Enslaved – Progressive Black/Viking Metal – Norvège
Utgard – 2020
Nuclear Blast
9,5/10
Le voici enfin ce quinzième album de Enslaved! En cette période incertaine de pandémie et de stupidités sociale, l’album avait été reporté mais on ne peut pas reporter indéfinitiment, un jour il faut que ça sorte et c’est fait. Je l’attendais celui-là et malgré lefait que 2020 ne soit pas une très bonne année au niveau des sorties, Utgard semble apporter un peu de réconfort et despoir musical pour les mois à venir.
Bon, en gros Utgard c’est du Enslaved comme on on eu droit depuis plusieurs albums en accentuant toujours ce côté Progressif qui à mon humble avis apporte une dimension intéressante à Enslaved. Les soubresauts Black Metal sont toujours là mais on explore encore plus les textures sonores et on s’aventure encore plus vers des idées et concepts musicaux qui s’éloignent de ce que le groupe faisait à ses débuts. Le trip Black Metal des années 90 n’est plus là et selon moi, c’est tant mieux. On sort du lot et on met l,emphase sur la musicalité avant le paraître.
Encore une fois, Enslaved nous en met plein les oreilles avec une parfaite maîtrise des intruments et du mélange des voix mélodiques et vaporeuses qui se transforment en chats gutturaux qui écorchent les oreilles. L’omniprésence des claviers vient renforcer les atmosphères en apportant des sonorités parfois soporifiques et hypnotiques pour nous rentrer dedans l’instant d’après avec des riffs incisifs et une rythmique brutale et effrénée.
Le travail de production est sans failles, on a droit à de la puissance où tout est à sa place dans le mix, on est vraiment loin des productions crasseuses des premiers albums, c,est limpide et ça rends le produit fini très agréable à écouter.
Je ne suis pas déçu du tout de ce nouvel album qui est en fait la continuité de In Times et E ce qui place Enslaved parmi mes coup de cœurs de la 2e décennie du 21e siècle. Le groupe fait maintenant partie de mes préférés et je recommande fortement l’écoute répétée de ce petit bijou sonore!
Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Anvil a possiblement été le premier groupe Canadien à mettre le Heavy Metal sur la carte Mondiale.  Avec son deuxième album Metal on Metal, le groupe Torontois a su se démarquer de par sa puissance et l’ingéniosité de ses riffs.  Lips avait réussi à créer des pièces accrocheuses qui frappaient fort et l’influence du groupe sur les générations futures fut important à cette époque.  On pourrait dire que Metal on Metal montrait les prémices du Thrash Metal bien avant les Metallica, Slayer ou Exodus.  Metal on Metal est un album emblématique qui a servi de tremplin à l’ouverture Métallique vers de nouveaux horizons et sans Anvil, le Métal extrême ne serait peut-être pas ce qu’il est aujourd’hui!
Scorpions n’avait plus besoin de présentations et avec la sortie de Blackout, le groupe Allemand prouvait qu’il était encore un des chefs de file mondiaux en matière de Heavy Metal.  On notait cependant que les teutons commençaient à ramollir un peu et le son du groupe s’aventurait peu à peu vers une forme de Heavy Rock plus accessible qui allait devenir la marque de commerce quelques albums plus tard.  Toutefois, Blackout contenait toujours cette essence Métallique pure qui avait fait la renommée du groupe et il se doit de figurer dans la liste des albums influents pour le genre.  Scorpions avait encore du tonus et offrait toujours de la puissance à revendre, cette puissance aurait par contre une durée limitée et finirait par disparaître vers la milieu des années 80.
L’année 1982 avait timidement commencé au niveau des sorties.  Il aura fallu attendre la mi-mars pour que le bal parte vraiment et à l’instar de 1981, 1982 avait eu mois d’impact quant à la quantité des sorties d’albums.  Par contre, ceux qui valaient la peine avaient frappé très fort et un changement était en train de survenir dans le monde du Heavy Metal.  Iron Maiden avait procédé à un changement radical au sein de sa formation congédiant Paul DiAnno pour le remplacer par le chanteur de Samson, Bruce Dickinson.  L’impact ne se fit pas attendre et la sortie de The Number of the Beat propulsa Iron Maiden vers les plus hautes sphères du Heavy Metal mondial.  Les compositions devenaient plus matures et plus techniques et les tournées se sont transformées en gigantesques spectacles avec décors grandioses et de la puissance à revendre.  Il ne restait plus qu’un détail à régler pour que les engrenages soient parfaitement synchronisés et un autre changement important allait survenir durant l,année 1982.  The Number of the Beast est l’album qui a véritablement lancé Maiden et est indéniablement un album qui a eu une influence majeure sur l’évolution du Heavy Metal.
Alors qu’en Angleterre le NWOBHM régnait en roi et maître incontesté sur le Heavy Metal mondial, les Américains préparaient une révolution qui allait rapidement devenir responsable de la quasi disparition du vrai Heavy Metal.  Quatre petits bums s’étaient réunis pour fonder Mötley Crüe, groupe légendaire qui allait démarrer la révolution du Glam Metal.  À ses débuts, le groupe était agressif et avait une attitude et des compositions qui collaient vraiment au Heavy Metal Américain et ce groupe avait tout pour devenir un chef de file aux États-Unis.  Avec ses riffs acérés et sa fougue phénoménale, Mötley Cr¸ue avait réussi à rapidement grimper les échelons pour devenir le band par excellence à Los Angeles et aux quatre coins du pays de l’oncle Sam.  Malheureusement pour le Heavy Metal, cette grande influence allait presque être fatale pour le genre plusieurs années plus tard…
1981 fut l’année du changement et ce changement fut drastique et particulièrement frappant.  Le NWOBHM et le Heavy Metal en général se portaient très bien mais on sentait que quelque chose de malsain allait se produire pour ainsi faire évoluer les choses.  Directement arrivé de Newcastle, le trio dévastateur Venom allait prendre le bouc par les cornes et changer la face Métallique à jamais avec un premier album où s’entremêlaient Satanisme, riffs acérés et puissance.  Bien que ce premier album ait une production crue et presque épouvantable, il a grandement contribué au changement dont le Heavy Metal avait besoin pour survivre et muter vers quelque chose de plus grand.  Venom fut l’un des premiers groupes à faire peur en proposant une image morbide et une sonorité dévastatrice.  Ce mélange incendiaire était un avant goût de ce qui s’en venait et déjà on sentait que ce ne serait pas de tout repos…
La formation Japonaise Loudness a pris beaucoup de temps à se faire connaître sur notre continent.  Pourtant, pour la première fois de son histoire, le Heavy Metal avait un guitar hero qui ne provenait pas de l’Occident.  Avec le premier album de Loudness, Akira Takasaki a réussi à augmenter le degré de technicité dans le Heavy Metal en incorporant des touches de Progressif dans son jeu de guitare et des structures de Jazz pour ainsi être en mesure de proposer un nouveau son à la planète entière.  À cette époque, tout ce qui sortait culturellement du Japon était difficilement accessible chez nous et il fallait lire les magazines spécialisés pour découvrir de petits bijoux venant d’ailleurs.  Loudness avait réussi à percer le marché Nord Américain à partir de son cinquième album seulement mais ce que le groupe a fait avant ça a été fort profitable et très influent pour le Heavy Metal en général.  L’apport de Akira Takasaki pour la guitare dans le Heavy Metal est tout aussi important que celui de guitaristes plus connus comme Tony Iommi ou Randy Rhoads.  Takasaki avait (et a toujours) une technique bien à lui et son influence se fait sentir partout dans le monde.  À partir de ce moment, le Heavy Metal devenait un monstre et ses tentacules s’étendaient partout sur la planète.
Alors que le règne de Black Sabbath était sur son déclin, la carrière de son chanteur original montait en flèche.  Armé du virtuose Randy Rhoads et de solides pièces de pur Heavy Metal, Ozzy s’était propulsé au sommet de la gloire avec son deuxième album, Diary of a Madman.  Le père du Heavy Metal était revenu en force et allait reconquérir son trône pour encore quelques années.  Malheureusement, Randy Rhoads allait périr dans un accident d’avion durant la tournée de Diary of a Madman quelques mois seulement après la sortie de l’album.  Ozzy ne s’en remettrait possiblement jamais et bien que ce dernier ait eu recours à de talentueux guitaristes par la suite, le vide laissé par Rhoads allait avoir raison de Ozzy.  Cependant, l’influence de Randy Rhoads sur plusieurs autres guitaristes aura pour effet de transformer le Heavy Metal à jamais et de planter la graine du Néo-classique dans le Métal.
Les Anglais avaient à cette époque encore la main mise sur le Heavy Metal et sortie après sortie, la supériorité Britannique en la matière était indéniable.  Avec son quatrième album, Saxon avait en quelque sorte pris les rênes Métalliques et s’approprier la tête de peloton du NWOBHM.  Denim and Leather était un grand cru qui allait passer à l’histoire et ainsi révéler à la face du monde que le Heavy Metal était là pour rester et que ses détracteurs n’avaient qu’à bien se tenir.  C’est avec des hymnes comme Denim and Leather et Princess of the NIght que Saxon a pu se sortir du lot et devenir l’un des combattants les plus féroces du Heavy Metal de cette époque.  1981 était encore bien jeune et la scène Métallique aussi.  La petite graine qui avait été semée poussait rapidement et l’arbre qui en découlerait deviendrait grand et fort.
Mob Rules est le deuxième et dernier album de Black Sabbath avec Ronnie James Dio dans les années 80.  Ce fut un passage court mais fort important pour la formation qui avait eu à l’époque un regain de vie suffisamment fringant pour se remettre sur les rails et redevenir un chef de file du Heavy Metal mondial. Malgré son importance et sa puissance phénoménale, Mob Rules sonnait le glas pour le groupe légendaire, la fin de son règne incontesté arrivait à sa fin.  Est-ce que Black Sabbath aurait dû tirer sa révérence suite à la sortie de cet album?  Nul ne le sait mais il est impératif de mentionner que sans cet album, plusieurs musiciens et groupes for influents n’auraient possiblement jamais vu le jour et la face du Heavy Metal aurait été toute autre.  Dio partira en carrière solo et reviendra dans les années 90 pour un dernier effort avec Black Sabbath.  Dans les années 2000, la formation originale de l,album Heaven & Hell retournera sur les planches pour le dernier tour de piste pour ainsi terminer la carrière de Dio de façon magistrale.
Pour les néophytes en matière Métallique voici un pan de l’histoire du heavy Metal qui est fort importante malgré les apparences: Def Leppard a déjà été un groupe fort influent et surtout très important pour la scène NWOBHM.  Bien avant de sombrer dans la mollesse et de sauter à pieds joints dans le Arena Rock rose bonbon, Def Leppard avant sorti une trilogie digne des plus grands maîtres du Heavy Metal.  Le plus accompli de cette trilogie fut le deuxième album, High ‘n ‘ Dry qui comportait suffisamment de vitriol pour permettre au groupe de surclasser certains de leurs collègues Anglais.  Le duo Pete Willis et Steve Clark étaient en feu et prêts à braver n’importe quel guitar hero de l’époque tant la fièvre Métallique coulait dans leurs veines.  Avec High ‘n, Dry, Def Leppard augmentait sa puissance et sa technicité avec des pièces à la fois mélodiques et remplies de textures musicales à faire pâlir d’envie n’importe quel compositeur.  Cette flamboyante remontée fut de très courte durée mais elle a eu un impact majeur sur le Heavy Metal et sur ce qui allait suivre.
La scène Canadienne était jusqu’ici plutôt effacée voire même absente de la scène Internationale jusqu’à l’arrivée d’un quatuor explosif qui allait faire bouger les choses.  Avec à sa tête un drôle d’individu surnommé Lips, Anvil allait prendre d’assaut le pays et y instaurer la façon de jouer et de faire pour que le Canada puisse éventuellement briller de mille feux sur toute la planète.  C.est à grands coups de riffs incisifs et de paroles traitant de sexe que le premier album du groupe a véritablement ouvert la voie aux autres groupes pour l’aventure Métallique Canadienne.  Anvil ne l’a pas eu facile au cours de sa carrière et n’a pas obtenu le succès auquel il était destiné mais son début de carrière a été suffisamment fracassant pour se targuer d’être une influence majeure sur le Heavy Metal mais aussi sur le Speed Metal qui allait suivre.
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