Klaus Nomi – Encore – 1983

klaus-nomiBien que le Hard Rock et la musique du Diable m’interpellaient, mon esprit curieux était également attiré vers d’autres musiques tout aussi étranges et parfois assez colorées. Les étiquettes musicales m’étaient totalement inconnues à cette époque et mon bas âge faisait que l’identification à un mouvement particulier n’était pas encore au rendez-vous. Lors des premiers balbutiements de la télé payante vers la fin 1982 début 1983, TVEC et Premier Choix étaient les alternatives francophones à First Choice. Il y a eu un documentaire fascinant sur l’émergence de la nouvelle musique intitulé « Urgh! A Music War » qui incluait bon nombre d’artistes de la scène New Wave et Punk de l’époque. Je me souviens avoir été totalement hypnotisé par un drôle de personnage avec un costume futuriste qui mélangeait le rock et l’opéra pour me rendre compte qu’un vinyle de ce dit personnage trainait dans la collection de mes parents. Mon intérêt pour les fusions musicales et l’étrangeté artistique ne datent donc pas d’hier…

La Chronosphère: Vendredi 24 Avril 2015 – Fusions et bizarreries
Klaus Nomi – Total Eclipse – 1981

AC/DC – Back in Black – 1980

ac-dcAu tournant des années 80 la grande famille du rock s’est métamorphosé avec de nouveaux styles forts différents les uns des autres. Alors que la tendance s’enlignait vers les synthétiseurs, le hard rock demeurait toujours fidèle à ses racines en gardant les guitares en avant plan. Un jour un ami d’enfance demeurant non loin de chez moi est arrivé avec une nouveauté qui allait attiser la flamme et ma passion pour le Heavy Metal. Une pochette toute noire, des guitares en furie, une rythmique sonnant comme le tonnerre, une voix éraillée et stridente, des cloches de l’enfer et un concept global gravitant autour d’un écolier hyperactif maltraitant à outrance une Gibson SG: Back in Black et AC/DC avaient tout pour épouvanter mon entourage et pour la première fois de ma vie une petite voix intérieure m’incitait à lever le volume et m’assoir devant les hauts parleurs afin de recevoir la puissance infernale. Le déclic suprême s’était enclenché à tout jamais…

La Chronosphère: Jeudi 23 Avril 2015 – La toute puissance m’appelle
AC/DC – Hells Bells – 1980

Pink Floyd – The Wall – 1979

pink-floydBien que les sonorités bruyantes et puissantes m’attiraient de plus en plus, les ambiances sombres et les longues pièces planantes suscitaient un grand intérêt également. Le principe d’album concept a toujours été quelque chose qui avait une importance capitale dans un album. En tant que musicien compositeur, j’attache toujours une énorme importance au fil conducteur entre les pièces d’un album et l’idée du concept ne se limite pas seulement à la musique en tant que tel. L’imagerie, les paroles et le choix des titres est tout aussi important pour raconter une histoire d’un bout à l’autre d’un album. Ce principe ancré en moi provient possiblement d’un album conceptuel des plus réussis et qui est un grand classique de la culture rock. Avec sa pochette minimaliste, ses 4 faces comportant des pièces géniales imbriquées l’une dans l’autre et le film qui met en image la trame sonore, The Wall m’a ouvert encore plus l’esprit et l’a préparé pour une exploration musicale encore plus profonde.

La Chronosphère: Mercredi 22 Avril 2015 – L’importance du concept et du Tout.
Pink Floyd – Comfortably Numb – 1979

Deep Purple – Fireball – 1971

deep-purplePlus mes découvertes musicales progressaient, plus je constatais mon attirance vers la musique rapide et puissante. L’Angleterre a longtemps été une contrée prolifique pour tous genres de rock et est reconnue pour avoir été le précurseur de plusieurs genres issu de cette grande famille. Certains groupes issus du début des années 70 ont la réputation d’avoir été les instigateurs du mouvement Heavy Metal en rendant le Hard Rock plus puissant et en accélérant les tempos tout en jouant de plus en plus fort. Ian Paice, batteur sous-évalué, a été un pionnier en montant d’un cran la façon de jouer de la batterie. Il a été un des premiers à utiliser les doubles « bass drums » à une vitesse incroyable pour l’époque ce qui a ouvert la voie à bien d’autres batteurs par la suite et qui a changé la face du rock une décennie plus tard.

La Chronosphère: Mardi 21 Avril 2015 – La vitesse ne tue pas nécessairement…
Deep Purple – Fireball – 1971

Alice Cooper – Killer – 1971

alice-cooperMon exploration des profondeurs des abimes s’est poursuivie avec un album rouge arborant une tête de serpent. Le nom du groupe était très étrange et le titre de l’album quelque peu dérangeant. Ce que cet album contenait par contre était totalement enlevant et très satisfaisant pour mes oreilles. Une musique quelque peu brutale avec des gros sons de guitare, une rythmique puissante et bruyante et une voix éraillée à faire peur aux grands mamans de l’époque. Que dire des musiciens avec leur maquillage et leur accoutrement bizarre? Alice Cooper m’a montré le chemin à emprunter pour la découverte de trucs de plus en plus heavy et hors normes. Dès lors, il était clair que le Diable avait pris possession de mon âme. Du moins selon certaines personnes ayant la foi…

La Chronosphère: Lundi 20 Avril 2015 – L’Antre du Diable
Alice Cooper – Under my Wheels – 1971

Yes

yesVers la fin des années 70, un oncle m’avait donné une pile de vinyles légèrement abimés mais toujours fonctionnels. Cette pile de vinyles contenait des noms de groupes et des pochettes assez attirantes pour risquer de leur prêter une oreille plus qu’attentive. Dans les prochains jours, je vous ferai découvrir ce qui se cachait dans ce trésor et l’impact qu’il a eu sur moi.

Ce matin, nous prenons le taureau par les cornes en commençant cette épopée avec un disque qui a été une énorme révélation au niveau instrumentation et arrangements mais aussi de par ses ambiances et ses changements drastiques dans une même pièce. Avec cet album, j’ai réalisé qu’un musicien de talent n’avait aucune limite à partir du moment où celui-ci enlève ses œillères et élargit son esprit à du non standard.

La Chronosphère: Dimanche 19 Avril 2015: Le saut vers l’infini
Yes – Heart of the Sunrise – 1971

Star Wars

star-warsLa musique classique et le jazz ont toujours été présents chez moi d’aussi loin que mes souvenirs puissent m’emmener, c’est à dire vraiment loin dans le passé. L’espace et la science fiction étant des sujets qui me tiennent à coeur, une autre trame sonore, celle-ci beaucoup plus importante et épique, m’a montré le chemin vers d’autres avenues musicales qui se refléteront plus tard dans mes compositions. John Williams est un brillant et prolifique compositeur du 20e siècle et sans lui et sa musique, Star Wars n’aurait sans doute pas eu autant d’impact.

La Chronoshère: Samedi 18 Avril 2015 – On passe en vitesse lumière
John Williams – Star Wars Cantina Band Theme – 1977

Cosmos 1999

cosmos-1999L’espace et la science fiction m’ont toujours fasciné. Vers la fin des années 70 il y avait une série que je qualifierais de culte et qui captait mon attention en me faisant rêver de grands voyages intersidéraux. Le thème de cette série mélangeait le classique, un peu de funk et une guitare avec un fuzz extraordinaire. La distorsion m’appelait de plus en plus et m’entraînait avec elle dans des endroits reculés, loin de la musique préfabriquée et sans âme…

Cosmos 1999 m’a sans aucun doute influencé non seulement au niveau musical avec son thème et sa trame sonore mais aussi sur la passion d’aller voir plus loin et de m’intéresser à ce qui se passait hors de mon champ de vision.

La Chronosphère: Vendredi 17 Avril 2015 – Un saut dans l’espace
Cosmos 1999 – Thème et trame sonore de la série – 1975

Mike Oldfield

mike-oldfieldUn des plus grandioses albums du 20e siècle a été composé et enregistré entre 1970 et 1972 par un jeune homme de 19 ans. Musicien hors pair et brillant compositeur, Mike Oldfield a joué de plus de 20 instruments sur ce désormais classique et influent album instrumental nommé Tubular Bells.

L’orchestration et les arrangements donnent la chair de poule et cet album figure dans mon top 5 à vie tous styles confondus. Fait à noter, le thème principal de la partie 1 a été repris pour le légendaire film l’Exorciste. Beaucoup plus tard, un certain groupe de Speed Metal Californien reprenait ce thème en ouverture de son premier album…

La Chronosphère: Jeudi 16 Avril 2015
Mike Oldfield – Tubular Bells – 1973

Robert Charlebois

robert-charleboisVers la fin des années 60 le Québec a cessé d’être mouton et de copier ce qui se faisait à l’étranger avec sa panoplie de groupes formés dans le même moule et sans originalité. L’émergence du rock progressif a grandement contribué à sortir des sentiers battus et ainsi devenir un chef de file en matière musicale.

Bien qu’ayant eu un succès avec la pièce Conception, l’album Fu Manchu de Robert Charlebois est passé inaperçu pour plusieurs amateurs de rock progressif ce qui est très dommage vu la qualité de compositions et surtout les super musiciens qui sont présents sur cet album dont un certain Christian St-Roch, possiblement le meilleur batteur de cette époque! Ma passion musicale vient peut-être du côté paternel puisque Christian est le cousin de mon père et que la famille Gagnon regorge d’excellents musiciens.

Quoiqu’il en soit, Fu Manchu nous emmène dans un autre univers et j’ai des frissons à chaque fois que j’entends cet album. Un pur chef d’œuvre qui se classe dans mon top 10 à vie.

La Chronosphère: Mercredi 15 Avril 2015
Robert Charlebois – Le mur du son – 1972

Simon and Garfunkel

simon-and-garfunkelLes années 70 regorgent d’albums qui ont marqué l’histoire de la musique. Le rock était à cette époque en pleine révolution et l’esprit créatif de cette décennie était très élevé et influent pour les autres décennies à venir. Bridge over Troubled Water du duo Américain Simon & Garfunkel m’a grandement influencé grâce à ses arrangements, ses harmonies vocales et surtout la grande qualité des compositions mélangeant le folk et le rock en incorporant divers instruments non traditionnels.

La Chonosphère: Mardi 14 avril 2015
Simon & Garfunkel – Cecilia – 1970

Beau Dommage

beau-dommageAprès la découverte des Beatles, mon intérêt pour le rock s’est accentué et la fouille dans les vinyles de mes parents m’ont procuré de longues heures d’écoute et d’analyse. Certains disques et/ou chansons m’étaient familiers pour les avoir entendus auparavant. Un des albums qui avait retenu mon attention à cette époque provenait d’un légendaire groupe Québécois. En plus des harmonies vocales grandioses, toutes les chansons étaient en français. Le premier album de Beau Dommage reste encore aujourd’hui un de mes albums préférés.

La Chonosphère: Lundi 13 avril 2015
Beau Dommage – Le Picbois – 1974

The Ventures

hawaii-five-0Les séries télévisées et les films ont tous une bande sonore. Parfois banales, souvent géniales, ces bandes sonores sont tout aussi essentielles que le scénario ou le jeu d’acteurs. Plusieurs thèmes et bandes sonores ont influencé ma créativité musicale dont un en particulier qui reste gravé dans ma mémoire et qui, sans que je m’en rende compte, a influencé ma façon de jouer de la basse. J’avais oublié d’inclure cette pièce car dans l’ordre chronologique elle s’insère entre Ned Landry et Le Rêve du Diable, les souvenirs remontant à la rue St-Hubert à Montréal.

La Chronosphère: Dimanche le 12 avril 2015 – Petit pas en arrière vers 1975
The Ventures – Hawaii Five-O – 1968

The Beatles

the-beatlesMon ouverture musicale s’est élargie avec la découverte d’un groupe qui a révolutionné la musique moderne. Une première expérience avec le « stéréo » et les guitares électriques qui ont totalement changé ma perception de la musique et qui m’a donné la volonté et le désir d’explorer le monde des vinyles. Ce groupe est devenu ma référence et s’est hissé au numéro 1 de ma liste tous styles confondus.

La Chronosphère: Samedi 11 avril 2015 – 1977, une année de découvertes majeures.
The Beatles – Taxman – 1966

Le Rêve du Diable

le-reve-du-diableQui dit violon dit folklore et ce chaleureux instrument est venu me chercher en 1977 en grande partie grâce à Gervais Lessard. Ce musicien, qui a su préserver la véritable musique traditionnelle Québécoise, demeure encore à ce jour une de mes principales influences en tant que musicien. Le Rêve du Diable fait partie de mon top 3 à vie des formations qui m’ayant le plus influencé.

La Chronosphère: Vendredi 10 avril 2015 – Retour en 1977
Le Rêve du Diable – Rivière Jaune – 1977

Ned Landry

ned_landryLe voyage musical se poursuit avec celui qui a vraiment tout déclenché. Notez ma prédisposition pour la vitesse et le flot continu de notes « shreddées ». Ce violonneux du Nouveau Brunswick a eu une influence majeure sur le musicien que je suis maintenant.

Ned Landry – Rubber Dolly – 1958

Autres anecdotes relatées le 5 Novembre 2011

Je vous avais parlé, dans le précédent article de la Chronosphère, du tout premier album qui m’a influencé et qui indéniablement a totalement changé et forgé ma perception de la musique. Il s’agit d’une compilation des meilleurs moments d’un « violonneux » du Nouveau Brunswick nommé Ned Landry.

Cet album m’avait été donné par mon Grand-Père paternel, Charlemagne qui jouait du violon à ses heures. Dès les premières notes de « The Old Man and Old Woman » j’ai été totalement conquis! Vraisemblablement quétaine pour certains, Ned Landry a réveillé la bête qui sommeillait en moi et je suis loin de trouver sa musique quétaine, au contraire! C’était ni plus ni moins que du folklore à tendances Irlandaises jouée à la manière des Canadiens Anglais de souche Francophone avec de forts accents de Hillbilly.

Ce qui est étonnant chez Ned Landry était sa façon de jouer du violon. Aujourd’hui dans le métal nous pourrions enployer le terme « shredding » pour décrire ce qu’il faisait avec son archet et ses doigts. Je comprends maintenant pourquoi par la suite je suis toujours tombé sous le charme de musiques non conventionnelles et à tendances assez rapides. Ned Landry jouait un genre de « speed metal » dans les années 50!

Bref, Ned Landry a été et est encore aujourd’hui une très grosse influence sur ma façon de jouer de la musique. Ned Landry a célébré son 90e anniversaire en février 2011.  En fouillant sur Internet à propos de Ned Landry, les archives étant assez rares malheureusement, je suis tombé par hasard sur deux pièces que je n’avais jamais entendues. L’une d’entre elles se nomme « Devil among the Tailors » et l’autre « Maple Sugar ». Deux pièces qui ont été jumelées par la suite sur un album de 1975 d’un des plus grands groupes folkloriques Québécois, groupe qui a eu une influence majeure et décisive sur ma musique.

Premier tourne-disque

Untitled-1La Chronosphère: Mardi 7 avril 2015 – Retour en 1974 — Mercredi 8 avril 2015 – Mise sur pause en 1973 – 1974

Mon premier tourne-disque fut un tourne disque Mickey Mouse. Je devais avoir 5 ou 6 ans. J’avais reçu de la part d’un oncle un super 45 tours pour pouvoir utiliser le tourne disque. Quel supplice mes parents ont dû endurer!

À la même époque, un autre 45 tours tournait de façon abusive sur le légendaire tourne disque Mickey. D’un côté, Gentleman Cambrioleur de Jacques Dutronc et de l’autre côté, le thème d’ouverture de la série Arsène Lupin. Certains ici vont probablement se rappeler de cette série. Pas moi par contre!

Autres anecdotes relatées le 22 Octobre 2011

Mon voyage musical se poursuit dans les débuts des années 70. Je me souviens avoir eu à un certain Noël, 1974 ou 1975, un magnifique tourne-disque Mickey Mouse! Mes souvenirs quant à la réception de ce cadeau sont floues mais je crois que c’était à un Noël passé chez mes Grands-Parents paternels à Rivière Bleue.

Mais, avec un tourne-disque, ça prends des disques, sinon ça sert pas à grand chose! Or, j’avais reçu en cadeau, deux 45 tours et un album, pour être en mesure d’utiliser le dit tourne-disque.
Était-ce une bonne idée que de donner un tourne-disque et des disques à un petit garçon de 4 ou 5 ans? Dans un sens, oui pour le développement musical mais dans l’autre, pour les parents ça devait être assez agaçant!

L’un des 45 tours en question était celui de la trame sonore de la série télé « Arsène Lupin » dont la chanson « Gentleman Cambrioleur » était chantée par Jacques Dutronc. Une pièce quand même pas si mal mais qui a joué possiblement trop souvent, surtout que le son du tourne-disque ne devait pas être très Hi-Fi…

L’autre 45 tours est un peu plus « quétaine »… Une chanson de Hughes Auffray qui a pour titre «  Hasta Luego ». Cette dernière devait être vraiment, mais vraiment un supplice pour mes parents…
Quant à l’album, mon premier en fait et que j’ai toujours, il fera l’objet d’un article à lui seul étant donné son importance vis à vis mes influences musicales.

Los Calchakis & Los Guacharacos – La Flute Indienne

los_calchakisLa chronosphère, Lundi 6 avril 2015: Retour en 1969

Tous les musiciens et/ou maniaques de musique ont commencé quelque part, un moment donné, avec une révélation auditive qui a fait chambouler leur vie. Du moins j’imagine que c’est comme ça. D’aussi loin que je puisse me rappeler, la musique a toujours coulé dans mes veines. J’ai beau creuser au plus profond de mes souvenirs, j’ai la conviction que je n’ai jamais pu imaginer un monde sans musique

Bien sûr, au fil du temps j’en ai écouté et joué énormément et je continue toujours à en écouter et à en jouer. J’ai eu des « passes », du Rêve du Diable aux Beatles, du métal à l’alternatif, de l’industriel au punk, juste pour en nommer quelques unes. Curieusement, ces « passes » ont perduré en s’imbriquant les unes aux autres ce qui aujourd’hui ,je crois, me donne un bagage musical extraordinaire.

Avec la Chronosphère, je vais vous emmener avec moi dans le temps pour une visite guidée de mon bagage musical.

Autres anecdotes relatées le 10 Octobre 2011:

Le voyage à travers les temps commence avec le premier album à vie de mon bagage musical. Ma mère, étant enceinte de moi, faisait jouer cet album lorsque le petit Sinistros à en devenir brassait sa cage un peu trop fort. L’effet était semble t-il assez concluant car une fois venu au monde, cet album servait à m’endormir. Il jouait tellement souvent que 2 copies ont été déclarées pertes totales dans les premièrs années de mon existence! J’ai même le souvenir de m’être endormi au son de El Condor Pasa étant très jeune.
J’ai réussi à mettre la main sur une copie originale impeccable en vinyle il y a plusieurs années. Encore aujourd’hui, lorsque j’entends cet album, une foule d’images et de souvenirs me viennent en tête. On pourrait presque dire que ça me vire à l’envers, mais dans le bon sens, évidemment! Donc, en résumé, Los Calchakis est le tout premier d’une longue série de musiciens et d’albums qui ont forgé mon éveil musical et inconsciemment, cette inspiration s’est intégrée en parcelles à ma musique.
Un gros merci à mes parents pour ça!

-Sinistros, 10 octobre 2011

Dictated – The Deceived – 2014

dictatedDictated – Death Metal – Pays Bas
The Deceived – 2014…………5/10
Metal Blade

Metal Blade est un label pionnier qui a signé un bon nombre de bons et de mauvais groupes depuis sa création en 1982. Brian Slagel a souvent eu du flair par le passé mais le label dilue de plus en plus misant sur le marketing et les ventes d’albums au détriment de la qualité musicale.

Dictated a tout pour un excellent coup de pub. Un nom de band accrocheur, une présentation graphique tape à l’oeil et par dessus tout, un duo de guitaristes féminin. Les deux guitaristes sont excellents sans l’ombre d’un doute. La production est en béton malgré l’utilisation à outrance des « bass boost » qui est rendu une vague des plus agaçantes qui sévit présentement dans le Deathcore et autres soi disant musiques extrêmes à la mode (!). Ce type de production est tellement désagréable qu’elle suffit pour finalement détester le produit dans son entièreté.

Point de vue compositions, c’est du remâché et réchauffé. Du Death Metal copié/collé empruntant des riffs et des structures à des groupes bien établis comme Grave, Coldworker ou Sinister. De la redondance en quantité phénoménale et des pièces interminables.

Une pure création commerciale pour aller chercher un public sans réelle connaissance du métal. Un produit à la mode et jetable après usage.

Accept – Blind Rage – 2015

AcceptAccept – Heavy Metal – Allemagne
Blind Rage – 2014…………………7.5/10
Nuclear Blast

Accept a effectué un puissant retour en 2010 avec un nouveau chanteur, Mark Tornillo. Avec deux albums puissants, Blood of the Nations en 2010 et l’excellent Stalingrad en 2012, Accept s’est littéralement replanté les pieds bien solidement dans la grande sphère Métallique mondiale. Cette année, la formation nous offre le troisième album avec Tornillo sur l’étiquette Nuclear Blast.

Je me dois de dire les vraies affaires : Blind Rage est musicalement ce que l’on attends de Accept, reprenant ce qui a fait la renommée et le son du groupe avec Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart. Des similarités avec Head Over Heels ou Midnight Mover ainsi que certaines sonorités issues d’albums plus ancients comme I Am a Rebel ou Breaker font de cet album un agréable moment de pur Heavy Metal Teutonique.

Mais, car il y a un mais, cet album est un peu plus mou que ses deux prédécesseurs et comporte malheureusement quelques faiblesses notamment au niveau des cœurs qui sont plus « cheezy » qu’à l’habitude ainsi que certains passages qui frôlent le « Arena Rock » comme la pièce The Curse. Une certaine approche plus Power Metal se fait sentir tout au long de l’album, ce qui devient un peu agaçant à la longue.

Certains diront que cet album est extraordinaire. Oui, pour ceux qui préfèrent un côté plus doucereux du métal. Je trouve quant à moi cet album ordinaire. Je ne dis pas que Blind Rage est médiocre mais c’est loin d’être le meilleur album qu’Accept nous a offert durant sa carrère. Mark Tornillo prends sa place et c’est parfait comme ça mais les vocaux mielleux n’ont selon moi pas leur place dans Accept.

Vader – Tibi et Igni – 2014

vaderVader – Death/Thrash Metal – Pologne
Tibi et Igni – 2014……………9/10
Nuclear Blast

Vader est de retour en 2014 avec Tibi et Igni, un album à la hauteur de la réputation du groupe Polonais. Digne successeur de l’excellent Welcome to the Morbid Reich je dirais que cet album est meilleur sur certains points que la dernière parution datant de 2011.

Revenant avec la même formule destructrice qui a fait la notoriété de Vader par la passé, quelques éléments plus épicés s’ajoutent ici et là au fil de l’album ajoutant un peu de mordant et de piquant aux 10 pièces présentées. Comme toujours nous avons droit à un mur de son, une rythmique sans faille et des riffs qui nous rentrent dedans.

Un album qui sera marquant pour la scène métal en 2014 et également dans la carrière de Vader. A écouter à haut volume, bien évidement!

Septicflesh – Titan – 2014

septicfleshSepticflesh – Atmospheric/Symphonic Death Metal – Grèce
Titan – 2014……………..9/10
Season of Mist

Le voici enfin ce nouvel opus de Septicflesh! 3 ans après la sortie de l’excellent The Great Mass, les frères Antoniou nous reviennent avec la suite logique de son prédécesseur. Titan est plus fignolé et plus percutant que The Great Mass et se hisse au rang des meilleures sorties de 2014.

Le côté symphonique est beaucoup plus présent sur cet album et le quatuor renoue également avec ses racines plus gothiques, surtout au niveau des guitares et des ambiances sombres. Cette dernière parution est égale à la précédente et la vitesse de croisière de Septicflesh continue sur sa lancée depuis la parution du chef d’oeuvre Sumerian Daemons paru en 2003.

La complexité des arrangements symphoniques donnent une touche encore plus majestueuse aux sonorités Death Metal et chaque instrument est à sa place sans obstruer quelque sonorité que ce soit. La production est comme toujours tout aussi spectaculaire.

Attention, l’écoute de cet album peut entraîner une dépendance malsaine ayant pour effet de reculer dans le temps pour faire une surdose avec la discographie complète…

Plastic Noise Experience – Therapy – 2014

Plastic-noise-ExperiencePlastic Noise Experience – EBM – Allemagne
Therapy – 2014……………….9/10
Alfa matrix

Étant un grand amateur de musique EBM et Industrielle issue du début des années 80, j’ai été agréablement conquis par cette découverte ayant pour nom Plastic Noise Experience. Bien qu’existant depuis le début des années 90, ce « one man band » Allemand m’était malheureusement inconnu jusqu’à ce jour.

Therapy, sorti sur Alfa Matrix plus tôt cette année, est un album de 11 pièces de pur EBM rappelant les premiers albums de Front 242 et The Klinik avec une touche beaucoup plus dévastatrice et abrasive. La voix distortionnée vient écorcher les claviers aux sonorités d’autrefois et le martèlement continu de la batterie qui n’est pas sans rappeler certains rythmes des premières parutions de Skinny Puppy.

Si vous aimez les synthétiseurs dans la plus pure tradition et qu vous n,avez pas peur de vous faire égratigner les tympans, Therapy est un album de très haute qualité qui s’écoute vraiment bien.

Die Apokalyptischen Reiter – Tief.Tiefer – 2014

darDie Apokaliptischen Reiter – Heavy Metal/Hard Rock – Allemagne
Tief.Tiefer – 2014…………………………….4/10
Nuclear Blast

Il est révolu le temps où Die Apokaliptischen Reiter nous offrait des albums frappants et forts intéressants. Après le très décevant Licht paru en 2008, il y avait de l’espoir à un retour aux sources avec Moral & Wahnsinn qui contenait quand même du bon matériel.

Depuis le départ de Pitrone en 2008, le groupe semble avoir perdu toute force créatrice et s’enfonce dans une mixture réchauffée et sans réelle saveur. Tief.Tiefer est un album execrable d’une inutilité monstre. Un double album de près de 75 minutes de somnifères extra forts.

Mon coup de masse 2014, je ne suis pas certain de renouveler mon expérience avec un prochain album.

Triptykon – Melana Chasmata – 2014

triptykonTriptykon – Gothic/Doom/Death/Black Metal – Suisse
Melana Chasmata – 2014…………….9.5/10
Prowling Death Records

Les présentations sont-elles encore à faire? Tom Warrior, Celtic Frost, Hellhammer, ça vous dit quelque chose? Non? Tant pis. Oui? Et bien voici le deuxième album de Triptykon et pour ceux qui n’on pas encore compris, Triptykon c’est la suite de Celtic Frost avec Tom Gabriel Fisher à la barre.

Melana Chasmata est la suite de Eparistera Daimones qui était la suite de Monotheist sorti sous le pseudonyme Celtic Frost. Melana Chasmata est supérieur à son prédécesseur, il est plus heavy, plus rapide et beaucoup plus noir. On reconnaît certains éléments qui ont fait de Celtic Frost sa marque de commerce comme les solos distinctifs de Fischer et les changements de tempo soudains. Les ambiances plus glauques se marient bien avec le son lourd et puissant des guitares et la rythmique est solide comme du roc. Encore une fois, Triptykon nous livre des pièces très longues, entre 5:50 et 12:25 ce qui est loin d’être un défaut puisque cet album s’écoute de A à Z sans longueurs. A noter que la pochette est encore une fois une œuvre de H.R.Giger.

Le meilleur album 2014 à ce jour pour ma part.

Combichrist – We Love You – 2014

combichristCombichrist – EBM – Norvège / USA
We Love You – 2014……………8.5/10
Metropolis Records

J’ai connu Combichrist grâce à NCIS. Oui, oui, NCIS! La jolie goth technicienne de laboratoire Abby Scuito écoutait ce combo électronique dans un des épisodes de la première saison et j’ai voulu explorer d’avantage étant un amateur de ce type de musique.

We Love You est la toute dernière parution de ce one man band Norvégien maintenant basé à Atlanta. Bien que le terme EBM colle parfaitement à Combichrist, ce nouvel album explore cependant d’autres facettes musicales en incorporant certains éléments du métal, de l’industriel, du folk, du punk et de l’alternatif. C’est très agressif en général mais aussi assez sombre. Un martèlement en continu qui donne envie de tout détruire. Une bonne dose d’adrénaline pour ceux qui n’ont pas peur des claviers et de la musique dite de robots.

A écouter le volume dans le fond!

Behemoth – The Satanist – 2014

behemothBehemoth – Death/Black Metal – Pologne
The Satanist – 2014………….8.5/10
Nuclear Blast

La troupe de Nergal revient en force cette année, soit 5 ans après la sortie de l’excellent Evangelion, avec un album puissant et sombre ayant pour titre The Satanist dans lequel se dégage avec force la fureur la plus démoniaque que Behemoth a créé depuis ses débuts.

Dès les premières notes de Blow your Trumpets Gabriel, le ton de l’album est donné et les ténèbres nous envahissent au fur et à mesure que les pièces s’enchaînent. Behemoth fait place à la simplicité des riffs sur The Satanist et mets plutôt l’emphase sur les arrangements et les ambiances donnant un aspect largement plus malsain à la totalité de l’album, les pièces gravitant autour d’un seul point central : l’agressivité.

La leucémie de Nergal a vraisemblablement eu un effet majeur sur la composition de l’album car on y ressent une rage et une amertume à donner froid dans le dos. The Satanist sera dans mon top 2014 à coup sûr, un classique à en devenir sans aucun doute.

Legion of the Damned – Ravenous Plague – 2014

legionofthedamnedLegion of the Damned – Death/Thrash Metal – Pays-Bas
Ravenous Plague – 2014…….8.5/10
Napalm Records

C’est avec un changement majeur au sein de sa formation que Legion of the Damned nous présente son cinquième album, sixième si l’on tient compte de Feel the Blade qui est en fait une ré-édition de Elegy for the Weak de Occult. Lorsqu’on change de guitariste, en l’occurrence le principal compositeur, il faut parfois s’attendre à un changement de direction musicale et c’est exactement ce qui était redouté de la part de Legion of the Damned.

Et bien non! Twan van Geel a très bien repris le rôle que jouait Richard Ebisch dans la formation et Ravenous Plague est tout simplement la suite logique de Descent Into Chaos paru en 2011. Toujours avec les même type de riffs destructeurs et la même rythmique incendiaire, cet album marque non seulement un changement de guitariste mais également un changement de label. Après 5 parutions avec le label Allemand Massacre Records, voici que Legion of the Damned se retrouve sous la bannière de Napalm Records, possiblement un grand pas pour le groupe pour vraisemblablement plus de visibilité.

Legion of the Damned est un des groupes Metal que j’admire le plus et je suis loin d’être déçu avec Ravenous Plague, un départ explosif en 2014!

Parquet Courts – Light up Gold – 2013

parquetcourtsParquet Courts – Garage Rock/Post Punk – USA
Light up Gold – 2013…………….8/10
What’s your Rupture?

Parquet Courts est une formation New Yorkaise mélangeant le Garage Rock et le Post Punk d’une manière assez rafraichissante. Certains pourraient tenter de cataloguer Parquet Courts comme étant un groupe pour Hipsters mais en vérité, il n’en est rien.

Avec des guitares « cleans », une basse à une note et une batterie réglée comme un métronome, la musique de Parquet Courts a des tendances de Velvet Underground ou REM des débuts avec une touche typique des groupes de guitares des années 80 comme The Godfathers ou Pixies par moments. La majorité des pièces sont rapides et entraînantes. C’est simple, direct et vraiment efficace.

Grandement recommandé aux amateurs de Punk Garage.

Future – Abyss – 2013

FutureFuture – Coldwave/Noise/Shoegaze – France
Abyss – 2013……………8/10
Independant

Comme quoi le retour de la pureté des années 80 est loin d’être une malédiction, voici une formation Française qui nous ramène au temps où Jesus and Mary Chain nous indiquait la voie à suivre avec ses guitares stridentes et ses chansons vaporeuses. Oui, Future est bel et bien inspiré par les frères Reid.

Des ambiances planantes du Coldwave en passant par la mélancolie du Shoegaze et s’arrêtant de temps à autres sur des passages assez Noise, Abyss porte fièrement son titre car avec les 4 pièces contenues sur ce EP, le voyage vers les fonds sous-marins est plutôt direct. Le nom du groupe est une antithèse de la musique proposée et c’est parfait comme ça!

J’attends la suite avec impatience puisque le duo prépare actuellement un premier album.