Aeternam – Heir of the Rising Sun – 2022

Aeternam – Symphonic Folk Death Metal – Canada
Heir of the Rising Sun – 2022
Indépendant
9,2/10

Aeternam est un joyau métallique secrètement bien gardé dans notre Québec froid. Pourtant, les sonorités chaudes du Moyen-Orient proposées par le groupe ont de quoi surprendre à chaque sortie d’album.

Justement, Aeternam en est maintenant à son cinquième album et c’en est tout un! Comme par le passé et ses inoubliables sorties précédentes, Aeternam étonne encore une fois avec son très haut niveau de composition et d’arrangements qui rivalisent amplement avec des pointures Internationales proposant ce type de mélange de sonorités du Moyen-Orient et de Death Metal Symphonique très technique. La production est sans failles, tout est à sa place, ça sonne comme une production de haut calibre qui n’a rien à envier aux grosses productions du genre. Je trouve curieux que le groupe demeure toujours indépendant depuis les trois dernières sorties car il est de niveau International et pourrait aisément être signé par un gros label. Mais il faut dire que l’indépendance peut être une excellente chose pour garder main mise sur notre produit.

Heir of the Rising est un superbe album à couper le souffle qui se retrouvera très haut dans les tops 2022. Dommage que je n’aie toujours pas reçu ma copie vinyle de l’album, j’aurais aimé en faire la chronique avec un maximum de son pour qu’il soit mis encore plus en valeur!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Devin Townsend – Lightwork – 2022

Devin Townsend – Progressive Rock / Ambient – Canada
Lightwork – 2002
InsideOut Music
9.8/10

Devin Townsend. Si ce nom ne vous dit rien, il serait grand temps de vous y mettre, ne serait-ce que pour inculquer à votre culture personnel la connaissance d’un grand compositeur, un vrai de vrai. Que ce soit avec Strapping Young Lad, The Devin Townsend Band, The Devin Townsend Project ou sous son propre nom, Devin Townsend a toujours été un personnage un peu excentrique qui se battait contre ses démons. Musicalement, le bonhomme est un pur génie qui a touché à plusieurs styles, généralement en les mélangeant tous en même temps pour nous proposer un Métal Progressif haut en couleurs et en textures musicales.

Lightwork, le petit dernier perpétue la tradition d’éclatement sonore et musical pour Townsend mais cette fois-ci, le grand Devin nous sert ce qu’il a fait de plus accessible en carrière avec un album plus que personnel qui n’a rien à voir avec les éléments métalliques qu’on lui connait. Townsend se promène entre rock progressif éclaté et toujours aussi disjoncté avec des ambiances majestueuses et planantes et des éléments presque pop par moments. Le tout, toujours à la sauce Devin Townsend avec beaucoup d’instrumentations et de riches textures sonores sorites tout droit d’un grand rêve éveillé. Toutes les pièces de l’album s’nchaînent en s’imbriquant l’une dans l’autre comme si finalement, elles ne formaient qu’une seule et unique pièce de plus de 55 minutes. La version de luxe de l’album comporte un deuxième album répondant au nom de Nightwork que je n’ai pas eu la chance d’écouter mais la seule écoute de Lightwork me permet d’imaginer à quoi peut bien ressembler la deuxième partie. Comme toujours, la production est incroyablement bien ficelée et les arrangements sont à couper le souffle.

Si vous attendiez un album Métal de la part de Devin Townsend, détrompez-vous, il n,en est absolument rien. Cependant, si vous avez un esprit ouvert et que vous êtes prêts à entendre des sonorités vaporeuses et du bon rock progressif plus doux, cet album est pour vous! Dans mon cas, il sera dans les tops 2022 et très haut placée qui plus est!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Avatarium – Death, Where is Your Sting – 2022

Avatarium – Doom Metal/Rock – Suède
Death, Where is Your Sting – 2022
AFM Records
9,1/10

Je l’attendais ce nouvel album de Avatarium et avec une certaine impatience de surcroit. Le groupe en a fait du chemin depuis le départ de Leif Edling en 2017 et ce cinquième album marque un tournant dans la musique du groupe Suédois, tournant qui avait déjà été ammorcé avec le précédent album, The Fire I long For.

Du Doom Metal des débuts ne subsiste qu’une infime parcelle. Avatarium évolue et délaisse tranquillement sa facette métallique pour se concentrer sur un Rock dur issu des années 70 avec des soubresauts Folk par moments et certains éléments issus du Rock Progressif viennent embellir le tout avec une touche un peu plus technique. Mais disons-le franchement, il m,a fallu quelques écoutes pour comprendre la nouvelle direction de Avatarium et malgré le fqait que la partie Doom Metal me manque cruellement sur cet album, il n’en demeure pas moins qu la nouvelle direction plus douce que le groupe a entreprit est tout à fait géniale et fort puissance par moments. A voix chaude de Jennie-Ann Smith vient toujours nous envoûter et il subsiste toujours cette ambiance à la Candlemass qui a fait les beaux jours du groupe sur ses albums précédents. Avatarium prends de la maturité et ce nouvel album est une pure réussite en ce sens.

Si vous êtes un fan du groupe comme je le suis, prenez le temps d’écouter ce nouvel album plusieurs fois avant d’y apporter un regard négatif. C’est un superbe album, certes plus doux mais qui nous rentre dedans comme seul Avatarium a toujours su le faire. Évidemment dans les tops 2022!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9

Candlemass – Sweet Evil Sun – 2022

Candlemass – Epic Doom Metal – Suède
Sweet Evil Sun – 2022
Napalm Records
9,4/10

Il y a belle lurette que la formation Suédoise Candlemass n’a plus besoin de présentations. La troupe de Leif Edling roule sa bosse depuis 1982 et il y a fort longtemps que la formation est considérée comme étant pionnière d’un genre à part entière. En 2019, le retour de Johan Langquist comme chanteur permanent de Candlemass avait bouclé dans un certain sens la boucle et cette année, la suite de The Door to Doom nous est offerte en grande pompe.

Sweet Evil Sun poursuit la tradition d’excellence de Candlemass avec dix nouvelles pièces plus épiques les unes que les autres perpétuant ainsi la flamme Doom brillamment entamée en 1986 avec le majestueux Epicus Doomicus Metallicus. Leif Edling est un maître du riff et ses compatriotes ne tarissent pas d’éloges en ce sens pour le bonhomme tellement il est important pour le groupe et la communauté Métallique tout entière. Une fois de plus Edling surprends avec ses riffs incroyablement simples mais tellement efficaces et inspirés sur toutes les pièces de l’album signant ici un autre chef d’œuvre pour la formation. Pour citer Mappe Björkman : « Si vous n’aimez pas cet album, vous n’aimez pas Candlemass » ce qui est totalement véridique. Sweet Evil Sun c’est du Candlemass épique et pur à 100%, du pur Doom Metal dans toute sa gloire et splendeur.

Je n’ai jamais été déçu par un album de Candlemass peu importe qui en était le chanteur et peu importe l’époque. Sweet Evil Sun ne déçoit aucunement, au contraire! Un album épqiue et solide qui se retrouvera haut dans les tops 2022!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Ruby the Hatchet – Fear is a Cruel Master – 2022

Ruby The Hatchet – Psychedelic Rock – États-Unis
Fear is a Cruel Master – 2022
Magnetic Eye Records
9/10

Il faut être complètement déconnecté pour affirmer que le Rock est mort. D’autant plus qu’affirmer que le Psychedelic Rock teinté de Stoner est un genre en voie de disparition relève de l’hérésie pure et simple qui mérite un châtiment digne de la grande inquisition. La formation Américaine Ruby the Hatchet nous prouve que le genre est toujours bien vivant avec son quatrième album, Fear is a Cruel Master paru il y a quelques semaines.

J’ai fait la découverte du groupe avec l’album précédent en 2017, album qui m’avait jeté en bas de ma chaise et m’avait mis en tête de découvreur le reste de la discographie. Cinq longues années plus tard, voici enfin arrivé ce nouvel album qui ne laissera pas de marbre l’amateur de vieilles sonorités issues des années 70. Encore une fois Ruby the Hatchet puise à la source ses riffs pour nous concocter des compositions dignes des plus grands de la glorieuse époque dans laquelle le psychédélique et les guitares grinçantes prédominaient. On revisite les Deep Purple et Thin Lizzy tout en s’appropriant des éléments qui semblaient révolus mais qui ont toujours leur place dans la grande scène de musique musclée. La production est très fluide et claire rendant justice aux pièces et su style musical proposé par le groupe qui n’a rien à prouver point de vue exécution.

Fear is a Cruel Master nous fait revivre une époque lointaine et donne une leçon de vrai Rock puissant. Leçon qui devrait être apprise par les jeunes et moins jeunes avide de musiques jetables sans saveur. Un album qui se placera dans mes tops de 2022!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

The Antichrist Imperium – Volume III – Satan in His Original Glory – 2022

The Antichrist Imperium – Progressive Black / Death Metal – Angleterre
Volume III – Satan in His Original Glory – 2022
Apocalyptic Witchcraft Recordings
9.3/10

Le monde du Balck Metal a grandement évolué depuis ses premiers pas vers le milieu des années 80. De nos jours, nous assistons à ses mutations et un raffinement du genre qui n’était pas dans les plans initiaux. L’Angleterre est actuellement le berceau d’une nouvelle vague de métal extrême noirci et ultra technique et certains musiciens gravitent autour de cette nouvelle sphère musicale. C’est le cas notamment de David Gray et de Samuel Loynes qui sont tout deux fort actifs sur la grande scène Anglaise avec les formations Akercocke, Voices, Anaal Nathrakh et The Antichrist Imperium. Ce dernier a sorti plus tôt cet automne son troisième album et croyez-moi, le groupe ne fait pas dans la dentelle mais réussi à incorporer des éléments subtils dans une brutalité musicale sans pareil.

Bien évidemment, The Antichrist Imperium nage dans le thème du Satanisme pour et dur et Volume III – Satan in His Original Glory réitère le discours du groupe depuis ses tout débuts en 2010. Musicalement parlant, le groupe n’e sera pas pour l’amateur de Métal plus traditionnel, la musique de The Antichrist Imperium est éclatée, technique et très diversifiée. On n’hésite aucunement à mélanger les growls et les voix plus douces, les guitares abrasives et les cordes sans distorsion, les claviers atmosphériques et différentes façons d’amener les sonorités entre elles. Les compositions du groupe peuvent paraître un peu déroutantes pour un néophyte mais si on aime le moindrement sa musique un peu plus intelligente que la moyenne, on risque d’en prendre pour son rhume. Le mot d’ordre ici est la polyvalence des textures musicales à l’image de plusieurs groupes Progressifs Extrêmes, donc pas de riffs standards ni de structures banales ou déjà entendues. Le niveau de production est excellent tout comme le niveau des musiciens, c,est droit, riche en sonorités et c’est tout simplement brutal, un vrai coup de pelle dans la face.

The Antichrist Imperium signe ici son meilleur album de sa courte discographie, c’est une superbe évolution qui mérite amplement qu’on s’arrête durant les 52 minutes proposées afin d’en savourer chaque parcelle. Un album qui sera très haut dans mon top 2022!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9.5

Valborg – Der Alte – 2022

Valborg – Progressive Doom / Death Metal – Allemagne
Der Alte – 2022
Prophecy Productions
8.8/10

Fondé en 2002, Valborg est l’une de ces formations peu connues qui méritent toute notre attention, si on est un tant soit peu désireux de découvrir un Métal différent et une musique abrasive et plutôt minimaliste. J’ai connu la formation Allemande en 2017 avec son sixième album Endstrand et depuis J’attends chaque nouvelle sortie avec impatience.

D’entrée de jeu, Valborg ce n’est pas pour tout le monde et il faut avoir un esprit ouvert à la musique un peu plus mécanique et bizarre car de la bizarrerie mécanique, il y en a en masse sur Der Alte le plus récent album du trio. On utilise des riffs très minimalistes certes mais tellement caustiques que ça dilue le cerveau! Ces riffs un peu bizarroïdes sont bien assis sur une rythmique toute aussi minimaliste mais réglée comme une horloge et très mécanique, à la limite de la musique Industrielle par moments. Ajoutons à cela une forte dose de vocaux torturés et on obtient un parfait mélange de folie pure et de puissance musicale. Valborg nose pas entrer dans la vitesse pure, on se contente de jouer la carte de la lenteur plus dans le mid-tempo avec des éléments plus Doom. Certains seraient tentés de demander à quoi Valborg peut bien ressembler, je dirais à Valborg avec de fortes influences de Celtic Frost et Triptykon dans la manière d’aborder les structures musicales et l’intensité qui se dégage des pièces mais l’originalité du groupe est bel et bien au rendez-vous.

Si vous n’avez pas froid aux yuex et que vous aimez les défis sonores, Valborg est fortement conseillé pour vous sortir de votre zone de confort et pour découvrir une musique agressive unique en son genre. Moi, j’adore ça et ce nouvel album va forcément faire partie de mes tops 2022!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 8.5
Appréciation : 9

Goatwhore – Angels Hung From the Arches of Heaven – 2022

Goatwhore – Black/Death/Thrash Metal – États-Unis
Angels Hung From the Arches of Heaven – 2022
Metal Balde Records
8.9/10

Goatwhore fait partie de la deuxième grande vague du Métal plus extrême Américain. Depuis ses débuts, le groupe de la Louisiane s’est forgé une belle place dans l’univers Métallque mondial en mélangeant habilement trois genres distincts : Le Black Metal, le Death Metal et le Thrash Metal originel. Le résultat a été dès le premier album un gage de « succès » et le groupe poursuit encore aujourd’hui sur sa lancée avec son huitième album.

Angels Hung From the Arches of Heaven c’est ni plus ni moins qu’une autre bombe lancée par Goatwhore et même si certaines mauvaises langues ont tendance à qualifier le groupe de « pas original », il est un fait que c’est tout le contraire! Goatwhore a été l’un des premiers à mélanger les trois principaux sous genres métalliques et à faire perdurer cette flamme noire et l’inculquer à plusieurs autres groupes. Avec ses riffs bien aiguisés et sa rythmique puissante, ce huitième album prouve une fois de plus que Goatwhore est toujours maître de la situation. On a droit à de courtes pièces concises qui frappent fort et qui nous donne l’envie irrésistible de se garrocher partout ou du moins taper du pied et avoir du gros fun en écoutant l’album.

Avec une production infaillible et des pièces qui rentrent au poste, ce nouvel album se classera dans les tops de l’année et réitérera la place que Goatwhore s’est forgé durant les 22 dernières années. Un excellent album à écouter le volume dans le fond!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Witchery – Nightside – 2022

Witchery – Blackened Death Metal – Suède
Nightside – 2022
Century Media
8.9/10

Ce qui devait au départ être un projet connexe de Sharlee d’Angelo s’est rapidement transformé en entité à part entière. Vingt-cinq ans et huit albums plus tard, Wotchery est toujours bien présent et encore plus en forme que jamais!

Nightside est le huitième album du groupe et le troisième avec Angus Norder à la voix. Witchery ne réinvente absolument rien comme pour toutes les parutions précédentes. On continue à nous balancer des riffs de pur Death Metal noirci avec des soubresauts plus Rock and Roll, riffs bien assis sur une rythmique percutante et surtout très puissante. Certains reprocheront à Witchery de servir toujours la même recette mais cette formule musicale est encore une fois gagnante et intéressante. Avec un album de Witchery, on sait à quoi s’attendre et on est rarement déçus, Nightside le prouve une fois de plus.

Vous aimez quand ça frappe fort et qu’on peut branler de la tête et taper du pied tout au ong d’un album? Nightside c’est exactement ça. Du gros fun noir et de la musique qui bûche en masse. Que demander de plus?

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Razor – Cycle of Contempt – 2022

Razor – Thrash Metal – Canada
Cycle of Contempt – 2022
Relapse
7,7/10

Razor a été grandement reconnu dans les années 80 grâce à Evil Invaders. Le groupe de Guelph n’a par la suite jamais réussi à se tailler une solide place sur la grande scène internationale mais a tout de même réussi à riter son épingle du jeu en nous offrant de très bons albums au fil de sa carrière. 25 ans après la sortie du dernier album Decibels, Razor effectue un retour avec Cycle of Contempt, album dont je n’avais pas vraiment d’attentes au départ.

D’entrée d’album, la pièce Flames of Hatred nous montre un Razor comme dans le temps, furieux, rapide et explosif. Le picking de Dave Carlo est toujours là et ça promet pour la suite. La deuxième pièce est un peu plus ordinaire et ne rends pas justice à la première et ce sera malheureusement comme ça tout au long de l’album, bien que certaines pièces soient quand-même suffisamment bonnes pour du Razor, Cycle of Contempt contient plus de remplissage que de bonnes pièces dignes de ce nom. On a l’impression d’entendre encore et encore la même chanson à mesure que l’album défile et on constate rapidement que Razor nous a pondu un album très réchauffé et pour ma part assez décevant. 25 ans d’attente pour ce résultat c’est un peu farfelu et presque pathétique si on y pense bien. Le groupe fait quelques incursions dans le Crossover avec certains éléments plus Hardcore mais ceci n’aide pas à faire avaler l’amertume de la pilule. Le comble est la toute dernière pièce King Shit qui possiblement l’une des pires pièces de Thrash Metal que j’ai entendu ces 40 dernières années et qui aurait pu être mise de côté.

Je n’avais pas d’attente face à cette nouveauté mais je dois avouer que j’en avais plus que ce que Razor a réussi à livrer. Attention, tout n’est pas mauvais. Une bonne majorité des pièces s’écoutent bien une à une et pourraient finir par être fort efficaces dans une liste de lecture aléatoire. Je suis certes déçu mais il est possible qu’après plusieurs écoute, je finisse par donner à cet album une autre chance pour l’apprécier à sa juste valeur.

Composition : 8
Exécution : 8
Arrangements : 7
Production : 8
Appréciation : 7.5

Behemoth – Opvs Contra Natvram – 2022

Behemoth – Black/Death Metal – Pologne
Opvs Contra Natvram – 2022
Nuclear Blast
9.1/10

La réputation du trio Behemoth n’est plus à faire depuis longtemps et le groupe Polonais n’a absolument plus rien à prouver depuis belle lurette. Avec une carrière de plus de 30 ans et 12 albums, Nergal et ses acolytes font fi de l’opinion des amateurs et font tout simplement ce qui leur plait. Le Behemoth des premiers albums n’existe plus, il faut se retirer ça dans le crâne, le groupe a évolué depuis et malgré l’avis négatif de certains, cette évolution a été pour le mieux.

Opvs Contra Natvram est le douzième album de Behemoth et avant qu’on ne s’avance dans le discours du « encore un titre avec des v à la place des u », sachez tout de suite que les Romains écrivaient le latin avec des v à la place des u, ce qui cadre très bien avec un titre d’album de Behemoth. Contrairement aux détesteurs de ce monde qui critiquent vertement cet album (comme tous les précédents d’ailleurs), je dois absolument faire part de mon appréciation plus que positive de ce nouvel opus Behemothien. La production est fluide et très puissante et même si le groupe est peut-être un tantinet moins technique qu’auparavant, il est encore capable de nous livrer des riffs qui frappent fort et bien ancrés sur une rythmique toujours aussi droite et réglée comme une horloge qui tient bien le temps. Les compositions sont encore une fois à la hauteur des attentes et réaffirment le talent naturel de compositeur pour Nergal. On joue avec finesse sur les textures et les changements, on a droit à une certaine sensibilité musicale malgré la puissance des pièces et le tout est brillamment bien orchestré.

Oui, Behemoth est moins brutal que par le passé mais sa musique est maintenant beaucoup raffinée et plus mature que jamais. Opvs Contra Natvram fera partie des tops de 2022 et fait partie des excellentes sorties de la discographie du groupe.

Composition : 9
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Bloodbath – Survival of the Sickest – 2022

Bloodbath – Death Metal – Suède
Survival of the Sickest – 2022
Napalm Records
9/10

Qui ne connait pas encore Bloodbath? Si on est un tant soit peu amateur de Death Metal bien gras, le nom de Bloodbath doit forcément faire partie de notre vocabulaire métallique, qu’on aime ou pas. Le super groupe réunissant deux membres de Katatonia a eu trois vocalistes de renom dans ses rangs au fil des albums, le premier étant le memebre fondateur du groupe Mikael Akerfeldt de Opeth, le deuxième étant Peter Tagtgren de Hypocrisy et pain et finalement le seul et unique Nick Holmes de Paradise Lost qui en est à son troisième album avec le groupe depuis 2014.

La discographie de Bloodbath n’est pas volumineuse, Survival of the Sickest est seulement le sixième album du groupe en 22 ans. Peu d’albums en carrière mais rien que de la qualité musicale depuis 2000, année de formation du groupe. Survival of the Sickest est une autre bombe incendiaire remplie de riffs caustiques et gras à souhait bien ancrés sur une rythmique rapide et très solide dont le roulement de tambour est encore une fois signé Martin Axenrot. Est-ce que Bloodbath se réinvente sur cet album? Pas tout à fait mais le groupe ne se répète pas et offre une fois de plus une fraîcheur sauvage qui réitère que le Death Metal est encore bien en vie et encore plus puissant que jamais. Survival of the Sickest jouit d’une super production qui frappe fort et notons aussi que cet album a des invités spéciaux à la voix : Barney Greenway de Napalm Death, Luc Lemay de Gorguts et Mark Grewe ex Morgoth.

Ce nouvel album est tout à fait indiqué pour réveiller les morts et faire peur à vos voisins chiants. Grimpez le volume et savourez de la bonne graisse musicale!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 9

Sigh – Shiki – 2022

Sigh – Avant-Garde Metal – Japon
Shiki – 2022
Peaceville Records
9,5/10

Sigh en est rendu à son douzième album depuis sa création en 1990 et il faut dire que Mirai Kawashima en a parcouru du chemin depuis ses débuts de jeune musicien Black Metal. Il faut dire aussi que Sigh, c’est une expérience musicale à part entière à chaque album et ce n’est pas pour tout le monde. Il faut être musicalement ouvert d’esprit pour parvenir à assimiler tout ce qui se passe sur un album de Sigh et Shiki est un autre parfait exemple de musique complètement éclatée.

Sur Shiki, Mirai revient un peu à ses racines Black Metal avec des pièces plus noires et des riffs plus brutaux mais toujours avec cette folie musicale qui a fait du projet sa renommée et son identité. Par souci d’excellence, on a même fait appel à Frédéric Leclercq (ex-Dragonforce, Kreator) à la guitare et à Mike Heller (Fear Factory) à la batterie pour êrtre en mesure de tirer le maximum de la complexité des pièces contenues sur Shiki. Tant qu’à rajouter de la complexité et du mordant, Kawashima a choisi de chanteur uniquement en Japonais tout au long de l’album ce qui rends l’album d’autant plus intéressant. Encore une fois, on visite divers styles et diverses textures musicales tout au long de l’album pour apporter une originalité inégalée aux pièces et nous transporter du fait même vers des contrées musicales hors du commun. Il est évident que Sigh ne peut pas plaire à tout le monde car le groupe peut paraître inaccessible par moments mais c’est ce qui fait le charme de la musique du groupe et si on est un tant soit peu enclin au changement et aux nouvelles sonorités, Shiki pourra vous guider vers un nouveau voyage musical.

Je suis devenu fan de Sigh avec Imaginary Sonicscape quelques années après sa sortie et depuis chaque album est une toute nouvelle expérience sonore et une réelle surprise. Un album à la hauteur de mes attentes qui se retrouvera bien haut dans mon top 2022!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 10

Megadeth – The Sick, The Dying… And The Dead! – 2022

Megadeth – Thrash Metal – États-Unis
The Sick, The Dying… And the Dead! – 2022
Universal
9,1/10

On dira bien ce que l’on veut mais la sortie d’un album de Megadeth suscite toujours un intérêt tant positif que négatif. Les fans aguerris se réjouissent et les détesteurs en puissance s,en donnent à cœur joie pour démolir le groupe sans raison apparente. Il est vrai que la carrière du clan Mustaine a été en dents de scie, nous offrant souvent de très bons album, parfois des plus douteux. Chose certaine c’est que The Sick, The Dying… And the Dead! Ne laissera personne indifférent, du moins à ma connaissance.

Ce seizième album de la légende Californienne nous fait amplement oublier les écarts de conduite subis au fil des années, Megadeth renoue avec ses origines et nous balance un album de pur Thrash Metal comme à l’époque des Peace Sells et So Far, So Good. Ce nouvel album est même le meilleur album du groupe depuis Endgame paru en 2009, ça décoiffe et ça rentre au poste. Est-ce que le fait d’avoir recruté Dirk Verbeuren à la batterie peut avoir été un élément déclencheur? Possible car les doubles bass drums se font aller tout au long de l,album et on a même droit à certains blast beats ici et là. Niveau riffs, c’est du Mustaine à 100% avec la touche rapide de Loureiro, rapidité qui se perpétue tout au long de l’album avec des changements puissants et des structures dignes des années 80. Les fans de longue date ont de quoi à savourer, cet album est tout à fait à la hauteur des attentes.

Avec ce nouvel album, Mustaine semble tenter de se faire pardonner de ses mauvais choix passés et il réussi très bien dans mon cas. Un album éclatant qui fera partie des tops de 2022!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Primus – Conspiranoid – 2022

Primus – Experimental / Progresive Rock – États-Unis
Conspiranoid – 2022
ATO Records
9,7/10

Si on s’intéresse un tant soit peu à la musique pas trop commerciale et « radio friendly », on connait Primus au moins de nom. Primus, on aime ou on n’aime pas et on ne peut pas aimer ça juste un petit peu. Bref, il nous faut avoir un esprit un peu plus élargi musicalement pour comprendre ce qui se passe avec la musique du trio Américain.

Cette années, Les Claypool, Larry Lalonde et Tim Alexander nous reviennent avec un mini album haut en couleurs musicales comme dans les habitudes de Primus mais cette fois-ci, l’influence de la tournée A Farewell to a King se fait ressentir pas mal. Sur la longue pièce Conspiranoia, les éléments similaires à Rush sont très clairs et le groupe ne doit pas s’en cacher outre mesure, l’hommage au trio Progressif Canadien se poursuit de plus belle au fil des trois pièces du mini album. Pour le reste, c’est du Primus pur à 100%, ça demeure à la fois sans surprises et avec beaucoup de surprises justement, comme à chaque fois, à chaque sortie d’album. On nage en pleine folie musicale avec une multitude de sons et d’atmosphères disjonctées bien ancrées à des structures plus bizarres que le commun des mortels est capable d’en prendre.

Vous aimez la musique complètement capotée, hors normes et qui sort des sentiers battus? Primus nous en sert encore et encore et moi, ça me fait grandement plaisir, surtout pour mes oreilles. Bien évidemment, Conspiranoid fera partie des tops 2022!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Behold! The Monolith – From the Fathomless Deep – 2022

Behold! The Monolith – Stoner/Sludge/Progressive Doom Metal – États-Unis
From the Fathomless Deep – 2022
Ripple Music
9,3/10

Les groupes utilisant les sonorités vaporeuses et la lenteur sont monnaie courante depuis les tout débuts de l’évolution métallique et nombreux sont les groupes ayant emboîté le pas à Black Sabbath pour améliorer le son caractéristique de ce qui est devenu le Doom Metal. From the Fathomless Deep, quatrième offrande des Américains de Behold! The Monolith, est un de ces albums qui vous prennent par les trippes et qui dégage plus que de la puissance. Si vous aimez la profondeur, la lenteur et les atmosphères glauques, vous serez servi avec ce superbe album.

Attention, Behold! The Monolith ne fait pas dans la dentelle. Le groupe offre des riffs profonds sur une rythmique percutante qui cogne dur et malgré les éléments Stoner et Doom, il y a une bonne portion suffisamment technique pour que les compositions du trio flirtent avec le Progressif pur et dur. J’étais tombé sous le charme du groupe en 2012 avec son deuxième album Defender, Redeemist et depuis j’attends avec impatience chaque sortie. Justement, entre le dernier album et cette nouveauté, il s’est écoulé pas moins de sept années ce qui est passablement long entre deux albums. Mais, l’attente aura valu la peine car From the Fathomless Deep est un album éclatant rempli de sonorités diverses tant lourdes qu’intrigantes en passant par de la pure défonce brutale d’une pièce à l’autre. Le groupe est au sommet de sa forme et nous livre une excellente prestation haute en émotions fortes en nous faisant voyager dans les profondeurs les plus sombres.

Ce nouvel album est à la hauteur des attentes et fera partie des tops de 2022. Si vous ne connaissez pas encore ce trio infernal, mettez ce nouvel album dans vos oreilles et laissez-vous secouer pendant un bon trois-quarts d’heure!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Krisiun – Mortem Solis – 2022

Krisiun – Death Metal – Brésil
Mortem Solis – 2022
Century Media
9,1/10

La tornade Brésilienne Krisiun en est rendue à son douzième album depuis sa formation en 1990. Bien que le trio n’ait jamais vraiment déçu, il est arrivé à quelques reprises où certains albums étaient moins à la hauteur des attentes. Avec Mortem Solis, les attentes sont totalement comblées!

Krisiun est reconnu pour sa puissance de frappe, c,est un trio qui sonne comme si le groupe comportait dix membres er ça s’entends une fois de plus sur ce nouvel album. En tout, dix pièces dans lesquelles s’entremêlent riffs caustiques, technicité bien dosée et super production bien léchée pour nous faire passer un quarante-cinq minutes riches en émotions fortes. Bien sûr, Krisiun ne réinvente pas la roue, il continue sur sa lancée de Death Metal qui frappe fort avec des textures musicales qui décapent au maximum.

Un nouvel album qui sera dans les tops de 2022 et une très belle réussite de la part des frères Kolesne et Carmago!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Municipal Waste – Electrified Brain – 2022

Municipal Waste – Thrash Metal/Crossover – États-Unis
Electrified Brain – 2022
Nuclear Blast
8.8/10

Déjà un septième album depuis la création de Municipal Waste en 2001. Le groupe Américain n’a jamais déçu au cours des vingt dernières années et ne déçoit pas sur Electrified Brain paru au début juillet sur Nuclear Blast.

Bon, d’emblée, Municipal Waste ne réinvente absolument rien et répète une fois de plus la même recette depuis ses débuts et en fin de compte, on s’en fout pas mal car le but du groupe n’est pas de réinventer la roue, son but est de la faire tourner rondement. Electrified Brain comme pour les six précédents albums, c’est du pur et dur Thrash Metal originel avec une bonne dose de Crossover. Des riffs endiablés, une rythmique qui décape et une attaque sonore en bonne et due forme. Ça ne prend rien de plus pour avoir droit à un album efficace, bien ficelé et vraiment trippant à écouter. On se croirait revenir au milieu des années 80 alors que les D.R.I., S.O.D. et Nuclear Assault faisaient la pluie et le beau temps de l’univers métallique mais avec une production beaucoup plus moderne et plus percutante. Bref, un excellent album de vrai métal qui décoiffe et qui nous procure une bonne demi-heure de pure défonce musicale.

Municipal Waste prouve une fois de plus qu’il est un des principaux acteurs du Thrash Metal moderne et ça s’entends sur Electrified Brain. Un album qui fera les tops 2022!

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Artificial Brain – Artificial Brain – 2022

Artificial Brain – Technical Progressive Death Metal – États-Unis
Artificial Brain – 2022
Profound Lore Records
9,2/10

Le Death Metal technique a grandement évolué ces 30 dernières années et continuera sans nul doute à trouver de nouveaux chemins pour évoluer encore et encore. La formation Américaine en est à son troisième album depuis sa fondation en 2011, pour ma part, j’ai découvert la formation avec son précédent album qui m’avais grandement plu.

Cet album éponyme marque le retour du groupe sur disque après plus de cinq années mais marque aussi le départ de son chanteur Will Smith tout juste avant la sortie de l’album pour diverses raisons personnelles, c’est donc le tout dernier enregistrement avec Smith à la voix. Musicalement parlant, on retrouve une fois de plus des structures et des riffs ultra techniques reposant sur une sonorité à la fois caverneuse et angoissante, un peu comme si Gorguts et Imperial Triumphant s’étaient réunis pour créer un album. Ce son caverneux est en partie obtenue grâce à la production un peu sale qui a ses plus et ses moins. On a l’impression d’écouter un album plus vivant et plus organique avec des sonorités plus de la vieille école amis en même temps, le flot de notes et de structures changeantes se perdent un peu dans le mix donnant un effet chaotique entre les instruments, ce qui est possiblement voulu. Mais, en faisant fi de cette petit particularité sonore, nous sommes en mesure de bien discerner chaque instrument et les séparer aisément et d’en apprécier chaque parcelle. Notons l’utilisation de synthétiseurs et de saxophone ici et là pour rajouter du mordant et des effets plus atmosphériques au son global des pièces.

Ce troisième album est une réussite sur toute la ligne et un parfait exemple de bon dosage entre sonorités anciennes et modernes sans tomber dans le piège de la surdose de notes inutiles. Un album qui se retrouvera assez haut dans mes tops 2022!

Composition : 9,5
Exécution : 10
Arrangements : 9
Production : 8,5
Appréciation : 9

Paganizer – Beyond the Macabre – 2022

Paganizer – Death Metal – Suède
Beyond the Macabre – 2022
Transcending Obscurity Records
8,8/10

La formation Suédoise Paganizer est une de ces formations méconnues qui gagnent à être connues. Œuvrant dans la lignée des Grave, Entombed et autres Entrails, Paganizer nous offre cette année son douzième album de pure défonce auditive bien grasse.

Paganizer ne réinvente absolument rien mais il le fait avec merveille, perpétuant la flamme originelle du fameux Death Metal Suédois bien gras et incisif. On joue beaucoup avec les mélodies de guitares bien ancrées sur des riffs lourds et destructeurs et une rythmique ravageuse qui cogne dur. Les fans du Death Metal originel ne se sentirons pas dépaysés, on ne peut pas avoir plus pur que ça! Pas de niaisage ni de superflu technique, on va directement au but et ça décoiffe.

Des bons riffs, de la puissance et du Death Metal bien gras, que demander de plus? Paganizer nous livre tout ça sur un plateau d’argent, à nous de savourer chaque minute de cette tornade musicale!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 9

Decapitated – Cancer Culture – 2022

Decapitated – Death/Groove Metal – Pologne
Cancer Culture – 2022
Nuclear Blast
9/10

Enfin un nouvel album de Decapitated! Le précédent album, Anticult, date de 2017 et cinq and ça commençait à long avant d’avoir une nouveauté des Polonais. Cancer Culture est le huitième album du groupe et le quatrième depuis le décès de Vitek en novembre 2007. Depuis, Decapitated a changé radicalement de style, passant du Death Metal technique au Death Metal plus « groovy » et plus entraînant et malgré le petit côté Groove Metal qui perdure encore, Cancer Culture nous montre un Decapitated qui renoue avec la brutalité et le technique!

Cancer Culture est ni plus ni moins le meilleur album depuis Organic Hallucinosis et l’album qui offre le plus de dynamique sonore et d’éléments intéressants au fil des pièces. On joue beaucoup avec la rapidité et les riffs puissants pour nous concocter des compositions qui frappent fort et qui sont admirablement bien produites. On joue aussi avec différentes textures et les changements soudains comme pour la magnifique voix de Tatiana Shmayluk de Jinjer sur la pièce Hello Death ou celle de Robb Flynn de Machine Head sur Iconoclast qui est ma pièce favorite de l’album.

Bien que trop court à mon goût, Cancer Culture est un excellent album qui fera le top 2022 de Hurlemort en très bonne position et un album qu’il vous faut écouter dès maintenant!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Saxon – Carpe Diem – 2022

Saxon – NWOBHM – Angleterre
Carpe Diem – 2022
Silver Lining Music
8,4/10

Bon, je sais que je suis quand-même pas mal en retard pour la chronique du nouvel album de Saxon, ça m’avait complètement échappé même si je l’ai écouté dès sa sortie en février dernier. Je me rattrape près de six mois plus tard avec mon appréciation de ce 24e album des vétérans Anglais pionniers du NWOBHM.

Bon, Saxon ne réinvente plus rien depuis belle lurette mais ce n’est pas vraiment dérangeant car le groupe n’a plus rien à prouver depuis longtemps de toute façon. Carpe Diem, c’est du pur Saxon comme Saxon nous a toujours livré, soit des compositions solides, des riffs qui arrachent et une forte dose de pur Heavy Metal et on ne peu pas avoir de Métal plus originel que ça. Pour des bonhommes de cet âge avec l’expérience que les membres du groupe ont accumulé depuis les 44 dernières années, c’est assez spectaculaire de les voir toujours aussi en forme en livrant toujours la marchandise sans faillir. Est-ce que Carpe Diem est un des meilleurs albums de la discographie? Bien sûr que non mais c’est un album à la hauteur des attentes, ça rentre au poste et c’est 45 minutes bien investies.

Je lève mon chapeau à Saxon qui est toujours présent pour donner de solides leçons de Heavy Metal, Carpe Diem en est la preuve!

Composition : 8
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8

Magna Carta Cartel – The Dying Option – 2022

Magna Carta Cartel – Experimental Alternative Rock – Suède
The Dying Option – 2022
Vernal Vow Records
9,1/10

Magna Carta Cartel ou MCC ça ne dit possiblement pas grand-chose au commun des mortels. Cependant, le groupe Suédois a eu une bonne presse depuis son retour en 2017 principalement due au fait que son membre fondateur a fait son « coming out » en tant que Nameless Ghoul justement en 2017. MCC a été fondé en 2006 par les frères Martin et Arvid Persner auxquels se sont joints Simon Sodeberg et Tobias Forge. Vous commencez à suivre maintenant? Et oui, MCC est étroitement lié à Ghost et MCC a dû se mettre en pause en 2009 suite à la sortie de son premier album pour que ses membres puissent se consacrer à Ghost.

Suite à son retour, MCC a sorti un mini album intitulé The Demon King et un « single » nommé Sway. The Dying Option est donc le deuxième album officiel du groupe qui reprends à peu près là où il avait laissé après Goodmorning Restrained tout en améliorant sa sonorité et en changeant légèrement de cap musicalement parlant. MCC ne s’est jamais mis de balises à proprement dit, du progressif planant de Goodmorning Restrained aux sonorités plus alternatives de The Demon King, Martin Persner a toujours gardé en tête que son projet se devait d’évoluer et éviter de focusser sur un seul et unique style. C’est pourquoi que The Dying Option est un album beaucoup plus alternatif que les précédentes parutions mettant les guitares vaporeuses et les claviers atmosphériques à l’avant plan dans un savoureux mélange dans lequel la rapidité est mise à l’écart au profit de pièces plus douces qui nous transportent dans un grand rêve éveillé. C’est bien beau tout ça me direz-vous, mais est-ce que ça ressemble à Ghost? Oui et non. Certains éléments « pop » qui se retrouvent dans la musique de Ghost sont aussi présent dans la musique de MCC, surtout pour l’influence de Abba mais la ressemblance entre les deux entités s’arrête là. MCC a sa sonorité propre et trace son propre chemin et ce deuxième album propulsera le groupe plus loin, peut-être pas aussi loin que Ghost mais assez loin pour que sa marque sot faite sur la musique et qu’on se souvienne encore longtemps des frères Persner.

The Dying Option est un excellent album de guitares à l’état pur et force est de constater que Omega a toujours été un excellent compositeur. Un album qui se retrouvera dans les tops 2022!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9

Ibaraki – Rashomon – 2022

Ibaraki – Extreme Progressive Metal – États-Unis
Rashomon – 2022
Nuclear Blast
9,3/10

Ibaraki est une préfecture Japonaise située sur la côte est du Japon, c’est aussi un démon des histoires de la période Heian qui a servi de nom pour le projet solo de Matt Heafy, leader du groupe Américain Trivium. Heafy a voulu visiter ses racines Japonaises en changeant de style musical en optant pour un mélange de musique Progressive assez extrême et de Black Metal. On peut dès maintenant entendre le résultat sur le tout premier album du projet qui comprends une collaboration avec Ihsahn.

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un fan de Trivium, loin de là. Mais, je respecte assez le travail de Matt Heafy pour avoir décidé de prêter une oreille attentive à son projet solo. Je ne suis pas déçu! Rashomon est un album qui entre directement dans mes cordes musicales et qui contient amplement de sonorités diverses et des structures complètement hors des sentiers battus dignes des grands maîtres du Métal Progressif comme Opeth ou Enslaved. Il n’y a pas à dire, Heafy a un talent naturel pour la composition et c’est un pur génie des arrangements. Certains éléments symphoniques sont imbriqués ici et là au fil des pièces les rendant encore plus majestueuses. On passe de la pure défonce musicale au sonorités plus douces de guitares acoustiques ornementes de violons ou encore de la brutalité sonore aux relents atmosphériques avec des styles complètement à l’opposé de tout ce qui peut s’apparenter au Métal. La production est sans failles, ça sonne, c,est puissant et tout est à sa place. Ce premier album solo, c’est purement du grand art musical point final.

Rashomon fera partie des tops de 2022 et un album qui restera dans l’histoire métallique et est déjà un classique à en devenir. Chapeau Monsieur Heafy!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Jungle Rot – A Call to Arms – 2022

Jungle Rot – Death Metal – États-Unis
A Call to Arms – 2022
Unique Leader
6,8/10

Déjà un onzième album pour la formation Américaine Jungle Rot qui semble une fois de plus stagner dans son confort sans rien changer à sa recette. La surprise étant passée depuis un bon moment, allons tout de même voir ce qui se passe avec a Call to Arms.

Jungle Rot a laissé Victory Records au profit de Unique Leader ce qui pourrait avoir pour effet de pouvoir enfin mettre le groupe sur la carte des plus grands joueurs du Death Metal Américain. Ce qu’on remarque le plus en écoutant ce nouvel album c’est que la production est puissante et claire, ça sonne très bien mais une production à elle seule ne réussi pas toujours à faire avaler la pilule. On se doit de dire les vrais affaires, Jungle Rot remâche encore les mêmes riffs et les mêmes structures linéaires depuis les trois derniers albums, l’effet de surprise créé par What Horror Awaits, Kill on Command et Terror Regime est loin derrière. Ce n’est pas mauvais en soi mais c’est devenu excessivement réchauffé au point d’en devenir agaçant.

Jungle Rot ne marquera pas une fois de plus l’histoire et c’est peut-être voulu. Je trouve toutefois dommage qu’un groupe qui avait le vent dans les voiles à la mi 2010 aurait pu devenir plus gros s’il avait tenté une petite évolution musicale. Mais au lieu de ça, le groupe nous ressert encore la même sauce fade depuis 2015. Dommage, vraiment dommage.

Composition : 6
Exécution : 8
Arrangements : 6
Production : 9
Appréciation : 5

Kreator – Hate Über Alles – 2022

Kreator – Thrash Metal – Allemagne
Hate Über Alles – 2022
Nuclear Blast
9/10

Si vous ne connaissez pas encore Kreator, ne serait-ce que de nom, c’est soit que vous êtes vraiment un petit nouveau dans le monde Métallique ou soit que vous en avez manqué un méchant bout. Hate Über Alles est le quinzième album du groupe Allemand depuis sa création en 1984 et cet album était plus qu’attendu puisque l’album précédent, Gods of Violence, date de 2017! Il ressemble à quoi ce Hate Über Alles? Allons voir dans les prochaines lignes de quoi il en retourne exactement.

Je sais pertinemment que Kreator est rendu loin de Pleasure to Kill et dans un sens, c’est tant mieux. Si vous êtes encore convaincus que Kreator n’a rien fait de bon depuis 1986, cessez de lire ici car toute lecture sera vaine pour vous convaincre. Kreator a un peu changé de son et a surtout évolué dans les années 90 à partir de Renewal et ce, jusqu’à Endorama. Cette partie de la carrière du groupe en a laissé plusieurs en froid avec Mille Petrozza jusqu’à ce que la décison de revenir à un son plus Thrash soit prise pour l’album Violent Revolution en 2001. Depuis, le quatuor Allemand cumule les albums puissants et très près de ses racines tout en tentant de se réinventer et de sortir du lot, ce qu’il a réussi à merveille. Hate Über Alles, c’est ni plus ni moins du pur Kreator avec ses riffs bien aiguisés et sa rythmique puissante et rapide et parlant de rythmique, notons l’ajout de Frédéric Leclercq (ex- Dragonforce) à la basse. Niveau production, c’est très réussi, ça sonne et c’est très bien balancé, ce qui rends justice aux pièces. Justement, ces pièces, elles sont brillamment composées et les arrangements sont parfaits tout au long de l’album qui ne contient aucune pièce de remplissage.

Les détracteurs vont s’en donner à cœur joie dans le délire de descendre cet album, quant à moi je le dis, cet album est excellent d’un bout à l’autre, c’est du Kreator à 100%, c’est du pur Thrash Metal Teuton, ça brasse et c’est parfait comme ça! Un album qui fera le top 2022 de Hurlemort à une très haute position.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 9

Sadist – Firescorched – 2022

Sadist – Progressive Death Metal – Italie
Firescorched – 2022
Agonia Records
9,7/10

Comment ça vous ne connaissez pas encore Sadist? Bon ok, certains d’entre vous connaissez le groupe Italien mais pour les autres, il est grand temps de s’y mettre et le neuvième album Firescorched est tout indiqué pour commencer avec le groupe. Même s.il est un peu méconnu dans la grande scène Métallique mondiale, Sadist est tout de même un pionnier du Death Metal Progressif et très éclaté et ce, d’aussi loin que 1993 avec son premier album qui avait frappé très fort à sa sortie.

Ce neuvième album marque en quelque un retour aux sources du groupe Italien avec ses racines très Death Metal et ses riffs très techniques tout en continuant à nous en mettre plein les oreilles avec des prouesses sonores remplies de claviers atmosphériques et des structures complètement disjonctées et bien que le groupe nous a toujours fourni des albums de très haute qualité, Firescorched s’inscrit dans la discographie comme étant l’un des plus surprenants et surtout l’un des meilleurs à ce jour. La production et les arrangements sont irréprochables et les divers éléments de claviers ajoutent un côté mystérieux et vaporeux au riffs de guitares incendiaires tout au long de l’album. On se rends rapidement compte que Tommasso Talamenca est tout un compositeur et que Roberto Traverso est tout un vocaliste!

Firescorched va inévitablement faire partie des tops 2022 et si cet album est votre première expérience avec Sadist, je vous invite à visiter la discographie du groupe, vous ne serez aucunement déçus!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Watain – The Agony & Ecstasy of Watain – 2022

Watain – Black Metal – Suède
The Agony & Ecstasy of Watain – 2022
Nuclear Blast
8,7/10

Watain est l’un des chefs de file de la vague Black Metal issue du début des années 2000 et depuis son arrivée dans la grande scène métallique mondiale, le groupe a réussi à se tailler une place bien haute parmi les gros noms du genre. Le groupe n’a jamais vraiment déçu au fil de ses albums, hormis The Wild Hunt qui avait été critiqué parce qu’Il était très différent de ce que le groupe avait fait auparavant.

Qu’en est-il du septième album du groupe Suédois? Et bien, The Agony & Ecstasy of Watain, c’est du pur Watain qui nous garroche un Black Metal puissant et bien produit en pleine gueule. Bien que le groupe ne se réinvente pas vraiment, il nous livre ce qu’il a fait de mieux depuis Lawless Darkness paru en 2010. Nous avons en quelque sorte droit à un certain retour aux sources avec ce nouvel album qui deviendra l’un des excellents albums de la discographie du groupe en se plaçant dans des positions de choix dans les tops 2022. Les mélodies de guitares sont toujours à l’honneur et les riffs ravageurs sont bien assis sur une rythmique percutante et ultra solide, c’est professionnel au maximum et ça arrache!

Ce nouvel album prouve que Watain est toujours bien en vie et plus en forme que jamais. The Agony & Ecstasy of Watain est en plein dans mes cordes en matière de Black Metal et je le recommande vivement aux amateurs de musique froide et sombre qui en jette!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

Abbath – Dread Reaver – 2022

Abbath – Black Metal – Norvège
Dread Reaver – 2022
Season of Mist
6,5/10

Après toute la saga pathétique entourant Abbath et les chicanes internes qui ont conduit au départ et au retour de la sorcière Mia Wallace au sein de la formation, je ne savais pas trop quoi penser à propos de la sortie d’un troisième album pour le projet solo de Abbath. J’avais apprécié les deux premiers albums à leur juste valeur mais que dire de Dread Reaver?

Est-il possible que je sois tout simplement tanné de ce type de black Metal réchauffé? En premier lieu, je dois avouer que la production est vraiment faible, cet album sonne comme de la merde en canne, tout est tellement sursaturé que l’on peine à identifier les mélodies et les divers instruments. Niveau composition, c’est du Abbath pur et dur comme seul Abbath sait nous remâcher depuis belle lurette, on revisite toujours les mêmes riffs et les mêmes structures musicales depuis les vingt dernières années. Il y a certes de bons riffs tout au long de l’album mais en bout de ligne ça demeure d’un ennui mortel et les trente-neuf minutes ont l’air de dure une éternité.

Dommage mais cet album ne m’a vraiment pas emballé ni convaincu. Un album à oublier pour ma part et une réelle déception pour les sorties 2022.

Composition : 6
Exécution : 8.5
Arrangements : 6
Production : 6
Appréciation : 6

Slaegt – Goddess – 2022

Slaegt – Black/Heavy Metal – Danemark
Goddess – 2022
Century Media
8,8/10

Comme à chaque année, 2022 m’aura fait découvrir de nouveaux groupes et artistes musicaux qui m’étaient jusqu’ici inconnus. Mon ami Dominic Naud me suggère des nouveautés sur une base régulière et le nouvel album de la formation danoise Slaegt fait partie de la liste. Goddess est le cinquième album du groupe depuis ses débuts en 2011, voyons de quoi il retourne.

Dès la première pièce, Deceived by an Amethyst, j’ai été frappé par le mettre ressemblance avec Tribulation ce qui augure très bien compte tenu que la formation Suédoise est une de mes préférées dans la grande famille Métallique. La deuxième pièce nous propose un Speed Metal bien norici avec des éléments très techniques au niveau des guitares, ça rentre au poste et ça sonne très « old school ». À partir de cette pièce, on sent tranquillement l’influence de pur Heavy Metal se faire sentir. Décidément, c’est pas mal dans mes cordes! En tout, l’album compte six pièces qui, hormis Stabat Bloody Stabat, ont des longueurs variant entre les six et onze minutes, chaque pièce étant différente les unes des autres pour finir par former un tout qui se tient à merveille.

Bien sûr, Slaegt réinvente absolument rien mais ses choix de mélanges forment une sonorité propre et unique qui nous fait voyager au travers de divers sous genres Métalliques et parfois dans le Rock des années 70. Un album qui fait du bien à écouter et qui procure un quarante minutes de pur défonce Métallique à l’état pur!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 9