Iotunn – Access All Worlds – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1801
Iotunn – Access All Worlds – 2021
Danemark

Iotunn est une formation Danoise fondée en 2015 avec un évident désir de changer les choses musicalement dans le vaste monde métallique. Un premier mini album paru en 2016 avait permis au groupe de signer avec metal Balde records pour son premier album, Access All Worlds. D’entrée de jeu, les fans de Borknagar, Enslaved et Opeth seront servis avec ce premier effort car la qualité musicale est très élevée et la technicité est de haut calibre. Les membres du groupe évoluent dans un créneau Progressif avec suffisamment de lourdeur issue du Death Metal pour réveiller les plus endormis d’entre nous. Même si les similitudes avec les icones mentionnées plus haut sont évidentes, Iotunn a tout de même une sonorité propre avec des textures et atmosphères vaporeuses et des idées originales. À la première écoute, on peut être un peu déconcerté par la voix « clean » de Jón Aldará qui est aussi le vocaliste de la formation Barren Earth mais on s’habitue assez rapidement à ses envolées lyriques qui passent facilement au « growl » bien gras en l’espace de quelques mesures donnant plus d’impact aux pièces. Ce premier album permettra aux Danois de se tailler une belle place dans le monde du métal progressif et ouvre la porte pour l’album suivant qui sera acclamé tant par les fans que les critiques. À écouter avec tout e l’attention nécessaire pour assimiler toutes les subtilités et les émotions contenues sur chacune des sept pièces.

Einherjer – North Star – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1800
Einherjer – North Star – 2021
Norvège

Fondé en 1993, Einherjer est l’un des pionniers du Viking Metal. Cumulant plus de trente ans d’expérience dans le domaine, sa discographie est toutefois assez courte avec une moyenne de sorties aux cinq ans. Certes, la carrière du groupe Norvégien aura été en dents de scie en expérimentant avec les sons et les styles tout au long de sa carrière sA’ttirant les foudres des fans sur certaines décisions et albums. Neuvième de la discographie et dernier en date de cette chronique, North Star pourrait être considéré comme étant l’un des meilleurs albums de la liste et le plus abouti musicalement avec ses riffs noirs et tranchants et ses arrangements incroyables qui mettent les claviers à l’avant plan pour donner plus de tonus et d’atmosphère aux pièces proposées. Il est dommage de constater que la formation n’a jamais eu le « succès » qu’elle méritait mais en restant dans l’ombre, les membres ont toujours mis un point d’honneur à miser sur le côté artistique au lieu du paraître et North Star le prouve brillamment avec huit compositions riches en textures diverses et en sonorités majestueuses. À écouter attentivement sans retenue pour savourer chaque parcelle sonore!

Korpiklaani – Jylhä – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1799
Korpiklaani – Jylhä – 2021
Finlande

Korpiklaani avait semé un vent de fraîcheur au début des années 2000 avec son Folk Metal festif. Ses quatre premiers albums avaient fait du groupe un incontournable et un chef de file du mouvement mais comble de malchance, le groupe Finlandais a commencé à perdre de sa véracité avec soin cinquième album et avait eu peine à se relever par la suite. La carrière de Korpiklaani étant en dents de scie, est-ce que le groupe est toujours crédible? La réponse est oui, malgré des albums douteux et réchauffés, la troupe de joyeux lurons était revenu sur Terre après le désastreux Kulkija avec son onzième album Jylhä qui reprenait des éléments des premiers albums mais cette fois avec des textures un peu plus mélancoliques mélangées au côté plus joyeux. Sans être une révélation, Jylhäd demeure tout de même un très bon album de la discographie qui mérite d’être écouté à sa juste valeur et qui prouve que Korpiklaani est toujours là malgré les embûches et les mauvaises décisions.

Tribulation – Where the Gloom Becomes Sound – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1798
Tribulation – Where the Gloom Becomes Sound – 2021
Suède

Il y a de ces groupes qui connaissent une ascension fulgurante en évoluant de manière exponentielle d’album en album. Initialement fondé en tant que groupe de Death Metal, la formation Suédoise a migré vers un Gothic Metal glauque et sombre au fil de ses sorties devenant l’un des fers de lance du genre influençant bon nombre de groupes tels Cloak, Slaegt et Nite à poursuivre dans cette voie. Rendu à son cinquième album, Tribulation avait peaufiné sa sonorité laissant le Death Metal de ses débuts très loin derrière. Where the Gloom Becomes Sound est possiblement l’album le plus abouti du groupe et ce sera le tout dernier avec le maître Jonathan Hultén qui a quitté le groupe en 2020 avant sa sortie de pour poursuivre une carrière solo. Un excellent album rempli d’émotions et de désespoir rappelant les belles années de The Cure avec ses albums Faith et Pornography mais avec plus de mordant et de puissance. À écouter dans le noir avec des chandelles pour agrémenter l’expérience mélancolique qui se dégage des dix pièces parfaites qui forment cette offrande grandiose!

Crystal Viper – The Cult – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1797
Crystal Viper – The Cult – 2021
Pologne

C’est plutôt difficile pour une femme de percer dans le monde métallique surtout quand on tente de rendre hommage à un style originel qui a toujours été dominé par les hommes et leurs allures de machos. Marta Gabriel mène Crystal Viper d’une main de maître depuis 2003 en s’appropriant, telle une guerrière, ce que les hommes ont implanté depuis 1976. Le Heavy Metal pur et dur est toujours en avant plan et c’est cette carte que Crystal Viper joue avec des riffs provenant directement de la source en s’inspirant des Warlock, Chastain ainsi que Judas Priest ou Iron Maiden. Gabriel a de la puissance à revendre et est une excellente compositrice qui brandit la flamme métallique originelle à bout de bras. Son huitième album, The Cult, prouvait une fois de plus que ce petit bout de femme était en fait une des grandes du genre qui ne se laisse pas impressionner et qui fonce dans le tas. Un autre très bon album de sa discographie et une incontournable du Heavy Metal qu’il faut prendre en considération si on est amateur du genre!

Accept – Too Mean to Die – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1796
Accept – Too Mean to Die – 2021
Allemagne

Tout amateur de musique métallique lourde et originelle se doit de connaître Accept au moins de nom. La formation Allemande est une des pionnières du Heavy Metal avec Judas Priest et Iron Maiden en tant que figure de proue du Heavy Metal Allemand et même si le succès n’a pas été aussi emblématique que les deux protagonistes Anglais et que son parcours a été parsemé d’embûches, Accept est définitivement un des grands du Heavy Metal planétaire. Le retour du groupe en 2009 avait fait beaucoup jaser avec Mark Tornillo au chant en remplacement de Udo qui avait décliné l’offre de revenir. Mais, Wolf Hoffmann, Peter Baltes et Herman Frank étaient là pour faire revivre Accept comme dans le bon vieux temps et c’était plutôt réussi. Toutefois, au fil des sorties d’albums, les membres de la vieille garde ont commencé à quitter le navire avec Herman Frank et Stefan Schwarzmann après Blind Rage en 2014 puis Peter Baltes, un des fondateurs du groupe en 2018 laissant Wolf Hoffmann comme seul membre original. Too Mean to Die fut donc le premier album sans Baltes et malgré la sonorité significative du groupe, son absence se faisait sentir au point de se demander si Accept n’était pas devenu le Wolf Hoffman band ou un genre d’hommage à Accept. Hoffman a toujours été reconnu pour être un musicien avec qui il est difficile de travailler mais cette fois il semble que la goutte avait fait déborder le vase. Too Mean to Die est un très bon album pour Accept mais il sonne aussi comme étant le début de la fin, un genre de chant du cygne qui est en train de mourir et qui s’accroche encore à la vie.

Nervosa – Perpetual Chaos – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1795
Nervosa – Perpetual Chaos – 2021
Brésil

Nervosa c’est un groupe de filles toruantant autour de Prika Amaral qui est le seul membre original. Il faut dire que depuis ses débuts, Nervosa n’a jamais réussi à garder ses membres soudés, apportant des changements à chaque album dans la formation et il est fort possible que Prika Amara n’est pas une personne avec qui il est facile et aisé de travailler. Perpetual Chaos est le quatrième album du projet en autant d’alignements, cette fois Amara avait fait appel à une bassiste controversée en la personne de Mia Wallace (ex-Abbath, ex-Triumph of Death) qui ne restera que le temps de cligner des yeux. Musicalement parlant, les changements de membres ne changent pas grand-chose à la sonorité globale puisque Amara est la principale compositrice et chef d’orchestre qui impose ses idées. Donc, sur Perpetual Chaos, on retrouve le même amalgame de Thrash et de Death Metal plutôt générique influencé par Destruction, Kreator et Sodom. Est-ce un défaut? Pas dut tout! Nervosa n’est peut-être pas très original mais c’est bien fait et les compositions rendent amplement hommage aux pionniers. Pourquoi j’en parle alors? Parce que des groupes de filles qui percent dans ce milieu d’hommes c’est plutôt rare et que finalement, les « drama queens » peuvent aussi bien frapper les femmes que les hommes! Trèves de plaisanteries véridiques, Perpetual Chaos est un très bon album de défonce musicale à écouter avec du bon son et Nervosa est une très bonne influence qui démontre aux femmes de continuer à se battre pour leurs rêves et leurs aspirations dans ce métier difficile.

Asphyx – Necroceros – 2021

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1794
Asphyx – Necroceros – 2021
Pays-Bas

Asphyx est une figure emblématique tant aux Pays-Bas qu’à l’International. La troupe menée par Martin van Drunen a eu ses hauts et ses bas au cours de sa carrière avec des départs, des retours et des changements de musiciens au fil des 38 dernières années laissant pratiquement un parcours sans failles dans sa discographie. Le dernier en date de cette chronique est Necroceros, dixième de la liste. Ici, pas de surprise, que du bon vieux Asphyx avec ses riffs granuleux et son Death Doom Metal bien torturé et surtout d’une puissance à vous défoncer les tympans! Asphyx est un des pionniers du genre et de cette sonorité Néerlandaise si caractéristique et Necroceros prouve hors de tout doute que le quatuor est toujours bien en vie et demeure encore aujourd’hui tout aussi influent pour la grande scène métallique planétaire. À écouter avec de la qualité sonore pour se laisser imprégner par la toute-puissance du Death Metal originel!

Mörk Gryning – Hinsides Vrede – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1792
Mörk Gryning – Hinsides Vrede – 2020
Suède

Connaissez-vous la formation Suédoise Mörk Gryning? Du moins de nom? Si la réponse est non, sachez que vous passez à côté d’une sommité du Black Metal Scandinave et qu’une incursion dans la musique du groupe s’impose dans les plus brefs délais! Pour les connaisseurs, la sortie d’un nouvel album en 2020 à la suite d’une réunion avait ravi les fans qui retrouvaient un Mörk Gryning en pleine forme et identique à celui qui nous avait laissé en 2005. Hinsides Vrede arrivait à point avec de nouvelles pièces remplies de riffs mordants bien ancrés dans une rythmique très rapide et une sonorité noire et froide comme seul le groupe a toujours été capable de nous pondre et qui continue à nous en mettre plein les oreilles avec ses mélodies de guitares et ses arrangements incroyables. Un excellent album de pur Black Metal mélodique qui prouve que Mörk Gryning est toujours le même groupe influent qu’il a toujours été depuis ses débuts!

Spirit Adrift – Enlightened in Eternity – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1791
Spirit Adrift – Enlightened in Eternity – 2020
États-Unis

Spirit Adrift a commencé sa carrière comme étant un groupe de pur Doom Metal suivant les traces de Black Sabbath, de Trouble et de Candlemass. Cependant au fil des albums, le groupe Américain a migré vers un Heavy Metal musclé tout en gardant ses racines Doom bien en place. Enlighted in Eternity démontrait fortement ce changement de cap avec des riffs épiques et une rythmique plus rapide sur certaines pièces. Si vous aimez le Heavy Metal originel cet album est tout à fait désigné pour vous faire lever le poil de la vielle école et Spirit Adrift rends un très bel hommage au son des groupes pionniers. À écouter sans réserve!

Benediction – Scriptures – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1790
Benediction – Scriptures – 2020
Angleterre

Il aura fallu douze ans pour que la formation Anglaise Benediction nous propose enfin son neuvième album en carrière. Il faut dire que depuis 2001 avec Organised Chaos, le groupe ne se presse pas pour sortir des albums et en prenant bien son temps, il s’assure de nous concocter que du mémorable et de la qualité musicale. Scriptures ne réinventait pas le Death Metal des pionniers Anglais ni même le Death Metal tout court mais cet album en était un qui frappait fort et qui réitérait le statut culte du groupe de Birmingham avec ses riffs puissants et sa rythmique destructrice. Benediction nous donnait une autre bonne leçon de pur Death Metal pas gentil du tout et prouvait une fois de plus qu’il était un des chefs de file du genre.

Necrophobic – Dawn of the Damned – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1789
Necrophobic – Dawn of the Damned – 2020
Suède

La formation Suédoise n’a plus réellement besoin de présentations dans le vaste univers de la musique extrême. Son parcours musical a débuté en 1989, nous donnant dix albums en date de ces écrits. Est-ce que le groupe a beaucoup changé depuis? Pas vraiment. Les membres ont toujours gardé le cap sur ce qu’ils faisaient le mieux en mélangeant habilement des éléments issus du Death Metal Suédois et un Black Metal rapide et corrosif avec des riffs mélodiques et de beaux duels de guitares. Pourquoi changer la recette qui a contribué à influencer la face du métal plus extrême? Sur Dawn of the Damned, Necrophobic reprenait cette fameuse recette avec brio et surtout tout en puissance en prouvant qu’il était toujours le pionnier qu’il avait été depuis ses débuts et ce, sans aucun faux pas au fil de sa carrière. Un autre excellent album de la discographie grandiose des Suédois que l’on se doit d’écouter à plein régime sonore!

Iron Angel – Emerald Eyes – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1788
Iron Angel – Emerald Eyes – 2020
Allemagne

Emerald Eyes et le quatrième et dernier album de la légendaire formation Allemande Iron Angel. Même si Iron Angel n’a jamais été un groupe hyper connu, il mérite ampleemnt son statut de légende et de pionnier du Speed et du Power Metal notamment grâce à son désormais célèbre Hellish Crossfire paru en 1985. Depuis, la troupe tournant autour de Dirk Schröder s’est séparée et est revenue à quelques reprises dont un spectaculaire retour entre 2015 et 2022 qui donnera deux albums épiques. Emerald Eyes sera le chant du cygne pour Iron Angel avec onze pièces décapantes et très près de ce qui avait été initié avec Hellish Crossfire scellant le statut de légende avec le décès de Schröder en mars 2025. Iron Angel aura laissé une marque indélébile sur le monde du Power Metal ayant influencé de nombreux groupes et musiciens. Son héritage de quatre albums des plus mémorables sera ancré dans l’histoire métallique à jamais et Emerald Eyes permettra à cette légende de survivre à travers les temps. On grimpe le volume et on se laisse imprégner par le véritable son du Speed Metal originel!

Enslaved – Utgard – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1787
Enslaved – Utgard – 2020
Norvège

Enslaved ewst un pionnier à plusieurs niveaux. Non seulement le groupe Norvégien a été un des instigateurs du mouvement Black Metal dès le début des années 90, il a fait évoluer sa musique au fil des albums en s’imposant comme chef de file du Viking Emtal et surtout du Black Metal Progressif pour dedvenir l’un des plus influents groupes de sa génération tout en continuant à innover d’album en album. Rendu à son quinzième album, la formation menée par Ivar Bjornson et Ivar Kjellson se démarque avec son Progressif éclatant hyper technique et ses arrangements tantôt vaporeux et puissants, loin du Balck Metal primitif de ses débuts. Utgard est à des années lumières du premier album Vikingligr veldi et avec cet album, le groupe nous prouvait qu’on pouvait faire de la musique extrême intelligente avec une excellente production en offrant des éléments et des textures atypiques à couper le souffle réitérant le statut plus qu’important du nom Enslaved et de son apport considérable non seulement à la musique dite Métal mais aussi au Progressif pur et dur. Un autre album très cérébral de la part des Norvégiens, à écouter très attentivement pour y savourer toutes les subtilités.

Anaal Nathrakh – Endarkenment – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1786
Anaal Nathrakh – Endarkenment – 2020
Angleterre

Le duo Anaal Nathrakh n’est pas pour tout le monde dû à son intensité musicale et ses thèmes lyriques. La misanthropie et le nihilisme sont au cœur des sujets abordés et de l’idéologie de la formation Anglaise sur fond de musique extrême et chaotique mélangeant le Black Metal avec de la pure défonce Industrielle et Grindcore. Endarkenment, onzième de la discographie proposait toutefois des éléments un peu plus mélodiques au travers de ce cafouillis sonore aux textures froides et sombres mais les deux comparses gardaient le cap avec des riffs caustiques et une rythmique mécanique rapide et percutante. Les vocaux de Dave Hunt sont toujours tout aussi dérangeants, passant du « clean » majestueux influencé par le pur Heavy Metal au growl profond et en bifurquant vers des cris torturés bien imprégnés de distorsion pour déranger encore plus l’auditeur. Rajoutons à tout ça certains éléments plus progressifs avec des arrangements un peu bizarres et des claviers vaporeux donnant des frissons aux non-initiés. Endarkenment est une autre perle horrifique du groupe qui décoiffe et décortique la misère humaine de manière magistrale!

Uada – Djinn – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1785
Uada – Djinn – 2020
États-Unis

Uada n’est pas une formation dont le nom circule sur toutes les lèvres métalleuses de la planète. La formation Américaine demeure encore à ce jour dans l’ombre, loin des sommets. Pourtant, rendu à son troisième album, le groupe mené par Jake Superchi est en mesure d’offrir une musique noire et vibrante avec des riffs mélodiques et remplis d’une tristesse déconcertante qui se transmet adroitement au fil des six pièces de Djinn avec des durées variant entre sept et quatorze minutes. Uada n’est pas le groupe typique de Black Metal lo-fi souvent mis en avant par l’élite du genre. La production est décapante et très fluide, ce qui rends justice aux compositions bien ficelées où tout est à sa place. Au nivierau textures et sonorité, le groupe n’hésite pas à puiser dans des éléments plus Gothiques pour rendre ses pièces plus mélancoliques et oppressantes. Uada n’est certes pas le groupe le plus en vogue mais sa musique est synonyme de qualité et ses compositions contribuent largement à faire évoluer la musique sombre.

Finntroll – Vredesvävd – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1784
Finntroll – Vredesvävd – 2020
Finlande

La formation Finlandaise Finntroll est une grosse bibitte difficile à apprivoiser. Cependant, son apport à la musique Folk Metal est d’une importance capitale, le groupe faisant partie des pionniers du genre et une figure de proue dans le genre avec près de trente ans d’existence et une discographie très riche au niveau musical. Le septième et dernier opus en date de cette chronique nous montrait un Finntroll en pleine possession de ses moyens avec des compositions et des arrangements à couper le souffle. Il faut dire que Finntroll a toujours fourni des riffs bien aiguisés sur des pièces festives et entraînantes, Vredesvävd ne faisant que poursuivre la tradition d’excellence initiée par le groupe en 1998 avec le démo Rivfader. Ici, on a toujours droit au sonorités Black Metal bien imprégnées de musique traditionnelle de la Finlande, en l’occurrence la Polka qui s’imbrique parfaitement avec les riffs sombres et la rythmique rapide et puissante. Un autre excellent album de la part des Trolls à écouter à répétition!

Ghost – Skeletá – 2025

Ghost – Heavy Metal / Rock – Suède
Skeletá – 2025
Loma Vista
9,5/10

Ceux qui me connaissent vraiment savent que je suis un fan assidu de Ghost. En fait, je suis fan depuis que Rise Above Records m’a envoyé une copie promo de Opus Eponymous en octobre 2010. Quinze ans plus tard, je suis toujours fan de Ghost même si les détesteurs font ce qu’ils font de mieux pour se faire voir et même si je me suis fait traiter de poseur à quelques reprises parce que j’aimais encore Ghost malgré sa tournure plus accessible.

Skeletá, c’est le sixième opus de Tobias Forge. Certains disent que c’est la suite de Impera mais dans les faits, c’est beaucoup plus que ça. Même si Skeletá partage une certaine ligne directrice et certaines sonorités avec son prédécesseur, il est plus introspectif et plus profond que tout ce que Forge a pu faire en carrière avec Ghost mais aussi avec Subvision et MCC. Si je suis un peu sur le tard pour chroniquer cet album c’est parce que ça m’a pris plusieurs écoutes pour bien le cerner et le décortiquer. Tobias revisite tout simplement son parcours musical et ses principales influences au fil des 10 pièces qui s’enchaînent comme un tout de plus de 46 minutes. On y retrouve Ghost bien évidement mais Forge creuse dans des éléments insoupçonnés de la plupart des amateurs du groupe. On retrouve donc des éléments purement Heavy Metal et Hard Rock qui rappellent tantôt Judas Priest ou Deep Purple, il revisite carrément des sonorités et des textures Gothic Rock et Post Punk des années 80 et bien évidement la grandeur des groupes AOR et Arena Rock qui ont fait la pluie et le beau temps durant ces grandioses années 80. Hormis la mielleuse ballade Guiding Lights, on a droit à un album musclé, épique et éclatant. Définitivement meilleur et plus sombre que Impera, toujours avec une production en béton armé qui fait ressortir les pièces avec puissance.

Pour ceux qui seraient toujours tentés de dénigrer Ghost parce que ce n’est pas un groupe « Métal », détrompez-vous. Tobias Forge va au-delà d’une simple étiquette et il le prouve à merveille avec ce sixième album. Ghost est rendu gros et fait désormais partie des légendes de la musique Rock. Le fan du projet que ke suis est tout à fait satisfait du résultat et Skeletá fera partie des tops de 2025 et est déjà un classique intemporel.

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9,5

Necrot – Mortal – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1783
Necrot – Mortal – 2020
États-Unis

Necrot n’est pas la formation la plus connue de l’univers métallique mais son Death Metal abrasif inspiré par les pointures du Death Metal Suédois a suffisamment conquis le cœur des amateurs de musique extrême pour mériter une belle place dans cette belle évolution métallique. Avec son deuxième album, Mortal, la formation d’Oakland demeurait toujours très « underground » mais son nom circulait ampelemnt dans les cercles fermés de cette musique difficile d’accès. Bien sûr, le trio ne réinvente absolument pas le genre et ce n’est possiblement pas le but premier. Necrot fait un excellent Death Metal puissant, lourd et caustique et ce deuxième effort nous prouve hoirs de tout doute que le nom Necrot devrait devenir encore plus connu dans les années à venir. Du vrai bon Death Metal comme il se doit d’être joué. À écouter avec du son et de grâce, sur un système de bonne qualité pour rendre justice aux compositions!

Incantation – Sect of Vile Divinities – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1782
Incantation – Sect of Vile Divinities – 2020
États-Unis

Incantation est un pionnier du Death Metal Américain et par le fait même, Internationnal. Existant depuis 1989, la formation originaire du New Jersey a déménagé son quartier général a quelques reprises passant en Ohio pour finir par s’établir en Pennsylvanie. Tournant autour de John McEntee, la troupe s’est fait connaître dès son premier album en 1992 et est depuis devenu une figure de proue du Death Metal et de la musique plus extrême grâce à une sonorité originale et des compositions de haut calibre. Son douzième album, Sect of Vile Divinities, perpétuait ce que la troupe avait initié sans réellement changer de cap en offrant une fois de plus des riffs mémorables bien implantés dans des compositions bien construites et d’une puissance assez appréciable. On dira du groupe qu’il ne réinvente pas la roue mais est-ce vraiment nécessaire quand on a une excellente recette qui fonctionne et qui qui est totalement originelle? Comme on dit en Anglais, Incantation c’est le « real deal » et on ne peut pas avoir plus culte et crédible que ça. Un douzième album fort en puissance qui réitérait le statut de pionnier du groupe qui demeure encore à ce jour une sommité en la matière. Grimpez le volume et laissez le souffle brutal vous frapper de plein fouet!

Primal Fear – Metal Commando – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1781
Primal Fear – Metal Commando – 2020
Allemagne

En digne successeur de ses homologues de Accept et de Grave Digger, la formation Allemande Primal Fear avait, dès ses débuts en 1997, repris l’essentiel du Speed Metal bien mélangé à un Power Metal puissant pour remettre ces sous genres au goût du jour tout en perpétuant la flamme originelle avec brio. Sur son treizième album, la troupe de Ralf Sheepers et de Mat Sinner continuait à livrer une musique épique et musclée avec des riffs et des mélodies vocales dignes des grands pionniers du Heavy Metal comme Judas Priest. Bon, Primal Fear ne réinventait plus quoi que ce soit depuis un bon bout de temps mais le groupe demeurait toujours fidèle à lui-même en répandant le feu sacré sans broncher. Un très bon album qui frappe fort qui prouve que Primal Fear a encore du gaz dans les veines!

Spiritworld – Pagan Rhythms – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1780
Spiritworld – Pagan Rhythms – 2020
Etats-Unis

Les mélanges de styles sont devenus monnaie courante dans le vaste monde métallique. Mais, mélanger musique country et Thrash Metal? Pourquoi pas! Qualifiant sa musique de Death Western, la formation Américaine Spiritworld avait pris le monde par surprise avec un premier album indépendant tirant sur le Hardcore et le Thrash Metal avec un look de cowboys allant à une soirée dansante. Bien que typiquement orienté « Metal », le groupe intégrera peu à peu des idées différentes sur ses albums suivants et ce premier album aura frappé suffisamment fort pour attirer l’attention de Century Media qui offrira un contrat au groupe pour les suivants. Si vous aimez quand ça groove et que ça percute avec des riffs ravageurs, Pagan Rhythms est tout à fait indiqué pour vous brasser la cervelle pendant une bonne grosse demi-heure. Fait intéressant à noter, le guitariste soliste est Randy Moore qui a joint les rangs de la version « live » de Ghost en 2023.

Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1779
Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus – 2020
Pays-Bas

Le métal extrême est bien implanté aux Pays Bas, notamment au niveau du Death Metal avec les Asphyx, Sinister et compagnie. Mais un secret bien gardé fait des ravages musicalement dans ce pays avec une formation de Black Metal Symphonique qui n’a rien à envier à quiconque. Le génie du duo Carach Angren est indéniable tant en composition qu’avec les arrangements et les orchestrations raffinées bien implantées dans un Black Metal caustique et puissant. Le sixième et dernier album au moment d’écrire ces lignes nous proposait une fois de plus cette musique paraissant être tirée directement d’un film de Tim Burton avec des parties métalliques en prime dans lesquelles les guitares abrasives viennent écorcher les violons et les instruments à vent de façon magistrale. Avec Franckensteina Strataemontanus, le duo Néerlandais prouve hors de tout doute que son influence a été et continue d’être importante pour l’évolution de la musique dite extrême. Un excellent album de musique classique qui rencontre le souffle démoniaque du Black Metal. À écouter sans un bruit autre que les onze pièces à haut débit sonore.

Lamb of God – Lamb of God – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1778
Lamb of God – Lamb of God – 2020
États-Unis

Avec son huitième album éponyme, Lamb of God avait effectué quelques changements, notamment au niveau du son mais surtout au niveau au niveau de l’alignement. Cet album marque le tout premier d’une nouvelle ère sans Chris Adler, congédié de façon plutôt cavalière un an avant la sortie de l’album. Niveau musical, on retrouvait le son de Lamb of God mais en beaucoup plus mou et avec moins de saveur qu’auparavant comme si le groupe commençait à s’essouffler et manquait d’inspiration pour être en mesure de fournir éclatant sans remplissages. Car, remplissage il y a tout au long de cette huitième offrande qui aurait pu être un mini album en bout de ligne. Mais bon, ce n’est pas pour autant un mauvais album mais la surprise était passée depuis longtemps et le groupe de la Virginie le démontrait avec cet album. Un album correct pour les fans de longue date mais pas un album avec lequel il faut commencer à découvrir la formation!

Alarum – Circle’s End – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1777
Alarum – Circle’s End – 2020
Australie

Alarum est un peu comme le petit frère Australien de la légendaire formation Atheist. Le groupe Australien est même un vétéran dans le genre Thrash/Death/Progressif/Jazz éclaté puisqu’elle existe depuis 1992! Seul membre original restant, Mark Palfreyman mène le projet à bout de bras en prenant bien son temps avant de sortir un nouvel album ce qui fait une discographie plutôt courte si on compte entre six et sept ans en moyenne entre dux albums. Circle’s End, quatrième de la liste, avait vu le jour neuf ans après son prédécesseur et offrait des éléments encore plus complexes au niveau des structures et des riffs et mettant beaucoup d’emphase sur les éléments Jazz bien assis dans un Thrash Metal puissant qui tirait sur le Death technique. Bien évidemment, il faut être ouvert d’esprit pour comprendre et apprécier ce mélange musical hétéroclite et difficile d’accès mais en s’arrêtant un peu et en faisant fi des barrières du standard, on découvre des sonorités incroyables qui continuent à influencer le cours de l’histoire de la musique extrême!

Sinister – Deformation of the Holy Realm – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1776
Sinister – Deformation of the Holy Realm – 2020
Pays-Bas

Sinister est l’un des pionniers du Death Metal aux Pays-Bas et par le fait même à l’International. Ayant été actif de 1988 à 2003 et actif depuis 2005. La troupe de Aad Kloosterwaard a presqu’un sans fautes dans sa discographie qui compte à ce jour quatorze albums. Le dernier en lice est Deformation of the Holy Realm qui perpétuait ce que le groupe avait initié à son retour en 2005. Ici, pas de grosse surprise, Sinister reprends avec le même type de riffs bien aiguisés et le même style de composition brutale, rapide et technique qu’on retrouve sur tous les albums depuis Afterburner paru en 2006. Pourquoi changer une recette qui fonctionne et qui perpétue la sonorité originelle? Un très bon album de Death Metal qui cogne dur qui prouve que Sinister est toujours tout aussi influent.

Grave Digger – Fields of Blood – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1775
Grave Digger – Fields of Blood – 2020
Allemagne

Grave Digger fait partie du paysage métallique depuis 1980. Certes, le groupe a chagé quelques fois de nom au fil des années passant de Grave Digger pour Digger en adoucissant sa sonorité puis de Digger à Hawaii pour tenter de devenir plus gros et commercial entre 1986 et 1991. Voyant que d’essayer de devenir « big » ne fonctionnait pas du tout, les membres revinrent au patronyme Grave Digger pour faire la musique qu’ils voulaient vraiment quitte à ne jamais devenir le prochain Metallica. Grave Digger est un pionnier du Power Metal musclé et au fil de sa carrière, il a ouvert des portes à bien d’autres groupes et ainsi forger un genre à part entière et on doit le mentionner, en tant que Grave Digger, la formation Allemande a toujours réussi à sortir des albums épiques avec des hymnes puissants. Fields of Blood, vingtième de la discographie, nous offrait une fois de plus ce côté majestueux et glorieux qui avait fait de Grave Digger ce qu’il est devenu. UN excellent mélange de pur Heavy Metal avec du Power Metal originel sans la voix de castrat mais avec des riffs incendiaires et une rythmique de feu. On grimpe le volume et on se laisse imprégner par cette puissance sonore qui a influencé le genre de façon magistrale!

Alestorm – Curse of the Crystal Coconut – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1774
Alestorm – Curse of the Crystal Coconut – 2020
Angleterre

Partie à ses débuts comme étant un groupe de Power / Folk Metal s’inspirant de récits de pirates, la formation Anglaise Alestorm s’est créé un créneau en s’autoproclamant être du genre Pirate Metal. Au fil de ses albums, le groupe s’est dirigé vers un côté humoristique accumulant les clichés et la bonne humeur jusqu’à devenir carrément un genre de pastiche et une parodie évidente. Heureusement, sa musique était faite avec sérieux et les membres ont à maintes reprises prouvé qu’ils étaient d’excellent compositeurs et des musiciens chevronnés. Son sixième album, Curse of the Crystal Coconut, nous menait encore plus loin dans le délire de pirates avec ses paroles rigolotes et ses riffs entraînants, toujours avec le souci du détail dans les arrangements pour faire sonner le tout plus épique que jamais. Décidément, Alestorm est un groupe qui sait mettre de l’ambiance lors d’un party et c’est très bien comme ça!

Vader – Solitude In Madness – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1773
Vader – Solitude In Madness – 2020
Pologne

La Pologne regorge de groupes de musique extrême et même si on tend à croire que Behemoth est l’inconditionnel pionnier dans ce domaine aux pays des cornichons, il ne faut pas oublier que Vader existe depuis… 1983! Donc, le véritable point de départ de cette musique bruyante et sauvage serait en quelque sorte la troupe de Piotr Paweł Wiwczarek qui mène son projet Vader d’une main de fer depuis plus de quarante ans! Solitude In Madness est le seizième album de la discographie et malgré un certain sentiment de redondance dû au fait que le groupe n’a jamais vraiment bifurqué de sa voie, il n’en demeure pas moins que cet album en est un de très solide dans la carrière de la formation Polonaise. Pas de réelle surprise, c’est du Vader à 100% avec la même formule Death Metal noirci teinté de Thrash bien imbibée de riffs ravageurs et de rythmique puissante qui détruit tout. Que demander de plus de la part d’un des pères fondateurs du Death Metal? Qu’il continue à nous en mettre plein les oreilles!

Havok – V – 2020

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1772
Havok – V – 2020
États-Unis

Autant Havok avait percuté le monde du Thrash Metal avec ses trois premiers albums, autant il s’était prélassé dans la conformité en essayant de l’éliminer avec Conformicide, son quatrième album. Est-ce que le groupe de Denver s’était rattrapé avec V? Eh bien, pas vraiment. Même si ce cinquième effort comportait de bonnes idées et de bons riffs ici et là, il était devenu clair que Havok se vautrait dans la technicité outrancière pour camoufler son manque total d’inspiration. Même si V était un peu mieux que son prédécesseur, le sentiment de réchauffé et de remâché était une fois de plus bien présent et passait plutôt mal dans la gorge. Ici, je ne dis pas que le groupe est mauvais, loin de là mais si on recherche un Thrash Metal authentique et crédible, mieux vaut éviter cet album et se rabattre sur une autre formation comme Warbringer ou Suicidal Angels. Havok nous prouvait qu’il tentait de devenir « big » en photocopiant ce qui avait déjà été fait et ce, sans réelle conviction et sans les outils nécessaires pour y parvenir. Dommage de gâcher une carrière si prometteuse en l’espace de deux albums!