L’Évolution Métallique selon Sinistros #1794
Asphyx – Necroceros – 2021
Pays-Bas
Asphyx est une figure emblématique tant aux Pays-Bas qu’à l’International. La troupe menée par Martin van Drunen a eu ses hauts et ses bas au cours de sa carrière avec des départs, des retours et des changements de musiciens au fil des 38 dernières années laissant pratiquement un parcours sans failles dans sa discographie. Le dernier en date de cette chronique est Necroceros, dixième de la liste. Ici, pas de surprise, que du bon vieux Asphyx avec ses riffs granuleux et son Death Doom Metal bien torturé et surtout d’une puissance à vous défoncer les tympans! Asphyx est un des pionniers du genre et de cette sonorité Néerlandaise si caractéristique et Necroceros prouve hors de tout doute que le quatuor est toujours bien en vie et demeure encore aujourd’hui tout aussi influent pour la grande scène métallique planétaire. À écouter avec de la qualité sonore pour se laisser imprégner par la toute-puissance du Death Metal originel!

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1576
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1324
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1178
La carrière de Asphyx fut parsemée d’embûches, de changements et de départs. Le deuxième album du groupe fut le dernier album avec Martin Van Drunen avant son retour dans la formation en 2007. Last One on Earth avait été marqué par un tumulte interne dans laquelle Van Drunen était remplacé à la voix et à la basse par Ron Van Pol. Après plusieurs discussions entre les membres du groupe, il fut décidé que la voix et les paroles de Van Drunen allaient être utilisées pour l’album mais que la basse serait jouée en session par Van Pol. Ce deuxième album était la suite logique de The Rack avec ses riffs incendiaires et sa lourdeur oppressante, Asphyx ne changeait pas de recette et continuait sur cette lancée où le Doom et le Death Metal fusionnaient à merveille. Last One on Earth fut un album très influent pour le développement du Death Metal et Asphyx s’était d’ores et déjà placé en position de pionnier du genre, son héritage serait immense et décisif pour la suite des choses.
Le Death Metal étant maintenant bien implanté à l’échelle Mondiale, il fallait maintenant le peaufiner et le faire évoluer à son tour. Plusieurs pays avaient leur scène Death Metal et les groupes issus de ces contrées forgeaient leurs sonorités propres, des légendes finiront par voir le jour et perdurer jusqu’aujourd’hui. Après un démo et deux albums avec Pestilence, Martin Van Drunen avait rejoint Asphyx pour le premier album du groupe. Le Death Metal de Asphyx en avait pris plusieurs par surprise à l’époque car sa sonorité et son style de composition différait grandement de ce qui se faisait ailleurs même si certaines similitudes avec Pestilence pouvaient être décelées. Le groupe misait sur des riffs gras mais au lieu de toujours jouer à une vitesse excessive, c’est au niveau de la lenteur que Asphyx s’était démarqué. En plus des sonorités brutales, le Doom froid et mélancolique se mêlait habilement dans les pi`ces apportant un contraste élevé entre deux mondes à l’opposé. Asphyx a développé un style de riffs très rapides sur une rythmique ultra lente et des structures musicales hors du commun. Les Death Doom Metal venait de naître et le reste deviendrait une partie importante de l’histoire Métallique.
Ça fait longtemps qu’on l’attends celui-là! Le dixième album de Asphyx arrive à point en cette période chaotique pour nous réveiller de notre torpeur et nous balancer une coup de masse en pleine face.
Asphyx – Death/Doom metal – Pays Bas