Malevolent Creation – Invidious Dominion – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1235
Malevolent Creation – Invidious Dominion – 2010
États-Unis

Quoi de mieux qu’un bon album de Death Metal bien brutal pour commencer la journée du bon pied? C’est bien meilleur et plus efficace que n’importe quel café corsé surtout quand c’est un album d’un groupe pionnier du genre. Malevolent Creation c’est bien plus que corsé, c’est abrasif et ce onzième album nous le rappelait violemment. Invidious Dominion était une autre bombe signée Malevolent Creation avec ses riffs caustiques et sa rythmique qui vous frappe sur la tête à grands coups de pelle juste assez puissants pour causer des maux de tête aux plus sensibles et de donner de l’adrénaline aux plus endurcis. Trêve de métaphores, tout ça pour dire que cet album est essentiel pour le développement du Death Metal et un excellent album de la discographie du groupe. Allez manants, il est temps de se faire défoncer les tympans!

Accept – Blood of the nations – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1234
Accept – Blood of the nations – 2010
Allemagne

L’histoire de Accept n’est pas banale et a connu son lot de déboires au cours de sa carrière. Tout allait bien jusqu’au congédiement de Udo en 1987 au profit d’un chanteur Américain pour être en mesure de percer ce marché Nord-Américain si difficile à conquérir. Cet échec monumental conduit à la séparation du groupe en 1989. Une reformation avait eu lieu entre 1992 et 1997 pour trois albums et une autre séparation sen suivi jusqu’à un bref retour en 2005 pour une tournée sans grand intérêt. Puis, en 2009 Wolf Hoffmann avait tout bonnement décidé de repartir le groupe sans Dirkschneider qui n’était pas intéressé par la chose. Le poste de chanteur fut donc confié à Mark Tornillo de TT Quick et un nouvel album vit le jour en 2010. Blood of the Nations offrait la sonorité de Accept avec des pièces solides et même si Udo n’était plus la voix officielle du légendaire quintette, cet album fut un succès et Tornillo avait bien sorti son épingle du jeu. Avec Andy Sneap à la production, c’était évident que cet album allait sonner et rendre justice aux nouvelles compositions. On avait donc droit à un retour en force de Accept et Blood of the Nations était sans aucun doute le meilleur album depuis Metal Heart paru en 1985 prouvant ainsi que Wolf Hoffmann, Peter Baltes et Hermann Frank étaient toujours maîtres de la situation. Un puissant retour pour Accept qui continuera à nous offrir d’excellents albums jusqu’à nos jours.

Iron Maiden – The Final Frontier – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1233
Iron Maiden – The Final Frontier – 2010
Angleterre

En connaissez-vous beaucoup de groupes qui n’ont jamais fait de mauvais album? Certes, il peut y en avoir des moins bons dans une discographie mais garder une constance tout en évoluant, ce n’est pas chose courante. Iron Maiden, ça vous dit quelque chose? Rendu à son quinzième album, le groupe Anglais, pionnier du mouvement NWOBHM, n’avait plus de preuves à donner à quiconque. The Final Frontier c’était du Iron Maiden pur à 1005 comme seul Iron Maiden peut le faire avec tout ce que ça peut impliquer. Bien sûr que l’intro Satellite 15 pouvait sembler curieuse mais bien imbriquée avec la pièce The Final Frontier, ça prenait tout son sens. Certains diront que cet album n’est pas le meilleur du groupe et ils auront raison. Les belles années sont passées depuis longtemps mais le groupe est encore capable de nous livrer d’excellentes pièces et des riffs dignes de ce nom. The Final Frontier prouvait que Iron Maiden c’était encore Iron Maiden et que le groupe livrera sans aucun doute la marchandise jusqu’à son dernier souffle.

Sabbath Assembly – Restored to One – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1232
Sabbath Assembly – Restored to One – 2010
États-Unis

Sabbath Assembly est une curieuse formation musicale Américaine qui avait basé ses deux premiers albums sur les hymnes réimaginés de « The Process Church of the Final Judgement », mouvement « peace and love » et hippie de la fin des années 60 dont Charles Manson avait fait partie. Restored to One fut le premier album de Sabbath Assembly à mettre l’emphase sur ce sujet et comportait Jex Thoth à la voix. Même si cet album n’est pas foncièrement « Métal » à proprement parler, il fait partie de la nouvelle vague des groupes qui allaient puiser dans le répertoire des groupes psychédéliques des années 70 comme Blood Ceremony, Lucifer ou Ghost. Ce premier album avait ouvert la voie à lune suite d’albums plus lourds et plus puissants qui mélangeait des sonorités de Doom Metal avec des éléments issu des années 70. Un excellent premier album qui peut nous enligner sur la compréhension de cette vague qui avait déferlé sur le monde métallique au début des années 2010.

Aeternus – Philosopher – 2023

Aeternus – Death/Black Metal – Norvège
Philosopher – 2023
Agonia Records
8.9/10

Aeternus n’est pas le plus connu des groupes issus de la Norvège. Pourtant, il en est rendu à son neuvième album depuis ses débuts en 1993 et renferme actuellement dans son alignements des membres et ex-membres de Gorgoroth et Ghaals Wyrd. Peu connu n’est jamais synonyme de mauvais, au contraire. Ce neuvième album sorti sous l’étiquette Agonia Records nous prouve que les Norvégiens gagnent à être connus d’avantage.

Sur ses premiers albums, Aeternus jouait un Black Metal particulièrement sauvage et primitif qui s’est transformé en Death Metal noiric beaucoup plus technique au fil des sorties. J,ai connu le groupe sur le tard en 2013 avec l’album …and the Seventh His Soul Detesteth, album qui s’était retrouvé dans les tops de Hurlemort à cette époque. J’ai manqué l’album suivant en 2018 mais je me rattrape cette année avec cet album qui, ma foi, se veut assez magistral au niveau des compositions et des ambiances. On délaisse un peu le Death Metal pour revenir à un Black Metal froid et très puissant toujours soutenu par des riffs techniques et des atmosphères lugubres. Ici, la vitesse n’est pas l’ingrédient principal, le groupe y va plus avec des rythmiques moins rapides mais extrêmement puissantes. On joue avec les ambiances éthérées au fil des pièces passant de la douceur froide presque Jazz à la dévastation pure et simple en l’espace de quelques mesures. La production signée Herbrand Larsen (connu pour son travail avec Enslaved) est impeccable et rend justice aux compositions et arrangements au fil de l’album.

Philosopher est un excellent album coup de cœur en cette fin de 2023 qui se retrouvera assez haut dans les tops de l’année. À découvrir si vous aimez les ambiances glaciales et la puissance de frappe digne de ce nom.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Grave – Burial Ground – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1230
Grave – Burial Ground – 2010
Suède

On savait depuis longtemps que Grave c’était l’affaire d’un seul individu. En effet, Ola Lindgren mène le groupe Suédois de main de maître depuis ses tout débuts en tant que Grave mais ceci va encore plus loin dans le temps alors que le groupe passait de Rising Power à Corpse pour devenir officiellement Grave en 1988. Depuis, le groupe est devenu l’un des chefs de file et pionniers du Death Metal Suédois, étendant son influence sur toute la surface de la planète avec son Death Metal granuleux. Burial Ground, neuvième album de la discographie, ne faisait aucunement exception à ce qui avait été initié au départ. Pas original et réchauffé me direz-vous? Pourquoi-donc? Grave a été un des premiers à forger cette sonorité unique et continue encore à ce jour à perpétuer cette tradition de musique grasse et puissante. Burial Ground était un autre excellent album du genre prouvant que Grave n’avait jamais baissé les bras et tenait cette flamme du Death Metal à bout de bras. À écouter le volume dans le fond!

Nachtmystium – Addicts : Black Meddle pt II – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1229
Nachtmystium – Addicts : Black Meddle pt II – 2010
États-Unis

On pourra bien dire du mal de Blake Judd pour ses frasques judiciaires et son statut de voleur et crosseur émérite, il n’en demeure pas moins que le bonhomme, aussi trou de cul soit-il, est tout un génie musical et un compositeur hors pair. Son projet Nachtmystium le prouvait une fois de plus avec son cinquième album. La deuxième partie de Black Meddle intitulée Addicts proposait divers styles musicaux bien intégrés à un Black Metal cru et direct. On n’a qu’à penser à la pièce Nightfall et ses relents Post Punk ou encore No Funeral bien assise sur des claviers vaporeux et une rythmique mécanique pour constater que le mot d’ordre était la diversité. Est-ce que Nachtmystium a été suffisamment influent pour se tailler une place dans cette belle évolution métallique? Bien évidemment, pourquoi en parler alors? Le duo concept de Black Meddle est un incontournable du genre et deux albums forts importants pour la suite des événements. Malgré tout le négatif entourant le personnage de Blake Judd, son projet Nachtmystium est un joyau du Black Metal Américain qu’il faut connaître pour bien comprendre certains aspects de l’histoire de la musique extrême.

Strigampire – All to Dominate – 2023

Strigampire – Melodic Death Metal – Canada
All to Dominate – 2023
Provocant Media
8,8/10

Ça fait plus de vingt ans que je connais les boys de Strigampire et dès leurs débuts, ces musiciens-là n’avaient qu’un objectif : Aller le plus loin possible avec leur band. C’est avec du travail acharné, de la persévérance, des bons coups et des moins bons que le groupe Trifluvien s’est rendu en 2023 avec une participation au légendaire Wacken et un nouvel album produit par Chris Donaldson. All to Dominate a même été disponible pour une écoute complète sur Decibel Magazine, ce qui n’est vraiment pas à négliger!

All to Dominate nous présente un Strigampire plus mature et encore plus en possession de ses moyens. En écoutant les neuf pièces de l’album on constate que rien n’a été laissé au hasard et que le tout a été travaillé avec soin pour que ça punche, que ça fasse branler de la tête et taper du pied. Les compositions sont beaucoup plus léchées et puissantes que sur les parutions précédentes, le duo initial qui comprends Steve DC et Johnny Dead est mieux entouré que jamais avec Willy Thousand à la guitare, James Foster à la batterie et le retour de Badguy P. Provencher à la basse. Le style du groupe est assez difficile à décrire tant il y a des influences disparates là-dedans : Du Thrash Metal de la vieille école, du Black Metal, du Death Metal mélodique et du Rock and Roll bien ficelé. L’album regorge de riffs mémorables, de rythmique à fond la caisse, les solos sont hallucinants et la production est impeccable. Chris Donaldson est tout de même un excellent choix quand il s’agit de faire sonner un album et de ce côté, c’est totalement réussi.

All to Dominate est un album impressionnant qui risque de mettre le feu à chaque écoute et ce retrouvera dans mes tops de l’année sans hésitation. Excellente job les boys, je suis fier de vous autres!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 8,5

Watain – Lawless Darkness – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1228
Watain – Lawless Darkness – 2010
Suède

Watain fait partie de la deuxième grosse vague Black Metal en Scandinavie. Avec ses riffs incisifs, sa rythmique directe et ses compositions à la sonorité crue, Watain s’est rapidement imposé comme l’un des leaders de cette vague qui avait déferlé sur le vaste monde métallique au tournant des années 2000. Lawless Darkness, quatrième album de la discographie, avait frappé très fort devenant ainsi le meilleur album de l’histoire du groupe Suédois. Avec ses mélodies caustiques et son atmosphère froide, Lawless Darkness prouvait que les membres de Watain étaient de sérieux compositeurs et des musiciens chevronnés qui n’avaient plus à faire leurs preuves. Un album incontournable du Black Metal qu’il faut prendre en considération pour bien comprendre l’évolution métallique à travers les décennies.

Thulcandra – Fallen Angel’s Dominion – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1227
Thulcandra – Fallen Angel’s Dominion – 2010
Allemagne

Thulcandra est reconnu pour avoir perpétué l’héritage de Dissection et le groupe ne peut aucunement s’en cacher tant les similitudes sont grandes sur ce premier album. Même riffs, mêmes structures musicales, même voix et même artiste pour la pochette. Malgré cette soi-disant copie de Dissection, il faut avouer que Thulcandra le faisait mieux, en plus technique et surtout en plus droit. Fallen Angel’s Dominion aurait effectivement pu être la suite directe de Dissection mais Thulcandra a pu aisément se sortir de cette impasse en imposant des éléments qui lui sont propres et une signature reconnaissable qui évoluera au fil des sorties suivantes. Un excellent album jouissant d’une puissante production et des meusiens chevronnés qui laisseront leur marque sur le monde du Black Death Metal mélodique.

Aeon – Path of Fire – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1226
Aeon – Path of Fire – 2010
Suède

Le Death Metal en Suède avait été jusque-là soit mélodique ou soit gras. Les choses tendaient à changer notamment avec des formations comme Aeon, certes moins connues, qui s’aventuraient dans des sentiers un peu plus impraticables. Avec son troisième album Path of Fire, Aeon avait optimisé sa complexité musicale en offrant un Death Metal de plus en plus technique tout en gardant une certaine sonorité influencée par les groupes Floridiens comme Deicide ou Cannibal Corpse. Le brutal et la technique se mélangeaient dans des compositions des plus originales faisant du groupe Suédois l’un des plus intéressants de sa génération.

Keep of Kalessin – Reptilian – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1225
Keep of Kalessin – Reptilian – 2010
Norvège

Keep of Kalessin avait à ses débuts tout pour monter assez haut dans la grande sphère métallique mondiale. Une séparation et un retour avaient fragilisé la formation mais elle avait tout de même été en mesure de rebondir avec Armada et Kolossus, deux excellents albums qui ont fini par faire la renommée du groupe. Puis, pour une raison obscure, Obsidian Claw et ses collègues ont fait un curieux virage pour se lancer dans un style plus accessible qui a abouti dans un album mitigé. Reptilian n’a pas eu le succès escompté et a été fortement critiqué malgré de bonnes idées et de bonnes pièces. Malgré tout le bon vouloir, le groupe commençait à gâcher son potentiel et on sentait que Reptilian était le début de la fin pour le groupe Norvégien. Non pas que cet album était mauvais mais il avait une saveur de réchauffé et le désintéressement de la part des fans se faisait de plus en plus sentir. Est-ce que Keep of Kalessin sera en mesure de réparer ses erreurs? C’est ce que nous saurons avec les sorties suivantes.

Exodus – Exhibit B : The Human Condition – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1224
Exodus – Exhibit B : The Human Condition – 2010
États-Unis

En 2010, Exodus avait récidivé avec sa deuxième partie de Exhibit. Une fois de plus, le groupe s’Aventurait vers des idées différentes et allongeaient les pièces, aspect qui déplaisait toujours aux fans. Exhibit B : The Human Condition reprenait exactement là où le groupe avait laissé avec Exhibit A, si on ne tient pas compte de Let There Be Blood, le réenregistrement de Bonded by Blood qui est à passer sous silence. Est-ce que Exhibit B était un si mauvais album selon les dires de plusieurs amateurs? Non. Tout comme son prédécesseur, cet album nous montrait un Exodus en pleine possession de ses moyens qui offrait des riffs sauvages et bien aiguisés et des compositions plus complexes qui gardaient le cap sur la sonorité originelle du groupe. La production signée Andy Sneap était irréprochable et mettait en valeur ce que la troupe de Gary Holt voulait explorer musicalement. Il est dommage que cet album fût le dernier avec Rob Dukes à la voix car mis à part la période avec Paul Baloff, elle a été la meilleure et la plus inventive de Exodus. Un autre album sous-estimé de la part de la légende du Thrash Américain à réécouter avec du recul pour l’apprécier à sa juste valeur.

Sadist – Season in Silence – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1223
Sadist – Season in Silence – 2010
Italie

Malgré son titre évocateur et sa pochette qui pourrait porter à confusion, Season in Silence de Sadist est loin d’être un album de Noël. Blague à part, la formation Italienne récidivait en 2010 avec son sixième album qui se voulait une fois de plus explosif et rempli de textures et de sonorités diverses nous faisant définitivement oublier le désastreux Lego. Dans la grande communauté métallique mondiale, de plus en plus de groupes s’orientaient vers des structures plus progressives et plus techniques et Sadist peut se targuer d’être un des instigateurs d’un mouvement qui avait pris une ampleur démesurée. En effet, le groupe Italien fait partie de la première vague de groupes ayant mélangé des idées plus éclatées en poussant la technicité et la complexité à un plus haut niveau et Season in Silence prouvait ce fait avec ses atmosphères planantes de claviers vaporeux enveloppant des riffs de guitare compliqués à cheval entre le Death Metal brutal, le Progressif et le Jazz. Sadist fut l’un des premiers groupes à démystifier la basse en lui donnant un rôle de premier plan et en la complexifiant d’avantage pour apporter des rythmiques de plus en plus intrigantes. Season in Silence fait partie de ces albums mémorables qu’Il faut prendre connaissance pour bien comprendre l’évolution de la musique extrême et complexe.

1349 – Demonoir – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1222
1349 – Demonoir – 2010
Norvège

Le Black Metal n’a jamais été une musique qui s’adressait à monsieur et madame tout le monde. Parfois désignée comme étant élitiste, le genre ciblait une catégorie d’amateurs de musique hors normes et se devait de demeurer loin des normes établies. La formation Norvégienne 1349 a toujours suivi son instinct au fil des albums, faisant fi de ce que ses fans pouvaient dire, sa musique était à prendre ou à laisser et aucun compromis n’était envisageable. Avec Demo noir, le groupe revenait à ses racines Black Metal de ses débuts tout en gardant certains éléments expérimentaux qui avaient fait frémir la communauté avec l’album précédent. Chaque pièce de l’album été précédée et suivie par une pièce instrumentale plus expérimentale nommée Tunnel qui donnait un fil conducteur très malsain entre deux pièces pour former un tout cohérent et malaisant. On retrouvait le 1349 qui s’était fait connaître grâce à ses riffs bien aiguisés et sa rythmique à fond la caisse. Demonoir pouvait être considéré comme étant la véritable suite de Hellfire et chose certaine c’est que cet album ne s’adressait pas du tout aux oreilles timides et aux âmes sensibles. Un excellent album de pur Black Metal pas gentil du tout à écouter à haut débit sonore.

Valborg – Crown of Sorrow – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1221
Valborg – Crown of Sorrow – 2010
Allemagne

Nul n’a besoin d’être extrêmement connu pour influencer tout un pan de l’histoire musicale et de faire bouger les choses. Il est indéniable que chaque groupe ayant existé ou existant toujours à petite, moyenne ou grande échelle a eu un impact sur d’autres pour ainsi forger le genre primaire et ses sous genres. Par ses riffs dissonants et les structures bizarroïdes de ses compositions, le trio Allemand Valborg a, sans le vouloir, influencé plusieurs autres musiciens à se sortir la tête du trou et d’accepter que le non standard et l’expérimentation pouvaient être incroyablement fascinants et riches en sonorités et textures diverses. S’appuyant sur des relents Industriels entremêlés d’éléments Progressifs et d’atmosphères sombres, Valborg avait réussi à se démarquer avec une musique originale qui sortait des sentiers battus et des standards métalliques. Crown of Sorrow demeurait un album très « underground » mais hyper important pour ce qui allait suivre. Si vous aimez le Doom Progressif et intriguant, Valborg est définitivement un groupe à considérer pour découvrir un univers sonore à l’opposé de ce qui se fait habituellement dans les lignes directrices générales de la grande famille métallique. À écouter sans réserves avec le volume au fond sans avoir peur de l’inconnu!

The Vision Bleak – Set Sail to Mystery – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1220
The Vision Bleak – Set Sail to Mystery – 2010
Allemagne

Le duo The Vision Bleak avait, dès son premier album, remis les pendules à l’heure face à ce qu’on appelle la musique Gothique. Ici, il n’était pas question de Gothique de pacotille joué par des extraterrestres habillés en noir et juchés sur des bottes à plateforme. Le duo rendait hommage aux pionniers du genre en musclant les guitares et la rythmique et en s’inspirant d’écrits comme ceux de Lovecraft et autres maîtres de l’horreur et de la noirceur. The Vison Bleak donnait une texture musicale à ses compositions avec une atmosphère provenant des années 1700 avec l’imagerie à la Dracula. Set Sail to Mystery avait frappé très fort en 2010 avec des compositions froides et sombres tricotées avec des riffs lourds auxquels on rajoutait du piano et des claviers au fil des pièces pour donner plus de tonus et de mystère autour des pièces. Markus Stock et Tobias Shönermann prouvaient une fois de plus qu’Lils étaient des génies de la composition mais surtout des arrangements. Un album parfait qui nous enseignait ce que le véritable Métal Gothique se devait être.

Avantasia – The Wicked Symphony – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1219
Avantasia – The Wicked Symphony – 2010
Allemagne

Il est très rare que j’acquiesce à des demandes de chroniques spécifiques mais étant donné que la grande évolution métallique c’est un peu l’affaire de tous les fans de musique bruyante, la chronique de ce matin est une demande spéciale d’un lecteur et tombe en plein dans la chronologie qui a été instaurée en août 2020. Je me suis fait reprocher durant ces trois dernières de ne pas suffisamment parler du Power Metal, c’est vrai et j’ai mes raisons dont une qui est capitale : ne pas m’aventurer dans le volet « commercial » de la musique dite métal, créneau d’un bon nombre de groupes de Power Metal. Est-ce que la formation Allemande Avantasia fait partie de ce créneau? Bien évidemment! Le projet solo de Tobias Sommet, vocaliste de Edguy, a été mis en place pour aller chercher un plus vaste public et l’amener vers des sonorités plus grinçantes et plus rapides et dans ce merveilleux monde de la grande famille métallique, il n’y a pas que de la musique extrême. Avantasia comporte des virtuoses dans son équipe et sur ce cinquième album on retrouve même Eric Singer (Kiss) à la batterie. Avantasia c’est un peu comme un supergroupe dont les membres se sont réunis pour démystifier la musique Métal et la rendre plus accessible. The Wicked Symphony est un excellent point de départ pour ceux et celles qui ont envie de se muscler les oreilles un peu plus et qui ne savent pas par où commencer. Outre l’aspect symphonique, on y retrouve tous les ingrédients qui font d’un album un succès instantané : Riffs mélodiques bien ficelés, rythmique puissante et refrains accrocheurs avec une voix propre au genre sur des compositions épiques. Est-ce que Avantasia a influencé le monde métallique? Bien sûr que oui, comme chaque groupe de la planète a pu le faire à sa façon et à divers degrés depuis les tout débuts en 1970.

Aggression – Frozen Aggressors – 2023

Aggression – Thrash Metal – Canada
Frozen Aggressors – 2023
Massacre Records
8.8/10

Aggression est l’un des pionniers du Thrash Metal Canadien et fait partie des légendes du genre. Suite à sa séparation en 1989, le groupe était revenu dans l’univers métallique avec la sortie de Forgotten Skeleton en 2004 suivi d’un bref retour sur les planches pour quelques spectacles en 2005-2006. Le groupe était officiellement de retour en 2014 avec un tout nouvel alignement tournant autour de Denis Barthe. Trois albums plus tard avec des sonorités différentes, Aggression est de retour en grande avec un album des plus explosifs dans la veine de The Full Treatment, premier album officiel paru en 1987.

Frozen Aggressors nous replonge dans le passé avec un titre tout à fait indiqué qui relie justement ce passé lointain à cette nouvelle mouture de Aggression. Denis Barthe est maintenant à la voix depuis From Hell With Hate, le précédent album, ramenant ainsi l’aspect chaotique et dans les dents qui caractérisait le groupe à ses débuts. Les riffs sont hautement corrosifs, la rythmique solide et bien huilée prouvant que cet alignement comporte des musiciens chevronnés et des créateurs hors pairs. Les huit pièces se succèdent à une vitesse phénoménale nous laissant abasourdis sur ce qui vient de se passer.

Frozen Aggressors est sans l’ombre d’un doute le meilleur album de Aggression depuis son retour en 2014 qui sera très bien classé dans les tops de 2023. Un excellent album de Thrash noirci qui fesse fort!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 8.5
Appréciation : 9

Darkthrone – Circle the Wagons – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1218
Darkthrone – Circle the Wagons – 2010
Norvège

Qu’on soit en accord ou non, qu’on aime ou pas, il est indéniable que Darkthrone est toujours demeuré fidèle à lui-même et est toujours aussi intègre qu’à ses débuts. Le duo a toujours tenté de se renouveler tout en en gardant son éthique et sa sonorité de la vieille école, jouant avec des sonorités Black Metal abrasives, des éléments plus Punk ou carrément de pur Heavy Metal. Justement, sur Circle the Wagons Fenriz et Nocturno Culto nous avaient fait toute une surprise en s’orientant vers un Heavy Metal pur et dur au détriment de son Black Metal habituel. Les fans n’avaient pas compris cette orientation musicale mais en y réfléchissant bien, cette « nouvelle » facette de Darkthrone collait parfaitement à ce que le groupe faisait depuis ses débuts. Pas de compromis et surtout pas de faux semblants. Le duo était fan des groupes des années 80 et s’en était toujours inspiré, donc le fait de nous servir un album fortement teinté de Heavy Metal des premières heures était tout à fait justifié voire essentiel pour éviter de stagner et de répéter la même chose encore et encore. Darkthrone n’a au grand jamais sorti un mauvais album et Circle the Wagons en était une autre preuve. Un excellent album rempli de nostalgie sonore composé et rendu à la perfection.

Cathedral – The Guessing Game – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1217
Cathedral – The Guessing Game – 2010
Angleterre

Alors que nous pensions avoir tout entendu en bizarreries sonores de la part de Cathedral, le groupe nous avait pris par surprise avec un album double en 2010. The Guessing Game semblait effectivement des plus curieux mais après quelques écoutes, on découvrait que cet album double était tout simplement du Cathedral à son meilleur avec son Doom psychédélique rempli de riffs mémorables et de structures très progressives qui prenaient leur source directement des groupes Prog des années 70. Malgré les interrogations et les avis différents, nous ne pouvions que faire le constat que Cathedral évoluait musicalement et se dirigeait vers d’autres contrées musicales avec des textures et des idées plus expérimentales que jamais. Laissons un chance à cet album hors du commun, réécoutons-le attentivement pour bien comprendre le cheminement de Lee Dorian et sa troupe et surtout pour bien comprendre pourquoi cet album était en avance sur son temps et très influent pour le Métal d’aujourd’hui.

Triptykon – Eparistera Daimones – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1216
Triptykon – Eparistera Daimones – 2010
Suisse

Le nom de Tom G. Warrior, de son vrai nom Thomas Gabriel Fischer est un des plus connus du monde métallique extrême. Il est connu pour avoir donné vie à Hellhammer, à Celtic Frost, Apollyon Sun et finalement à Triptykon. Cette dernière incarnation de son trio de groupes (de son propre aveu, il ne compte pas Apollyon Sun dans le lot) était la suite de Celtic Frost après son départ en 2008. Il faut dire que Monotheist, dernier album de Celtic, aurait pu très bien être le premier album de Triptykon tant les similitudes sont grandes entre les deux entités. Fischer avait décidé de fuir la toxicité présente entre certains membres de Celtic Frost et en formant Triptykon, il s’assurait de tenir cette toxicité loin de son parcours musical faisant place à un immense retour créatif avec ce premier album de Triptykon. Eparistera Daimones nous motrait un Fischer en pleine possession de ses moyens et proposait une musique abrasive, lourde et excessivement puissante à l’image de ce qui avait été fait avec Hellhammer puis avec Celtic Frost. Ce premier album était tout simplement une évolution vers quelque chose de plus grand sur le plan musical et Triptykon allait devenir cet amalgame sonore qui avait fait les beaux jours des deux premières formations légendaires. Fischer revenait en pionnier qu’il avait toujours été plus éclairé et plus influent que jamais et laissait transparaître cette évolution sur les neuf pièces et les soixante-douze minutes de cet album magistral. Un retour puissant et fort réussi et un album qui ne laisserait personne indifférent.

Unleashed – As Yggdrasil Trembles – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1215
Unleashed – As Yggdrasil Trembles – 2010
Suède

Diantre! Je m’aperçois que je suis passé à côté de la quasi-totalité de la discographie de Unleashed! Honte à moi d’avoir sciemment (oui oui!) évité de parler de cet excellent groupe Suédois dont l’influence n’est pas à dénigrer, au contraire! Unleashed entre dans le créneau du Death Metal mélodique noirci et ce dixième album qu’est As Yggdrasil Trembles, album avec lequel j’ai connu la formation il faut le dire, poursuivait la tradition d’excellence musicale laissée par le groupe au cours des trois dernières décennies. Musicalement parlant, Unleashed n’inventait ou ne réinventait pas vraiment un genre ou des genres en particulier mais ses compositions ont eu (et ont toujours) le mérite d’être solides et bien ficelées et avec le recul, on peut s’entendre sur le fait que le groupe Suédois n’a jamais sorti un mauvais album au cours de sa carrière. As Yggdrasil Trembles fait foi de l’héritage sonore laissé par le groupe et je m’incline bien bas en signe de plates excuses pour avoir sans vraiment le vouloir volontairement omis d’en parler après le deuxième album paru en 1992… À écouter et à savourer sur le champ!

Immolation – Majesty and Decay – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1214
Immolation – Majesty and Decay – 2010
États-Unis

La formation Américaine immolation est l’une des plus vieilles formations de Death Metal au monde à toujours subsister de nos jours. Le groupe tournant autour de Ross Dolan et Robert Vigna a certes eu de multiples musiciens dans son alignement au fil des décennies mais cela n’a jamais empêché le duo de devenir l’une des plus grosses pointures du Death Metal mondial. Son huitième album, Majesty and Decay, poursuivait la tradition d’excellence musicale entreprise au début des années 90 en nous balançant par la tête des riffs abrasifs très techniques bien assis sur des structures complexes et brutales. Immolation est l’un de ces groupes pionniers à n’avoir pas vraiment changé de formule au fil des albums si ce n’est que de s’améliorer dans la dextérité sur les instruments. Le crédo était de faire un Death Metal puissant et dynamique ce qui a été respecté tout au long de la carrière du groupe. Immolation n’a jamais fléchi et a toujours livré la marchandise sans se rabaisser à vouloir devenir plus populaire en adoucissant sa sonorité. Majesty and Decay est un parfait exemple d’intégrité et de savoir faire en matière de Death Metal et un incontournable du genre.

Carach Angren – Death Came Through a Phantom Ship – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1213
Carach Angren – Death Came Through a Phantom Ship – 2010
Pays-Bas

Le monde du métal symphonique en a fait du chemin depuis ses premiers pas vers la fin des années 80. Au fil des décennies, nous avons vu déferler une vague de groupes qui ont façonné et peaufiné le genre chacun à sa manière tout en s’imposant pour se faire prendre au sérieux et surtout pour que le métal tout entier soit vraiment pris au sérieux. Des génies du genre il y en a beaucoup et un groupe se démarque depuis le milieu des années 2000. Avec un premier album plus ou moins remarqué, la formation Néerlandaise Carach Angren avait pris d’assaut ce monde symphonique avec aplomb et avait suffisamment de succès dans le monde underground pour sortir un deuxième album beaucoup étoffé sur lequel on pouvait vraiment mesurer le talent et le génie de composition de Dennis Droomers et de Clemens Wijers avec des arrangements de musique classique à couper le souffle bien ancrés dans des pièces brillamment construites. Ce deuxième album permettra au groupe de se tailler une place de choix dans le monde de la mudique extrême ainsi que de décocher un contrat avec le label majeur Season of Mist. Si vous êtes amateurs de Cradle of Filth ou Dimmu Borgir, dites-vous que Carach Angren est largement au-dessus de ces deux entités populaires pionnières du genre. Un album fantastique qui nous transporte dans un univers sonore horrifique et épique digne d’une trame sonore d’un film de Tim Burton!

Rotting Christ – Aealo – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1212
Rotting Christ – Aealo – 2010
Grèce

Rotting Christ a une longue feuille de route presque sans failles. Est-ce que les frères Tolis ont déjà sorti un mauvais album? La réponses est non, ni même un album moyen. Le duo a su se réinventer d’album en album sans tomber dans le piège de la répétition et de la stagnation. Du Balck Metal plus cru des débuts, le groupe n,a gardé que le côté noir pour migrer vers une musique plus complexe et plus majestueuse et le dixième album, Aealo, montrait clairement que le groupe s’orientait vers autre chose au grand dam de certains fans qui ont de la difficulté avec le changement et l’évolution. Aealo montrait que Sakis Tolis était un génie sur le plan musical et un compositeur hors pair qui savait se renouveler en allant de l’avant. Ce dixième marquait le début d’une nouvelle ère pour Rotting Christ et la suite n’en serait que plus spectaculaire sur le plan des arrangements et de l’instrumentation. Un des excellents albums de la discographie du groupe qu’il faut découvrir sur le champs si ce n’est déjà fait!

Marthe – Further in Evil – 2023

Marthe – Heavy/Doom Metal – Italie
Further in Evil – 2023
Southern Lord Recordings
8.3/10

Il y a des découvertes qui peuvent agréablement nous surprendre mais en même temps nous rendre quelque peu perplexe face à ce qui se passe dans nos oreilles. Je dois avouer qu’il m’aura fallu quelques écoutes avant de bien assimiler le projet Marthe de l’Italienne Marziona Silvani aussi connue sous le pseudonyme de Marzia.

Je dois dire tout de suite que j’ai acheté cet album sur un coup de tête après avoir entendu un mince extrait de la pièce titre, donc je ne m’attendais pas à grand-chose si ce n’est qu’un son granuleux et intense. De ce ces facettes, c’est plutôt réussi, Further in Evil est riche en atmosphères froides et lourdes, ça sonne Heavy et très Doom. Le niveau de composition est assez appréciable mais c’est au niveau de l’exécution qu’on peut se questionner tout au long de l’album. Même si Marzia semble est une bonne musicienne, ce n’est pas toujours droit et les changements sont parfois assez carrés selon les compositions. Cependant, ceci apporte un certain charme aux compositions et au son global de Marthe qui nage dans des eaux troubles à la fois Punk et Heavy Metal frôlant le Black Metal par moments. La voix claire n’est pas très juste et peut écorcher les tympans mais au bout de quelques écoutes on s’y habitue et on constate que ça peut apporter un certain charme. La production est granuleuse à souhait, les coins ont été grossièrement sablés avec un papier à gros grains donnant l’impression que cet album est sur le « rough » tout au long des pièces. C’est cru, franc et direct et cette sonorité cadre bien avec les compositions et les atmosphères et en bout de ligne, on constate que Further in Evil est un très bon album de Métal noir assez torturé.

L’album se termine sur une reprise de Siouxie and the Banshees qui est assez réussie. Further in Evil ne nous poussera pas vraiment plus loin vers le mal mais il sera parfait pour passer les longues soirées froides d’hiver. Un bon album bien gras qui figirera dans les tops 2023!

Composition : 8.5
Exécution : 8.5
Arrangements : 8
Production : 8
Appréciation : 8.5

Borknagar – Universal – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1211
Borknagar – Universal – 2010
Norvège

Du Black Metal cru et direct de ses débuts, Borknagar était depuis longtemps passé à une musique plus léchée et plus complexe mettant en avant plan des structures plus étoffées et des arrangements à couper le souffle. Sur Universal, le niveau de composition était plus élevé et la présence de Vintersorg ne devait pas être très étrangère à cette transformation musicale qui avait pris place avec Empiricism en 2001 même si la musique était entièrement signée Øystein G. Brun. Les claviers, le piano et l’orgue Hammond venaient pimenter les textures en apportant un petit côté Progressif au tout et rendant les pièces plus intéressantes au niveau des sonorités. Borknagar est un pionnier du vaste monde métallique tant pour le Balck metal que pour le Viking Metal et le métal Progressif. Au fil de sa discographie le groupe Norvégien a su s’enrichir de sonorités incroyables et Universal était là pour prouver hors de tout doute que Borknagar était un chef de fil en son genre. Un excellent album très influent qui a changé le cours de l’histoire métallique à sa façon.

Suffocation – Hymns from the Apocrypha – 2023

Suffocation – Brutal Death Metal – États-Unis
Hymns from the Apocrypha – 2023
Nuclear Blast
8.8/10

Suffocation est le maître incontesté et co-fondateur du Death Metal Brutal, du moins dans les premiers groupes de Death Metal vers la fin des années 80 à avoir forgé les sonorités brutales et techniques qui forment le genre aujourd’hui. Le groupe en a fait du chemin depuis ses débuts en se taillant une place en tête de tous ces groupes œuvrant dans le même créneau.

Depuis le départ de Frank Mullen en 2018, Terrence Hobbs demeure le seul et unique membre original du groupe et Hymns from the Apocrypha est le tout premier album sans Mullen à la voix. Même si ça peut paraître bizarre d’entendre une nouvelle voix avec Suffocation, cu huitième album est quand-même toute une bombe sonore et un des très bons albums de la discographie et il faut dire que Ricky Myers livre une excellente performance tout au long de l’album. Comme toujours, la production est impeccable et rends justice aux compositions qui se veulent une fois de plus brutales et mélodiques à la fois avec une dextérité époustouflante de la part des membres du groupe. Suffocation ne réinvente absolument le genre qu’il a créé il y a près de 35 ans, changer quoi que ce soit à cette formule gagnante serait tout simplement suicidaire sur le plan carrière. Malgré le changement de chanteur, Suffocation demeure Suffocation à son meilleur et Hymns from the Apocrypha nous rappelle que le groupe est toujours le pionnier qu’il était et la grosse influence qu’il exerce toujours sur le genre.

Un excellent album pour les fans du groupe et les amateurs de gros Death Metal qui frappe fort. Une autre réussite signée Suffocation qui fera partie des tops 2023!

Composition : 8.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 8
Production : 9.5
Appréciation : 8.5

Finntroll – Nifelvind – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1210
Finntroll – Nifelvind – 2010
Finlande

Finntroll, phénomène du Folk Metal qui a su s’imposer comme pilier du genre, continuait à conquérir la planète en allant chercher de plus en plus d’adeptes grâce à sa musique noire et festive. Son cinquième album, Nifelvind, offrait une légère évolution dans le son global du groupe en proposant des riffs encore plus acérés sur une rythmique rapide et puissante tout en gardant en tête de combiner la musique traditionnelle Finlandaise sur des compositions de plus en plus épiques. Les arrangements brillants de Trollhorn devenaient de plus en plus complexes et riches en textures diverses faisant de la musique de Finntroll un son souvent imité mais jamais égalé. Le groupe Finlandais est devenu l’un des maîtres penseurs du genre et Nefelvind nous rappelait cette réalité à l’effet que Finntroll est un élément très important pour l’évolution métallique mondiale.