Immolation – Dawn of Possession – 1991

Le Death Metal évoluait à une vitesse vertigineuse et de plus en plus de groupes s’addonnaient à ce style de Métal extrême, chacun apportant sa parcelle sonore pour en prendre possession et offrir son petit quelque chose de différent. Avec son premier album, Immolation nous avait frappé en pleine face en concoctant des riffs très techniques imprégnés de sonorités noires et lugubres auxquelles s’ajoutaient des rythmiques rapides et puissantes. Dawn of Possession fut un de ces albums dont on se souvient longtemps tant son apport à la musique fut énorme. Le Black Metal commençait à voir le jour et Immolation s’en était inspirait pour composer des pièces glauques et brutales. Le groupe de New York cumulera par la suite chef d’œuvre par-dessus chef d’œuvre pour ainsi devenir l’un des plus grands du Death Metal à l’échelle planétaire.

Massacre – From Beyond – 1991

Nous avons vu dans de précédentes chroniques que la Floride a été et est toujours un château fort du Death Metal Américain et que plusieurs formations pionnières du genre en sont originaires. La formation Massacre, originaire de la Floride bien sûr, fera partie de l’évolution métallique pour une seule et unique fois grâce à son premier album, From Beyond. Dans les faits, si Massacre a droit à une chronique pour son premier album, ce n’est pas tant pour sa contribution au développement du Death Metal mais parce que plusieurs de ses membres sont des membres fondateurs de la légendaire formation Death. Musicalement parlant, Massacre offrait un Death Metal bien ficelé avec beaucoup de mordant sur son premier album et ce dernier a connu suffisamment de « succès » pour influencer un tant soit peu la suite des choses. L’album renferme de très bonnes idées parfois moins bien exploitées mais en général, on avait droit à un bon album de Death Metal bien gras et juteux. La suite fut plutôt catastrophique pour le groupe avec un deuxième album que l’on pourrait qualifier d’abomination, album qui conduira à l’extinction pure et simple du groupe. Massacre se reformera en 2012 pour nous offrir un troisième album sans réel intérêt qui passera inaperçu.

Solitude Aeturnus – Into the Depths of Sorrow – 1991

Le Doom Metal s’était solidement implanté dans les années 80 et ses pionniers dont Candlemass avaient fait des rejetons. Au toutnant des années 90, le Epic Doom Metal était devenu un style de Doom très prisé dans le vaste monde métallique et une formation Américaine avait retenu l’attention avec son premier album. Solitude Aeturnus était arrivé comme ça avec Into the Depths of Sorrow, un album digne des plus grands noms du Doom avec des riffs lents et mystérieux qui sonnaient comme un grand désespoir. La voix du chanteur Robert Lowe était unique et puissante, se mariant parfaitement avec la musique du groupe. Après la dissolution de Solitude Aeturnus en 2006, Robert Lowe ira rejoindre la légendaire formation Candlemass. Malgré une faible reconnaissance à l’échelle planétaire, Solitude Aeturnus avait réussi l’exploit de sortir uniquement de très bons albums au fil de sa carrière et son influence au niveau du Doom fut très importante. Un premier album épique à souhait qui allait perpétuer la flamme de la lenteur et de la noirceur.

Cannibal Corpse – Butchered at Birth

L’horreur et le gore deviendrait rapidement la marque de commerce de Cannibal Corpse avec ses paroles à faire pâlir les plus effarouchés et ses pochettes dignes d’une boucherie humaine. Musicalement parlant, cet aspect se faisait ressentir dans les compositions du groupe et son deuxième album, Butchered at Birth, allait devenir célèbre et un incontournable du Death Metal. A cette époque, Chris Barnes et Jack Owen faisaient partie de la formation, deux gaillards qui allaient influencer le monde du Death Metal avec des groupes différents jusqu’à se retrouver dans Six Feet Under il n’y a pas si longtemps. Cannibal Corpse est un des pionniers du Death Metal Américain et son règne sera de très longue durée, on pourrait dire du groupe que c’est le Slayer du Death Metal tant son influence fut immense pour la suite des choses. Butchered at Birth est un album extrêmement important pour l’évolution du Death Metal, il est un de ces albums qui ont littéralement forgé le genre pour le faire grandir et le mener à ce qu’il est aujourd’hui. Bien sûr, cet album a aussi connu ses détracteurs mais la provocation des vierges offensées était sans nul doute une des activités favorites du groupe!

Bathory – Twilight of the Gods – 1991

Avec son cinquième album, Bathory changeait de cap pour explorer de plus en plus les racines Nordiques. Le thème des Vikings était devenu récurrent et Quorthon avait fait de ce sujet son cheval de bataille. Musicalement, on s’éloignait nettement du Black Metal instauré sur les premiers albums pour se concentrer sur des pièces épiques et majestueuses rendant justement hommage aux batailles et au mode de vie des ancêtres. Twilight of the Gods est en quelque sorte la quintessence de Bathory qui allait directement influencer un nouveau style qui allait apparaître au milieu des années 90 : Le Viking Metal. Les thèmes ancestraux allaient devenir un incontournable pour plusieurs groupes de Métal Scandinave et de grosses pointures du genre allaient par la suite laisser leur marque indélébile sur l’histoire Métallique. Twilight of the Gods est un album qui allait changer bien des choses et qui se placera parmi les albums les plus influents des années 90.

Type O Negative – Slow, Deep and Hard – 1991

Suite au démantèlement de Carnivore, Peter Steele avait fondé son propre groupe avec la ferme intention de changer d’orientation musicale. Le résultat fut un premier album explosif, innovateur et complètement éclaté. Avec Slow, Deep and Hard, Type O Negative venait de mettre au monde un album qui allait non seulement influencer une génération de musiciens mais un nouveau style qui était en train de voir le jour. Il a été reporté que ce premier album avait été composé en à peine quatre heures par Peter Steele qui était totalement saoul et qui raconte la rupture de ce dernier avec sa blonde. Steele avait utilisé divers styles dont certaines sonorités laissées par Carnivore en rajoutant des éléments de Gothic Rock et de Punk avec certains soupçons de Progressif. Le son de la basse jouée par Steele allait devenir sa marque de commerce avec sa surutilisation de « chorus » et son martèlement en continu. Avec ce premier album, Type O Negative est rapidement devenu l’un des pionniers du Gothic Metal et le génie de Steele changera le monde de la musique Métal à jamais. Slow, Deep and Hard est un de ces albums qui allaient tenir tête au nouveau mouvement Grunge qui s’apprêtait à exploser.

Dismember – Like an Everflowing Stream – 1991

La Suède allait rapidement devenir en quelque sorte le château fort du Death Metal Scandinave et ce que nous appelons le Swedish Death Metal deviendra rapidement le genre à suivre tant son influence a été importante pour toute la grande sphère Métallique. Avec son premier album, Dismember apportait une autre facette au Death Metal Suédois : La rapidité et la sauvagerie sonore. Ici, aucun répit, on y allait à fond de train pour tout démolir avec des riffs gras et puissants bien assis sur une rythmique dévastatrice. Le ton était donné pour la suite des choses et ce premier album de Dismember allait devenir un modèle à suivre tant pour sa qualité de composition que par sa sonorité explosive. Le Métal devenait de plus en plus extrême et personne ne pourrait arrêter ce monstre qui prenait de plus en plus de place.

Cancer – Death Shall Rise – 1991

Le Royaume Uni devenait de plus en plus une terre fertile en matière de Death Metal et le pays avait cette sonorité propre et ce petit quelque chose qui différait du Death Metal des autres contrées. Avec son deuxième album, Cancer délaissait ses parcelles de Thrash pour se concentrer sur des riffs plus incisifs et des rythmiques plus brutales et pour une des premières fois, nous pouvions entendre le son de « triggers » sur la batterie, notamment pour les « bass drums » ce qui apportait un petit côté plus mécanique et plus frappant. L’influence de Cancer pour l’évolution du Death Metal fut tout de même fort importante car le groupe apportait de nouvelles idées à ce style métallique, idées qui seront reprises par d’autres groupes par la suite. Les « blast beats » commençaient à apparaître et les batteurs allaient devenir de plus en plus techniques.

Morbid Angel – Blessed are the Sick – 1991

Maintenant que nous savons que la Floride a été (et est toujours) un bastion fort du Death Metal, nous pouvons nous attarder à ses acteurs et ses pionniers. Avec son deuxième album, Morbid Angel avait une fois de plus frappé très fort. Certains diront de cet album qu’il est le plus faible de la discographie du groupe mais en réalité c’est tout le contraire. Blessed are the Sick nous montrait un Morbid Angel encore plus technique et encore plus brutal. Les riffs de Trey Azagthoth étaient tout simplement incroyables et puissamment bien soutenus par la t=rythmique de Pete Sandoval et la voix gutturale de David Vincent. Ce deuxième album montrait également une avancée dans les sonorités Death Metal en général en incorporant certains éléments plus expérimentaux qui allaient changer la face du Death Metal pour les générations à venir. Blessed are the Sick est un incontournable du Death Metal et un des albums clés pour l’évolution du genre.

Unleashed – Where no Life Dwells – 1991

Lorsque l’on parle de Death Metal, un pays nous vient automatiquement en tête. La Suède est effectivement devenu un des bastions forts du Death Metal mondial mais il serait intéressant d’en connaitre les origines pour bien comprendre ce qu’est devenu le Swedish Death Metal. Une des formations pionnières du genre en Suède fut Unleashed. Le groupe a su, dès son premier album, s’implanter comme un des pères fondateurs de ce genre unique. Armés de pédales Boss HM-2, ingrédient plus très secret de nos jours, le groupe a développé une sonorité unique qui conduira vers un phénomène Métallique et un sous genre à part entière. De plus, Unleashed peut être crédité comme étant le premier groupe de Death Metal à écrire des chansons à propos des Vikings et de l’histoire Scandinave au lieu du gore et de l’horreur comme ses confrères Américains. Where no life Dwells est un album extrêmement important pour l’évolution du Death Metal et ce ne serait que le début d’une grande épopée Viking!

Meshuggah – Contradictions Collapse – 1991

Au tournant des années 90, le côté technique dans le Métal s’intensifiait énormément et nous assistions, impuissants, à cette transformation incroyable. Le mélange de styles était devenu courant et nombreux furent les musiciens Métal à s’intéresser à autre chose qu’à de la musique standard. Le premier album des Suédois de Meshuggah avait pris le monde par surprise à sa sortie avec ses structures musicales complètement disjonctées et complexes et ses riffs un peu bizarres pour cette belle époque. Le groupe était bien sûr en avance sur son temps et même si ce premier album renferme des sonorités empruntées au Thrash Metal, le son du groupe allait révolutionner le monde Métalique à tout jamais. Meshuggah ne se contenterait pas seulement de jouer de la musique technique, il allait évoluer techniquement au fil des albums jusqu’à créer son propre style musical qui divisera les fans dans un futur proche. La graine du Djent venait d’être semée et le fruit en serait incroyablement savoureux!

Malevolent Creation – The Ten Commandments – 1991

Le Death Metal fut le 3e avènement pour l’évolution de la grande famille métallique. Après le Heavy Metal et le Thrash Metal, le Death Metal a été en quelque sorte cette 3e génération à voir le jour sans compter le Speed Metal qui a eu une vie relativement très courte. Initialement originaire de Buffalo, Malevolent Creation avait déménagé ses quartiers dans le bastion fort du Death Metal de l’époque : La Floride. Son premier album, The Ten Commandments, est devenu rapidement une incontournable déclaration de puissance et de brutalité qui allait influencer et faire évoluer le genre au complet. Le groupe est devenu l’un des pères fondateurs du Death Metal typiquement Floridien avec ses riffs audacieux et sa rythmique rapide et destructrice. On sentait certains relents de Possessed et de Death sur ce premier album, signe que le genre allait faire des petits et deviendrait un des plus importants sous genres métalliques. Ce n’était que le commencement et la suite allait être incroyablement prolifique!

Asphyx – The Rack – 1991

Le Death Metal étant maintenant bien implanté à l’échelle Mondiale, il fallait maintenant le peaufiner et le faire évoluer à son tour. Plusieurs pays avaient leur scène Death Metal et les groupes issus de ces contrées forgeaient leurs sonorités propres, des légendes finiront par voir le jour et perdurer jusqu’aujourd’hui. Après un démo et deux albums avec Pestilence, Martin Van Drunen avait rejoint Asphyx pour le premier album du groupe. Le Death Metal de Asphyx en avait pris plusieurs par surprise à l’époque car sa sonorité et son style de composition différait grandement de ce qui se faisait ailleurs même si certaines similitudes avec Pestilence pouvaient être décelées. Le groupe misait sur des riffs gras mais au lieu de toujours jouer à une vitesse excessive, c’est au niveau de la lenteur que Asphyx s’était démarqué. En plus des sonorités brutales, le Doom froid et mélancolique se mêlait habilement dans les pi`ces apportant un contraste élevé entre deux mondes à l’opposé. Asphyx a développé un style de riffs très rapides sur une rythmique ultra lente et des structures musicales hors du commun. Les Death Doom Metal venait de naître et le reste deviendrait une partie importante de l’histoire Métallique.

Samael – Worship Him – 1991

Comme nous avons pu le voir dans des parutions précédentes, le Black Metal est issu du Thrash Metal en version beaucoup plus extrême et beaucoup plus sombre. Plusieurs acteurs de ce style Métallique s’étaient directement inspirés de groupes des années 80 comme Celtic Frost et Bathory pour ainsi créer une toute nouvelle entité musicale. L’histoire a tendance a attribuer la fondation des bases du Black à la Norvège mais dans les faits chronologiques, nous ne pouvons que constater que la Norvège a été l’étincelle qui a tout changé mais que le Black Metal a bel et bien pris naissance ailleurs dans le monde, du moins officiellement. Le duo Suisse samael pourrait compter parmi les premières formations de Black Metal et son premier album Worship Him se place également parmi les premiers albums officiels du genre. Grandement influencé par son compatriote Hellhammer, Samael nous offrait une musique très sombre et abrasive avec une production tout de même assez puissante avec des ambiances glauques et sans vitesse excessive. Ce premier album ne fit pas l’unanimité à sa sortie, comme toute nouvelle chose ou nouveau genre, il arrive que certains demeurent perplexes et voire même, non réceptifs à cette nouveauté qui menace les standards. Cet album ne fait toujours pas l’unanimité vraisemblablement pour son côté avant-gardiste et déroutant. Pourtant, Worship Him est un album très important pour le développement du Black Metal qui explosera quelques mois plus tard dans les pays Scandinaves.

Sepultura – Arise – 1991

Arise fut le quatrième et dernier album digne de ce nom pour Sepultura. Du moins, avant de prendre une tangente plus tribale et par la suite s’enliser dans le Nu Metal sans saveur. Arise est possiblement l’album le plus accompli de Sepultura avec ses riffs caustiques de pur Thrash Metal pas gentil et ses doses mortelles de Death Metal par moments. Alors que le Métal plus accessible commençait à s’essouffler, Sepultura nous servait une bombe qui allait faire trembler les fondations même du Métal déjà existant. Cet album fut un genre de déclaration de guerre contre le « mainstream » et ce qui est étonnant ,c,est que le groupe sera incapable de respecter cette déclaration par la suite. Arise demeurera à jamais un classique et un incontournable du vaste monde Métallique. Un des albums Métal les plus influents de toute l’histoire Métallique mondiale.

Paradise Lost – Gothic – 1991

Sur son deuxième album, Paradise Lost avait redéfini le Doom Metal pour le faire entrer dans une nouvelle ère. Avec son titre évocateur, Gothic nous emmenait dans un nouveau monde musical encore plus sombre et le groupe gardait ses racines Death Metal du premier album tout en gardant en tête de se diriger vers la mélancolie et la lenteur. Ce qui avait surpris plus d’un à l’époque de la sortie de l’album, c’est les sonorités empruntées au Gothic Rock des années 80 et l’omniprésence des claviers tout au long de l’album. Il faut dire que à cette époque, l’usage des claviers dans le Métal relevait de l’hérésie pure et simple mais après tout, Paradise Lost ouvrait plus grand le chemin tracé par Celtic Frost avec Into the Pandemonium. Avec Gothic, Paradise Lost avait non seulement ouvert la voie vers un nouveau style, il avait carrément forgé ce qui allait devenir le Gothic Metal influençant du même coup un nombre impressionnant de sommités du genre par la suite. Ce deuxième album de Paradise Lost est un incontournable qui a changé la face du Métal au moment où celui-ci semblait vouloir disparaître, du moins de la surface commerciale…

Sabbat – Envenom – 1991

Les origines du Balck Metal remontent aussi loin que les débuts des années 80 avec les Venom, Hellhammer ou encore Bathory. Le terme Black Metal en tant que style est apparu sans nul doute en Scandinavie, plus précisément en Norvège au tout début des années 90. Cependant, même si le Black Metal semble avoir vu le jour dans la froideur Norvégienne, certains groupes ailleurs dans le monde peuvent tout aussi bien être précurseurs de ce genre Métallique froid et noir. Le premier album du groupe Japonais Sabbat pourrait très bien être considéré comme étant un précurseur du Black Metal avec ses riffs empruntés au Heavy Metal et au Thrash Metal. La sonorité crue et granuleuse de cet album apportait une certaine ambiance qui deviendra familière dans le monde du Black Metal et les structures musicales issues de cet album seront reprises un peu plus tard par les plus grands du Black. Bien sûr, Sabbat était influencé par Venom et les similitudes entre les deux groupes étaient là mais qui n’a jamais été influencé par un autre pour faire évoluer le genre? Envenom est certes un album méconnu mais grandement important pour la mise en place de ce qui deviendra le Black Metal et un incontournable du genre.

Bolt Thrower – War Master – 1991

Vous remarquerez que depuis les tout débuts, chaque décennie apportait son lot de nouvelle sonorités et l’évolution du Métal tendait à élargir ses horizons. Alors que plusieurs déclaraient le que Métal était en train de mourir au début des années 90, d’autres se retroussaient les manches pour le faire évoluer vers quelque chose de plus grand, drastique et malsain. Les Anglais de Bolt Thrower avaient pris le taureau par les cornes et le troisième album du groupe fut tout aussi spectaculaire que les deux premiers. Le Death Metal était bien implanté et devenait de plus en plus gras et brutal faisant ainsi un pied de nez à ces pionniers qui choisissaient la voie de la célébrité. Les Blast Beat commençaient à apparaître et les changements de tempo soudain étaient devenus une marque de commerce qui aidait les contrastes musicaux à s’imbriquer les uns dans les autres. Bolt Thrower fut l’un des fiers pionniers du Death Metal et son influence fut plus qu’important pour la suite de l’Évolution Métallique.

Darkthrone – Soulside Journey – 1991

Avant de devenir un des principaux pionniers du Black Metal Norvégien, darkthrone était un groupe de Death Metal Technique et son premier album, Soulside Journey, démontre clairement que Darkthrone était voué à de grandes choses. Ce premier album est totalement différent et diamétralement opposé à la suite des choses et à ce que Darthrone nous a offert par la suite. Ce premier album est tout simplement un chef d’œuvre du Death Metal avec ses riffs complexes, ses structures disjonctées et ses ambiances sombres et glaciales. Étonnamment, la production de cet album est impeccable et détonne grandement avec les productions associées au Black Metal Scandinave de cette époque. Darkthrone était alors un quatuor qui deviendra un trio puis un duo en l’espace de quelques albums. La grande aventure du Black Metal Metal Norvégien allait voir le jour sous peu et Darkthrone se placera en tête de file de ce mouvement Métallique malsain.

The Obsessed – The Obsessed – 1990

Originalement formé en 1976 sous le nom de Warhorse, ce n’est qu’à partir de 1980 que The Obsessed a pris son nom et a commencé à sortir des enregistrements. Il fallut cependant dix ans avant que le premier album ne voie le jour. Grandement inspiré par Black Sabbath, The Obsessed s’est forgé une réputation avec plusieurs démos au fil de ses premiers dix ans, se forgeant une sonorité propre. Bien que l’album éponyme ait des consonnances très Doom Metal, c’est plus au niveau du Stoner Metal que le groupe s’est fait connaître en étant l’un des pionniers du genre. Ici, pas de sonorités extrêmes, The Obsessed joue la carte du bon Hard Rock plus venimeux avec des riffs issus directement des années 70. Avec son premier album, le trio a su se tailler une importante place à côté des Trouble, Pentagram et Saint Vitus. Un album important pour le Doom et le Stoner.

Thanatos – Emerging from the Netherworld – 1990

Thanatos fut un des premiers groupes de Métal Extrême à sortir des Pays-Bas, possiblement même le premier quelques années avant Pestilence sous le nom de Whiplash. Dès 1984, le groupe a sorti d’innombrables démos avant de pouvoir enfin sortir son premier album en 1990. Bien que majoritairement axé sur le Thrash Metal rapide et technique, Emerging from the Netherworld avait aussi des sonorités plus Death Metal notamment au niveau des riffs et de la voix ce qui fait du groupe l’un des pionniers du « Dutch Death Metal » avec les Asphyx et compagnie. La production de ce premier album était très crue et plutôt directe, ce qui donnait le ton et l’originalité du groupe. Thanatos a donc grandement contribué à forger le son des Pays-Bas en matière de Métal plus extrême et encore aujourd’hui cet album est cité comme étant une grande influence pour plusieurs groupes de cette scène incroyable.

Cannibal Corpse – Violence Unimagined – 2021

Cannibal Corpse – Death Metal – États-Unis
Violence Unimagined – 2021
Metal Blade
9,2/10

À quoi faut-il s’attendre lorsque l’un des grands pionniers du Death Metal sort son quinzième album en carrière? Est-ce qu’un vétéran comme Cannibal Corpse est toujours pertinent après quinze albums et plus de trente ans de carrière sans relâche? Mets-en que Cannibal Corpse est toujours pertinent et il est en grande forme en plus! Est-ce que l’arrivée de Erik Rutan dans la formation y est pour quelque chose? Possible, mais allons voir de quoi il en retourne.

Sur Violence Unimagined, Cannibal Corpse ne réinvente rien du tout et c’est tout à fait normal quand on est l’un des inventeurs du Death Metal brutal. La mission de Cannibal Corpse n’est pas de réinventer la roue, sa mission c’est de la garder bien huilée pour qu’elle tourne sans grincer et sans accrocher. Et bien, Violence Unimagined est tout à fait réussi dans ce sens : Le groupe continue sur sa lancée avec des riffs incroyables qui frappent fort et des pièces d’une brutalité inégalée. Erik Rutan a pris sa place sans rien changer car pour jouer dans Cannibal Corpse, il faut savoir de quoi il en retourne et faut savoir s’adapter à la machine, Rutan a donc compris cette facette et il « fitte » parfaitement dans le décor.

Violence Unimagined, c’est du Cannibal Corpse pur à 100%. Une défonce sonore comme omn aime, point final. Est-ce que cet album va faire partie de mes tops 2021? Avec un 9,2/10 bien mérité, vous en pensez quoi?

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Sacrifice – Soldiers of Misfortune – 1990

Le troisième album de Sacrifice a été en quelque sorte l’album phare du groupe et vraisemblablement le meilleur de la discographie. Avec Soldiers of Misfortune, Sacrifice nous prouvait qu’il était un des grands groupes du Thrash Canadien avec ses riffs incendiaires et son incroyable fougue. Le quatuor de Toronto utilisait suffisamment de prouesses techniques pour épater les oreilles des auditeurs mais gardait toujours en tête de faire des pièces concises et dans notre face dans la plus pure tradition du Thrash Metal rapide et qui frappe fort. Soldiers of Misfortune est un moment fort pour le Métal Canadien mais aussi une très grande influence pour le Métal à l’International. Réussir à maintenir la flamme originelle du Métal plus extrême n’était pas une mince affaire en cette époque incertaine mais Sacrifice a été là pour le garder en vie pour quelle puisse illuminer toute la grande scène Métallique durant les trois dernières décennies. Un incontournable de l’histoire Métallique!

Obliveon – From this Day Forward – 1990

Un peu grâce à Voïvod, le Québec est rapidement devenu une terre fertile en matière de Métal où le niveau technique s’est tout aussi rapidement développé et ainsi offrir des groupes innovateurs et incroyables qui iront s’implanter sur la scène internationale en tant que pionniers. Avec son premier album, la formation Montréalaise Obliveon avait redéfini le niveau technique et l’intelligence musicale dans le Métal grâce à ses structures ultra complexes et ses riffs qui s’imbriquent les uns aux autres avec une finesse désarmante. Disons que point de vue technique, le groupe Québécois n’avait rien à envier à qui que ce soit et était devenu une sorte de chef de file de cette nouvelle tangente Métallique qui était à prendre au sérieux. L’époque du Métal simpliste et plus commercial était révolue laissant place à une toute nouvelle génération de Métalleux ayant le désir de faire avancer les choses.

Count Raven – Storm Warning – 1990

Avec Candlemass, Count Raven est devenu rapidement un pionnier et grand acteur de la scène Doom Suédoise. Malgré un succès mitigé à l’International, le groupe a tout de même su perpétuer la flamme intense initialement générée par Black Sabbath en 1970. C’est avec une sonorité typiquement issue des années 70 que Count Raven est arrivé sur les planches et les riffs contenus sur son premier album, Storm Warning, sont dignes des plus grands du Doom Metal. Count Raven arrivait à une sombre époque où le Heavy Metal tendait à disparaître de la surface « mainstream » pour se réfugier dans les abysses profonds pour être en mesure de se développer à nouveau. Autant d’un côté, l’extrême vitesse et la brutalité devenaient la voie à suivre pour être en mesure de porter le flambeau Métallique, l’autre côté montrait une toute autre extrémité : celle de la lenteur et de l’obscurité. Le Doom Metal s’est ensuite rapidement propagé sur la planète entière et c’est en partie grâce à des groupes comme Count Raven que le genre originel, père de toute la famille Métallique, a pu subsister et ainsi perdurer jusqu’à nos jours.

Kreator – Coma of Souls – 1990

Le cinquième album de Kreator fut l’apogée du groupe Allemand et par le fait même son plus accompli. Coma of Souls offrait le meilleur des deux mondes : La brutalité et la mélodie avec une forte dose de technicité musicale. Disons que Kreator était rendu très loin de son premier album! Coma of Souls marquera également la fin d’une époque pour Kreator qui commencera à expérimenter et changer de sonorité des l’album suivant sans pour autant baisser d’intensité. Kreator était devenu le maître du Thrash Metal Allemand et l’un des chefs de file du Thrash Mondial. Coma of Souls a eu beaucoup de leçons à donner aux générations suivantes et cet album a grandement contribué au développement Métallique dans les soit disant années sombres où le Grunge allait tout dominer.

King Diamond – The Eye – 1990

Comment peut-on accumuler les chefs d’œuvres un derrière l’autre sans montrer le moindre signe de fatigue? Il faudrait demande la recette à King Diamond qui sortait en 1990 son septième album d’affilée méritant le qualificatif de chef d’œuvre. Et ce n’était pas terminé car le King allait nous offrir d’autres surprises pour le reste de sa carrière! The Eye, cinquième album solo pour King Diamond, nous offrait encore une fois des pièces incroyablement bien construites avec des arrangements à couper le souffle et il est étonnant que King Diamond soit demeuré « underground » tout ce temps, il faut croire que le bonhomme a choisi la voie de l’art et du dévouement au Heavy Metal et de faire fi de l’attrait pour le cash et la célébrité. King Diamond, dès ses débuts avec Mercyful Fate, nous a donné des leçons importantes sur l’humilité et les choix que nous prenons en plus de nous donner de grandes leçons musicales. The Eye avait fait mouche une fois de plus en 1990 et la musique de King Diamond restera gravée à jamais dans l’histoire Métallique.

Testament – Souls of Black – 1990

Sur son quatrième album, testament avait décidé de devenir Testament et de laisser tomber le désir de se faire aussi gros que Metallica. Souls of Balck a été fortement critiqué malgré une très grande tendance favorable. Plusieurs avaient décrié le fait que cet album était plus simpliste que les précédents mais en fin de compte, Testament trouvait sa véritable signature musicale et continuait sur sa lancée Thrash Metal et perpétuait le genre en cette période plus creuse pour le Métal. Souls of Black montrait un Testament plus sombre et avait laissé de côté la production ultra clean et aseptisée de Practice What You Preach au profit d’une production un peu plus granuleuse et plus riche en couleurs musicales. Souls of Black est possiblement l’ultime album de cette période et de la formation classique du groupe et avec cet album Testament disait aux fans : « Si vous voulez avoir du Metallica, allez écouter Metallica, nous sommes Testament. »

Iron Maiden – No Prayer for the Dying – 1990

Les années 90 ont été très difficiles pour les groupes Heavy Metal qui faisaient la pluie et le beau temps dans les années 80. En voulant s’accrocher à leur passé glorieux, certains groupes ont commencé à montrer des signes de fatigue et un manque flagrant d’inspiration. Avec son neuvième album, Iron Maiden avait commencé à montrer ces symptômes et le changement de guitariste suite au départ de Adrian Smith avait ralenti ;es ardeurs des fans. No Prayer for the Dying présentait un Iron Maiden différent et diminué de sa célèbre sonorité. La simplicité désarmante avait pris la place de toute l’évolution technique du groupe au fil de la dernière décennie au point à offrir des pièces sans saveur comme si le groupe avait été pressé de sortir un album par la compagnie de disque. Selon plusieurs fans de cette époque, cet album était un genre d’abomination et il suscite toujours autant de critiques aujourd’hui. Mais, est-ce que cet album est si mauvais que certains pourraient l’affirmer? Disons que ce n’est pas le Iron Maiden classique et que le groupe a possiblement voulu maladroitement se réinventer tout en essayer de garder ses racines intactes. Cet album est fort possiblement l’un des plus faibles de toute la discographie du groupe mais il contenait encore amplement de consistance pour qu’il demeure encore au sommet et que son influence se fasse ressentir pour les prochaines générations.

Megadeth – Rust in Peace – 1990

À cette époque, le duel entre Metallica et Megadeth était évident et le gagnant de ce duel serait tout aussi évident. À chaque sortie d’album de la part de Metallica, son ancien guitariste dave Mustaine répondait du tac au tac avec un album encore plus percutant. Lorsque …And Justice foe All est arrivé, plusieurs se sont émoustillés devant la supposée technicité musicale de celui-ci et la réponse de Dave Mustaine fut Rust in Peace qui deviendra l’ultime album de Megadeth et possiblement le plus accompli du groupe. Cet album apportait aussi un vent de changement dans la formation avec Marty Friedman à la guitare et Nick Menza à la batterie, formation qui sera la plus longue en durée de l’histoire de Megadeth éclipsant du fait même la formation originale avec Chris Poland et Gar Samuelson. Le génie de Mustaine s’entendait clairement sur Rust in Peace avec ses riffs d’une complexité exemplaire et ses arrangements incroyables et cet album fut tout un doigt d’honneur à Metallica en terme de musicalité et de puissance sonore. Est-ce que Rust in Peace pourrait, selon beaucoup de personnes, être le meilleur album de Thrash Metal de toute l’histoire Métallique? Peut-être pas mais cet album figure très certainement dans le top 10!