L’Évolution Métallique selon Sinistros #1870
Arch Enemy – Deceivers – 2022
Suède
Depuis l’arrivée de la Montréalaise Alissa White-Gluz en 2014, la formation Suédoise Arch Enemy a connu un nouveau souffle et une certaine fraîcheur musicale qui a propulsé la troupe Michael Amott et Sharlee D’Angelo encore plus haut dans la vaste sphère métallique mondiale. Bien sûr, Arch Enemy a depuis longtemps adopté un son plus accessible pour le grand public de métalleux ce qui en fait un groupe parfait pour s’initier à la musique un peu plus extrême. Deceivers poursuit cette facette avec onze pièces très mélodiques avec suffisamment de mordant pour ne pas tomber dans la recette dite commerciale. Le groupe est encore en mesure de nous offrir d’excellents riffs bien aiguisés et une rythmique puissante qui peuvent faire peur à monsieur et madame tout le monde. Les Suédois sont encore les maîtres du Death Metal mélodique avec une forte dose de technicité exemplaire ce qui prouve qu’ils sont une fois de plus les pionniers qu’ils ont toujours été depuis leurs débuts. À écouter avec un esprit plus large!

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1636
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1281
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1191
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1082
L’Évolution Métallique selon Sinistros #960
L’Évolution Métallique selon Sinistros #855
L’Évolution Métallique selon Sinistros #754
Le troisième album de Arch Enemy marquait plusieurs nouveautés tant dans l’alignement que dans le son en général. C’est sur Burning Bridges que Sharlee D’Angelo a fait ses débuts avec le groupe et c’est aussi sur cet album que Johan Liva a livré sa dernière performance sur disque avec son groupe avant d’être remplacé par une chanteuse. Point de vue sonorité, le groupe gardait son côté mélodique tout en durcissant le ton dans les rythmiques pour offrir un album sauvage et décapant. Certains diront de Burning Bridges que c’est l’album ultime de Arch Enemy, chose certaine, c’est l’album qui a officialisé le saut du groupe dans les hautes sphères métallique mondiales. Définitivement un chef d’œuvre du Death Metal mélodique Suédois et un incontournable du Métal tous styles confondus.
Avec Stigmata, Arch Enemy montait en grade en améliorant sa composition et sa technicité. Les musiciens du groupe étant plus solides, les compositions avaient pris un tournant un peu plus mélodique tout en gardant le petit côté sauvage et granuleux du premier album. Comparativement à ses pairs Suédois œuvrant dans le Death Metal, Arch Enemy n’était pas tombé dans le moule du Death Metal mélodique issu du son de Gothenburg mais conservait tout de même cette sonorité typique de la Suède avec des rythmiques rapides et des riffs puissants et plus lents. Stigmata marquait le départ véritable du groupe vers les plus hautes sphères métalliques planétaires et ce n’était qu’une question de temps pour que le groupe ne signe avec une grosse étiquette. Un album pas parfait certes mais très influent au niveau du son et de la composition.
Bien avant d’avoir eu deux femmes à l’avant-scène, Arch Enemy a commencé sa carrière comme groupe typique de Death Metal Suédois en même temps que les Hypocrisy, In Flames, At the Gates et Dark Tranquillity. Sur son premier album, le groupe avait un son plus granuleux et plus gras avec un vocal plus guttutural, le tout se rapprochant plus de Entombed avec des mélodies de guitares bien ficelées et des structures de pièces plus complexes. Le cerveau derrière Arch Enemy est Michael Amott qui écrira et composera la majorité des pièces du groupe et lui donnera ce son si distinctif. Même si la période avec le chanteur Johan Liva sera moins connue, elle pavera la voie à ce qui s’en venait au début des années 2000 avec l’arrivée d’une chanteuse qui bouleversera le monde du Métal plus extrême. Black Earth est un excellent début qui propulsera le groupe bien haut dans le monde métallique et influencera bon de nombre de groupes par la suite.