 2019
Agonia Records
8,4/10

La formation Italienne Hour of Penance en est rendu à son huitième album depuis sa fondation en 1999. Il est à noter que le groupe ne compte désormais aucun membre original issus de la première mouture mais ceci est une chose qui arrive fréquemment au sein de nombreuses formations. J’ai connu Hour of Penance avec Regicide en 2014, album qui m,avait assez plu au point de faire un retour en arrière pour étudier la discographie antérieure. Puis en 2017 le groupe avait frappé très fort avec Cast the Stone qui incorporait de nouveaux éléments fort originaux pour se démarquer des autres formations de Death Metal technique et Brutal.

J’attendais Misotheism avec une certaine impatience vu la qualité phénoménale de Cast the Stone. Et bien, je dois malheureusement me rendre à l’évidence, Misotheism est loin d’être à la hauteur des attentes. Le niveau technique est toujours au rendez-vous, la production est en béton armé mais on dirait que le groupe nous offre un album garroché sans convictions et surtout sans originalité. Bien que les trois premières pièces soient excellentes et auguraient bien pour le reste de l’album, il n’en est absolument rien, plus on avance au fil de l’album, plus on s’enfonce dans un Death Metal ordinaire, générique et sans éclat. Les trois dernières pièces sont tout simplement du remplissage inutile, on nous lance uniquement du technique pour montrer notre niveau au détriment de la composition pure et simple.

Même si ce nouvel album contient de bons éléments, iol demeure une déception totale et le plus faible album de toute la discographie du groupe. Dommage.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Ade – Rise of the Empire – 2019

Ade – Death/Folk Metal – Italie
Rise of the Empire – 2019
Extreme Metal Music
9,2/10

La formation Italienne Ade est fort méconnue de notre côté de l’Atlantique et cette formation gagne à être connue des amateurs de Death Metal bien ficelé. La formation utilise des éléments issus de la musique de la Grèce Antique qui était utilisée par les Romains lors de leurs grandes batailles. Ade habille ces éléments avec un Death Metal parfois brutal, parfois plus mélodique pour nous offrir un mélange des plus intéressants!

Rise of the Empire, quatrième album du groupe, est marqué par un tout nouvel alignement depuis le début 2019, de la formation originale il ne reste que Fabivs, les membres utilisant des noms typiquement Romains en guise de sobriquet, lequel dirigige de main de maître sa formation depuis ses tout débuts en 2007. Est-ce que le changement de personnel affecte le son et l’orientation du groupe? Pas du tout! Ade reprends avec brio ce qu’il avait laissé avec Carthago Delenda Est paru en 2016 en augmentant son niveau de technicité et ses sonorités Antiques. Le nouveau chanteur, Diocletianvs, est plus puissant que son prédécesseur Traianvs apportant ainsi une tout nouvelle dimension p;lus brutale au son global de Ade. La rythmique est une fois de plus sans failles et la production est digne des grands noms du Death Metal d’aujourd’hui.

Si vous ne connaissez pas Ade, je vous invite à tendre les deux oreilles sur Rise of the Empire. Cet album sera très haut placé dans les tops 2019 de Hurlemort! Si vous aimez ce que vous entendez, n’hésitez pas à visiter les trois précédents albums qui ne sont pas piqués des vers non plus! Alea Jacta Est!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Nile – Vile Nilotic Rites – 2019

Nile – Technical Death Metal – États-Unis
Vile Nilotic Rites – 2019
Nuclear Blast
8,5/10

Nile est une figure emblématique du Death Metal et une des premières formation à intégrer des éléments non conventionnels à sa musique puissante. Depuis ses débuts, le concept sur l’Égypte prédomine et le groupe a toujours inséré des sonorités issues de l,Ancienne Égypte pour agrémenter et pimenter son Death Metal et le rendre plus mythique.

Vile Nilotic Rites est le neuvième album du groupe et un grand vent de changements sortent de ce nouvel album. Premièrement, le nouvel alignement se fait largement sentir car malgré le fait que c’est toujours Nile, l’ajout d’un nouveau guitariste à la place de Dallas Toler-Wader se fait énormément sentir et c’est également le premier album depuis 2002 que ce n’est pas Karl sanders et Dallas Toler-Wade qui effectuent les lignes de basse, la formation semble avoir maintenant un bassiste permanent. Musicalement parlant, ce nouvel album est sans aucun doute le plus brutal de la carrière de Nile. Est-ce une qualité? Un défaut? Pour ma part, même si Nile a conservé toute sa verve et son authenticité, cet album me donne l’impression d’être un album de Death Metal un peu plus générique que par le passé. Il me semble moins original de par son contenu et ses prouesses que de par le passé. La production en souffre un peu aussi, même si c’est plus heavy, cet album sonne moins en puissance que les trois ou quatre précédents albums. Nile garde cependant toujours ses bonnes habitudes de sonorités Antiques ce qui qui enforcit les compositions en les rendant un peu plus originales et en évitant ainsi de tomber dans le piège du copier/coller qui sévit présentement dans la sphère Métallique.

Vile Nilotic Rites n’est certes pas le meilleur album de Nile mais il demeure tout de même un album fort efficace et acceptable pour la majorité des fans dont je fais partie. Une bonne dose brutale ne fait pas de tort de temps en temps!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8

Die Krupps – Vision 2020 Vision – 2019

Die Krupps – EBM / Industrial Metal – Allemagne
Vision 2020 Vision – 2019
Oblivion
8,4/10

La formation Allemande Die Krupps nous offre son dixième album depuis le début de sa longue carrière. Le groupe fait également un retour en force avec Vision 2020 Vision nous faisant oublier le très décevant V – Metal Machine Music paru en 2015.

On revient avec des très bons riffs de guitare bien ancrés à de solides rythmiques mécaniques comme le groupe nous a servi au fil de ses albums. Les synthés EBM sont bien présents et on revient avec la même qualité de compositions que l’on trouvait sur The Machinists of Joy et les albums précédents. Jürgen Engler ne s’est pas contenté de recréer ce que Die Krupps a fait par le passé, on évolue tout en gardant l’essentiel et la source même du son qui caractérise le groupe depuis le début de son existence. Il semble que l’influence de Dino Casares et du projet connexe Die Klute ne se soit pas imprégnée dans la musique de Die Krupps et c’est tant mieux.

Vision 2020 Vision est un très bon album digne de la renommée de Die Krupps et c’est un album qui plaira aux fans de longue date ainsi que les fans de musique Industrielle décapante et musclée.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Ambiance: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Avatarium – The Fire I Long For – 2019

Avatarium – Doom metal – Suède
The Fire I Long For – 2019
Nuclear Blast
9,2/10

Initialement un projet connexe de Leif Edling de Candlemass, Avatarium a su chager de cap et tirer son épingle du jeu depuis Hurricanes and Halos paru en 2017. Suite au départ de Eling en 2017, le couple Marcus Jidell et Jennie-Ann Smith ont dû se retrousser les manches afin de poursuivre l,aventure en tant que compositeurs. Même si la présence de Edling se faisait toujours sentir sur Hurricanes and Halos, il n’en subsiste pratiquement plus de traces sur le nouvel et quatrième album.

Sur The Fire I Long For, on délaisse de beaucoup les sonorités Doom Metal à la Candlemass pour s’orienter vers un son plus Dark Rock dans lequel les claviers son plus prédominants apportant une bonne dose sonore issue des années 70. Certes, le groupe s’adoucit quelque peu mais nous offre tout de même un excellent album avec des compositions bien structurées et fort bien produites et malgré les changements d’orientation, on retrouve toujours le Avatarium des trois autres albums. On retrouve beaucoup plus d’atmosphères vaporeuses au fil des pièces et toujours les mêmes guitares « fuzz » et les riffs lents et lourds ainsi que l’envoûtante voix chaude de Smith.

Un pas de plus pour Avatarium avec un superbe album bien ficelé et riches en harmonies musicales.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Suicidal Angels – Years of Aggression – 2019

Suicidal Angels – Thrash Metal – Grèce
Years of Aggression – 2019
NoisArt Records
8,5/10

Nombreux sont les groupes de la nouvelle génération à opter pour des sonorités issues des années 80. Le Thrash Metal en est un parfait exemple, bon nombre de ces nouveaux groupes se contentent que de copier ce qui a déjà été fait. Dans la majorité des cas c’est généralement bien fait et la formation Grecque Suicidal Angels entre dans cette catégorie de groupes qui ne réinventent absolument rien mais qui font une excellente job au niveau des compositions et de l’exécution.

Years of Aggression est le septième album du groupe depuis sa création en 2001 et ce dernier a tout de même réussi à maintenir le cap avec un Thrash générique de qualité au fil des années. Ce nouvel album ne fait pas exception, on a droit à du bon Thrash de la vieille école où s’entremêlent les Exodus, Slayer et Kreator au travers de riffs efficaces et une rythmique puissante. Rien de nouveau certes, mais on en redemande! La production est excellente, il y a du très bon travail là dedans y compris dans les structures musicales.

Même si cet album ne passera pas à l’histoire, il vaut tout de même le détour, c’est « old school » et ça fesse!

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Borknagar – True North – 2019

Borknagar – Progressive Viking Metal – Norvège
True North – 2019
Century Media
9,5/10

Avec True North, le onzième album de Borknagar, la formation Norvégienne y va avec de gros changements au niveau du personnel. Vintersorg, chanteur du groupe depuis 2000 a quitté la formation plus tôt cette laissant ICS Vortex s’occuper de cette fonction à temps plein en plus de sa position de bassiste. On dénote aussi un léger changement de direction musicale en entrant de plus en plus dans l’univers progressif implanté en 2000.

Encore une fois Borknagar nous livre un album riche en sonorités diverses et en textures musicales avec une production percutante et des arrangements incroyables. On nage vraiment dans un univers enneigé où le froid et les rigueurs de l’hiver Norvégien se font sentir sur toutes les pièces reprenant ainsi le thème hivernal commencé sur Winter Thrice. Le groupe pousse encore plus loin sa recherche musicale en nous offrant neuf pièces complexes au tempo changeant et aux revirements de situation soudains. Le Borknagar des débuts n’est plus vraiment présent mais certaines racines païennes demeurent ici et là au fil des pièces. ICS Vortex fait un travail remarquable au niveau des voix et sans dire que cet album est la consécration du groupe, il n’en demeure pas moins que c’en est un des très solides de la discographie.

Un album qui se retrouvera dans les tops 2019 et qui me rappelle pourquoi je suis un fan fini des groupes entourant les membres de Borknagar.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Toxic Holocaust – Primal Future: 2019 – 2019

Toxic Holocaust – Speed/Thrash/Black Metal – États-Unis
Primal Future : 2019 – 2019
eOne
8,1/10

Il en aura fallu du temps pour avoir un nouvel album de Toxic Holocaust à se mettre dans les oreilles. Nous avons attendu six ans pour être en mesure d’entendre Primal Future : 2019 mais est-ce que ça valait l’attente?
Joel Grind est tout seul sur cet album ce qui en fait n,est pas vraiment une nouveauté, Toxic Holocaust c’est bel et bien un « one man band ». Est-ce que Joel a délibérément fait en sorte que cet album sonne comme un album des années 80? Possible mais toujours est-il que pour un album de 2019, la production laisse à désirer quand même pas mal. Ce nouvel album sonne fade comme un album d,un jeune band qui commence avec un budget fort modeste. Niveau composition, Joel n’etonne pas trop sur cet album, il se contente de répéter sa bonne vieille formule de Thrash Metal noirci cru et sans artifices, si ce n’est que l’utilisation à outrance du « reverb » se fait entendre tout au long de l’album. L’album renferme toutefois de tr;es bons moments de pur défonce et de Thrash à l’état pur comme dans le bon vieux temps et comme Toxic Holocaust sait le faire.

Primal Future : 2019 est loin d’être le meilleur album de la courte discographie de Toxic Holocaust et ne passera pas à l’histoire mais c’est un album qui fait la job et mérite d’être écouté.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Arrangements: 7,5
Production: 7,5
Appréciation Générale : 8,5

3rd From the Sun – 3rd From the Sun – 2019

3rd From the Sun – Progressive Sci-Fi Metal – France
3rd From the Sun – 2019
Indépendant
9,2/10

C’est toujours agréable (façon de parler) de tomber sur le cul en entendant un album. En 2019 ce n’est pas arrivé souvent mais il y a tout de même quelques excellentes sorties à se mettre dans les oreilles. Le premier album éponyme du groupe Français 3rd From the Sun est un de ces albums qui frappent fort.

Cet album frappe fort parce que les compositions regorgent d’idées et de textures musicales de toutes sortes, on y retrouve du Prog, du Punk et du Metal disjoncté le tout bien assis sur un rythmique démente et des riffs coupés au scalpel. 3rd From the Sun n,est pas sans rappeler un groupe légendaire bien de chez nous et les musiciens ne s’en cachent pas, l’influence Voïvod est bien présente et ancrée dans la musique du trio Français. Certes, le parallèle avec notre légende Métallique est à faire mais 3rd From the Sun c’est beaucoup plus que ça. Le groupe manœuvre habilement les différents styles pour nous transporter dans un monde de sonorités flyées et de l’agressivité à l’état brut, on peut percevoir certains éléments Industriels à la Prong et Killing Joke, des structures très progressives rappelant The Levitation Hex et Alarum avec de bonnes doses Punk et Hardcore dans leurs plus traditionnelles des formes. La production est sans faille, cet album peut aisément rivaliser parmi les grandes productions du genre.

Ce premier album est une grande surprise en 2019 et se hissera assez haut dans les tops de Hurlemort cette année. A écouter sans réserves à haut débit sonore!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Bodyfarm – Dreadlord – 2019

Bodyfarm – Death Metal – Pays Bas
Dreadlord – 2019
Metal Blade
8,9/10

La formation Bodyfarm nous arrive en cette fin Septembre avec son quatrième album. Intitulé Dreadlord, cet album est marqué par le décès du guitariste chanteur Thomas Wouters, survenu le 6 août dernier. Qu’à cela ne tienne, le groupe a décidé de lancer l’album et de continuer l’aventure.

Ce nouvel album perpétue l’ascension de Bodyfarm vers les sommets du Death Metal en nous proposant onze pièces énergiques et qui frappent fort comme le groupe nous a habitués sur ses trois précédents albums. Un habile mélange de Death à la Asphyx avec beaucoup d’éléments mélodiques et des riffs thrash qui détruisent tout! La production est une fois de plus sans failles, ça sonne comme une tonne de briques aidant à nous faire embarquer encore plus dans le « mood » Bodyfarm. Retenons une rythmique droite et juste avec des riffs acérés et une voix grasse et gutturale, voilà ce que Bodyfarm nous offre et c’est parfait comme ça!

Dreadlord apporte un vent de défonce auditive dans cette grisaille automnale. Un album qui se hissera assez haut dans les tops 2019!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Tool – Fear Inoculum – 2019

Tool – Progressive Metal/Post Metal – États-Unis
Fear Inoculum – 2019
RCA
9,1/10

Je vais l’avouer tout de suite, je ne suis aucunement familier avec la musique de Tool. J’ai certes entendu des pièces ici et et là au cours des années d’existence du groupe mais je ne m’étais pas vraiment attardé à celui-ci, du moins jusqu’à maintenant. Tout ce battage médiatique entourant la sortie du nouvel album a piqué ma curiosité et je me devais de découvrir ce en quoi il retournait.

Et bien, je dois le dire, Fear Inoculum m’a grandement surpris dans le sens positif du terme. Je mne m’attendais pas ça et j’ai été pris de cours tout au long de l’album. Suffisamment pris de cours pour aller explorer la discographie qui manque fort possiblement à ma culture musicale. Je me doutais bien que ce serait une musique assez éclatée et pleine de surprises mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit si progressif et rempli de sonorités de toutes sortes. Bien que les riffs soient tout de même assez simples, le tout forme quelque chose de complexe en puisant ses sonorités dans divers styles du Métal brut au rock progressif en passant par des éléments alternatifs se rapprochant même du Post Punk à la Killing Joke. Nous avons droit à plusieurs pièces de plus de dix minutes entrecoupées d’interludes parfois planantes, parfois expérimentales dans lesquelles on explore des trucs totalement différents. La voix de Maynard James Keenan me laisse un peu perplexe par moments, je trouve que quelle est beaucoup trop émotive et à tendance pleurnicharde mais j’ai déjà entendu pire.

Musicalement parlant rien à redire, Fear Inoculum est un coup de masse en plein front, un album riche en textures et sonorités qui arrive à point dans une année où les sorties sont assez pauvres niveau quantité et qualité.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Production: 9,5
Appréciation Générale : 8,5

Witches of God – Into the Heart of Darkness – 2019

Witches of God – Doom/Stoner Metal – États-Unis
Into the Heart of Darkness – 2019
Indépendant
9/10
Oh surprise! Un nouvel album de Witches of God! J’avais découvert la formation en 2016 avec They Came to Kill et j’étais tombé sous le charme de cette musique disjonctée aux influences diverses. Ce nouvel album en rajoute et monte d’un cran la qualité musicale du groupe Américain.

Into the Heart of Darkness commence en force avec Where Dreams Go to Die, une pièce aux multiples facettes longue de plus de douze minutes où s’entremêlent riffs lourds et fuzzés, mélangeant tempos lents et lourds avec tempos plus rapides et s’entrecoupant de petites mélodies à la guitare acoustique. Cette pièce donne le ton à l’album qui sera de cet acabit tout au long des douze pièces contenues sur cette double galette de vinyle. Comme sur ses deux précédentes offrandes, Witches of God mise sur la diversité musicale allant du Stoner à l’état pur au Doom caverneux en passant par certaines sonorités Punk et psychédéliques se mariant a des textures Progressives. Le groupe rajoute des éléments rappelant Sonic Youth par moments ainsi que des idées indéniablement influencées par The Beatles. Les similitudes avec Uncle Acid, Butthole Surfers et Voïvod sont toujours présentes mais avec un gros plus qui fait toute la différence!

Si vous aimez votre musique avec des saveurs plus piquantes et exotiques, Witches of God a de quoi satisfaire vos oreilles déjà averties. Qu’on se le tienne pour dit, ce nouvel album c’st de la bombe sonore à l’état brut!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Mammoth Storm – Alruna – 2019

Mammoth Storm – Stoner/Doom metal – Suède
Alruna – 2019
Argonauts Records
8,5/10

Le métal extrême est particulièrement large et riche en différences musicales tant au niveau des textures que dans la vitesse d’exécution. On parle fréquemment des groupes ultra rapides mais le ultra lent est généralement relégué aux oubliettes. La formation Suédoise Mammoth Storm nous offre un deuxième album et tout comme son prédécesseur, Alruna est un album typiquement lent, très lent.

On reprends là où on avait laissé avec Fornjot en 2015 avec cinq pièces longues et puissantes pour un total de plus de quarante et une minutes. Mammoth Storm mise sur la lenteur et la profondeur avec des riffs minimalistes regorgeant de réverbération donnant l’impression de naviguer dans les profondeurs des abysses de l’enfer. Malgré cette lourdeur et cette lente oppression sonore, Mammoth Storm joue la carte de la mélodie tout au long de l’album. La production est un peu crasseuse apportant une touche plus sale aux pièces ainsi qu’une noirceur comme si on avançait dans la pénombre à la recherche de quelque mystère enfoui.

Alruna est la suite de Fornjot, on est toujours en terrain connu et le groupe continue sur sa lancée. Un bon album pour les amateurs de Doom pesant et très lent.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 8

3Teeth – Metawar – 2019

3Teeth – Industrial Metal – États-Unis
Metawar – 2019
Century Media
8,7/10

Ceux qui me connaissent savent que je suis un très grand amateur de musique Industrielle et que contrairement au Métalleux typique resté accroché aux années 80, je suis un très grand amateur de claviers et de synthétiseurs. Étant un trippeux de sonorités disjonctées et non conventionnelles, je me devais de tenter une écoute du troisième album de la formation Américaine 3Teeth. Le look et style musical ayant piqué ma curiosité, c’est avec Metawar que je fais ma rencontre avec le groupe.

Dès les premières pièces je constate que ce sera assurément dans mes cordes, le son des claviers sont à la hauteur et le son global du groupe me plaît suffisamment pour continuer l’écoute jusqu’à la fin. 3Teeth, ce n’est pas à la portée de tous, surtout pas destiné au Métalleux aimant les recettes standards du monde métallique. Bien que le groupe soit quand même très Métal dans tous les sens du terme, le côté Industriel et mécanique est aussi très présent donc beaucoup de sonorités provenant de machines et d’échantillons sonores sur les treize pièces de l’album. Guitares abrasives sur une tempo lourd sans flirter avec les rapidité, une voix légèrement distorsionnée et quand même assez agressive le tout reposant sur une rythmique puissante et réglée comme une horloge, voilà tout ce qu’il y a sur cet album et ce qu’il faut mettre en ligne de compte avant la première écoute. Certains parallèles pourraient être faits avec Front Line Assembly et Combichrist tant des les sonorités que par dans l’approche musicale et une certaine ambiance rappelant Ministry par moments.

Metawar est un excellent album du genre qui me permettra de découvrir ce que 3Teeth a fait par le passé. Une très belle réussite pour le genre et surtout du sang neuf en cette année 2019 très pauvre en sorties dignes de ce nom.

Composition: 8,5
Exécution: 8
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Memoriam – Requiem for Mankind – 2019

Memoriam – Death Metal – Angleterre
Requiem for Mankind – 2019
Nuclear Blast
8,6/10

Fondée en 2016 et issue d’un regroupement d’ex-membres de Bolt Thrower et de Benediction, la formation Memoriam en est déjà à son troisième album. J’avais grandement aimé le premier, For the Fallen, paru en 2017 et curieusement, je suis passé complètement à côté du deuxième, The Silent Vigil.

Rquiem for Mankind utilise la même formule que sur le premier album, un Death Metal à la Bolt Thrower avec des riffs incendiaires et des changements de tempos fréquents. Du bon Death bien gras qui nous fait brasser de la tête avec suffisamment de surprises pour apporter une bonne dose originale au tout. Les fans de Bolt Thrower ne se sentiront pas dépaysés, on demeure dans le même registre et dans la même voie. La production est excellente, ça sonne avec puissance et clarté tout en maintenant les instruments homogènes et bien imbriqués les uns dans les autres.

Ce nouvel album est une valeur sûre qui prouve que le Death Metal est encore une fois bien établi et une force de frappe Métallique majeure.

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8,5

Hate – Auric Gates of Veles – 2019

Hate – Blackened Death Metal – Pologne
Auric Gates of Veles – 2019
Metal Blade
8,2/10

La Pologne est un bassin prolifique pour le Métal Extrême c’est bien connu, juste à parler de Behemoth et Vader et on se retrouve en terrain connu. Il y a aussi une des formations pionnières du Death Metal noirci Polonais qui continue malgré vents et marées à nous produire de bons albums efficaces et honnêtes. Hate en est donc à son onzième album depuis sa création en 1990 et encore une fois le groupe livre la marchandise.

Bien sûr, Hate n’innove aucunement depuis ses débuts mais le groupe offre une mixture de Death Metal à la fois brutal et mélodique avec une touche sombre qui apporte de la noirceur à toute cette brutalité auditive. Le groupe mise sur les riffs sans artifices et ne beurre jamais épais. On va droit au but et c’est tout ce qui compte. La production est une fois de plus plus haute que les standards, ça sonne et cette production aide à faire passer le morceau. En tout dix pièces très bien composées et interprétées et aucun remplissage inutile, c’est direct dans les dents et on ne fait aucun détour inutile.

Une fois de plus Hate nous offre un album sans prétentions, c’est efficace et très honnête. Un bon moment de Death Metal qui frappe fort.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 7
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Beheaded – Only Death Can Save You – 2019

Beheaded – Brutal Death Metal – Malte
Only Death Can Save You – 2019
Agonia Records
8,8/10
Provenant de l’île de Malte entre la Sicile et l’Afrique du Nord, la formation Beheaded n’est pas une des rares formations de ce petit pays de près de 450 000 habitants. Le métal est y est fortement représenté et ce n’est pas chose si curieuse car connaissant la qualité du Métal provenant de son voisin l’Italie, il est dans l’ordre des choses que le style musical le plus extrême y soit représenté de façon si singulière.

Beheaded en est à son sixième album depuis sa formation en… 1991! J’avais connu la formation Maltaise avec Never to Dawn paru en 2012, album qui m’avait plu au point de me faire un point d’honneur de suivre la formation tant dans ses futures sorties que des albums passés. Only Death Can Save You nous ramène à l’album précédent avec ses riffs puissants et gras et la force de frappe de la rythmique qui se veut puissante et dévastatrice. Bien que la musique de Beheaded puisse se classer dans le Brutal Death Metal, plusieurs éléments issus du Thrash Metal se font entendre tout au long de l’album avec des dosages techniques fort appréciables et même si un parallèle avec des formations telles que Suffocation ou Dying Fetus puissent se faire, il est indéniable que Beheaded a une recette Métallique très originale et propre à la formation. La production est digne des grands noms du Death Metal, c’est clair et puissant et tout est à sa place.

Only Death Can Save You est un excellent album de pure défonce auditive comme seul Beheaded peut nous concocter. Un album qui se placera dans les tops de 2019 et deviendra à coup sûr un classique du groupe,

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Firespawn – Abominate – 2019

Firespawn – Death Metal – Suède
Abominate – 2019
Century Media
8,6/10

Après un premier album fort décevant de la part d’un « supergroupe », Firespawn avait rectifié son tir en offrant un album plus personnel avec son deuxième album. À l’instar de son prédécesseur emplit de clichés empruntés aux groupes dont les membres font partie, ce deuxième album montait la créativité et l’honnêteté musicale d’un cran.

Deux ans plus tard, Firespawn nous revient avec Abominate, un album aux allures beaucoup plus techniques et non conventionnelles, on sent que le groupe peaufine sa personnalité en laissant de côté les influences provenant des Unleashed, Entombed et Necrophobic, groupes dont certains membres forment Firespawn. Oui Abominate est très différent des deux albums précédents, il comporte de très bonnes idées et des riffs sombres qui sortent de l’ordinaire mais cela ne suffit pas à crier au génie musical. La musique de Firespawn est très générique et maintes fois entendue mais c’est fait avec efficacité et professionnalisme.

Abominate est un excellent album de Death Metal dans la plus pure des traditions Suédoises. Ça frappe fort, c’est droit et ça fait amplement la job!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Abbath – Outstrider – 2019

Abbath – Black Metal – Norvège
Outstrider – 2019
Season of Mist
8,5/10

Abbath est de retour avec son deuxième album solo, Outstrider. La formation de cet album est toute nouvelle puisque les nouveaux arrivants sont en place depuis 2018 et 2019 et comporte entre autres Mia Wallace (Triumph of Death, Niryth) à la basse.

Outstrider est supérieur au premier album éponyme, on reconnaît la dextérité et le style de riffs propres à Abbath. Bien que ce nouvel album soit la suite de ce que Abbath a pu faire par le passé et que le son global soit Black Metal en général, on retrouve toutefois de nombreuses idées et styles de riffs se rapprochant du Heavy Metal traditionnel dans la veine de Accept ou Dio. La production est un peu floue par moments et un peu trop dans les aigus mais ça apporte un certain charme à la froideur qui se dégage des huit pièces de l’album. Abbath a encore amplement de riffs dans sa manche et est toujours un excellent compositeur

Outstrider est un album à considérer pour les fans de longue date de Immortal et du personnage qu’est Abbath. Le pionnier du Black Metal Norvégien effectue un retour en force en se replantant solidement les deux pieds dans la scène Métallique Internationale.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8
Appréciation Générale : 8,5

She Past Away – Disko Anksiyete – 2019

She Past Away – Post Punk/Gothic Rock – Turquie
Disko Anksiyete – 2019
Metropolis Records
9/10

La formation Turque She Past Away nous reviens avec un troisième album et plus de 4 ans d’absence. Le groupe revient en force sous forme de duo, le bassiste İdris Akbulut ayant quitté la formation en 2015.

Le son global du groupe n’a pas vraiment changé si ce n’est que la basse avec chorus n’est plus présente et que les claviers ont pris la place de celle-ci. La guitare et la voix sont toujours identiques à ce que le groupe nous a habitués au fil des sorties, les structures de compositions demeurent également assez similaires. On retrouve toutefois un petit côté un peu plus joyeux dans les pièces de Disko Anksiyete : Des éléments issus du Disco des années 70 font leur apparition sans toutefois prendre toute la place et envenimer la sonorité froide et gothique du groupe. Les pièces sont plus axées sur les sonorités EBM que sur le Gothic Rock comme par le passé, le changement d’instrumentation y est pour quelque chose qui n’enlève en rien à la qualité des compositions. La production monte d’un cran, on sent que le budget est là et que la signature avec Metropolis Records font une réelle diférence.

Ce troisième album est une autre réussite pour She Past Away qui devient le groupe phare de la nouvelle génération du Post Punk et Gothic Rock.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Minuit Machine – Infrarouge – 2019

Minuit Machine – Synth Wave – France
Infrarouge – 2019
Synth Religion
8,5/10

Le duo Français Minuit Machine effectue son grand retour après une absence de plus de 3 ans. Hélène de Toury et Amandine Stioui nous offrent leur quatrième album intitulé Infrarouge dans leque on retrouve les synthés vaporeux et froids qui ont fait la renommée du groupe.

Ce retour tant attendu frappe dans le mille avec ses neuf nouvelles pièces dans la plus pure tradition du Synth Wave des années 80. Ce nouvel album reprends la même formule que par le passé si ce n’est que la partie percussions est beaucoup plus intense que par le passé. Les structures n’ont pas vraiment changé et les sonorités non plus. On retrouve les mêmes synths analogues et la voix feutrée de Amandine Stioui. Il n’y a rien à redire sur Minuit Machine : Le duo perpétue la voie tracée par les pionniers et c’est excellent.

Les amateurs de ce genre musical minimaliste aimeront Infrarouge qui est déjà devenu un classique du genre.

Composition: 8,5
Exécution: 8
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Antropomorphia – Merciless Savagery – 2019

Antropomorphia – Death Metal – Pays-Bas
Merciless Savagery – 2019
Metal Blade
8,5/10

Initialement fondée en 1989, la formation Antropormorphia avait pris un long congé de près de dix ans entre 1999 et 2009 et en est à son quatrième album depuis son retour. J’avais découvert le groupe néerlandais avec Evangelivm Nekromantia en 2012 et depuis, chaque sortie est une attente dans mon cas.

Merciless Savagery n’apporte pas grand chose de nouveau dans l’univers musical du groupe, on continue à perpétuer les riffs mélancoliques et puissants bien ancrés sur une rythmique droite et percutante. Ce nouvel album est donc égal aux trois précédentes parutions et est également égal d’un bout à l’autre, sans remplissage et sans longueurs. De très bonnes pièces intelligemment bien montées avec des structures intéressantes qui sortent de l’ordinaire du Death Metal du même genre. Le groupe est passé maître dans l’ajout de mélodies disjonctées et glauques pour agrémenter glacialement les riffs puissants au fil des pièces. La production est à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre de la part d’un groupe professionnel, c’est clair et limpide et tout est à sa place.

Un autre très bon album de la part de Antropomorphia, une réussite de Death Metal comme on le fait aux Pays-Bas!

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8