Venom – From the Very Depths – 2015

venom-from-the-very-depthsVenom – NWOBHM/Black/Speed Metal – Angleterre
From the Very Depths – 2015
Spinefarm
8/10

Comme la grand majorité des vieux Métalloïdes dont je fais partie, j’ai découvert Venom à ses origines avec l’album Black Metal paru en 1982. Rapidement, les trois premiers albums du célèbre trio sont devenus des classiques dans ma collection et Venom figurait parmi les groupes que je tenais en plus haute estime. Sans trop me souvenir du pourquoi, j’étais passé à côté de Possessed, le quatrième album et la formation avait été par la suite reléguée aux oubliettes.

En 2006, j’avais redécouvert Venom avec une formation ayant uniquement Cronos comme survivant du Venom original et l’album Metal Black m’avait paru correct sans toutefois effectuer une écoute répétitive de l’album. Pour moi ce n’était pas vraiment Venom et ma prise de conscience des frasques et des changements de membres au fil des années passées étaient des enfantillages inutiles et sans grand intérêt. Les deux albums suivants, Hell et Fallen Angels ne m’avaient pas plu et Venom avit été rapidement tombé une autre fois dans l’oubli.

En 2015, les enfantillages sont toujours présents car Abaddon et Mantas, les deux autres membres originaux ont décidé de créér leur incarnation de Venom sous le nom de Venom, Inc.avec Tony Dolan qui avait remplacé Cronos en 1989. Donc, deux Venom qui se disputent en se lançant des roches. Qui sera le meilleur? Vers quel camp les fans se tourneront-ils? Pour ma part je m’en contre fout, si c’est bon des deux côtés, ça me va.

La version officielle de Venom avec Cronos vient de sortir From the Very Depths. En étant curieux de nature, j’ai donné une chance à l’album et j’ai bien fait. Sans être extraordinaire, ce nouvel album a plusieurs bonnes pièces et ne traîne pas trop en longueur. On reconnaît Venom, Cronos semble être en forme et ça paraît sur l’album. Ça pète le feu et c’est entraînant. Du gros Métal rapide à saveur de Rock and Roll comme Venom nous avait habitués. Pas de grandes prouesses musicales, on va droit au but et c’est efficace.

Cette version de Venom a très bien réussi en 2015 avec un bon album sans prétentions, c’est direct et honnête.

Nile – What Should Not Be Unearthed – 2015

nile-what-should-notNile – Technical Death Metal – USA
What Should Not Be Unearthed – 2015
Nuclear Blast
8.5/10

Les enfants terribles du Death Metal Américain sont de retour après trois ans d’absence. Nile récidive cette année avec le successeur de l’excellent At the Gate of Sethu paru en 2012. Attention, What Should Not Be Unearthed n’est pas pour les cœurs sensibles… Comme tous les albums du groupe finalement.

Pas de réelle surprise sur ce nouvel album si ce n’est le retour d’un son beaucoup plus violent et une extrême rapidité tout au long des dix pièces. Si At the Gate of Sethu avait déplu à de nombreux fans de la formation dû à son changement de son drastique vers une clarté et une définition accrue, What Should Not Be Unearthed ramènera vraisemblablement les brebis égarées au bercail. Nile ne prends pas de chances avec ce nouvel album et livre ce qu’il sait faire le mieux : Technique et agressivité meurtrière.

Sans réinventer le genre, What Should Not Be Unearthed demeure un très bon album de Death Metal puissant et rempli de notes et de changements de tempo. Cet album ne sera sans doute pas la révélation de l’année mais permet à Nile de garder sa constance depuis sa formation. Rares sont les groupes qui, après huit albums, peuvent se vanter de n’avoir jamais faibli en livrant la marchandise à chaque sortie.

Ce nouvel album constitue un très bon achat à mettre dans sa collection et à écouter à répétition. Pas nécessairement un classique mais un très bon divertissement brutal pour les tympans.

Minuit Machine – Violent Rains – 2015

minuit-machine-violent-rainMinuit Machine – Synth Wave – France
Violent Rains – 2015
No Emb Blanc
9/10

Il y a un an, pratiquement jour pour jour alors que je naviguais sur la toile à la recherche de nouvelles entités EBM, New Wave et Post Punk aux sonorités d’autrefois, je suis tombé sur un duo Français féminin répondant au nom de Minuit Machine. Dès les premières mesures de Agoraphobia, je suis tombé en transe et sous le charme de cette sonorité crue apportée par les synthétiseurs de Hélène de Thoury et la voix mélancolique de Amandine Stioui. Live & Destroy s’était classé dans le top 10 de Hurlemort et est devenu un de mes albums préférés en 46 ans de vie allant même jusqu’à m’influencer d’une certaine manière dans mes propres compositions musicales.

Le duo a beaucoup maturé en un an et cette maturité est grandement audible sur Violent Rains, paru à la mi-Octobre, notamment au niveau des synthétiseurs. Il est fort probable que Hante., l’excellent projet solo de Hélène de Thoury y soit pour quelque chose. La recherche sonore est beaucoup plus large que sur Live & Destroy laissant légèrement de côté les éléments froids et statiques pour emboîter le pas vers un son plus Synth Pop par moments ce qui est loin d’être un défaut, au contraire.

Beaucoup plus de mélodies et d’arrangements déroutants, la batterie électronique, qui sonne toujours aussi machine, apporte une nouvelle dimension plus percutante au son global du groupe. La voix de Amandine Stioui est beaucoup plus posée et plus chaude et se complète parfaitement avec les arrangements des pièces. L’ajout de doubles voix ajoute de la richesse aux pièces en appuyant les paroles à des endroits stratégiques tout au long de l’album.

En tout 9 excellentes pièces accrocheuses et un remix de She Devil tirée du premier EP Blue Moon paru en 2013. Violent Rains marque une belle évolution pour Minuit Machine et se retrouvera assurément dans le top 10 2015 de Hurlemort. Le duo est évidement à suivre et il serait intéressant de voir apparaître minimalement une pièce en Français sur le prochain album.

Lamb of God – VII-Sturm Und Drang – 2015

lamb-of-god-sturm-und-drangLamb of God – Groove Metal/Thrash Metal – USA
VII-Sturm Und Drang – 2015
Nuclear Blast
8/10

Lamb of God est une formation qui n’a plus vraiment besoin de présentations. Le groupe fait les manchettes et est pratiquement partout depuis 2001, les démêles avec la justice Tchèque de Randy Blythe mettant le groupe sur la sellette et la récente participation de Chris Adler avec Megadeth aidant grandement à cette grande publicité. Bref, Lamb of God fait jaser et est mondialement connu.

J’avais découvert la formation lors de la sortie de New American Gospel que j’avais adoré à l’époque. C’est toujours un album que j’apprécie et qui m’a influencé d’une certaine manière. As the Palaces Burn et Ashes of the Wake avaient de grands moments, Lamb of god évoluait musicalement pour le mieux et c’était parfait. Puis, la chute libre a commencé avec Sacrament et l’atterrissage douloureux s’est effectué avec Wrath, deux albums plus que moyens attestant que la troupe s’était assise sur ses lauriers.

En 2012, Lamb of God effectuait un retour plus solide avec Resolution qui ne frisait pas l’excellence mais qui était tout de même acceptable. Le groupe se ressaisissait tranquillement et était en bonne voie de rémission. Suite a sa période sombre, Blythe annonce en 2014 qu’il prends une grosse pause de Lamb of God en mettant le groupe sur la glace.

Mais les agneaux sont de retour en 2015 avec leur septième album (huit si l’on tient compte de l’album sorti sous le pseudonyme Burn the Priest) intitulé VII-Sturm Und Drang. Je n’osais pas trop m’aventurer à une écoute d’un nouvel album de Lamb of God, la mauvaise expérience des trois albums précédents m’avait rebuté mais une petite voix m’a convaincu de donner une chance au groupe et d’y jeter une oreille.

Je vais être franc et honnête : Cet album ne jouera pas beaucoup dans mes divers lecteurs car je ne suis pas dans ce « mood » là actuellement mais je dois avouer que c’est un très bon album et on retrouve le Lamb of God que j’ai apprécié par le passé. Il y a de nombreux riffs très surprenants, c’est très lourd et ça brasse à souhaits. C’est du Lamb of God, plus mature. On se serait passé de la voix horripilante de Chino Moreno sur Embers qui vient démolir une excellente pièce. Cette désagréable sonorité a été suffisante pour que je passe à une autre chanson et a fait baisser la note de l’album.

En général c’est un beau retour de Lamb of God, je ne manquerai pas de réécouter l’album lorsque je serai prédisposé à le faire ultérieurement.

Krisiun – Forged in Fury – 2015

krisiun-forged-in-furyKrisiun – Death Metal – Brésil
Forged in Fury – 2015
Century Media
8.5/10

La machine de guerre Brésilienne est de retour. Quatre années se sont écoulées depuis la dernière attaque qui a dévasté la scène Métal mondiale en 2011, un peu comme une grande exécution. Il était justement quelque chose The Great Execution, le dernier album de Krisiun!

Krisiun, c’est une histoire familiale puisque les trois membres sont des frères et pour perdurer aussi longtemps dans un groupe ayant des frères, il faut être tissé solide. Ça doit être le cas avec Krisiun car depuis 1995, année de sortie de son premier album, toutes les parutions ont été à la hauteur du talent familial. Bien sûr, certains albums ont été meilleurs que d’autres mais la formation a su garder une constance tout au long de sa carrière.

Le tout récent Forged in Fury paru au début août 2015 ne fait pas exception à cette constance, Krisiun s’est donné à fond pour cet album et ça paraît. Pratiquement 60 minutes pour 12 pièces, on en prends pour notre rhume un tantinet. Sans être supérieur à son prédécesseur, Forged in Fury demeure égal et offre quelques surprises au niveau des structures et des arrangements. Le trio est passé maître de la composition et le tout est très bien rendu. La production est fidèle aux parutions antérieures, riche en sonorités et solide comme le roc.

Certaines pièces traînent néanmoins en longueur et l’album comporte quelques répétitions inutiles ici et là et on aurait pu aisément se passer de la reprise de Electric Funeral de Black Sabbath qui détonne un peu avec le reste de l’album. Forged in Fury est un très bon album à se procurer et à écouter à haut volume.

Melechesh – Enki – 2015

melechesh-enkiMelechesh – Black/Death/Folk Metal – Israël
Enki – 2015
Nuclear Blast
8.5/10

Il aura fallu 5 longues années à Melechesh pour sortir la suite à l’excellent The Epigenesis paru en 2010. Durant ces 5 années, Ashmedi a eu énormément de difficulté à garder ses musiciens vraisemblablement dû a l’exil que la formation a subie au cours de la dernière décennie.

Melechesh revient en 2015 avec deux de ses membres originaux et nous offre la suite du chef d’oeuvre de sa carrière. Utilisant toujours la formule qui a fait ses preuves sur Enki, Ashmedi prouve encore une fois qu’il est un grand compositeur et un habile instrumentiste. Certes, ce nouvel album n’arrive pas à la hauteur de son prédécesseur mais il n’en demeure pas moins que c’est un très bon retour pour la formation.

L’utilisation d’une guitare 12 cordes électrique permet de pimenter la sonorité Black Metal en lui conférant l’approche du Moyen Orient tout au long de l’album. Les pi`ces sont toutes à la hauteur de ce que l’on attends de la part de Melechesh mis à part la trop longue instrumentale Doorways to Irkala qui est une pièce traditionnelle utilisant uniquement des instruments du Moyen Orient.

Le concept Melechesh gravite toujours autour de la mythologie Sumérienne et Mésopotamienne et comme par le passé, c’est très bien rendu, on ressent largement les influences du désert et des grandes peuplades de jadis. Au final, Enki est un album réussi avec une production fiable et solide.

She Past Away – Narin Yalnizlik – 2015

she-past-away-narin-yalnizlShe Past Away – Post Punk/Gothic Rock – Turquie
Narin Yalnizlik – 2015
Fabrika Records
9.5/10

La scène Post Punk est bien vivante et ce, à l’échelle internationale. Nous en avons la preuve avec certains grands pionniers du genre comme The Cure ou Killing Joke qui sont toujours actifs et en parfaite forme. L’influence indéniable des pionniers du genre Alternatif, du New Wave au Gothic Rock en passant par l’Industriel et le EBM, a façonné et fait évolué les sous genres créant ainsi de nombreuses formations importantes au fil des décennies.

Fondée en 2009, la formation Turque She Past Away a rapidement grimpé les échelons pour se hisser au rang de groupe culte et pilier de la scène Post Punk actuelle avec son premier album Belirdi Gece paru en 2012. Jouant avec les sonorités de jadis qui ont fait la renommée de groupes comme The Cure, The Sisters of Mercy ou encore Joy Division, She Past Away a su ajouter de la fraîcheur au style originel en créant son identité propre, les paroles en Turc aidant grandement à rendre le tout mystérieux et pratiquement mythique.

La formation revient en 2015 avec un deuxième album plus sombre intitulé Narin Yalnizlik qui est en quelque sorte la suite logique de Belirdi Gece. Avec ses guitares rappelant The Sisters of Mercy, la basse sursaturée de « chorus », la batterie électronique et les synthés omniprésents, She Past Away nous replonge à une époque légendaire où nous foulions les pistes de danse underground sur des musiques sombres et hypnotisantes.

Sur des tempos tantôt rapides et parfois très lents, Volkan Caner et sa voix gutturale nous transporte dans des contrées lointaines ravivant des souvenirs mémorables de notre jeunesse sombre et rebelle. Les pièces Uzakta et Hayaller ne sont pas sans rappeler The Cure de la période Faith, Gerçekten Özleyince a des airs de famille avec Nowhere Girl de B-Movie ayant également une légère teinte de Legendary Pink Dots pour son intro tandis que la pièce Uçtu Belirsizliğe deviendra sans l’ombre d’un doute la référence du groupe à la manière de Transmission de Joy Division ou Alice de Sisters of Mercy.

Narin Yalnizlik est un pur chef d’oeuvre et une merveille pour les oreilles. She Past Away est déjà promu au rang de groupe culte au même titre que les géants des années 80 et je ne serais pas surpris de voir cette flamme ravivée embraser la scène pour permettre à de jeunes groupes de perpétuer cette noirceur dans les années à venir.

Jungle Rot – Order Shall Prevail – 2015

jungle-rot-order-shall-prevJungle Rot – Death Metal – USA
Order Shall Prevail – 2015
Victory Records
6.5/10

J’ai fais la connaissance de Jungle Rot en 2011 avec Kill on Command et j’ai vu le groupe en spectacle deux fois, aux Foufounes Electriques en 2011 et au Trois-Rivières Metalfest en 2013. Chaque fois le groupe était vraiment solide et offrait une prestation sans failles. Suite à Kill on Command, je me suis procuré la discographie du groupe et Jungle Rot s’est implanté dans ma liste de groupes que j’affectionnais le plus.

La sortie de Terror Regime en 2013 a été une réussite sur tout e la ligne. On sentait que Jungle Rot réutilisait la même formule depuis deux albums, cette formule ayant fait ses preuves l’album s’écoutait très bien sans grande révolution du genre. Du Death Metal simpliste qui frappe fort avec des riffs accrocheurs.

La formation du Wisconsin récidive en 2015 avec Order Shall Prevail, son huitième album paru encore une fois sur Victory Records, étiquette reconnue par le passé pour avoir été un chef de file de la scène Hardcore au tournant des années 2000. La production est irréprochable et les pièces sont très bien exécutées. Mais, car il y a un très gros Mais avec un M majuscule, Jungle Rot n’a pas réussi à me faire embarquer dans ce nouvel album. Malheureusement, on remâche ici la formule encore une fois et cette formule manque énormément de saveur. Les riffs sont ennuyants, les pièces s’étirent en longueur et l’album a un total manque de puissance. C’est mou, c’est plate et ça ne lève pas. Trop de Thrash, le Death étant totalement dilué comme si Jungle Rot essayait de devenir un groupe à la mode du moment.

Est-ce le contrat de disque qui fait que Jungle Rot doit obligatoirement sortir un album aux deux ans? Le groupe a manqué son coup cette fois-ci, les idées nouvelles ne sont pas au rendez-vous et ce grand manque risque de faire stagner Jungle Rot là où le groupe se situe depuis plusieurs années : Un groupe de seconde zone.

Fear Factory – Genexus – 2015

fear-factory-genexusFear Factory – Industrial Metal – USA
Genexus – 2015
Nuclear Blast
8.5/10

Il y en a de l’eau qui a coulé sous les ponts depuis la fusion du Métal et de l’Industriel dans les années 80. Depuis Ministry, bon nombre de formations ont emboîté le pas donnant généralement des résultats fort convaincants. Formée en 1990, la formation Américaine Fear Factory incarne le véritable Métal Industriel et a toujours été constante au fil des sorties d’albums réalisant quelques uns des grands chef d’oeuvres du genre au passage.

Burton C. Bell et Dino Cazares ont dès leurs débuts côtoyé des pionniers de l’Industriel et il n’est guère étonnant de voir apparaître des noms comme Al Jourgensen (Ministry) et Rhys Fulber (Frontline Assembly) sur la nouvelle parution intitulée Genexus. Produit par Fulber ainsi que Andy Sneap (Hell), Genexus sonne comme une machine très bien huilée et rodée tant elle est impeccable. Généralement, tout ce que Sneap touche se transforme en un mur de son infranchissable.

Musicalement, c’est du Fear Factory, rien de déstabilisant. C’est efficace, puissant et rempli de sonorités diverses qui, comme à l’habitude, sont grandement intéressantes. Genexus est de loin supérieur aux deux dernières parutions du groupe qui semblait manquer un peu de souffle sur Mechanize et The Industrialist. A l’exception faite d’une trop longue ballade un peu sirupeuse, la totalité de l’album est excellent et est à la hauteur de ce que l’on attend de Bell et Cazares.

Un très beau retour pour Fear Factory en 2015, notons également l’arrivée d’un petit nouveau dans la formation en la personne de Tony Campos (Asesino, Ministry, Prong, Static-X) qui appuiera les compositions du groupe avec son jeu de basse unique.

Lindemann – Skills in Pills – 2015

lindemann-skills-in-pillsLindemann – Industrial Metal – Allemagne
Skills in Pills – 2015
Warner
8.5/10

Cette année nous avons pu assister au mariage artistique entre Peter Tagtgren (Pain, Hypocrisy) et Till Lindemann (Rammstein). A première vue, cette union pourrait paraître surprenante mais en regardant de plus près cette fusion entre deux monstres de la musique bruyante est loin d’être si étonnante connaissant leur goût prononcé pour la provocation.

Utilisant le nom Lindemann, possiblement pour faciliter la mise en marché, le duo nous offre un premier album intitulé Skills in Pills. Je dois immédiatement mettre en garde les Métalloïdes conservateurs : Tagtgren ne penche pas du côté de Hypocrisy mais plutôt de Pain pour les compositions de cet album. Si vous avez en aversion les synthétiseurs et la musique électronique, cessez de lire à partir d’ici.

Les comparaisons avec Rammstein ou Pain fusent déjà sur les médias sociaux et avec une certaine raison. On reconnaît facilement le style de Peter Tagtgren et la voix de Till Lindemann est identique à Rammstein. D’où le terme mariage en début de cette chronique. Donc, nous ne sommes aucunement dans une contrée inconnue, les amateurs des deux formations vont se retrouver aisément, c’est une parfaite fusion entre les deux.

J’entends déjà les détracteurs se faisant un malin plaisir à démolir le duo à savoir si c’est original ou non déblatérant sur toutes les raisons qui poussent les amateurs de haine gratuite à envahir Facebook de leur venin assassin. Oui, c’est du déjà entendu tant du côté de Rammstein que du côté de Pain mais cet album est excellent d’un bout à l’autre, c’est efficace et brillamment composé. Des pièces accrocheuses qui nous restent dans la tête, des riffs lourds et un martèlement continu qui frappent fort. Tout ceci pimenté de l’humour noir de Till Lindemann, chanté en Anglais de surcroit.

Skills in Pills ne révolutionnera pas le genre c’est évident mais il est grandement efficace et sans prétention. Attention aux excès de vitesse si vous l’écoutez en voiture.

Die Krupps – V-Metal Machine Music – 2015

die-krupps-v-metal-machine-Die Krupps – Industrial Metal/EBM – Allemagne
V-Metal Machine Music
Hollywood Records
7/10

Le mélange entre le EBM (Electronic Body Music) ou encore l’Industriel avec le Métal n’est pas une chose qui vient de surgir de nulle part. Cette fusion s’est créée vers le milieu des années 80 avec entre autres Ministry, KMFDM et Nine Inch Nails. La formation Allemande Die Krupps a ensuite emboité le pas au début des années 90 ayant eu dans ses rangs des musiciens issus de groupes tels que Angelwitch, Heathen et même Exodius avec le remplaçant de Rick Hunolt, Lee Altus.

Die Krupps est de retour en 2015 avec la suite du très excellent The Machinists of Joy paru en 2013 intitulée V-Metal Machine Music. Drôle de titre j’en conviens mais qui reflète néanmoins ce qui se trouve sur ce nouvel album. La carrière de Die Krupps a été en dents de scie au fil des sorties d’albums plus souvent qu’à leur tour plutôt inégaux et prenant même une grande pause de près de douze ans entre 1997 et 2009.

Après quelques écoutes de V-Metal Machine Music, je dois conclure que comparativement à son prédécesseur qui était un album presque parfait, la toute nouvelle parution est très inégale recelant des moments forts mais aussi d’autres moment très faibles. Le côté captivant n’est pas au rendez-vous et les pièces semblent interminables. L’album donne l’impression d’avoir été composé à la va-vite pour honorer un contrat et l’essoufflement se fait malheureusement sentir tout au long du défilement des pièces.

L’album a beau se nommer V-Metal Machine Music, la sur-utilisation des guitares vient embrouiller le côté machine et certains riffs deviennent carrément inutiles. Pas suffisamment Métal et pas suffisamment Industriel. L’album comporte quand même de très bonnes pièces mais comporte également beaucoup de remplissage.

En espérant que Die Krupps saura rectifier le tir pour le prochain album car celui-ci est une déception. Je retourne donc à The Machinists of Joy en attendant la prochaine sortie du groupe.

Enslaved – In Times – 2015

enslaved-in-timesEnslaved – Black Progressif/Viking Metal – Norvège
In Times – 2015
Nuclear Blast
9/10

Lorsqu’il est question d’un nouvel album ou d’une nouvelle écoute d’album j’ai toujours appliqué une règle qui en général s’avère être véridique : La règle de la première écoute qui détermine si je vais aimer un album ou non. Il arrive cependant que cette règle soit outre passée pour quelque raison que ce soit et que je me risque à écouter un album une deuxième fois plusieurs mois plus tard selon les recommandations d’autres maniaques de musique comme moi. Rendu à cette étape, ça passe ou ça casse. Littéralement.

Je ne suis pas un grand amateur de Enslaved, du moins je ne l’étais pas jusqu’à maintenant. RIITIIR ne m’avait guère enchanté en 2012 et Axioma Ethica Odini était passé tout droit deux ans auparavant avec une brève écoute de quelques pièces à Réanimation durant nos conversations hors ondes. Toujours est-il que l’infâme Dr. Pendragon et le Rockmaster, deux dinosaures de l’animation à CFOU, m’ont tour à tour suggéré de donner une seconde chance à In Times pour l’apprécier pleinement.

J’ai donc donné cette seconde chance durant mes vacances d’été alors que je m’installait tranquillement dans mon nouveau palais. La deuxième écoute m’avait paru beaucoup plus intéressante mais la troisième m’a frappé de plein fouet. Comment ai-je pu manquer un tel chef d’œuvre à la première écoute? Ceci demeure encore un mystère total.

Je découvre vraiment Enslaved pour la première fois et l’expérience est une pure merveille pour les oreilles. Ici, nous ne tombons pas dans le cliché du Black Metal traditionnel, des éléments Progressifs sont fortement présents et intelligents supportés par une furie sombre et guerrière naviguant entre deux eaux. J’avais de la difficulté avec la voix « clean » du claviériste qui tranche avec la voix criarde et puissante du guitariste mais après quelques écoutes, tout s’imbrique parfaitement et l’effet donne l’impression d’une constante bataille entre deux forces de la nature, entre le bien et le mal. In Times ne s’écoute pas pour se brasser la couette et n’est aucunement destiné à l’amateur de Métal fermé d’esprit. Pour reprendre les paroles remplies de sagesse du Rockmaster, il s’agit ici de musique cérébrale donc à écouter avec ses pleines facultés en ne faisant rien d’autre que écouter.

Il est certain que je vais redonner une chance aux deux précédents albums car j’ai vraisemblablement manqué quelque chose un moment donné et qui sait, j’oserai peut-être reculer plus loin pour prendre connaissance du passé de Enslaved.

Arcturus – Arcturian – 2015

arcturus-arcturianArcturus – Avant-Garde Metal – Norvège
Arcturian – 2015
Prophecy Productions
9.5/10

Le Métal est aujourd’hui rendu très vaste et comporte de nombreuses branches distinctes qui se regroupent ici et là selon les influences des musiciens. Malheureusement, la grande famille du Métal n’a pas échappé à l’infiltration commerciale et est infesté de faussetés qui ruinent carrément l’idéologie et la raison d’être du Métal. Pour moi, il y a deux types de musiciens Métalloïdes : Celui qui fait du Métal pour faire du Métal s’accrochant désespérément à ce qui s’est fait par le passé en clonant littéralement les sommités qui ont fait la renommée du genre et il y a l’autre : Celui qui tente par tous les moyens de rendre le Métal intéressant et qui innove en faisant fi des balises et des standards.

Ce qui m’amène à jaser d’un groupe Norvégien dont la réputation n’est plus à faire et qui prône amplement les valeurs du deuxième musicien Métal. Arcturus, après s’être reformé en 2011 pour quelques tournées, est de retour en 2015 avec la suite de Sideshow Symphonies paru il y a maintenant 10 ans. Sorti au début mai 2015, Arcturian reprends là où son prédécesseur s’était terminé en 2005 et c’est en grande forme que la formation renoue avec son Métal d’avant-garde cosmique.

Comme par le passé, Arcturus se surpasse étonnamment au niveau composition mais c’est surtout avec les arrangements et les instruments choisis que Arcturian frappe fort. Très progressif et très froid en même temps, l’album nous transporte au fil des pièces dans l’infini et dans un univers parallèle grandiose. Les claviers sont prédominants créant une atmosphère hors du commun sur des riffs à tendance Black Metal qui sortent des frontières généralement associées à ce type de Métal noir.

ICS Vortex (Borknagar, Dimmu Borgir) se lance dans des envolées lyriques extraordinaires tout au long de l’album sur lequel règne certaines sonorités rappelant Pink Floyd du temps de Syd Barrett. Arcturian sera sans nul doute hissé dans mon top 5 des albums 2015, c’est un excellent retour pour Arcturus et je vous encourage fortement à ouvrir vos œillères afin de découvrir cet album et de l’apprécier à sa juste valeur.

Iron Maiden – The Book of Souls – 2015

iron-maiden-the-book-of-souIron Maiden – Heavy Metal – Angleterre
The Book of Souls – 2015
Parlophone
8.5/10

Iron Maiden? J’avais presque oublié l’existence de ce groupe légendaire qui m’avait procuré d’excellents moments de pur Heavy Metal dans les années 80. Je dois ici avouer que j’avais cessé de suivre la formation après Somewhere in Time, sixième album du groupe en 1986. À cette époque, je commençais à m’éloigner du Métal pour explorer d’autres horizons musicaux et Iron Maiden avait été relégué aux oubliettes. Certes, j’avais eu vent de quelques pièces issues des albums suivants comme l’horripilante Can I Play with Madness, Bring Your Daughter… to the Slaughter ou encore Fear of the Dark mais les écoutes de ces pièces étaient uniquement par curiosité et mon intérêt pour la légende était disparu.

Lors du retour de Bruce Dickinson dans la formation en 2000, j’ai tenté une écoute de Brave New World mais sans réel succès. J’ai néanmoins donné la chance au coureur avec tous les albums suivants en tentant d’écouter partiellement chacun des trois autres albums où j’ai trouvé des éléments intéressants mais pas suffisamment pour créer un engouement quelconque, peut-être que je n’étais tout simplement pas prêt à accorder un soupçon d’importance à Iron Maiden.

Avec tout le battage médiatique autour du double album The Book of Souls et mon retour vers le Heavy Metal traditionnel avec Hell et Satan, je me suis dit que je pourrais tenter une écoute approfondie du dit album juste pour voir de quoi il en retourne. J’ai été surpris. Vraiment surpris. Est-ce parce que je suis prêt à affronter de nouveau ce type de Métal? Est-ce parce que Maiden n’avait pas sorti de bon album depuis des lunes? Quoi qu’il en soit, The Book of Souls me fais retrouver le bon vieux Iron Maiden de mes souvenirs. C’est en quelque sorte un retour aux sources avec plus de maturité.

Un album studio double de plus de 90 minutes c’est un projet ambitieux voire même casse cou, mais Steve Harris et ses acolytes ont gagné leur pari. Aucune pièce inutile, aucun remplissage, de longues pièces épiques, des plus courtes plus entrainantes et surtout beaucoup de feeling et de grands moments musicaux. Dickinson signe même une longue pièce épique de 18 minutes à donner des frissons.

The Book of Souls est un album très réussi et son écoute m,a donné l’envie de revenir en arrière pour prêter une oreille ou même les deux à ce que j’ai manqué depuis Somewhere in Time. Si vous êtes un fan de Maiden de la première heure, The Book of Souls ravivera la flamme en vous.

Slayer – Repentless – 2015

slayer-repentlessSlayer – Thrash Metal – USA
Repentless – 2015
Nuclear Blast
8.5/10

Il s’en est passé des choses, malheureuses pourrait-on ajouter, au sein de la formation doyenne Slayer depuis la sortie de World Painted Blood en 2009. Jeff Hanneman ayant contracté une fasciite nécrosante (bactérie mangeuse de chair) suite à une morsure d’araignée avait dû se retirer du groupe durant son rétablissement. Mais comble de malheur, ce dernier a succombé à une cirrhose du foie due à sa consommation d’alcool en 2013. Gary Holt, grand chef suprême de Exodus a depuis 2011 rejoint les rangs de Slayer et Dave Lombardo, membre fondateur, a été congédié en 2014 suite à une mésentente contractuelle. Il a été remplacé par Paul Bostaph qui effectue un retour dans la formation.

Lorsque l’on est une grosse machine de la pointure de Slayer, on compte beaucoup de supporteurs mais aussi énormément de détracteurs bien pensants. En effet, plusieurs grands connaisseurs doutaient qu’un nouvel album soit à la hauteur avec uniquement 50% des membres originaux présents sur le dit album. Repentless est sorti au début Septembre, le 11 plus précisément car Slayer aime bien les dates spéciales pour ses sorties d’albums, battant des records de ventes et se hissant en 3e position du top 200 du prestigieux Billboard.

Slayer est une des rares formations métal qui a su rester intègre tout au long de sa carrière. A quoi doit-on s’attendre de la part d’un pionnier qui a chamboulé littéralement la façon de faire du métal ? Personnellement, je m’attends à ce qu’un géant de cet envergure soit à la hauteur de son nom et garde la tête haute. Repentless ne réinvente nullement Slayer mais continue de garder la formation dans sa vitesse de croisière et de tenir le cap. C’est du Slayer, ni plus, ni moins. De la vitesse, de la lourdeur, des textes incendiaires et des riffs à la Slayer. On y recèle même quelques passages plus Death mais au final, ces passages ont été influencés jadis par les précurseurs du genre : Slayer.

Repentless est un excellent album de Thrash pas gentil qui rappelle à l’ordre la multitude de petits groupes qui essaient de faire du vrai Thrash « comme dans le temps ». Slayer règne encore et est le maître incontesté du supposé « Big 4 ».

Ghost – Meliora – 2015

Ghost-Meliora
Ghost – Heavy Metal/Rock – Suède
Meliora – 2015
Loma Vista records
9.5/10

Même si théoriquement Opus Eponymous, premier album de la formation Suédoise Ghost, est sorti à la fin 2010, c’est sur la liste 2011 que cet album s’était hissé au premier rang de mes tops de l’année avec une note de 9.5/10. En 2013, le deuxème opus Infestissumam était passé en deuxième position juste derrière Voïvod avec également une note de 9.5/10.

Après avoir été forcé de prendre le psuedonyme de Ghost B.C. pour des raisons légales en Amérique du Nord, voici que Ghost nous revient en 2015 sans le B.C. et avec un troisième album intitulé Meliora. Meliora signifie meilleur en latin mais est-ce que ce nouvel album est vraiment meilleur que son prédécesseur? La réponse est oui et non en même temps. Oui parce que les nouvelles pièces sont encore plus flamboyantes au niveau des arrangements et de la qualité de production et non parce que l’album n’a pas su créer l’effet de surprise suscité par Infestissumam et qu’il est cruellement trop court.

Donc, Meliora n’est pas meilleur mais égal aux deux premiers albums et Ghost continue sa lancée vers une domination totale de la planète. CHOM FM présente même le premier extrait Cirice en ondes, c’est peu dire! Alors, qu’en est-il de cet album au final? Papa Emeritus et sa bande de ghoules s’aventurent cette fois-ci dans des sonorités plus pop par moments ce qui tranche étrangement avec les guitares incisives et les ambiances plus froides dégagées tout au long de l’album. Aucune mauvaise pièce ni de remplissage inutile, tout est bien dosé avec certains passages plutôt étonnants. Nous avons même droit a un clin d »oeil à Slayer dans la pièce Cirice.

Encore une fois Ghost frappe fort et Meliora se hissera sans l’ombre d’un doute dans le top 5 de Hurlemort pour 2015.

In Flames – Whoracle – 1997

in-flamesDepuis que je suis sorti de ma léthargie métallique il y a 15 ans, j’en ai fais des découvertes et c’est la période où j’ai écouté le plus de Métal en terme de temps. La grande famille de la Métallurgie musicale a changé considérablement depuis la naissance du genre originel, le tout s’est scindé en plusieurs sous genres allant de doucereux à extrêmement brutal. Ceux qui me connaissent pourront vous dire que j’ai une profonde aversion envers le Power Metal et cette aversion s’est propagée au Death Metal Mélodique. Du moins, à quelques exceptions près… Les pionniers de ce genre avaient apporté un nouveau souffle en mélangeant les mélodies du Heavy Metal à la brutalité du Death Metal créant ainsi ce qui est devenu le Death Métal Mélodique. Une de ces formations, In Flames, avait retenu mon attention sur le tard et j’ai tout de même apprécié son album Whoracle que je pourrais aisément qualifier de chef d’oeuvre du genre.

La Chronosphère: Dimanche 6 Septembre 2015
In Flames – Jotun – 1997

Dictated – The Deceived – 2014

dictatedDictated – Death Metal – Pays Bas
The Deceived – 2014…………5/10
Metal Blade

Metal Blade est un label pionnier qui a signé un bon nombre de bons et de mauvais groupes depuis sa création en 1982. Brian Slagel a souvent eu du flair par le passé mais le label dilue de plus en plus misant sur le marketing et les ventes d’albums au détriment de la qualité musicale.

Dictated a tout pour un excellent coup de pub. Un nom de band accrocheur, une présentation graphique tape à l’oeil et par dessus tout, un duo de guitaristes féminin. Les deux guitaristes sont excellents sans l’ombre d’un doute. La production est en béton malgré l’utilisation à outrance des « bass boost » qui est rendu une vague des plus agaçantes qui sévit présentement dans le Deathcore et autres soi disant musiques extrêmes à la mode (!). Ce type de production est tellement désagréable qu’elle suffit pour finalement détester le produit dans son entièreté.

Point de vue compositions, c’est du remâché et réchauffé. Du Death Metal copié/collé empruntant des riffs et des structures à des groupes bien établis comme Grave, Coldworker ou Sinister. De la redondance en quantité phénoménale et des pièces interminables.

Une pure création commerciale pour aller chercher un public sans réelle connaissance du métal. Un produit à la mode et jetable après usage.

Accept – Blind Rage – 2015

AcceptAccept – Heavy Metal – Allemagne
Blind Rage – 2014…………………7.5/10
Nuclear Blast

Accept a effectué un puissant retour en 2010 avec un nouveau chanteur, Mark Tornillo. Avec deux albums puissants, Blood of the Nations en 2010 et l’excellent Stalingrad en 2012, Accept s’est littéralement replanté les pieds bien solidement dans la grande sphère Métallique mondiale. Cette année, la formation nous offre le troisième album avec Tornillo sur l’étiquette Nuclear Blast.

Je me dois de dire les vraies affaires : Blind Rage est musicalement ce que l’on attends de Accept, reprenant ce qui a fait la renommée et le son du groupe avec Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart. Des similarités avec Head Over Heels ou Midnight Mover ainsi que certaines sonorités issues d’albums plus ancients comme I Am a Rebel ou Breaker font de cet album un agréable moment de pur Heavy Metal Teutonique.

Mais, car il y a un mais, cet album est un peu plus mou que ses deux prédécesseurs et comporte malheureusement quelques faiblesses notamment au niveau des cœurs qui sont plus « cheezy » qu’à l’habitude ainsi que certains passages qui frôlent le « Arena Rock » comme la pièce The Curse. Une certaine approche plus Power Metal se fait sentir tout au long de l’album, ce qui devient un peu agaçant à la longue.

Certains diront que cet album est extraordinaire. Oui, pour ceux qui préfèrent un côté plus doucereux du métal. Je trouve quant à moi cet album ordinaire. Je ne dis pas que Blind Rage est médiocre mais c’est loin d’être le meilleur album qu’Accept nous a offert durant sa carrère. Mark Tornillo prends sa place et c’est parfait comme ça mais les vocaux mielleux n’ont selon moi pas leur place dans Accept.

Vader – Tibi et Igni – 2014

vaderVader – Death/Thrash Metal – Pologne
Tibi et Igni – 2014……………9/10
Nuclear Blast

Vader est de retour en 2014 avec Tibi et Igni, un album à la hauteur de la réputation du groupe Polonais. Digne successeur de l’excellent Welcome to the Morbid Reich je dirais que cet album est meilleur sur certains points que la dernière parution datant de 2011.

Revenant avec la même formule destructrice qui a fait la notoriété de Vader par la passé, quelques éléments plus épicés s’ajoutent ici et là au fil de l’album ajoutant un peu de mordant et de piquant aux 10 pièces présentées. Comme toujours nous avons droit à un mur de son, une rythmique sans faille et des riffs qui nous rentrent dedans.

Un album qui sera marquant pour la scène métal en 2014 et également dans la carrière de Vader. A écouter à haut volume, bien évidement!

Septicflesh – Titan – 2014

septicfleshSepticflesh – Atmospheric/Symphonic Death Metal – Grèce
Titan – 2014……………..9/10
Season of Mist

Le voici enfin ce nouvel opus de Septicflesh! 3 ans après la sortie de l’excellent The Great Mass, les frères Antoniou nous reviennent avec la suite logique de son prédécesseur. Titan est plus fignolé et plus percutant que The Great Mass et se hisse au rang des meilleures sorties de 2014.

Le côté symphonique est beaucoup plus présent sur cet album et le quatuor renoue également avec ses racines plus gothiques, surtout au niveau des guitares et des ambiances sombres. Cette dernière parution est égale à la précédente et la vitesse de croisière de Septicflesh continue sur sa lancée depuis la parution du chef d’oeuvre Sumerian Daemons paru en 2003.

La complexité des arrangements symphoniques donnent une touche encore plus majestueuse aux sonorités Death Metal et chaque instrument est à sa place sans obstruer quelque sonorité que ce soit. La production est comme toujours tout aussi spectaculaire.

Attention, l’écoute de cet album peut entraîner une dépendance malsaine ayant pour effet de reculer dans le temps pour faire une surdose avec la discographie complète…

Plastic Noise Experience – Therapy – 2014

Plastic-noise-ExperiencePlastic Noise Experience – EBM – Allemagne
Therapy – 2014……………….9/10
Alfa matrix

Étant un grand amateur de musique EBM et Industrielle issue du début des années 80, j’ai été agréablement conquis par cette découverte ayant pour nom Plastic Noise Experience. Bien qu’existant depuis le début des années 90, ce « one man band » Allemand m’était malheureusement inconnu jusqu’à ce jour.

Therapy, sorti sur Alfa Matrix plus tôt cette année, est un album de 11 pièces de pur EBM rappelant les premiers albums de Front 242 et The Klinik avec une touche beaucoup plus dévastatrice et abrasive. La voix distortionnée vient écorcher les claviers aux sonorités d’autrefois et le martèlement continu de la batterie qui n’est pas sans rappeler certains rythmes des premières parutions de Skinny Puppy.

Si vous aimez les synthétiseurs dans la plus pure tradition et qu vous n,avez pas peur de vous faire égratigner les tympans, Therapy est un album de très haute qualité qui s’écoute vraiment bien.

Die Apokalyptischen Reiter – Tief.Tiefer – 2014

darDie Apokaliptischen Reiter – Heavy Metal/Hard Rock – Allemagne
Tief.Tiefer – 2014…………………………….4/10
Nuclear Blast

Il est révolu le temps où Die Apokaliptischen Reiter nous offrait des albums frappants et forts intéressants. Après le très décevant Licht paru en 2008, il y avait de l’espoir à un retour aux sources avec Moral & Wahnsinn qui contenait quand même du bon matériel.

Depuis le départ de Pitrone en 2008, le groupe semble avoir perdu toute force créatrice et s’enfonce dans une mixture réchauffée et sans réelle saveur. Tief.Tiefer est un album execrable d’une inutilité monstre. Un double album de près de 75 minutes de somnifères extra forts.

Mon coup de masse 2014, je ne suis pas certain de renouveler mon expérience avec un prochain album.

Triptykon – Melana Chasmata – 2014

triptykonTriptykon – Gothic/Doom/Death/Black Metal – Suisse
Melana Chasmata – 2014…………….9.5/10
Prowling Death Records

Les présentations sont-elles encore à faire? Tom Warrior, Celtic Frost, Hellhammer, ça vous dit quelque chose? Non? Tant pis. Oui? Et bien voici le deuxième album de Triptykon et pour ceux qui n’on pas encore compris, Triptykon c’est la suite de Celtic Frost avec Tom Gabriel Fisher à la barre.

Melana Chasmata est la suite de Eparistera Daimones qui était la suite de Monotheist sorti sous le pseudonyme Celtic Frost. Melana Chasmata est supérieur à son prédécesseur, il est plus heavy, plus rapide et beaucoup plus noir. On reconnaît certains éléments qui ont fait de Celtic Frost sa marque de commerce comme les solos distinctifs de Fischer et les changements de tempo soudains. Les ambiances plus glauques se marient bien avec le son lourd et puissant des guitares et la rythmique est solide comme du roc. Encore une fois, Triptykon nous livre des pièces très longues, entre 5:50 et 12:25 ce qui est loin d’être un défaut puisque cet album s’écoute de A à Z sans longueurs. A noter que la pochette est encore une fois une œuvre de H.R.Giger.

Le meilleur album 2014 à ce jour pour ma part.

Combichrist – We Love You – 2014

combichristCombichrist – EBM – Norvège / USA
We Love You – 2014……………8.5/10
Metropolis Records

J’ai connu Combichrist grâce à NCIS. Oui, oui, NCIS! La jolie goth technicienne de laboratoire Abby Scuito écoutait ce combo électronique dans un des épisodes de la première saison et j’ai voulu explorer d’avantage étant un amateur de ce type de musique.

We Love You est la toute dernière parution de ce one man band Norvégien maintenant basé à Atlanta. Bien que le terme EBM colle parfaitement à Combichrist, ce nouvel album explore cependant d’autres facettes musicales en incorporant certains éléments du métal, de l’industriel, du folk, du punk et de l’alternatif. C’est très agressif en général mais aussi assez sombre. Un martèlement en continu qui donne envie de tout détruire. Une bonne dose d’adrénaline pour ceux qui n’ont pas peur des claviers et de la musique dite de robots.

A écouter le volume dans le fond!

Behemoth – The Satanist – 2014

behemothBehemoth – Death/Black Metal – Pologne
The Satanist – 2014………….8.5/10
Nuclear Blast

La troupe de Nergal revient en force cette année, soit 5 ans après la sortie de l’excellent Evangelion, avec un album puissant et sombre ayant pour titre The Satanist dans lequel se dégage avec force la fureur la plus démoniaque que Behemoth a créé depuis ses débuts.

Dès les premières notes de Blow your Trumpets Gabriel, le ton de l’album est donné et les ténèbres nous envahissent au fur et à mesure que les pièces s’enchaînent. Behemoth fait place à la simplicité des riffs sur The Satanist et mets plutôt l’emphase sur les arrangements et les ambiances donnant un aspect largement plus malsain à la totalité de l’album, les pièces gravitant autour d’un seul point central : l’agressivité.

La leucémie de Nergal a vraisemblablement eu un effet majeur sur la composition de l’album car on y ressent une rage et une amertume à donner froid dans le dos. The Satanist sera dans mon top 2014 à coup sûr, un classique à en devenir sans aucun doute.

Legion of the Damned – Ravenous Plague – 2014

legionofthedamnedLegion of the Damned – Death/Thrash Metal – Pays-Bas
Ravenous Plague – 2014…….8.5/10
Napalm Records

C’est avec un changement majeur au sein de sa formation que Legion of the Damned nous présente son cinquième album, sixième si l’on tient compte de Feel the Blade qui est en fait une ré-édition de Elegy for the Weak de Occult. Lorsqu’on change de guitariste, en l’occurrence le principal compositeur, il faut parfois s’attendre à un changement de direction musicale et c’est exactement ce qui était redouté de la part de Legion of the Damned.

Et bien non! Twan van Geel a très bien repris le rôle que jouait Richard Ebisch dans la formation et Ravenous Plague est tout simplement la suite logique de Descent Into Chaos paru en 2011. Toujours avec les même type de riffs destructeurs et la même rythmique incendiaire, cet album marque non seulement un changement de guitariste mais également un changement de label. Après 5 parutions avec le label Allemand Massacre Records, voici que Legion of the Damned se retrouve sous la bannière de Napalm Records, possiblement un grand pas pour le groupe pour vraisemblablement plus de visibilité.

Legion of the Damned est un des groupes Metal que j’admire le plus et je suis loin d’être déçu avec Ravenous Plague, un départ explosif en 2014!

Parquet Courts – Light up Gold – 2013

parquetcourtsParquet Courts – Garage Rock/Post Punk – USA
Light up Gold – 2013…………….8/10
What’s your Rupture?

Parquet Courts est une formation New Yorkaise mélangeant le Garage Rock et le Post Punk d’une manière assez rafraichissante. Certains pourraient tenter de cataloguer Parquet Courts comme étant un groupe pour Hipsters mais en vérité, il n’en est rien.

Avec des guitares « cleans », une basse à une note et une batterie réglée comme un métronome, la musique de Parquet Courts a des tendances de Velvet Underground ou REM des débuts avec une touche typique des groupes de guitares des années 80 comme The Godfathers ou Pixies par moments. La majorité des pièces sont rapides et entraînantes. C’est simple, direct et vraiment efficace.

Grandement recommandé aux amateurs de Punk Garage.

Future – Abyss – 2013

FutureFuture – Coldwave/Noise/Shoegaze – France
Abyss – 2013……………8/10
Independant

Comme quoi le retour de la pureté des années 80 est loin d’être une malédiction, voici une formation Française qui nous ramène au temps où Jesus and Mary Chain nous indiquait la voie à suivre avec ses guitares stridentes et ses chansons vaporeuses. Oui, Future est bel et bien inspiré par les frères Reid.

Des ambiances planantes du Coldwave en passant par la mélancolie du Shoegaze et s’arrêtant de temps à autres sur des passages assez Noise, Abyss porte fièrement son titre car avec les 4 pièces contenues sur ce EP, le voyage vers les fonds sous-marins est plutôt direct. Le nom du groupe est une antithèse de la musique proposée et c’est parfait comme ça!

J’attends la suite avec impatience puisque le duo prépare actuellement un premier album.

Paganizer – World Lobotomy – 2013

paganizerPaganizer – Death/Thrash Metal – Suède
World Lobotomy – 2013…………….8/10
Cyclone Empire

Paganizer est une autre formation de Death Metal entraînant provenant de la Suède. Or, la Suède est incontestablement le berceau du Death Metal mondial de par la quantité et la qualité de ses formations. Il est évident que cette formation innove en aucune façon de par ses compositions ou le son global de sa musique mais c’est rudement bien mené, c’est très efficace et c’est excellent, point.
Cyclone Empire est un label moins connu ici au Québec, les albums n’étant pas distribués de ce côté-ci de l’Antlantique. N’en demeure pas moins que ce label Allemand a un don pour nous dénicher des perles comme Bodyfarm, Puteraeon ou Facebreaker pour ne nommer que ceux-ci. Paganizer en est à son neuvième album depuis sa formation en 1998, le troisième sur Cyclone Empire.
La formation livre un Death/Thrash dans la lignée de Grave avec des riffs entraînants et « catchy » et une rythmique réglée comme une pendule. Le son des guitares est très gras voire même un peu sale conférant aux pièces un cachet Death ‘n Roll fort intéressant.

Un très bon album de Death sans prétentions que je recommande grandement.