L’Évolution Métallique selon Sinistros #1935
Ministry – Hopiumforthemasses – 2024
États-Unis
Tel une girouette, Al Jourgensen a annoncé plusieurs fois sa retraite au cours de la dernière décennie pour revenir avec un nouvel album à chaque fois. Les quatre derniers albums ont été sévèrement critiqués par la communauté mais en réalité, il y a du bon dans chacun de ces albums. Le dernier album original en date de cette chronique nous montre que Jourgensen et Ministry, ce n’est peut-être pas fini comme Oncle Al veut bien nous laisser croire. Hopiumforthemasses est un excellent album de Ministry qui revisite plusieurs périodes du groupe en nous offrant ce qu’il fait le mieux : Une musique mécanique et abrasive avec une forte dose de provocation pure et simple. Ministry, on aime ou pas, on ne peut pas aimer ou ne pas aimer juste à moitié et il faut s’imprégner de cette sauce Industrielle et mécanique si on veut comprendre et apprécier la démarche artistique de Al Jourgensen. Justement, il fait ce qu’il veut Jourgensen et se fout complètement de notre opinion. Il est comme Jello Biaffra, il fait réagir, réfléchir et tape sur la stupidité humaine avec des compositions originales et ce, sans compromis. Hopiumforthemasses c’est exactement ça. Un album qui frappe fort en nous faisant réfléchir sur la société dans laquelle on vit. C’est du pur Ministry comme ça toujours été et bien que quelques albums de la discographie soient évidemement plus faibles, Hopiumforthemasses ne fait pas partie de la liste. D’excellentes pièces, des riffs décapants, une rythmique réglée comme horloge et une production en béton armé, tous les ingrédients sont réunis pour faire un véritable album de Ministry, avec le grand Jello Biaffra en prime une fois de plus en guise d’invité qui plante le clou plus loin avec son discours acéré. Ce seizième album s’inscrit parmi les très bons de la discographie et est à écouter sans réserve avec un maximum de volume sonore!

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1817
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1667
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Ministry – Industrial Rock/Metal – États-Unis
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1080
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1001
L’Évolution Métallique selon Sinistros #901
L’Évolution Métallique selon Sinistros #829
L’Évolution Métallique selon Sinistros #651
Après avoir incorporé des éléments Métal dans ses sonorités Industrielles sur The Land of Rape and Honey en 1988, Al Jourgensen avait monté la barre Métalllque et la sauvagerie sonore sur ses deux albums suivants se plaçant ainsi tout en haut des pionniers de du genre qui était devenu le Industrial Metal. Filth Pig avait vu un Ministry devenir plus lent et plus dépressif devenant du même coup l’album qui allait diviser les fans. En effet certains fans du groupe n’avaient pas apprécié le tournant que Ministry venait de prendre résultant en un pauvre succès commercial. Pourtant, Fith Pig pourrait être considéré comme étant le plus consistant et l’album ayant le plus de finesse de toute la discographie du groupe. C’est aussi le premier album sur lequel Uncle Al jetait son dévolu sur la politique Américaine et commençait à tirer à bout portant sur les Républicains, tangente politique qui servira de base aux albums suivants. Oui, Filth Pig est différent et beaucoup plus lent mais il est possible que Ministry dût se réinventer pour ne pas sombrer dans le réchauffé et ainsi perdre sa crédibilité. Donnons une autre chance à ce superbe album qui est tout de même devenu une forte influence pour la musique Industrielle caustique et métallique.
Ministry- industrial Rock/Metal – États-Unis
Communément appelé Psalm 69 : The Way to Succeed and the Way to Suck Eggs, le cinquième album de Ministry marquait le passage officiel du groupe vers ce que nous appelons aujourd’hui le « Industrial Metal ». Même si à l’époque nous étions loins de nous douter qu’un tel genre puisse voir le jour, le mal était déjà fait avec les deux précédents albums et le nouveau sous genre Métallique venait officiellement de naître. Comme à son habitude, Al Jourgensen aimait collaborer avec des musiciens issus d’autres horizons et d’autres groupes et pour le premier « single » de l’album, il avait fait appel à Gibby Haynes de Butthole Surfers pour ainsi créer une des pièces les plus emblématiques de Ministry et du genre au complet. Jesus Built my Hotrod donnait le ton à l’album et les riffs caustiques mélangés au martèlement continu de la rythmique firent de cet album l’un des plus influents du genre jamais conçus. Évidement à écouter sans réserves pour le plaisir de nos oreilles et pour mieux comprendre l’évolution du Métal Industriel.
Lorsque l’on parle de « Game Changer » pour un album, cela signifie qu’il a eu suffisamment d’influence et d’impact pour avoir changé la musique à jamais. Certains albums ont été plus importants que d’autres dont The Mind is a Terrible Thing to Taste de Ministry. Cet album a littéralement tout changé dans le vaste monde de la musique underground. Non seulement cet album est considéré comme étant le pivot vers le Métal Industriel influençant des groupes comme Fear Factory, Strapping Young Lad ou encore Prong, il a aussi changé la perception que nous avions de la musique underground. Le Punk, l’Industriel, le Gothic Rock, le Métal et bien d’autres sous genres se trouvaient tout à coup réunis sous la même bannière redéfinissant ainsi le cours de l’histoire musicale. Cet album a aussi contribué à créer de nombreuses autres entités avec des sommités telles par exemple Jello Biaffra ou Trent Reznor, influençant ainsi toute une nouvelle génération de musiciens qui allaient façonner le cours de l’évolution musicale tout entière. The Mind is a Terrible Thing to Taste est l’un des albums les plus importants du monde musical underground, un album incontournable qui frise la perfection. Ouvrez grands vos esprits et constatez par vous-même le changement historique que cet album a apporté.
Dans les années 80, les Métalleux et les Alternos se crachaient dessus et dénigraient stupidement le style de l’un et de l’autre un peu comme si les deux entités étaient deux camps ennemis. Ennemi… Je l’ai entendu souvent ce mot là de la part de Métalleux et curieusement, je n’avais jamais adhéré à cette ridicule philosophie musicale. À cette époque, j’avais été Metalleux avant tout le monde dans mon patelin et j’avais des amis Alternos et au fil du temps et de l’évolution musicale de ces deux « camps », j’avais fini par découvrir un monde extraordinaire de l’autre côté de la clôture ce qui m’avait valu l’ire de mes pseudos amis Métalleux qui, pour eux, j’étais devenu un genre de traitre. Tout ça pour finir par comprendre que ces deux « camps » avaient tout en commun et que la rencontre des deux était imminente et allait exploser. Celtic Frost avait déjà commencé à incorporer des sonorités Gothic Rock et Industrielles sur Into the Pandemonium, Voïvod mélangeait déjà un paquet de sonorités issues du monde Alternatif sans qu’on s’en aperçoive vraiment et il fallait une étincelle pour unir le tout et que tout ce beau monde finisse par se côtyer et partager ses idées.
Ministry – Industrial Metal – États-Unis
La nouvelle vague du New Wave (!) établie vers la moitié/fin des années 80 a eu des ramifications très larges et vastes qui ont conduit vers de nombreux projets forts importants et influents. L’explosion de cette vague avait débuté avec Killing Joke mais le véritable élément déclencheur de ce cataclysme a été sans contredit Ministry. Ce « one man band » Américain avait débuté sa longue carrière en jouant du new wave/synthpop qui allait rapidement évoluer en une musique beaucoup plus agressive. 